« Cy ensuyuent les louables constitutions de la tresnoble duché de bretaigne … » Les manuscrits des « Coutumes de Bretagne » (XIVe-XVIe siècle)
© Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits. Fr. 14397 (Gallica)
Après avoir consacré quelques pages aux Coutumes de Bretagne imprimées (avant 1600) [ voir ], voici à présent les manuscrits connus de ce texte essentiel de l’histoire de Bretagne.
L’ouvrage incontournable de Marcel Planiol, La très ancienne coutume de Bretagne (avec les assises, constitutions de parlement et ordonnances ducales, suivies d’un recueil de textes divers antérieurs à 1491 / édition critique, accompagnée de notices historiques et bibliographiques, Rennes : J. Plihon et L. Hervé, 1896), ne relevait pas moins de 31 manuscrits des Coutumes de Bretagne. Les manuscrits (A) et (H) « sont tout près de la source, sinon par leur date, du moins par le petit nombre d’intermédiaires qui les séparent de l’original« , écrivait il (p. 49).
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 72 (A). [numérisé] 80 fol. 266 × 207 mm. XIVe siècle. Fol. 80v, en écriture cursive du XVe siècle : Cest livre est a (nom barré) qui le trouvera si le luy range et il poeyra le vin grandement fait par le moys de may 1492. De Latousche. Plus bas « Cest livre est à Geffroy le Normant qui le trouvera sil le luy rande et il poiera le vin grandement. Aux trois derniers feuillets (78-80), recette pour la guérison des maladies. Chescun homme et chescune famme a en soy IIII humours. La première est chaude …Et puis prenez trais (sic) pois de corporelle et de l’orine au malade, autant comme du plantain et de la corporelle, et mêliez tout enssemble et bevez au matin et au soir. Bibliothèque des avocats de Rennes.
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 73 (B). [ numérisé ]. 140 fol. 257 × 208 mm. Seconde moitié du XVe siècle. Ecriture cursive. Fol. 1 : « Pour les Capucins du couvent de Rennes« .
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 599 (C). [ numérisé ]. 154 fol. 121 × 161 mm. Milieu XVe siècle. Au second feuillet: « Ex libris magistri Juliani … advocati in suprema curia. 1772« . Le nom a été gratté. Reliure ancienne à ais de bois recouverts de cuir gaufré.
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 74 (D). 218 fol. 224 × 161 mm. Fin XVe siècle. Initiales en or sur fond rouge ou sur fond bleu. Fol. 5 et 10 : signature « De Launoy » (sans doute Mathieu Charles Claude Cozou, chevalier, sr de Launoy ou Launay ( A ), auteur d’une Explication littérale et abrégée de la Coutume de Bretagne tirée principalement du texte et des commentateurs de la même Coutume et des arrets de reiglement qui l’ont interprété, Rennes, BM, ms. 85, datée de Guingamp, le 4 mars 1745, et signée Launay Cozou). Un carré de papier, collé au verso du feuillet 158, porte le monogramme de Bertrand d’Argentré. Voir l’inventaire de sa bibliothèque : p. 98 : « Coustumes de Bretaigne original en vellin. / Coustumes plusieurs de Bretaigne ». Rennes, Bibliothèque de Rennes métropole, ms 568 [ numérisé ]
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 71 (E). [ numérisé ]. 64 fol. 200 × 146 mm. XVe siècle. Guillaume Davy, vendeur : « Guillaume Davi a vendu ce libvre de coustume à Pierres de la Fontaine pour la somme de vigt solz qu’il a receuz en nostre presence et le gréa recoupvrer rendant icelx vigt solz dedanz ung moys. Fait le xxije jour de may l’an mil quatre cens saixante quinze. [Signé] Guillaume Davy » (fol. 6). En tête du premier feuillet, la signature « Cucé » (= Henri de Bourgneuf, sr de Cucé, époux de la petite-fille de Bertrand d’Argentré et, par elle, héritier de sa bibliothèque). [Voir Jean-Luc Deuffic, « Les Coustumes de Bretaigne de Guillaume Davy », dans Pecia. Le livre et l’écrit, 7, 2009, p. 67-69]
Nantes, Médiathèque Jacques Demy, (92) 260 (F). 160 fol. 158 × 111 mm. Seconde moitié du XVe siècle. [ Jonas /IRHT]
Vitré, (bibliothèque d’Arthur de La Borderie) (G). [Voir infra, Les Enluminures, aujourd’hui Washington, George Washington University Law School – Jacob Burns Law Library, KJV265 B74 1460 VAULT.[ permalien ]. 160 × 110 mm. Vers 1460. Initiales dorées sur fond rouge et bleu.
Possesseurs : fol. 188: « Jacques Pinochet a qui je suis… ».
Fol. 195v et fol. 196, « livre de raison » de Jacques Pinochet : « Le vingtiesme jour d’apvril l’an mill cinq centz quatre vingt fut baptizé Jean Pinochet fils Jacques et de Marguerite Guyomar sa mere…« ; « Le ouytiesme jour de mars l’an mil cinq centz quatre vingtz et dix, fut bapitsé Margueritte Pinochet fille de Jacques Pinochet et Margaritte Guyomar et fut compere Allain Gaultier…« .
Robert Gaultier, de « Medrignac », inscription au fol. 4: “Je suys pour sevir a mon maistre…par son droit mon[seigneur] Robert Gaultier demeurant en la ville de Medrignac. Cieulx ou celles qui se present livre voudroit il prira le vin a la mesure de Medrignac. Robert. Robert Gaultier.”
Julien Gaultier de Medrignac, inscription au fol. 188.
Guillaume Peschart, au fol. 2: « Les presante coustumes sont a Maistre Guillaume Peschart sieur de la Haulterais, notaire royal et greffier civil a Ploermel [signed] Peschart.”
Charpentier, sieur du Tertre, inscription au fol. 188v : « Le present livre coustumier es[t] et appartien[t] au sieur du Tertre Charpentier advocat en la cour et a esté par luy acheté a la vente des meubles de deffunt Me Guillaume Peschart« . ( 1 ) . Arthur de La Borderie (1827-1901). Ex libris « Qui l’aborde rie » qui l’a acquit en 1876. « Ex libris Arthur de la Borderie. Anno domini MDCCCLXXVI«
Saint-Brieuc, Bibliothèque André Malraux, 11 (G2). [numérisé] 155 fol. 340 × 265 mm. Fin XVe siècle. Reliure sur ais de bois. A appartenu à M. de Coëtlogon. [ voir : Jean-Luc Deuffic, « Les livres de maitre Yves du Chesne, alloué de Rennes », dans « Miscellanées bretonnes : la page dans tous ses états », dans Pecia. Le livre et l’écrit, vol. 16, 2013), Turnhout: Brepols, 2015, p. 181-182.]
