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14 Jan 2008
Jean-Luc Deuffic

Auction : Livre d’Heures à l’usage de Cambrai

Late fifteenth century, comprising Calendar in French, including SS. Medart, Landelin, Vedast, Geri (Gaugeri), Bishop of Cambrai and Nicasie (14 December, in red), Prayers, including O intemerata, and Sequences of the Gospels and Hours of the Holy Ghost; Hours of the Cross. Hours of the Blessed Virgin Mary, penitential psalms and litany, hymns and prayers including the seven words from the Cross and les joyes nostre dame, suffrages of the saints, including Gaugeric, Office of the dead, five half-page miniatures depicting the Crucifixion, Pentecost, the Annunciation, David in Prayer and the raising of Lazarus, all beautifully executed and extended to full-page by ornate borders, illuminated initials and borders throughout with generous use of gold, 14.2 x 9.5cm, 158 leaves, eighteenth century red morocco gilt, covers with ornate gilt leaf and flower design, spines gilt in compartments, gilt dentelles, g.e., green morocco slipcase.


A very attractive late 15th century Book of Hours, Use of Cambrai in a fine eighteenth century binding. The manuscript was evidently written for a woman, the prayers O intemerata and Deprecor te domina both having the feminine form percatrici.

Provenance: Denys François du Rieu, 16 February 1686, purchase inscription on verso of final leaf.

Lyon & Turnbull [Link]
33 Broughton Place
Edinburgh
On EBAY n° 280185742096

1 Déc 2007
Jean-Luc Deuffic

Auction ~ Ventes décembre 2007

Paris – Salle Rossini – ALDE. Samedi 8 Décembre 2007 Lot 73. Coutumes de Bretagne, rare édition de 1514
Voir [Lien
Lot 112. Heures à l’usage de Paris. ca 1425. 159 f. 145 x 105 mm.
Catalogue en ligne sur Bibliorare : [En ligne

