11 Sep 2012
Jean-Luc Deuffic

Texte, liturgie et mémoire dans l’Église du Moyen Âge


Vient de paraître
 


Pecia. Le livre et l’écrit, 14 (2011)

Texte, liturgie et mémoire dans l’Église du Moyen Âge

335 p., 14 b/w ill. + 29 colour ill., 210 x 270 mm.Turnhout, Brepols Publishers
ISBN : 978-2-503-54385-7

« Writing recalls history to our memory as if it had been heard… » (Guillaume Durand, Rationale divinorum officiorum, cited by J.-C. Schmitt, Le corps des images, Paris, 2002, p. 132). The history of liturgy (and liturgical books) constitutes today a special field of research for medievalists. That of memory, « by definition, increased and decreased, collective, plural and individual » (P. Nora, Entre mémoire... , p. xix-xx), enters into this interdisciplinarity, which exerts itself more and more naturally and is the subject of numerous publications during the past several decades. The current volume responds to research issues that benefit from a new perspective on the manuscript book in the largest sense of the subject.

Table of Contents

Le livre liturgique : musique, texte et image

Olivier Cullin, Le Graduel de Bellelay aux origines de la liturgie prémontrée
John Haines, Perspectives multiples sur la note carrée
Anne-Orange Poilpré, Le royaume de Charlemagne comme Ecclesia? Le témoignage d’un manuscrit liturgique et de ses images
Guillermo Nieva Ocampo, En la iglesia con alta y sonora voz : liturgia y devoción entre los dominicos reformados de Castilla (1480-1550)
Ileana Tozzi, I codici miniati della Domenicana suor Eufrasia Burlamacchi al tramonto dell’età medievale

Le livre manuscrit : mémoire de l’Église et des hommes

Stéphane Lecouteux, Les anciens légendiers de Cambrai (Xe-XIIe siècles)
Brian M. Jensen, The Bolognese martyrs Vitalis & Agricola in Ambrose and codex Angelicus 123
Eva-Maria Butz & Alfons Zettler, Two early necrologies : the examples of Verona (c. 810) and Remiremont (c. 820)
Alessandra Terracina, Raccontare la storia : un manoscritto poco conosciuto della Chronica Maiora di Beda il Venerabile
Franklin T. Harkins, Fundamentum omnis doctrinae : The Memorization of History in the Pedagogy of Hugh of St. Victor
Jean-Luc Deuffic, Des Heures… et des armes. Bertrand de Tourzel et Isabelle de Levis : un couple mécène
Index des manuscrits cités
Crédits photographiques

BREPOLS PUBLISHERS
Pecia. Le livre et l’écrit [ en ligne ]

11 Sep 2012
Jean-Luc Deuffic

Participez à l’acquisition d’un Trésor national, le Livre d’heures de Jeanne de France


En 2011, le ministre de la Culture et de la communication a déclaré Trésor national le Livre d’heures de Jeanne de France, un remarquable manuscrit royal enluminé sur vélin, réalisé en 1452, à l’occasion des noces de Jeanne de France, troisième fille du roi Charles VII.
Ce livre d’heures n’a pas d’équivalent dans les collections publiques françaises. Son entrée dans les collections de la Bibliothèque nationale de France est donc de la première importance.
La BnF doit acquérir cette œuvre avant la fin de cette année. Elle a d’ores et déjà mobilisé des mécènes à hauteur de 75 % de la somme. Aidez-nous à lever les 250 000 euros nécessaires pour mener à bien cette acquisition.
Ce petit volume (108 x 76 mm) se compose de 336 feuillets. Il s’agit de l’une des réalisations les plus exquises et les plus raffinées du règne de Charles VII. La qualité de l’exécution de cet ouvrage témoigne du rang royal de sa destinataire, Jeanne, promise au mariage avec le comte de Clermont, futur Jean II de Bourbon. Les armoiries peintes ne laissent aucun doute sur son identité, notamment l’écu en losange qui se détache sur un drap d’or ; le portrait de la princesse, en prière devant la scène de Mise au Tombeau, figure également dans l’ouvrage, folio 285. Enfin, la genette, petit animal domestique, se retrouve dans l’ouvrage liée par le col à l’initiale « J » par un amusant jeu de mots sur son prénom Jeannette, comme cela existe dans d’autres manuscrits qu’elle eut en sa possession.
Le peintre qui a exécuté l’ensemble des peintures et des bordures, ainsi que la totalité du calendrier, est l’enlumineur anonyme qu’on appelle le Maître de Guillaume Jouvenel des Ursins. Ce manuscrit est assurément l’une de ses créations les plus raffinées.
Deux peintures sont d’une autre main, caractéristiques de l’art de Jean Fouquet du fait de l’étonnante maîtrise spatiale. Jean Fouquet est considéré comme le plus grand peintre et enlumineur français du XVe siècle, une figure majeure de l’histoire de la peinture.
Source : Bibliothèque nationale de France

6 Sep 2012
Jean-Luc Deuffic

Pierre de Bosredon, \”chevalier de l’ordre de Sainct Jehan de Jherusalem, grant prieur en Champaigne\”

Parmi les richesses de la Pierpont Morgan Library de New York se trouve un précieux Livre d’heures (G 55) commandité par Pierre de Bosredon, représenté à cheval dans une scène de saint Hubert. La décoration de ce manuscrit, attribuée à Guillaume Hugueniot, enlumineur à Langres, documenté en 1472 pour l’exécution de 27 miniatures d’un exemplaire des Postillae de Nicolas de Lyre (Paris, BnF, Lat. 11972-11973, 11978), offre en maints endroits les armes et devises du Commandeur.


f. 125r

On trouvera sur Corsair, le site de recherche de la PML une description et de nombreux folios numérisés.