Saint-Brieuc, Bibliothèque André Malraux, 12 (G3). [numérisé partiellement] 230 fol. 300 × 180 mm. XV/XVIe siècle. Avec calendrier. [ voir : Jean-Luc Deuffic, « Le manuscrit des Coutumes de Bretagne de Julien Chauchart »]
Châteaulin, Yves Raison du Cleuziou (G4). [ manuscrit non localisé aujourd’hui]. 117 fol. 250 × 195 mm. Seconde moitié du XVe siècle. Sur le dernier feuillet : « Cest coustumes sont à Jehan Maupetit, escuier, sieur du Bignon« , et au-dessous « Je suis qui fait meis [?] bon homme suis qui garde à l’huis« . Jean Maupetit (sieur du Bignon), présent aux réformations de noblesse de 1426 et 1450 à Saint-Denoual (Côtes d’Armor). « Ecuyer Jean Maupetit, sieur des Bignons, sénéchal de la cour et baronnie de la Hunaudaye, Chateaubriand, Montafilant, au siège du Chemin-chaussé« , attesté en décembre 1597.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 11541 (H). 63 fol. 270 × 202 mm. 2 colonnes. XIVe siècle. Guillaume Dubois. Au fol. 1: « Le xije jour d’ottobre mil iiijcc xlviij en celi an deceda humble abbé frere Macé Bertran. Dieu le pardoint ! Ou dit an le xiiije jour dudit mais fut receu abbé frere Mathelin Leonnais. Dieu li doint bien faire! » – « Matheline Duboais fut nee le semadi, entre vj et vij houres, xxije jour de novembre l’an mil iiijc xlix, et la nomma frère Mathelin Leonnais, abbé de S. Melaine. [Signé] Duboays. El ne vesquit guere ».
Gilles Duboais fut né le dimanche vje jour de janvier et fut la nuit entre le dimanche et le lundi, environ menuyt, et le nomma Gillet Lotodé, seigneur de la Viseulle, retour [recteur] de Mordelle, en l’an mil iiijc cinquante et trois. Bonne avanture li doint Dieu! [D’une autre main] Gilles Duboais, fils dudit Gilles, fut né le second jour de juillet l’an mil iiijc iiijxx ij ans. En celle année. [La suite a été tranchée par le relieur]. Au dernier feuillet : « Cestes coustumes sont à tres noble et prudent escuier Guillerme du Boys, à qui Dieu doint bonne vie et longue et à tous ses amys !« . Lotodé, seigneurs de Cherville, paroisse de Moigné, de la Vizeule, paroisse de Saint-Grégoire et d’un autre domaine dans celle de Mordelles, ancien évêché de Rennes.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 1938 (I). [ numérisé ]. 208 × 148. Au fol. 108, note du copiste, nommé Lascornec : Tu, qui suxisti de virgine virgineum lac. / Regni celestis Lascornec participem fac. Au fol 109 : « Je suis a maistre Olivier Martin procureur es parlement, chancelerie et conseil de Bretaigne« ; au dessous: de ??? Charles Br??? . « Des mss de M. A. Faure » (Antoine Faure (+ 1689), prévôt et chancelier de Reims, bibliophile.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 14396 (J). 42, 191 et 111 fol. 152 × 127 mm. Seconde moitié du XVe siècle.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 14397 (K). [ numérisé ]. 222 fol. 138 × 92 mm. Note de l’abbé Jean-Joseph Rive (1730-1791), datée de Paris, 21 janvier 1786. Inscription effacée au fol. 221v. La coutume est précédée d’Évangiles.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 14398 (L). 155 fol. 258 × 195 mm. Sur le dernier feuillet : « Cestes coustumes, constitucims, statuz, editz, establissementz et deffanses sont et appartiennent à Pierres de Toulbadou, à qui Dieu doint joye et lyesce. Amen, Et sont escriptes par Yves le Borngne ou moys de septembre l’an mil cccc cinquante quatre. Et pour ce tu autem miserere nostri. Deo gracias. — Cestes coustumes furent achatées de Mador Dilland, bideau et biblioleque de la universe cité de Nantes, par Jehan Robin, demorant à la Fousse dudit lieu, le sebmadi onzième jour de mars l’an mil iiijc seixante ouict« . Le nom de Pierres de Toulbadou, inscrit dans cet endroit et au fol. 138, a été effacé et remplacé par celui de Cacien Robin. [à voir : Jean-Luc Deuffic, « Les « Coutumes de Bretagne » des Toulbodou »]
Paris, Bibliothèque nationale de France, N. A. Fr. 4173 (M). 99 fol. 132 × 100 mm. XVe siècle + calendrier et heures abrégées.
Paris, Bibliothèque nationale de France, N. A. Fr. 4174 (N). 195 fol. 160 × 110 mm. XVe siècle.
Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, 2570 (O). 139 fol. 202 × 150 mm. Initiales rouges. 2 colonnes. 1437. Fol. 118v : « In mense junii anno do(mini) millesimo quat. cento xxxo viio, avec le nom de Guillaume de Toulbadou, qui a été ensuite effacé. Fol. 139v : « Pour servir à mon maistre le sieur de Querduel, seneschal de Guemenee« . Appartient en 1618 à Desfontaines-Berthou. [à voir : Jean-Luc Deuffic, « Les « Coutumes de Bretagne » des Toulbodou »]
Paris, Bibliothèque du Sénat, 97 (8966) (P). 263 p. 275 × 200 mm. Ex libris J. R. BEY. Au verso du premier feuillet une liste des ducs de Bretagne depuis Geffroy Plantagenet jusqu’à François II.
Paris, collection privée (P2). C’est aujourd’hui Cambridge, Harvard Law School Library, 73. Voir infra.
London, British Library, Harl. 4398 (Q). 290 × 211 mm. 2 colonnes. XVe siècle. Reliures aux armes de Louis-Henri de Loménie, comte de Brienne (1635-1698). James Woodman, 1728.
London, British Library, Add. 8876 (R). 162 × 129 mm. Seconde moitié du XVe s. Reliure ancienne avec fermoirs.
London, British Library, Add. 11550 (S). 240 × 171 mm. XVe siècle. Ex libris Du Cabinet de Monsieur // le comte de Mauron // au chateau de Mauron.
London, British Library, Add. 23968 (T). 313 × 217 mm. 2 colonnes. Fin XIVe siècle. Fol. 92, deux fois la mention Le vij° jour de mars l’an mil iiijc xliiij fut nacqui Jouhan de saint Lourans le filz. Distique : Primum scriptori tradetur de meliori. // Complevi totum pro (chri)sto da michi potum. Dans les marges de la table et de l’ordonnance de Jean II, quelques indications du XVIIe siècle qui paraissent être de la main d’Hévin.
London, British Library, Add. 27461 (U). 269 × 200 mm. Seconde moitié du XVe siècle.
Cheltenham / Phillips (V). Aujourd’hui Manchester, John Rylands Library, ms. French 74 (voir infra)
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 1936 (X). [ numérisé ]. 199 × 146 mm. XVIe siècle. Fol. 133: A l’hermitage de Saincte Katerine de Lermont pres la ville de Bordeaulx le xije jour de janvier l’an mil cinq centz xxj. (Sainte-Catherine de Lormont, Gironde )
Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 5984 (Y). [ numérisé ] Abrégé. 113 fol. 155 × 110 mm. XVe siècle. Initiales. Fol. 1 : Ms de Mr. Bigot. Fol. 112 : « Sancte Nicolae Sancte Adriane orate pro nobis / Sancte Christopho« .
/// Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr. 22316 (Z). XVIIIe siècle ///
Paris, Bibliothèque nationale de France, N. A. Fr. 4465 (W). [ numérisé ] 48 fol. 162 × 116 mm. XVe siècle. Fonds Jules Desnoyer (1800-1887). Manque le début. Fol. 54-50, notes sur les ducs de Bretagne. : « ce qui ensuyt fust escript le xv m jour de may lan mil iiiicc iiiixx xix (1499) » : » … le duc Jehan mourut pour la succession duquel fut guerre meut entre Charles de Blois par raison de sa femme fille de Guyon frère dudit duc Jehan Et Jehan de Montfort pareillement frère dudit duc dempres lequel temps il y a six vigns dix sept ans …, etc « . Inédit.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve F.2188 (W2). [ numérisé ] Contient la table alphabétique et un recueil de constitutions ducales, calendrier à l’usage de Rennes (Translation de saint Moderan, saints Yves, Goulven, Samson de Dol, Guillaume de Saint-Brieuc, Armel, Moderan, dédicace de l’église de Rennes, Melaine, Malo) ; feuillets reliés avec un incunable des Coutumes, impression 1480 de Guillaume Le Fèvre (Paris). Omnia cum tempore / De La Tourneraye / Jaquelinne de Brye / Ja. Loysel bonne fille /. Fol. 62v. « Pour monseigneur de la Villouyere du Plesseix et de Champaigne et de Guenouz « . Fol. 63 : signature de Rosmadec. Au dernier fol. : « Ce libvre apartient am Jehan de Serent noble escuyer« . Jean de Serent, écuyer, héritier d’Olivier de Serent son frère (1508); seigneur de Villouyère, terre et manoir nobles à Vignoc. Jean, décédé le 14 février 1539, marié à Bertranne de Chancé.
© Bibliothèque nationale de France. Réserve F.2188
Nous allons essayer de compléter cette liste, par une vingtaine d’autres manuscrits, en relevant quelques données sur la provenance de certains de ces ouvrages.
Ann Arbor. University of Michigan, Library, ms. 230. 21 fol. 290 x 190 mm. XVe siècle. /
Bordeaux, Bibliothèque universitaire, 21. [ numérisé ] 236 fol. (les feuillets 223 et suiv. sont blancs). 183 × 113 mm. [ description sur Calames ]
Bordeaux, Bibliothèque universitaire, 22. [ numérisé ]. 260 fol. (les feuillets 241 et suivants sont blancs). 195 × 140. François et Thomas Bigot, Jeanne Bazin et Jean Gicquel, René Le Meneust, Frédéric Portal (1804-1876). (anciens possesseurs). [ description sur Calames ]
??? Collection particulière – CP 671. [numérisé] 216 fol. 320 × 220 mm. XVIe siècle. Ex libris Petri Bernardi redonensis. Sur des fragments de parchemin intégré dans la reliure : « Le ……. 24 febvrier 1587 Mr René de Bourneuff premier president de Bretaigne conseiller au conseil … du Roy, seigneur de Cucé, trepassa (le lendemain fut conseiller …. de Sainct Germain).
Le lundi 26 jour de decembre 1580 messire Jacques Bude, du Hirel du Couedor du Plessie et conseille …. lame a Dieu trepassa … Hirel environ …, etc.
(Jacques Budes, chevalier, sgr du Hirel, du Plessis-Budes, des Garetz, de Launay Couvran, du Buisson, de Montanet, de Moranday et du Coëdic, conseiller du Roy, procureur général et premier magistrat au Parlement de Bretagne par Henri II en 1554, marié en décembre 1561 avec Béatrix, baronne de Sacé de Romilley, dame de Sacey).
Cambridge (USA, Ma.), Harvard Law School Library, 73 [ numérisé ] 288 fol. 230 × 160 mm. Vers 1515. René-François Joseph, comte du Boberil de Cherville (ex-libris) ; Champion, Honoré, 1846-1913 ; André Ramet, Saint-Malo.
Cambridge (USA, Ma.), Harvard Law School Library, 72 [ numérisé ] « De la bibliothèque de Charles-Adrien Picard, 1741« ; Anthelme-Michel-Laurent de Migieu, 1753; André Ramet ( 1bis ), Saint-Malo. Haward Law Library, décembre 1920.
La Haye (Pays-Bas), Koninklijke Bibliotheek – KW KA 151. 172 fol. 204 × 168 (120 x 85) mm. Milieu XVe siècle.
Leiden, Universiteitsbibliotheek – Meijers 1. XVe siècle. Copiste : Pierre Maillard. Fol. 196: Cy finissent les coustumes de bretaigne appartenans a pierres maillart, et escriptes de sa main durant induces de vendenges lan de grace mil IIIIc quatre vigns. Vente bibliothèque Jean-Baptiste-Marie Desnos de La Grée (1746-1818), avocat, puis Charles Desnos de La Grée (1777-1843), du 9 février 1844, Rennes. Aymé-Rodolphe-Marie Baron du Taya (1783-1850) ( 2 ). Voir Jean-Luc Deuffic, « Copistes bretons du Moyen Âge (XIIIe-XVe Siècles) : Une première ‘handlist’… », dans Pecia 13 (publié en 2011 2010), p. 151-197. Description du manuscrit P. C. Boeren [ en ligne ].
Manchester, John Rylands Library, ms. French 58. (ancien Phillipps 21859). Début XVe siècle. 215 fol. 239 × 163 mm. XVe siècle. Reliure XVIe siècle. Quelques feuillets font défaut. Plusieurs noms : au fol. iv : Je suis et apartiens a jehan chauniry thesmoing son signe cy mis le vigintiesme jour dapril lan mil cinq cens cinquante ouict. J. Chauniry; fol. 75: Sr P(?) Meilisen ; fol. 99 Debrays, 1560; fol. 113 : Jehan Maurec ; fol. 1v : Acheté à Rennes le 8e juillet 1741, consequament elle m’apartient. Desabaye Ilarion (?); Jehan Parpellay anglois […]; a Cristofle du quirissec appartient; ( f ol. 42v ) Oliuier bertoloi ; […] ; fol. 210 : « Pierre Pean seigneur du Grant Bois et de la Roche Iagu savoir faisons … En tesmoign de ce avons ces présentes signées de nostre signe manuel et scellés de nostre propre scell le xxiij jour de decembre l’an mil iiijc soixante quinze » ( 3 ). Sotheby’s 1911, lot 131.
Manchester, John Rylands Library, ms. French 74. 136 fol. 250 × 173 mm. Vers 1425. Ex-libris : Sir Thomas Brooke, Bart., F.S.A., Armitage Bridge. Autres anciens propriétaires : Barrois n. 299 ; Le comte d’Ashburnham.
Nantes, Musée Dobrée [numérisé] : 176 fol. 217 × 153 mm. Vers 1420 (??). Ex-libris Paul Thoby, médecin nantais, collectionneur et historien d’art (1886-1969).