Lyon – ANAF Arts Auction. Mercredi 12 Décembre 2007 : 49 actes originaux des XIV et XVe s. Très rare documentation. Nombreuses quittances.
Catalogue en ligne sur le site Bibliorare : [En ligne]  
Parmi les premières pièces :
1. [CHARLES V, ROI DE FRANCE]. Pièce signée par Jehan de Vernon (+ 1376), secrétaire du roi (seing manuel et sceau en cire rouge). Sur vélin. Paris, 19 décembre 1370. Mandement de Charles V pour le remboursement de cent francs or à son secrétaire Jehan de Vernon, « laquelle je avois prestée au Roy notre dit seigneur et baillée de son commandement à messire Philippe de Sanoisy chevalier son chambellan pour les causes contenues en un sien mandement (…) ».
2. CHARLES VI, ROI DE FRANCE / GUERRE DE FLANDRE]. Pièce signée par Valogier, « Soubz mon scel en tesmoing », le 1er novembre 1385. Mandement du roi Charles VI pour la rétribution d’un chevalier, Nicolas Paynel (1), à hauteur de 150 francs, « que le roy messire m’a donné pour considération des bons et agréables services que je lui ay faiz et en ré compensât ion des grans fraiz missions et despens qui m’a convenu faire en la dernière chevauchée et armée qu’il a faite en pais de Flandre en laquelle je l’ay servy (…) ».
3.[CHARLES VII / MISSION EN NORMANDIE]. Pièce signée (seing manuel et sceau en cire rouge) par Colart de Bruneval (2), écuyer et émissaire au service du Dauphin, le futur Charles VII. In-4° oblong sur vélin. 11 janvier 1418. En avril 1417, Charles prend le titre de Dauphin. Avec l’aide des Armagnacs, il fait exiler sa mère à Tours, la reine Isabeau de Bavière. Quatre mois plus tard, en août, Henri V débarque en Normandie et conquiert la province. De son « siège devant Tours », le dauphin Charles envoie son émissaire Colart de Bruneval en Normandie pour l’informer de la situation. Celui-ci reçoit une rétribution de 80 livres tournois du receveur général de toutes les finances tant en langue d’oil qu’en langue d’oc par « ordonnance de monseigneur le Régent du royaume, Daulphin de Viennois (…) par ses lettres données le 30e jour de décembre l’an passé, m’avoit autorisées et ordonnées pour moy aider et supporter les fraiz missions et despens qu’il m’a convenu et conviendra faire, tant pour estre venu d’Arqués et aulcunes autres places du pais de Normandie estant en l’obéissance du Roy et de mondit seigneur le Régent, par devers mondit seigneur en son siège devant Tours, luy dire et rapporter aulcunes choses touchant Testât et garde des dictes places de par les chevaliers et escuiers estant en icelles, comme pour mon retour près d’eulx leur rapporter la response de mondit seigneur (…) ».
4. [Louis, DUC DE GUYENNE]. PS. par Bernon du Pont, écuyer (seing manuel). Parchemin oblong. 31 juillet 1415. Bernon du Pont confesse avoir reçu du trésorier et receveur général des finances du duc de Guyenne, la somme de50 livres tournois en déduction des 200 fl. qu’il lui devait « pour certaines causes et considérations (…) ». (Louis, duc de Guyenne (1397/1415), fils du roi Charles VI, dauphin de Viennois, frère de Charles VII}.
5. [CHARLES D’ESPAGNE / ANGOUMOIS]. Charte sur vélin avec fragment de cire rouge. 6 décembre 1353. Adenet de Mante, écuyer, confesse avoir reçu de Jacques Lempereur (3), trésorier des guerres du roi « pour les gaiges de moy seul desservis en ceste présente guerre d’Angoumois depuis le 3e jour de novembre 1353 jusqu’au 6e jour de décembre, soubz le gouvernement de monseigneur Charles d’Espaigne conte d’Angoulême, connestable de France, lieutenant dudit seigneur es pais de Xainctonge et d’Angoumois et pour mon retour », la somme de 14 livres et 5 sols tournois. (Charles de Castille d’Espagne (mort en 1354), comte d’Angoulême, connétable de France (1350)
6. JEHAN DE CONDE / GASCOGNE. PS. sur vélin par Jehan de Condé (seing manuel). Agen, 15 mars 1343. « Nostre sire le Roi (Philippe VI) est tenu à Guillaume Malescu, escuier, en la somme de neuf livres, dix neuf sols et six deniers tournois pour tout le dénombrement des gaiges de luy et des gens d’armes de sa compaignie desservis en ceste présente guerre de Gascogne souz le gouvernement de mons. de Beauvais, lieutenant du roy nostre dit seigneur es dictes parties de Gascoigne (…) »
7. [ENGUERRAND DE COUCY / CHAMPAGNE]. Charte en son nom, scellée par son sceau en cire rouge. Enguerrand de Coucy « comte de Soissons, lieutenant du roy mess, et capitaine général sur le fait de la guerre en la province de Reims » confesse avoir reçu la somme de 1000 francs d’or du receveur général « de l’aide qui nagaires a eu cours pour le dit fait en ladite province », somme qu’il lui était due « pour nostre estât du mois de février à cause de mil frans qui ordonnés nous ont esté par ledit seigneur prendre et avoir chascun mois tant que nous serons audit service (…) ». (En ce mois de mars 1387, le roi Charles VI vient lui rendre visite à Coucy, le nomme à cet occasion grand bouteiller et lui concède deux foires annuelles) (4)
Sources : Catalogue
Notes:
(1) En 1388, Nicolas Paynel, seigneur de Briqueville, obtint du roi Charles VI le droit de relever son château, et il en rebâtit les tours. Il était fils de Foulques Paynel, troisième du nom, et d’Agnes de Chanteloup. Il épousa vers 1393 Jacqueline de Varenne, veuve de Raoul Tesson, seigneur du Grippon. Leur fils Jean, seigneur de Briqueville, fut père de Guillaume dont le fils Jacques se maria en 1465, et fut père d’un autre Jacques dont le fils aîné, seigneur de Briqueville, marié à Jeanne du Mesnildot, mourut sans postérité. Nicolas Paynel, qui était seigneur de Briqueville en 1418, resta fidèle à la France. Henri V confisqua ses terres et son château, qu’il donna au comte de Huntingdon. Par un mariage dans la famille Paynel , la seigneurie de Briqueville passa aux de Piennes qui la vendirent, en 1473, à Elisabeth de Montboucher, veuve de Jean de Montgommery. Son fils Jean de Montgommery la possédait en 1491. Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 1825, p. 281-282. Il fut un des premiers compagnons de Du Guesclin.
(2) Peut-être Nicolas de Bruneval, échanson du roi, et en 1416 grand fauconnier de France, fut aussi écuyer-tranchant du duc d’Orléans : en 1406 il enlevait Marie de Kais, riche orpheline, qu’il épousa ; poursuivi pour rapt en 1407, il obtint sa grâce en 1412 et mourut en 1418. Oeuvres inédites d’Eustache Deschamps, II, Paris, 1848, p. 152.
(3) Jacques Lempereur, trésorier des guerres de 1351 à 1360, général des aides, issu d’une famille d’orfèvres et de changeurs parisiens. Lucie Fossier, Anne Terroine, Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire, III, Paris, 1976, p. 611 et n. 1. Institué, le 10 mai 1376, maître enquêteur des eaux & forêts. Créé maître des eaux & forêts de Champagne & de Brie le 12 juillet de la même année, il fut élevé, en 1381, à la charge de maître enquêteur des forêts & garennes du roi par tout le royaume, fonctions qu’il exerça encore en 1386 et 1387. Histoire généalogique & chronologique de la Maison roi de France, t. VIII, p. 876.
(4) « Roy ne suis, ne prince, ne duc, ne comte aussy : je suis le sire de Coucy » Sur Enguerrand VII de Coucy (1339 – 1397) [Lien]

