18 Oct 2023
Jean-Luc Deuffic

Amaury de la Pinsonnais : de nouvelles publications sur l’histoire de Bretagne

Les chercheurs bretons connaissent Amaury de la Pinsonnais pour sa plateforme collaborative exceptionnelle « TUDCHENTIL » (https://www.tudchentil.org/) consacrée à l’histoire de la noblesse bretonne qui met à la disposition du public des sources inédites le plus souvent. Depuis quelques mois, il propose un ensemble de publications historiques devenues très rares et pour un prix très abordable.

https://livres.pinsonnais.org/

En voici quelques exemples :

Amédée Guillotin de Corson

Grandes seigneuries de Loire-Atlantique : Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, troisième série

Éditeur : Amaury de la Pinsonnais
Prix de vente au public (TTC) : 24.90€
360 pages ; 23,4 x 15,6 cm ; broché
ISBN 978-2-494653-18-
EAN 9782494653184
Parution : 1/10/2023

Structurant la société et les paysages depuis le Moyen Âge, les grandes seigneuries de Loire-Atlantique ont une chacune une histoire qui rejoint celle de la province et parfois de la nation. Leurs possesseurs furent souvent de grands personnages riches et influents, pour qui elles étaient à la fois dignités et sources de revenus. Le territoire du département de la Loire-Atlantique a compté 2 duchés, 13 marquisats, 5 comtés, 5 vicomtés, 14 baronnies, et 75 châtellenies qui sont étudiés dans ce volume ainsi que quelques seigneuries qui leur sont liées, à travers leur histoire, leurs possesseurs, leurs fiefs et leurs juridictions, leurs droits et coutumes spécifiques, etc. Historien et membre très actif de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine dont il fut président de 1886 à 1888, le chanoine Guillotin de Corson, né en 1837, mort en 1905, est « l’un des érudits bretons dont le rayonnement s’impose dans la province toute entière. … » (J.Y. Guiomar)

Amédée Guillotin de Corson

Les châtellenies d’Ille-et-Vilaine : Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, première série

Éditeur : Amaury de la Pinsonnais
Prix de vente au public (TTC) : 32.50€
310 pages ; 23,4 x 15,6 cm ; relié
ISBN 978-2-494653-22-1
EAN 9782494653221

D’après le droit féodal, on appelait châtellenie au Moyen Âge une terre ou un fief nobles élevés en dignité au-dessus du commun des seigneuries, ayant haute justice, droit de foires et marchés, pré-éminences d’église et maison fortifiée avec douves et pont-levis ; ses possesseurs devaient également être d’origine noble et ancienne. Les origines de certaines se perdent dans la nuit des temps, d’autres ont été érigées par le souverain comme une faveur à l’un de ses sujets, en regroupant les fiefs et seigneuries proches que ce dernier possédait en une nouvelle juridiction. Le territoire du département actuel d’Ille-et-Vilaine en comprenait quatre-vingt dix-sept, qui sont étudiées dans ce volume, à travers leur histoire, leurs possesseurs, leurs fiefs et leurs juridictions, leurs droits et coutumes spécifiques, etc

Amédée Guillotin de Corson

Baronnies, marquisats, comtés et vicomtés d’Ille-et-Vilaine : Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, deuxième série

Éditeur : Amaury de la Pinsonnais
Prix de vente au public (TTC) : 24.90€
338 pages ; 23,4 x 15,6 cm ; broché
ISBN 978-2-494653-17-7
EAN 9782494653177

Après les châtellenies (première série), ce volume étudie les grandes seigneuries d’Ille-et-Vilaine élevés en dignités supérieures, c’est-à-dire les baronnies, marquisats, comtés et vicomtés. Ces très grandes seigneuries, possédées par les membres de la noblesse les plus riches et influents, ont une histoire qui se confond parfois avec celle de la province. Comme les châtellenies, certaines existent de toute antiquité, alors que d’autres ont été érigées par le souverain en faveur d’un de ses sujets. Le territoire du département actuel d’Ille-et-Vilaine a compté 21 baronnies, 16 marquisats, 15 comtés et 18 vicomtés qui sont étudiés dans ce volume, à travers leur histoire, leurs possesseurs, leurs fiefs et leurs juridictions, leurs droits et coutumes spécifiques, etc.