Paris, Bibliothèque de la ville de Paris, CP 671. XVIe siècle (1581)
Paris, Bibliothèque du Sénat, 784. 269 fol. 135 × 95 mm. XVe siècle. Jean Jouhan (XVe siècle) – Antoine Moriau (1699-1759)
Reims, Bibliothèque Carnégie, 839 [numérisé ]. 12 + 136 + 2 fol. 320 × 218 mm. XVe siècle. Belle écriture. Initiales. Achat à la vente Firmin Clicquot (1756-1840) de 1844 (pas au catalogue).
Rennes, Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, F(05)H 03. 135 fol. 350 × 240 mm. XVIe siècle (1580)
Rennes, Bibliothèque de Rennes Métropole, 76. 209 fol. 366 × 269 mm. XVIe siècle (1539?). [ numérisé ]. A la fin du procès-verbal de 1539 (fol. 208), signatures autographes des cinq commissaires de la réformation : Crespin (président au parlement de Bretagne), N. Quelain (président aux enquêtes du parlement de Paris), M. Ruzé (conseiller au parlement de Paris), Pierre Marec (maître des requêtes de Bretagne), Ch. Faisant (notaire à Rennes, greffier delà rédaction).
Saint-Brieuc, Archives départementales des Côtes-d’Armor, 25. 222 fol. 185 × 120 mm. Réalisé avant 1476. Possesseur: François de Plusquellec, fils du seigneur de Kergastel. « Ceste ancienne coustume qui avait été écrite par l’ordre de messire François de Plusquellec ( 4 ), fils de Perceval, seigneur du Boisriou, le 30 septembre 1476, a estée trouvée dans la maison de Balloré, appartenant au seigneur Bréfeillac du Trévou ( 5 ), et m’a estée vendue par maître Alain Saliou ( 6 ), sieur de Querbriand, avocat en Parlement, ce jour 31 août 1712. A. B« .
Au dernier fol. : « Obsecro vos omnes majores sive minores — ut michi parcatis errorem si videatis — Detur (sic) scriptori post mortem gaudia celi. »
Au-dessous : « F. de Ploesquelec ita fuit actum. »
Autres notes : « A ung dimanche quel estoit le jour du grand pardon Monssr sainct Tutgual et le jour Monssr st Jehan fut né Jehan fils de F. et de J. ou moys de juign XXXta (sic) et fut batizé au mardy après quel fut pluyeulx l’an mill IIIIc IIIIxx et ugn »
« Cest livre fut escript et accomply le derrain jour de septembre l’an mil CCCC septetante seize« .
Kerbriand se trouve à Penvenan ( 7 ) (Côtes d’Armor). Bibliothèque du comte de Kergariou (cachet). Sur ce manuscrit et son possesseur : Alain Raison du Cleuziou, « Un manuscrit inconnu de la T. A. coutume de Bretagne et son premier possesseur François de Ploesquellec, sr du Boisriou », dans Bulletins et Mémoires de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord, t. LV, 1923, p. 63-77.
Le Floc’h / Maison de vente/ 17-03-2022, lot 35: Coustumes generalles. 166 fol. 255 × 360 mm. XVIe siècle (« Coustumes generalles des pays et duche de bretaigne nouuellement resformees et publiees en la ville de nantes en la congregation et assemblee des troys estatz dud[it] pays au moys doctobre lan mil cinq cens trante neuf […] »).
Galerie Les Enluminures. 2014 (Law, n. 10). Coutumes de Bretagne. [III] + 188 fol. 160 × 110 mm. 30 lignes. Vers 1460. Il s’agit de l’exemplaire d’Arthur de La Borderie (Planiol, G, voir supra). Description catalogue Primer 3 Les Enluminures (Susan L’Engle and Ariane Bergeron-Foote), lot 10 [ en ligne ].
En définitive, doit-on s’étonner du faible nombre de manuscrits de la Coutume de Bretagne conservés aujourd’hui, dans la mesure où ces textes se trouvaient généralement dans chaque bibliothèque d’avocats ou de juristes ? Il est vrai, et cela se remarque pour d’autres genres de manuscrits, que l’intensité de leur utilisation, presque quotidienne, en faisait des livres rapidement périssables.
Bibliographie
J’ai utilisé les bases ARCA de l’IRHT/CNRS (Paris); Schoenberg Database of Manuscripts (University of Pennsylvania Libraries) ; Les Tablettes Rennaises ; Archives et manuscrits de la BnF;
Plusieurs de ces manuscrits sont cités par mon amie Diane E. Booton, dans Manuscripts, market and the transition to print in late medieval Brittany, Farnham, Burlington (VT): Ashgate, 2010.
Thierry Hamon, « La Coutume de Bretagne : Droit et Histoire », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 12/12/2016 [ Permalien ]
« Coutume de Bretagne » sur le site GALLICA / BnF.
Thèse (Nantes, 2023) de Thomas Delannoy : L’invention de la Coutume de Bretagne. Essai sur la construction de la règle coutumière dans une principauté médiévale (v. 1180 – v. 1580)
P. Fournier, « Anonymes auteurs de la Très ancienne Coutume de Bretagne », dans Histoire littéraire de la France – t. XXXVI, Paris, Imprimerie nationale, 1927, p. 577-585.
M. Lemeillat, « Livres de droit et Très ancienne Coutume en Bretagne à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle), dans Medieval Europe in Motion (III) – The Circulation of Jurists, Legal Manuscripts and Artistic, Cultural and Legal Practices in Medieval Europe (13th-15th centuries), sous la direction de M. A. Bilotta, Palerme, Officina di Studi Medievali, 2021, p. 85-96.
Notes
( A ) Mathieu-Charles-Claude Cozou, chevalier, « seigneur de Launay, fils de deffunts messire Yves Cozou, chevalier, seigneur de Kerrio, et de dame Louise Pean, son epouse, originaire de la treve de Bringolo, paroisse de Goudelin, domicilié dans la ville et paroisse de Lanvollon, au dioceze de Dol« , épouse le 23 août 1734, dans la chapelle Notre Dame des Anges, à Cavan, « demoiselle Catherine Petronille de Gennes, dame dudit lieu, fille de deffunct noble homme Pierre de Gennes, sieur de Léguillerie, conseiller du roy, receveur general des consignations de l’évesché de Treguier. Mathieu-Charles-Claude Cozou décède le 14 janvier 1769 à Plourivo.
( 1 ) Guillaume Peschard, marié à Louise Bigarré, seigneur et dame de La Haultevaye, habitait la petite rue Saint-Armel, à Ploermel. Leur fils Jean, baptisé en 1611. Pierre Charpentier, seigneur du Tertre, avocat, sénéchal de Ploërmel en 1624, mort vers 1665, anobli en 1648. Epouse, vers 1619, Renée de la Coudraye, dame de la Villebernier, du Bourneuf, fille de François et de Briande le Floc’h. Voir ADM, B 3116 – Causes civiles et d’office. Donation mutuelle entre noble homme Pierre Charpentier, sieur du Tertre et demoiselle Renée de La Couldraye, son épouse (21 janvier 1639, enregistré le 5 mai). En 1623, « un avocat, nommé M. Charpentier du Tertre, donna la pensée des Ursulines à Mlle Julienne Labbé, et lui proposa d’appeler ces religieuses à Ploërmel, ce qui fut accepté. Dès lors cet homme poursuivit la chose de la bonne manière, secrètement toutefois, à cause que d’autres prétendoient introduire des Carmélites et s’intéressoient fort dans cette affaire… »
( 1bis ) André Ramet (1865-1942), administrateur et directeur de la Revue de l’art chrétien, arrière-petit-fils de Louis-François Hovius (1788-1873), imprimeur libraire de Saint-Malo.