Paris. Vente Béres du 18 décembre. Drouot Pierre Bergé
Lot 366. Heures à l’usage de Paris. Impression de Gering et Rembolt pour Simon Vostre. 8 septembre 1498. Exemplaire de Charles-Louis de Bourbon.
Catalogue en ligne sur le site Bibliorare [En ligne]

23 Nov 2007
Jean-Luc Deuffic

Sotheby’s London: sale 4th December 2007

Sotheby’s winter sale traditionally includes a batch of precious manuscripts, and this year there it includes a masterpiece: the sublime and famous Ottheinrich Bible, in German, of which 3 (out of 8) volumes are in the Staatsbibliothek in Munich (published in facsimile in 2002).
The group of manuscripts making up this bible were almost certainly commissioned for Louis VII the bearded (1368-1447), duke of Bavaria from 1413-1443. The decoration of the first volume (which is in Munich) carries the arms of France and Bavaria, with the device \”De bon ceur vray sans repentir a tout iour\” (\”A good and true heart which never turns back\”). During the years 1390-1415 Louis was at the court of France thanks to his sister Queen Isabeau (1371-1435), and it was here that he was surrounded by gothic art and the book-loving royal family. \”Louis the bearded was about the same age as his sister, and he came to France to make his fortune. He found in Isabelle a indulgence which knew no bounds. From 1402-1405 he held the post of the grand maître de l’hôtel du roi (grand master of the king’s household), one of the highest possible. He only left this post in order to become a member of the council.\” In addition, he was a nephew (by marriage) of the Duke of Berry.
In 1402 he married Anne of Bourbon (+ 1408), then on 1st October 1413 at the hôtel Saint-Pol (Paris) he married Catherine d’Alençon, widow of Pierre de Navarre, count of Mortain. \”It could be said that for twenty-five years his life consisted of a series of swoops on France and Bavaria. His progress was marked by numerous violent or scandalous depredations to the shame and misfortune of the two countries. In France he was, along with his sister, by the side of the duke of Orléans, like a bad fairy. Think of the convoy of six horses laden with French gold which crossed the Metz in 1405 in order to get to Germany. On the 5th February of the same year, Louis the bearded, together with the queen and the duke of Orléans, made Charles VI sign letters patent for a royal gift of twenty thousand francs for his first marriage. As security, Louis took delivery from the guard of the king’s jewels some of the crown’s most precious items. The authentic record of this gift remains in the royal archives of Munich. From this and from many other jewels taken from the same source, he amassed enormous riches in precious metals, sacred vases, jewels and precious stones. This wealth was divided into three parts: the first became the bounty of one of Louis’s relatives, a high-ranking officer in the Bavarian Rhineland, who somehow managed to get hold of it; the second consisted of the treasures of Ingoldstadt; and the third the treasures of Notre-Dame d’Œttingen. The last two were shown in public in 1710.\” (1)
On his return to Germany, Louis naturally occupied himself with the decoration of his castle in Ingoldstadt where he brought together a sumptuous collection of manuscripts. After the prince’s tragic death, and following the division of Bavaria into three distinct districts, the collection was dispersed.

ottheinrich.jpg 

Ottheinrich, elector Palatine (1502-1559), who was also a booklover, had the manuscript in his possession in 1530. It was a treasure of his library at Heidelberg, and he commissioned Mathis Gerung to complete the miniatures. The five volumes available at Sotheby’s (Lot 40 of the sale) have a total of 189 folios of 533 x 374mm, and are described in a their own catalogue with numerous illustrations.