1 Sep 2023
Jean-Luc Deuffic

PECIA 26 : Only a Few Days Left. Call for Papers / Hommage à François Duine (1870-1924)

Le centenaire de la mort de l’érudit breton François Duine (1870-1924), clericus dolensis, nous invite à célébrer cet anniversaire en lui consacrant le volume 26 de « PECIA. LE LIVRE ET L’ÉCRIT » (BREPOLS). La Bretagne et les pays celtiques en général lui doivent nombre d’études hagiographiques, liturgiques, touchant plus généralement l’histoire religieuse mais bien d’autres thèmes qu’il abordait toujours avec érudition dans son style si particulier.

The centenary of the death of the Breton scholar François Duine (1870-1924), clericus dolensis, invites us to celebrate this anniversary by dedicating to him volume 26 of “PECIA. LE LIVRE ET L’ÉCRIT” (BREPOLS). Brittany, and Celtic lands more generally, owe him a number of hagiographic and liturgical studies concerning religious history, as well as many other themes that he always addressed with erudition and in his own distinctive style.

Nous appelons donc à contribution sur les champs de recherche de l’historien dolois dans un espace temps correspondant au grand Moyen Âge. L’histoire des bibliothèques, des scriptoria monastiques, l’hagiographie, la liturgie et ses manuscrits, autant de thèmes touchant l’ensemble du monde occidental trouveront place dans ce volume, avec un objectif commun : le recours aux sources.

We are therefore calling for contributions to the areas of research explored by the historian from Dol in the time period broadly corresponding to the Middle Ages. The history of libraries, monastic scriptoria, hagiography, liturgy and manuscripts, as well as themes concerning the whole of the Western world, will find their place in this volume, with a common objective: the use of primary sources.

Nous invitons les chercheuses / chercheurs à nous faire parvenir avant le 15 octobre 2023 un court résumé de leur projet de contribution ainsi qu’un bref curriculum vitae.

We invite researchers to send us a short summary of their proposed contribution and a brief curriculum vitae by 15 October 2023.

Contact : Jean-Luc Deuffic

jldeuffic@gmail.com

Site de PECIA : https://sites.google.com/view/pecia/accueil

Site de BREPOLS : https://www.brepols.net/series/PECIA

26 Oct 2022
Jean-Luc Deuffic

PECIA 25 : Appel à contributions / Call for papers

PECIA. LE LIVRE ET L’ÉCRIT / 25 / 2023
Appel à contributions / Call for papers

Le volume 25 de PECIA. LE LIVRE ET L’ÉCRIT (BREPOLS), à paraître en 2023, sera dédié aux manuscrits médiévaux sous toutes ses formes. De nombreux thèmes peuvent être abordés : élaboration, support, décoration, reliure, copistes et enlumineurs, mécènes et possesseurs, bibliothèques et collections, transmission des textes, livres liturgiques, etc…
Résumé de quelques phrases et CV à envoyer jusqu’au 30 novembre à Jean-Luc Deuffic :
jldeuffic@gmail.com
https://sites.google.com/view/pecia/accueil

Volume 25 of PECIA. LE LIVRE ET L’ÉCRIT (BREPOLS), to be published in 2023, will be dedicated to medieval manuscripts in all their forms. Numerous themes may be considered: production, material support, decoration, binding, copyists and illuminators, patrons and owners, libraries and collections, transmission of texts, liturgical books, etc.
Send a short summary and CV by 30 November 2022 to Jean-Luc Deuffic:
jldeuffic@gmail.com
https://sites.google.com/view/pecia/accueil


Boulogne BM, 120

26 Août 2022
Jean-Luc Deuffic

Entre les Universités d’Orléans et de Paris: le parcours d’Aufred Saisiz, étudiant breton de Carhaix à la fin du Moyen Âge

Étudié par Léopold Delisle, un manuscrit malheureusement détruit lors de l’incendie de la bibliothèque de Tours le 19 juin 1940, coté 663, renfermait, entre autres, les notes d’un étudiant breton de l’Université d’Orléans, originaire de Carhaix, portant le nom d’Aufred Saisiz (ou Aufroy Saisiz). Le recueil en question nous donne les noms de quelques uns de ses professeurs de droit, comme Bertrand Chabrol, Henri de Marle, Jean Gilles ou Guillaume de Dormans, futur évêque de Meaux, de 1377 à 1390, puis archevêque de Sens. Nous sommes alors dans les années 1373/1378.