( 2 ) Yann Baron et Philippe Guigon, « Des hommes de loi antiquaires en Brocéliande durant le premier XIXe siècle, Poignand et Baron du Taya », dans Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, 2016, p. 177-208.
( 3 ) Le domaine de Grand-Bois se trouvait à Landebaëron. Pierre Pean, baron de La Roche-Jagu (1487-1488) et seigneur de Grand-Bois et de La Roche-Jagu, chambellan du duc de Bretagne, fut tué le 28 juillet 1488 à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier.
( 4 ) A la montre de Tréguier de 1503, comparait parmi les nobles de Trevou Treguignec : François de Plusquellec, sieur du Boisriou, en robe, « et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement à estat d’homme d’armes« . François de Plusquellec, fils de Perceval de Plusquellec et de Béatrix de Botloy, épousa Jeanne Morice, dame de Keredern, le 8 décembre 1476. Il se remarie (notes de Maurice Le Borgne) à Marie Menou, puis à Catherine de Clisson et à Catherine Le Lagadec ( lien ), et décède le 4 juillet 1507. François avait été institué secrétaire du duc de Bretagne en 1484 (Paris, BnF, 11542, p. 93 / voir Hervé Torchet). Armes : Chevronné d’argent et de gueules de 6 pièces.
( 5 ) Le château de Balloré (XVe-XVIe siècle) fondé par la famille Baloré (ou Balloré) de Trévou appartenait à la famille de Brefeillac.
( 6 ) Alain Saliou de Kerbriand, avocat au Parlement de Bretagne, né à Penvenan le 8 janvier 1682 (3), décédé le 17 février 1740, fils de Yvon et d’Isabeau Le Pappe, épouse le 26 septembre 1718, à Tréguier, Jeanne Oriane Le Prêtre.
( 7 ) Nicole Chouteau, Histoire de Penvénan, Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1971, p. 33.
© Saint-Brieuc, Bibliothèque André Malraux, 11
Je remercie Thomas Delannoy, qui prépare une réédition revue et augmentée de la Très ancienne Coutume de Marcel Planiol, notamment pour tenir compte des découvertes intervenues depuis 1896, pour m’avoir précisé plusieurs informations et relevé certaines erreurs de mon post.
Très ancienne coutume de Bretagne par Thomas Delannoy (Université de Nantes)
« Pierre Hévin médiéviste », Thomas Delannoy, Doctorant en Histoire du droit à Nantes Université
Journée d’étude autour du 400e anniversaire de Pierre Hévin, organisée par Thomas Delannoy et le laboratoire Droit et Changement Social, Nantes, le vendredi 24 novembre 2023
Western Michigan University, WMU MS 166: Fragment d’un rentier du XIVe siècle en français, pour la seigneurie de La Chapelle-Caro (Bretagne, Morbihan)
© Western Michigan University, WMU MS 166
La mise en ligne de pièces diverses offre parfois aux chercheurs curieux de surprenantes découvertes. Ainsi, en consultant la précieuse base DIGITAL SCRIPTORIUM, j’ai appris l’existence, à la Western Michigan University (USA, Kalamazoo, Michigan), d’un fragment de rentier du milieu du XIVe siècle, rédigé en français. La qualité de ce document est assez étonnante.
En étudiant les noms portés sur ce feuillet, il est assez facile d’y reconnaître qu’il s’agit là d’une page d’un rentier de la seigneurie de La Chapelle-Caro, nommée autrefois « La Basse-Chapelle » ou « La Chapelle-sous-Ploërmel » (Morbihan). Il est même possible de circonscrire le territoire où s’appliquaient ces rentes, c’est-à-dire autour de Treviguet, La Gajale, La Ville-Josse, jusqu’à Le Tay, à l’est de la Chapelle-Caro, territoire intégrée aujourd’hui dans la récente commune de « Val D’Oust ».
Essai de transcription du texte (les abréviations ont été résolues)
Les hoirs Perres de Caro, et les Julo de Caro. Savoir est Jehanne femme Dano Briend et ses consors, devent au seignour de la Chapelle, sex soulz de rente au terme d’aougst par chacun an sur lour hebregement du Gros Bosc, qui jadis fut Raoul Davi, et, depuys audit Perres de Caro, que tient a present ledit Dano Briend et sa femme et Guillaume lour filz, et l’obeissance.
Les hoirs Raoul Jouhan, de La Gajal. Savoir est Mehaust, femme Thomas Jouhier, fille Perret, Raoul Jouhan de La Gajal, tiennent eux et Guillaume Fiolet, lour gendre à cause de ladite Mehaust a recepte du seignour de La Chapelle savoir est, une pièce de terre et une pièce de pré six au bout d’icelle pièce contenant environ dous journeux tant en pré que en terre, six entre le Tay et La Gajal achevant d’un chef sur le chemin de Lourme au chevalier comme l’en vet de La Gajal dreit au Tay, et de l’autre sur une pièce es giens du Tay joignant entre les pièces Jouhiet Paignon. Sur lesquelles chouses deivent audit de La Chapelle au terme de la meaoust XVIII deniers, a Noel XV deniers, a Pasques XV deniers, et l’obeissance.
Eon Jonnier tient a cens certain et à recepte dou seignour de La Chapelle. Premier, le courtil qui achieve sur le pastil de Trevequet six entre les champs pourry contenant environ dous hommées de courtil. Item une pièce de terre achevant d’un chef sur le courtil Picort et de l’autre sur le chemin comme l’en vet deu la ville Joces a Treveguet, joignant d’un costé es champs es hoirs Pierres Guillon, contenant environ demie journel. Sur lesquelles chouses il deit audit de La Chapelle douze deniers de rente en aougst et maille de rente audit de La Chapelle au terme de Noel par chacun an et la desme comme est accoustumé fors oudit courtil, et l’obeissance au dit de La Chapelle ses aides, deitruries quant le cas eneschiet et Jouhanet Le Taillandier tient a présent les dictes chouses par eschange et paie la dicte rente
Je remercie Brigitte et Gilles de la liste « Noblesse Bretonne » pour leur aide.
pastil = pâturage
courtil = petit jardin, généralement clos de murs
Carte des environs de la Chapelle-Caro (département du Morbihan)
Les seigneurs de La Chapelle
Les seigneurs de La Chapelle portaient de gueules à la fasce d’hermines. Le premier de ses membres connus remonte à Guillaume de la Chapelle, lequel assiste, comme témoin, à la fondation du prieuré de Châteauceaux, en 1040.
Olivier de La Chapelle, chevalier, épousa Marie de Derval, et fut institué maréchal-général du duc de Bretagne Jean III, par lettres du samedi avant la fête de saint Jean, données à Vannes en 1318. Ces lettres sont scellées, suivant Dom Morice, d’un grand sceau où le duc est représenté à cheval, l’épée à la main, tenant de la gauche un écu semé d’hermines.