La vente d’hiver de Sotheby’s nous apporte traditionnellement son lot de précieux manuscrits, cette année avec une pièce maitresse : la sublime et célèbre Bible d’Ottheinrich, en allemand, dont 3 volumes (sur 8) sont déjà conservés à la Staatsbibliothek de Munich (publication fac-similé en 2002)


(c) Sotheby’s

L’ensemble des manuscrits composant cette Bible fut sans doute commissionné par Louis VII (1368-1447), duc de Bavière de 1413 à 1443, dit \”le Barbu\”. La décoration du premier volume (à Munich) portent les armes de France et de Bavière, avec la devise De bon ceur vray sans repentir a tout iour. Dans les années 1390/1415 Louis fréquenta la cour de France, près de sa soeur, la reine Isabeau, (1371-1435) s’imprégnant ainsi d’art gothique et des pratiques bibliophiles de l’entourage royal. \”Louis le Barbu était à peu près du même âge que sa sœur; il vint en France pour y chercher fortune. Louis trouva auprès d’Isabelle une complaisance sans bornes. De 1402 à 1405, il remplit à la cour l’office de grand maître de l’hôtel du roi, l’une des hautes charges de la couronne. Il ne quitta cette place que pour entrer au conseil\”. Au reste, il était neveu, par mariage, du duc de Berry. En 1402 il prit pour femme Anne de Bourbon (+ 1408), puis Catherine d’Alençon, veuve de Pierre de Navarre, comte de Mortain, qu’il épousa à l’hôtel Saint-Pol, le 1er octobre 1413.
\”Durant vingt-cinq années, sa vie forme, on peut le dire, une suite de descentes opérées alternativement en France et en Bavière. Ses pas furent marqués par autant de déprédations violentes ou scandaleuses, pour la honte et le malheur de ces deux pays. En France, il fut, aux côtés de sa sœur, avec le duc d’Orléans, comme un mauvais génie. L’on se rappelle ce convoi de six chevaux chargés d’or de France qui traversa Metz en 1405, faisant route pour l’Allemagne. Le 5 février de la même année, Louis le Barbu, de concert avec la reine et le duc d’Orléans, avait fait signer à Charles VI des lettres patentes : ces lettres reconnaissaient en sa faveur un don royal de cent vingt mille francs à l’occasion de son premier mariage. Pour nantissement de ladite somme, Louis se fit délivrer par le garde des joyaux du roi une partie du mobilier le plus précieux de la couronne. Le titre authentique de cette donation subsiste aux archives royales de Munich. De ce fonds mobilier et de beaucoup d’autres joyaux tirés de la même source, il composa un amas énorme de richesses en métaux précieux, vases sacrés, bijoux et pierreries. Cet amas fut divisé en trois parts : la première devint le lot d’un parent de Louis, haut officier de la Bavière rhénane, qui s’en saisit on ne sait à quel titre; la seconde composa le trésor d’Ingoldstadt, et la troisième le trésor de Notre-Dame d’Œttingen. Ces deux derniers se montraient publiquement en 1710\” (1).
A son retour en Allemagne, Louis influa naturellement sur la décoration de son château d’Ingolstadt où il installa une somptueuse collection de manuscrits. A la fin tragique du prince, et à la suite de la division de la Bavière en trois duchés distincts, celle-ci fut dispersée.
Ottheinrich, prince électeur du Palatinat (1502-1559), bibliophile, était en possession du manuscrit en 1530. Fleuron de sa bibliothèque d’Heidelberg, il engagea Mathis Gerung pour exécuter les enluminures restées inachevées.
Les cinq volumes présentés par Sotheby’s (lot 40 de la vente) forment un total de 189 f. de 533 x 374 mm, et sont décrits dans un fascicule à part avec de nombreuses illustrations.