Toutefois, avant de fréquenter Orléans, Aufred avait fait ses premières études à Paris où il avait obtenu sa maîtrise ès-arts en 1371, année où il se trouvait  en troisième année d’audition. Peut-être était-il boursier du collège parisien de Plessis, puisque celui de Cornouaille fondé par Jean de Guiscriff ne vit le jour que vers 1374.

Après ses études de droit à Orléans, il revient à Paris. Licencié in utroque jure en 1387, Aufred se décrit lui-même comme « licencié es loys et en décret » en 1398.

En dehors de ses études, Aufred Saisiz, à l’instar de ses compatriotes, recherche des bénéfices : en 1371, à la collation de l’évêque de Dol. En 1378, sous-diacre, il est recteur de l’église paroissiale de Pluzunet au diocèse de Tréguier et candidat à un canonicat avec expectative de prébende à la cathédrale de Quimper en 1387. En 1403, il est encore candidat à un bénéfice sur le « rotulus » de l’Université de Paris. Après cette date, nous ne savons plus rien de notre maître de Carhaix. Est-il décédé ? S’en est-il retourné en Bretagne ?

Aufred Saisiz avait participé à l’assemblée de l’Université de Paris en tant que représentant de la Faculté des Arts pour entendre la synthèse des votes sur l’attitude à avoir face au schisme en 1394 (24-25 février) et débattre des actions à entreprendre. Quatre ans plus tard, il fait à nouveau partie de l’assemblée de l’Église de France en tant que représentant de l’Université de Paris et au choix de la soustraction d’obédience pour lequel il a personnellement voté (source : Millet (H.) et Poulle (E.), Le vote de la soustraction d’obédience en 1398, Paris, 1988, I, 179 (n145).


Signature d’Aufred Saisiz

Aufred Saisiz appartenait à une très ancienne famille bretonne de Cornouaille dont le berceau était Carhaix : Les Saizy de Kerampuil dont l’histoire a été retracée jadis par la comtesse du Laz. Elle est bien documentée par ses preuves de noblesse. Peut-être notre étudiant était-il frère d’Alain de Saisy, écuyer seigneur de Kerampuil, décédé en 1379 ?

La ville de Carhaix, la grande Vorgium gallo-romaine, a connu d’autres copistes. J’ai relevé les noms de deux homonymes. Un Jean de Karahes, copia un manuscrit aujourd’hui conservé en Autriche (Graz, BU, 63. Digestum novum) daté de 1390 ; un autre, surnomé « Ira », est l’artisan du manuscrit Bruxelles, KBR, 21190 (Apparatus, Innocent IV), daté de 1290, dont enluminure ci-dessous:

Bibliographie

Rotuli Parisienses : Supplications to the Pope from the University, publié par William J. Courtenay, Eric D. Goddard, I, 175; II, 365-366.

Delisle, « Les professeurs de droit à Orléans sous Charles V », dans BEC, XXXIII, 1872, p. 319-324. https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1872_num_33_1_462046

Baron de Saint-Pern, Revue Historique de l’Ouest, année 12 (1896), p. 92-112 (Preuves de noblesse (1669/1778)). En ligne sur Tudchentil : https://www.tudchentil.org/spip.php?article118

De Saisy, comtesse du Laz, Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, Imp. Galles, Vannes, 1896. Sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888

Jean-Luc Deuffic, « Copistes bretons du Moyen Age (xiiie-xve) : une première “handlist”… », in Pecia. Le livre et l’écrit, Notes de bibliologie , vol.13, 2010, p. 151-198.

Camille Gaspar et Frédéric Lyna, Les principaux manuscrits à peintures de la Bibliothèque royale de Belgique, PL. XLIIb.

Base STUDIUM http://studium-parisiense.univ-paris1.fr/?action=index&letter=A

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