C’est peut-être de son temps que date le rentier étudié ici. Celui-ci épousa Isabeau de Sérent, qui lui apporta la châtellenie de Sérent, possédée par la suite par les familles de Rosmadec et Sénéchal de Carcado.
Sur les seigneurs de La Chapelle, voir la page documentée d’Hervé Torchet [ lien ]
Institutional Record:
Fragment numérisé sur DIGITAL SCRIPTORIUM
Les Heures de Jean Troussier, sénéchal de Lamballe et procureur général de la « Bretagne Galou » (Paris, vers 1420-1430). Collection Heribert Tenschert
© HERIBERT TENSCHERT – Heures de Jean Troussier. Pietà ; commanditaire (fol. 3).
La présentation vidéo, en ligne, d’un des sublimes livres d’heures de la prestigieuse collection de notre ami Heribert Tenschert, en l’occurrence celui de Jean Troussier, m’a encouragé à revenir sur cet emblématique manuscrit, dont l’enluminure a été attribuée au Maître de la Légende dorée de Munich, et qui montre l’attachement de certains seigneurs bretons à faire appel aux meilleurs et aux plus talentueux enlumineurs de l’époque. Cette page reprend en fait, avec quelques légères modifications, la notice que j’ai consacrée à ce manuscrit dans mon corpus publié sous le titre Le livre d’heures enluminé en Bretagne. Car sans heures ne puys Dieu prier (Brepols, 2020).
Livre d’heures à l’usage de Paris, de Jean Troussier, procureur général de Bretagne gallo et sénéchal de Lamballe. Paris, vers 1420-1430. Collection Heribert Tenschert
168 f. 215 × 162 (110 × 72) mm. 15 lignes (texte), 17 lignes (calendrier), 18 lignes (textes ajoutés en début et fin d’ouvrage). Écriture gothique Textura. Reliure maroquin vert (XVIIIe siècle).
Composition. 1-2v. Armoiries peintes (1). Fol. 3. Salve Regina. Fol. 4-15v. Calendrier en français, de type parisien. Au 21 février, Luthernast, pour saint Leuthiern (2), dont les reliques reposaient à l’abbaye Saint-Magloire de Paris. Fol. 16. Péricopes évangéliques. Saint Jean. Fol. 17v. Saint Luc. Fol. 19. Saint Mathieu. Fol. 20v. Saint Marc. Fol. 21v. Prières à la Vierge. Obsecro te (formulation masculine). Fol. 25. O intemerata. Fol. 29. Heures de la Vierge, à l’usage de Paris. Matines. Trois nocturnes. Fol. 51. Heures de la Vierge. Laudes. Fol. 62. Prime. Fol. 68. Tierce. Fol. 72v. None. Fol. 80v. Vêpres. Fol. 87. Complies. Fol. 92. Psaumes pénitentiels. Fol. 103v. Litanies. Entre autres, saints Gervais et Protais, Denis, Germain ; saintes Geneviève et Opportune. Fol. 109v. Heures de la Croix. Fol. 113. Suffrages. Fol. 116. Office des morts, à l’usage de Paris. Fol. 159. Les Quinze Joies de Notre-Dame, en français : xv Joyes : Doulce dame. Fol. 164. Les Sept Requêtes à Notre-Seigneur, en français : vii Requêtes : Doulz Dieu. Fol. 167-167v. Une prière a été ajoutée peu avant 1450, pour éviter les punitions de l’Enfer. Oracio ad evitandum eterna supplicia. Deus, qui non vis mortem peccatorum, nec letaris in perditione morientium… (formulation féminine).
Décoration. Attribuée au Maître de la Légende dorée de Munich. Pietà ; commanditaire (fol. 3). Saint Jean (fol. 14) (3). Saint Luc (fol. 15v). Saint Mathieu (fol. 17). Saint Marc (fol. 18v). Annonciation (fol. 27). Visitation (fol. 49). Nativité (fol. 60). Annonce aux bergers (fol. 66). Adoration des Mages (fol. 70v). Présentation au Temple (fol. 74v). Fuite en Égypte (fol. 78v). Couronnement de la Vierge (fol. 85). David en prière (fol. 90). Crucifixion (fol. 107v). Pentecôte (fol. 111). Funérailles (fol. 114). Vierge à l’enfant Jésus, au jardin (fol. 157). Jugement dernier (fol. 162). Enfer (ajoutée ? exécutée par le Maître de Dunois, fol. 165).
Concernant le Maître de la Légende dorée de Munich, les avis ont divergé sur l’existence réelle d’un atelier attaché à cet enlumineur parisien, certains le présentant plutôt comme un itinérant (Spencer). Aujourd’hui, au vu de sa production, la question semble réglée. François Avril a souligné le rôle déterminant du MLDM dans la formation du Maître de l’Échevinage de Rouen, ville où le MLDM aurait pu séjourner (4). On peut remarquer plusieurs connexions avec la Bretagne, notamment avec les Heures du duc Arthur III (ms. New York, The Morgan Library & Museum, M.241) ou celles de son épouse Marguerite de Bourgogne (ms. Windsor Castle, royal collection, RCIN 1142248, « Heures Sobieski) (5).
Le Maître de Dunois, actif à Paris entre 1435 et 1466, doit son nom à une de ses premières productions, le livre d’heures du comte Jean de Dunois, fils illégitime de Louis d’Orléans (ms. London, British Library, Yates Thompson, 3), et est aussi appelé « Principal associé du maître de Bedford » (Chief Associate of the Bedford Master) (6). Comme production commune de ces deux maîtres voir les Heures de la collection d’André Hachette.
Provenance. Manuscrit commandité par Jean Troussier (ou Trouxier), procureur général de Bretagne gallo et sénéchal de Lamballe dans les années 1420-1450 ; au fol. 3 : Jean Troussier, en armures, les mains jointes, agenouillé sur un coussin d’azur semé de fleurs d’or, devant son prie-Dieu sur lequel se trouvent ouvert son livre d’heures ; à terre, son bouclier peint à ses armes, et son casque dont le cimier représente une femme vêtue de gueules, tenant en ses mains un phylactère avec une probable devise (motto), dont on devine quelques mots : « … * pour * le * s… * ». Armoires : d’hermines au lion de gueules couronné d’or.
Commissaire pour la réformation de la noblesse bretonne de 1426, et pour plusieurs enquêtes de feux (1434, 1440 etc.), Jean Troussier figure aux précieux comptes de Jean Droniou (1424-1426), comme trésorier et receveur général de Bretagne, parmi les officiers du duc Jean v : « Jehan Troussier procureur général de Bretagne Galou » (la partie gallo de la Bretagne, celle dite de langue française ; l’autre étant le procureur de Basse-Bretaigne, bretonnante) ; « A Jean Troussier, sénéchal de Lamballe 20 £ » ; « A Jehan Troussier, que Monseigneur lui devait pour prêt 235 écus d’or » (7). De nombreux actes mentionnent les activités de Jean Troussier, comme sénéchal, entre 1412 et 1444 (8).