Also included in the sale on the 4th December are the following items / A cette vente du 4 décembre 2007, nous avons noté :
§ Lot 1. 107 fragments provenant de reliures dont un extrait de sacramentaire en écriture carolingienne (France, IXe s.), autre fragment du Libellus de Exordiis de Walahfrid Strabo (Xe s.); de l’Université de Paris …
§ Lot 7. Miniature de la Crucifixion attribuée au Maître de Dunois, Paris ca 1430.
§ Lot 16. Un feuillet tiré d’un exemplaire des Grandes Chroniques de France.
§ Lot 27. 5 f. d’un Livre d’heures du XVe s., décoration attribuée au Maître de Marguerite d’Orléans. Bretagne ou Vallée de la Loire, 1430-1450.
§ Lot 30. Découpée d’un Livre d’heures, une Pieta attribuée au Maître d’Adélaïde de Savoie. Nantes ou Poitiers, ca 1460.
§ Lot 44. Bifolium du Sacramentaire de saint Boniface. Fragments de calendrier (fin juillet/début novembre). Scriptorium anglais. Première moitié du VIIIe s.
§ Lot 45. Vita Christi. Vie illustrée du Christ et de la Vierge. Latin et moyen-anglais. Angleterre du nord (York?), ca 1190-1200. 106 f. 170 x 120 mm.
§ Lot 48. Les Heures d’Ashbourne. Angleterre, ca 1430.
§ Lot 51. Pierre Lombard. Libri quatuaor Sententiarum. Latin. France (Paris?), second quart du XIIIe s. 140 f. 302 x 204.215 mm.
§ Lot 52. Antiphonaire. Sud de la France, XIIIe s. 218 f. 415 x 300 mm. Communauté franciscaine. Provenance : Julien Chapée (Le Mans)
§ Lot 55. Saint Bonaventure. Commentaria in quatuor libros sententiarum. France, 1300. 81 f. 320 x 216 mm.
§ Lot 56. Bréviaire/ Antiphonaire dominicain. Arles? XIVe s.
§ Lot 57. Magnifique bréviaire de Jean de Roussay (+ avant 1418), chambellan de Louis d’Orléans. 2 volumes. Paris ca 1400. 693 f. 205 x 136 mm. 47 miniatures. Au f. 336v du vol. I: \”Istud breviarium pertinet nobilissimo domino domino J. de roucoyo camibellario illustrissimi principi domini nostri regis francie et domini aurelianensis fratris sui\”.
Armes : de gueules à trois merlettes d’argent posées en orle ; au franc-quartier d’hermine. Jean de Roussay s’unit à Jeanne de Chepoy en 1390, et demeura en la rue Saint-Pol à Paris , dans un hôtel particulier acquis en 1418 par Charles VI pour l’agrandissement du logis royal. Voir entre autres Humbert Jacomet, Saint Jacques : une image à la française, dans Saint Jacques et la France, Paris, Cerf, 2003, p. 202sq.
Par la suite le bréviaire fut en possession de Jean d’Armagnac, évêque de Castres (1440-1493), fils de Bernard d’Armagnac et de Eléonore de Bourbon, comtesse de Castres. Il était le frère de Jacques, duc de Nemours, bibliophile distingué. Cf. Ch.Samaran, De quelques manuscrits ayant appartenu à Jean d’Armagnac – L. Delisle, Note complémentaire sur les manuscrits de Jacques d’Armagnac, dans Bibliothèque de l’école des chartes, 66, 1905, p. 246sq.
§ Lot 48. Livre d’heures de Jean du Chastelet d’Amiens. 127 f. 157 x 102 mm. Au f. 1: \”Ces p(re)sentes heures sont a Jeha(n) du chastelet qui les treuve se lui es rende et il donna le vin Lesquelles furent par achevees a amiens le VIe io(ur) de Juing Lan mil cccc iiiixx et xiii de sa main\”.
Jean du Chastelet, écuyer, seigneur du dit lieu (près d’Aire, en Artois), de Fuffoy et de Coulomby, épousa Jeanne de Fleschin, de la maison de Flandres, fille de Raoul de Fleschin, chevalier, seigneur de Journy, du Hamel et Serny. Jean était le fils de Jacques du Chastelet, écuyer, seigneur dudit lieu et de Coulomby, capitaine d’Oisy en 1460, et de Jeanne de Conty. Jacques avait épousé 1°) le 25 juin 1459, Jeanne de Sains; 2°) le 14 mars 1460, Jeanne de Conty. Cette famille fut maintenue sur preuves par l’intendant Bignon, le 11 janvier 1706. Alliances : Belleforière, Caumesnil, Conty, Fléchin, La Chaussée, Moyencourt, Presteval, Proissy, etc. Armes: De gueules, à la fasce d’argent, accompagnée de trois tours d’or (supports : deux lions d’or couronnés). . Elles se trouvent sur la reliure de ces heures. Sources: Armorial d’Artois et de Picardie, généralité d’Amiens, par M. Borel d’Hauterive, archiviste paléographe, Paris, 1866, in-4°, p. 434; Extraits des archives de Malte, ouvrages généalogiques, manuscrits …, Gand, 1855, p. 14.
§ Lot 60. Livre d’heures à l’usage d’Angers. Angers, Rouen, ca 1455-1465. Enluminé pour Jean de Hangest (+ 1490) et Marie d’Amboise, sa femme, soeur du cardinal Georges d’Amboise. Maître de Jeanne de Laval, exerçant à Angers.