Fils de Hugues de Bosredon, baron d’Herment 1390-1454, et de Jeanne de Chaugy, né en 1424, Pierre fut conseiller et chambellan des rois Louis XI et Charles VIII. Chevalier de Rhodes, il commanda entre autres Romagne, Robecourt, Pantaubert, Bure, et Mormant de 1485 à 1513, reçu \” en récompense \” à son retour de Rhodes. Grand prieur de Champagne en 1511, il fit bâtir le château de Mormant, et une partie de l’église. A sa mort, le 15 juillet 1513, il est enterré dans son mausolée aménagé sous le chœur de l’église de Mormant, où se lit : \”A été le tombeau de frère Pierre de Bosredont, qui fut fait, l’an 1506, commandeur de Mormant Ponthaubert\” .


La crypte de Pierre de Bosredon [source]


Blason de Pierre de Bosredon, commandeur hospitalier, (1506-1513)
Mormant Commanderie templière (Haute-Marne)

Site de l’Association de l’abbaye de Mormant

C’est à Pierre de Bosredon que Jean de Francières dédie son Livre de Faulconnerie, ca 1458-1459 [ ARLIMA ]

5 Sep 2012
Jean-Luc Deuffic

Décembre chez Sotheby’s : le \”Mystère de la Vengeance\” et le \”Roman de Gillion de Trazegnies\”

La célèbre maison Sotheby’s annonce pour décembre prochain la vente de deux manuscrits exceptionnels provenant de la bibliothèque du duc de Devonshire, à Chastworth :

The Mystere de la Vengeance, estimated at £4-6 million, was illuminated for Philip the Good (1396-1467), Duke of Burgundy, probably the greatest royal art patron and book collector of the late Middle Ages. The manuscript is documented in the ducal accounts for July 1468, detailing the payments to the court artist Loyset Liédet for each of the manuscript’s 20 magnificent large illuminated miniatures(at a price of 18 livres a picture). The Mystere de la Vengeance is the deluxe 2-volume text of a play in French, which was performed for Philip the Good himself. It opens with a list of characters, and is laid out like a modern film or playscript, with stage directions and speaking parts. The breath-taking pictures are byfar the finest illustrations of medieval drama in any illuminated manuscript.The manuscript passed from the library of Philip the Good into those of Charles the Bold (1433-77) and then Mary of Burgundy (1457-1482), whose husband, the Holy Roman Emperor Maximilian of Austria (1495-1519), also had the play performed. It was acquired by the sixth Duke of Devonshire at the celebrated Roxburghe sale of 1812, when it sold for £493.10s., then the highest price ever paid for any illuminated manuscript.

Sur ce manuscrit, voir par exemple : Comte Paul Durrieu, Découverte de deux importants manuscrits de la « Librairie » des ducs de Bourgogne,  dans Bibliothèque de l’école des chartes,  71,  1910, p. 58-71 [ en ligne sur Persée ]

The second illuminated manuscript is a romance of chivalry – a literary account in French of the fictional and swash buckling Deeds of Sir Gillion de Trazegnies in the Middle East. It was illuminated in 1464 for Louis de Gruuthuse (1422-92), courtier to Philip the Good and the greatest private bibliophile in the Burgundian Netherlands. It was afterwards in the library of François I, king of France 1515-47. The manuscriptis illustrated with 8 large and 44 smaller miniatures. Like the manuscript of the Vengeance, it is in flawless, sparkling condition. The manuscript, estimated at £3-5million, tells the tale of Gillion, a quintessentially medieval romance with knights on horseback, jousting, alove triangle and fantastical accounts of the court of the Sultan. On his wayback from pilgrimage to the Holy Land, Gillion is taken prisoner by the Sultanat Cairo. Fortunately for him, he is spared from death by the Sultan’s loves truckdaughter, who, on receipt of the news that his wife and children athome in Trazegnies have died, he proceeds to marry. Gillion later learns, however, that his first wife and children are still alive. In order to resolve the sin of bigamy, his two wives enter a convent in Belgium and, on Gillion’s death, his heart is buried between them. The bibliographer and founder of the Roxburghe Club exclaimed in 1817, “The reader sighs to take leave of such a volume.”

Sur ce manuscrit voir la récente édition de Stéphanie Vincent (éd.), Le Roman de Gillion de Trazegnies, Turnhout, Brepols, 2011 (Textes vernaculaires du Moyen Âge, 11)
Infos et biblio sur le site d’Hanno Wijsman :  Luxury Bound
ARLIMA

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