Le Catalogue de livres rares et curieux composant la bibliothèque de M. L. B. G., (Paris, 1864), fait état sous le n. 653 d’un « TERRIER DE LAMBALLE » : s’ensuivent les informations de plusieurs paroisses dudit terrouer faites par Jehan Troussier, sénéchal de Lamballe, etc (Gr. in fol., br. MANUSCRIT ancien, très curieux à consulter pour l’histoire de Lamballe et de Saint Brieux (sic).
Le nom de l’épouse de Jean Troussier ne nous est pas parvenu.
© HERIBERT TENSCHERT – Heures de Jean Troussier. Commanditaire (fol. 3, détail).
Les Troussier, seigneurs de la Gabetière (9) et de Pontmenard à Saint-Brieuc-de-Mauron (Morbihan), portaient d’hermines au lion de gueules couronné d’or. L’enquête de réformation de la noblesse bretonne du 14 avril 1426 avant Pâques (1427 n. s.), signale parmi les trois nobles de cette paroisse un certain Guillaume Troussier ayant « métayer en son manoir à la Gabetière », personnage sur lequel nous ne savons rien par ailleurs (quel lien avec notre Jean, sénéchal de Lamballe?). Cette famille donna deux grands chantres de Saint-Malo, Olivier Troussier (pourvu en 1450, fondateur en 1470 de la chapellenie de Saint-Julien dans la cathédrale), décède en 1475 (10) ; Jean Troussier, son neveu, qui le remplaça, fut grand aumônier du duc de Bretagne François II, son ambassadeur en Angleterre en 1486 (11). Citons également Guillaume Troussier, noble écuyer, receveur de Lamballe en 1459-1460 (12) et Mathelin Troussier, alloué de Lamballe, mentionné en 1476 (13). Le 18 avril 1480, Florence Leet (14), femme de Guillaume Troussier, sr de la Gabetière, était en procès devant la cour de Lamballe contre Jean Poulain (15). Ce Guillaume Troussier est peut-être le fils de notre Jean Troussier, sénéchal de Lamballe.
‒ Possesseurs (XVIIe siècle); aux fol. 1r-v, 2, armes et monogramme: « M » et « A », entrelacés. De Curcay (16)? ‒ Aubert de Rosainville (XVIIe siècle ?) ‒ Ex-libris de Helmut N. Friedlaender (1913-2008) ‒ Christie’s, vente du 28 novembre 1990, Medieval and illuminated manuscripts, valuable printed books, autograph letters and manuscripts, lot 9. ‒ Heribert Tenschert, catalogue n. 30 : Leuchtendes Mittelalter 5, Psalter und Stundenbuch in Frankreich vom 13. bis zum 16. Jahrhundert: mit Miniaturen von den Meistern der Historienbibel des Duc de Berry (1993, lot 15). ‒ Heribert Tenschert, catalogue n. 36 : Leuchtendes Mittelalter I-VI, 1989-1994: Fazit 1996 : die noch verfügbaren Manuskripte, lot 34.
Bibliographie.
Catherine Reynolds, « English Patrons and French Artists in Fifteenth-Century Normandy », dans D. Bates et A. Curry (éd.), England and Normandy in the Middle Ages, London, 1994, p. 299-314. Tenschert, 1994, n. 30 : Leuchtendes Mittelalter 5, Psalter und Stundenbuch in Frankreich vom 13. bis zum 16. Jahrhundert : mit Miniaturen von den Meistern der Historienbibel des Duc de Berry, lot 15. Catherine Reynolds, « Master of the Munich Golden Legend », dans The Dictionary of Art, London, 1996, XX, 735. Catherine Reynolds, « The Workshop of the Master of the Duke of Bedford », dans Godfried Croenen, Peter F. Ainsworth (éd.), Patrons, Authors and Workshops : Books and Book Production in Paris around 1400, Louvain : Peeters (« Synthema » 4), 2006, p. 454, note 43. Heribert Tenschert / Eberhard König, Das Pariser Stundenbuch an der Schwelle zum 15. Jahrhundert. Die Heures de Joffroy und weitere unbekannte Handschriften, Ramsen, Schweiz, Antiquariat Bibermühle, 2011 (Studien und Monographien num. 15), p. 279-306, 19 pl. : « Das Stundenbuch der Familie Gaptière aus der Bretagne : ein reifes Hauptwerk des Meisters der Münchner Legenda Aurea ». Laurent Ungeheuer, Le Maître de la Légende dorée de Munich. Un enlumineur parisien du milieu du XVe siècle, formation, production, influences et collaborations, Thèse de doctorat d’Histoire de l’Art, sous la direction de Michel Pastoureau, Paris : École doctorale de l’École Pratique des hautes Études, EPHE 472 (HTR), 2015. Accessible sur le web, n. 38, p. 401-408, 623-624 (précise que la famille normande Boissay/ Boissey porte également les armes d’hermines, au lion de gueules) (17). Jean-Luc Deuffic, « Miscellanées bretonnes : la page dans tous ses états : XV. Le commanditaire breton des « Heures de La Gaptière »« , dans Pecia, 16, 2013, Performance and the Page, p. 221-228. Paris mon Amour, I, 2017, no. 11, pp. 291-311 [ en ligne ].
Je remercie Guy de Kersabiec, vicomte de la Gaptière, pour son aide précieuse.
© HERIBERT TENSCHERT – Armoiries.
Notes
[1] Fol. 1. Demi-lune d’argent sur fond azur, contenant deux cœurs d’or enflammés traversés par une flèche, écu entouré de feuilles d’acanthes ornées de conques, bleues, rouges, argent et or. Fol. 1v. Monogramme d’or, « M » et « A » (?) entrelacés, entourés par une branche de palmier à gauche, et de laurier à droite, liées par deux rubans, lilas en haut, et rose en bas. Fol. 2. Armes mi-parties, composées, de celles du fol. 1, auxquelles s’ajoutent, de haut en bas, deux mouches sur fond rouge, une rose rouge sur fond or, et une roue d’or sur fond azur. Ungeheuer, 2015, p. 401.
[2] Au 19 octobre dans le calendrier parisien utilisé par P. Perdizet, 1933.
[3] Ungeheuer, 2015, foliotation + 2.
[4] François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peintures, Paris : Flammarion et Bibliothèque nationale de France, 1993, p. 170.
[5] Diane E. Booton, Manuscripts, Market and the Transition to Print in Late Medieval Brittany, Farnham : Ashgate, 2010, p. 148, 264, 316-317. Eleanor Patterson Spencer, The Sobieski Hours: a manuscript in the Royal Library at Windsor Castle, Academic Press, 1977. John Plummer, Gregory Clark, The Last Flowering : French Painting in Manuscripts, 1420-1530, New York: Pierpont Morgan Library, 1982, n. 8. Roger S. Wieck et al., Time sanctified. The book of hours in medieval art and life, New York: George Braziller, in association with the Walters Art Gallery, Baltimore, 1988, p. 11sq. Miriam Milman, Les Heures de la prière. Catalogue des Livres d’heures de l’abbaye d’Einsiedeln, Turnhout : Brepols, 2003, notamment p. 28-32.
[6] François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peintures, Paris : Flammarion et Bibliothèque nationale de France, 1993, p. 36.
[7] Hervé Torchet, Comptes du duc de Bretagne 1420-1433 d’après les copies manuscrites, Les Éditions de la Pérenne, 2010, p. 94, 102, 104. Jean Kerhervé, Les gens de finances des ducs de Bretagne, catalogue prosopographique, III, p. 412 (Thèse dact.) ; L’État breton aux 14e et 15e s., 1987, t. ii, p. 736 et note 134.
[8] Voir René Blanchard, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne (Archives de Bretagne, 4-8), Nantes, 1889-1895, 5 vol. : mandements 1142, 1546bis, 1580 : 1424, 4 février, Vannes, mandement d’enquérir des droits des chapelains d’Auray à Jehan Troussier et Jehan de Bennerven, noz procureurs generaulx de Bretaigne gallou et de Bretaigne bretonnant. Mandements 2569, 1660, 2571, 2595, 2605, 2614, 2621-2624, 2626-2627, 2413, 2495. 1444, 21 août, commission au sénéchal de Lamballe pour s’assurer de l’emploi d’une somme de mille livres léguée par le duc Jean V pour être convertie en acquêts dont les revenus devaient servir à payer la fondation d’une messe quotidienne dans le couvent des Augustins de Lamballe, à nôtre bien amé et féal conseillier Jehan Troussier notre sénéchal de Lamballe. Voir Annuaire des Côtes-du-Nord, vol. 10, 1860, p. 70-73.
[9] « Le château de la Gabetière consiste en une cour renfermée de quatre corps de logis assez grands et dans l’un desquels se trouve la chapelle, et aux quatre coins d’iceux trois grosses tours cylindriques et donjon où est l’horloge, et au devant d’icelui un premier portail et un second portail à pont levis et le dit château entouré de douves et fossés ». Nantes, ADLA, B 2000, n° 12, papier terrier de la barre de Ploermel.
[10] Voir H. Harvut, « Notice sur la cathédrale de Saint-Malo depuis sa fondation jusqu’à nos jours », dans la Semaine religieuse du diocèse de Rennes, n. 44, 26 aout 1882, p. 695-703. J.-Y. Copy, Les gisants haut bretons, 1986, p. 234-235 et n. 242. Annales de la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Saint-Malo, 1996, p. 329.
[11] J. P. Leguay, Un réseau urbain au Moyen Âge : les villes du duché de Bretagne, Paris, 1981, p. 285-289 ; Rennes, ADIV, G 275.
[12] Peut-être celui cité par Dom Morice, Preuves, t. II, col. 1717, en 1458, d’après les Archives de la Chambre des comptes.
[13] « Mandement d’évocation pour Guillaume Troussier, sr de la Gabetiere contre Me Mathelin Troussier et sa femme touchant la possession des biens meubles et héritages de feu Me Olivier Troussier chantre et chanoine de Dol ». Paris, BnF, ms. Fr. 22318, fol. 47.
[14] Leët, sr de la Desnerie, paroisse de Saint-Donatien de Nantes, porte losangé (sceau 1421).
[15] Nantes, ADLA, B 9, fol. 49v. Cf. « (1488) Don à Gilles Troussier du rachapt de feus Guillaume Troussier et Florence Leet sa femme et de Me Mathelin Troussier, le 28 jour de mars ». Ms. Paris, BnF, Fr. 22318, fol. 138.
[16] D’azur au cœur d’or, soutenu d’un croissant d’argent en pointe (d’Aguesseau).
[17] Dans celles de Jean Troussier le lion est, plus exactement, « couronné d’or ».
Heribert Tenschert : 600 Years ago: The Hours of Jean Troussier, Breton Nobleman, with 20 large Miniatures by two of the foremost Painters of the Time, datable 1424-25 [ en ligne ]
Professeur David Dumville (1949–2024). Nécrologie
Photo : © Department of History, University of Aberdeen
Après Peggy Brown, voici venue l’annonce d’une nouvelle disparition tragique, celle du Professeur David Norman Dumville (1949–2024). Mes premiers contacts avec le savant paléographe remontent à 1985, lorsqu’il présenta une communication au colloque du 15e centenaire de l’abbaye Saint-Guénolé de Landévennec, en Bretagne cornouaillaise. Nous nous rencontrâmes à l’abbaye toute proche de Daoulas (Finistère), là où je suis né, avec Pierre Riché, François Kerlouégan, Patrick Mc Gurk, Léon Fleuriot … (que du beau monde !). Par la suite, il participa aux pas balbutiants du CIRDOMOC (abbaye de Landévennec), dont il devait être un des premiers vice-présidents avec François Kerlouégan (1933-2009): « what an acronym ! » m’écrivait il en février 1986. Précurseur, il fut un des premiers paléographes à s’intéresser aux manuscrits carolingiens bretons, champ de recherche souvent ignoré. On lui doit ainsi, pour le domaine breton continental, plusieurs études essentielles, parmi lesquelles (ordre chronologique) :
« Brittany and Armes prydein vawr« , dans Études celtiques, vol. 20, 1983, p. 145-159.
« On the dating of early Breton lawcodes », dans Études celtiques, vol. 21, 1984, p. 207-221.
« Gildas and Uinniau », dans Gildas : New Approaches, Michael Lapidge and David Dumville, Woodbridge (Studies in Celtic History, V), 1984, p. 207-214.
« L’écriture des scribes bretons au dixième siècle: Le cas de l’Amalaire provenant de Landévennec », dans Bretagne et pays celtiques. Mélanges offerts à la mémoire de Léon Fleuriot, 1992, p. 129-139 (étude déjà communiqué en 1985, au colloque du 15e centenaire de l’abbaye Saint-Guénolé de Landévennec).
« On the dating of the early Breton lawcodes », dans D. Dumville, Britons and Anglo-Saxons in the Early Middle Ages, 1993, p. 207-221
« Ireland, Brittany, and England: transmission and use of Collectio canonum hibernensis« , dans Irlande et Bretagne: vingt siècles d’histoire : actes du colloque de Rennes, 29-31 Mars 1993, Catherine Laurent, Helen Davis, 1994, p. 85-95.
« Breton and English manuscripts of Amalarius’s Liber Officialis« , dans Mélanges François Kerlouégan, Besançon : Université de Franche-Comté, 1994, p. 205-214.
« Brittany », dans A palaeographer’s review : the insular system of scripts in the early Middle Ages, volume one (Sources and Materials Series, 20.1), Kansai University Press, 1999, p. 111-114.
« The Colophon of The Penitential of Uinniau« , dans Corona monastica : Mélanges offerts au père Marc Simon, 2004, p. 197-208.
« Writers, scribes and readers in Brittany, AD 800-1100: the evidence of manuscripts », dans Medieval Celtic literature and society, Edited by Helen Fulton, 2005, p. 49-64.
David Dumville et Patrick Mc Gurk, abbaye de Daoulas (Finistère, Bretagne). 1985.
Remembering Professor David Dumville (University of Aberdeen)
Bibliographie: sur Regesta Imperii