(c) Sotheby’s

Note: (1) Vallet de Viriville, Isabeau de Bavière, reine de France. Etude historique, Paris, 1859, p. 20sq.

SOTHEBY’S
34-35 New Bond Street
London W1A 2AA
Tel: 44 20 7293 5000
Fax: 44 20 7293 5989
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1 Nov 2007
Jean-Luc Deuffic

Alde : vente du 12 novembre 2007

A noter qu’un Livre d’heures à l’usage de Besançon a été retiré de la vente Alde du 12 novembre 2007:
Heures à l’usage de Besançon. Parchemin. 111 f. 230 x 172 / 75 (107 x 77 mm). 15 longues/page; règlure encre rouge. 18 (f. 1-8), 25 (4 + 1) un feuillet blanc ajouté entre le calendrier et le début des Heures (f. 9-13), 38 – 148 (f. 14-109), 152 (f. 110-111).
Réclames. Reliure italienne XVIIe s.
f. 1-12v. Calendrier discontinu, en français. f. 14-57 : Heures de la Vierge, à l’usage de Besançon. Matines (f. 14-23v), laudes (f. 24-34), prime (f. 34v-38), tierce (f. 38v-41v), sexte (f. 42-45), none (f. 45v-47v), vêpres (f. 48-52v), complie (f. 53-57).
f. 57v-60v : Heures de la Croix.
f. 61-65 : Heures du Saint Esprit.
f. 65v-83v : Psaumes de la pénitence, avec litanies (f. 77-82v).
f. 84-92v : Office des morts, à l’usage de Besançon (3 leçons). f. 93 : Evangile de saint Jean.
f. 94 : Sensuiguent (sic) les sept vers de saint Barnard.
f. 96v : Oroyson de nostre dame : Salue mater dolorosa.
f. 98v : Oroyson a Marie Magdelene : O Marie Magdelene qui deuant Dieu plora.
f. 99 : Oroyson de nostre dame. Obsecro te (forme masculine).
f. 102v : Oroyson de nostre dame : O intemerata (forme masculine).
f. 105 : Oroyson moult belle a Iesu Crist. Aue salus mundi uerbum patris.
f. 106 : Oroyson de nostre dame. Virgo dulcis virgo pia / Dei mater o Maria.
f. 106v : Oroyson de la crois. Crucem tuam adoramus et veneramur.
f. 107v : Oroyson. Ave sanctissimum preciosissimum omnipotens et misericors corpus Domini.
f. 108 : Oroyson. Anima Christi sanctifica me.
f. 108v : Oroyson de saint Christofle. Glorieux saint de grant valeur.
f. 109 : Oroyson de saint Claude. O desolator consolator captivorum liberator (la fin manque).
f. 110 : [De saint Sebastien (le début manque)] Oroyson. Omnipotens sempiterne Deus, qui precibus et meritis beati Sebastiani martiris.
f. 110 : De saint Anthoine. Vox de celo Anthonium facta est… Oratio. Deus qui nos concedis obtentu beati Anthoni…
f. 111 : (texte barré, sans rubrique, ni initiale).
Liturgie de Besançon: saint Ferrëol et saint Ferjeux (ou Fargeau) : 30 mai, translation des deux saints ; 16 juin (en rouge); dédicace de Saint-Estienne, cathédrale de Besançon (10 octobre); les évêques de Besançon: saints Claude (6 juin), Antide (en rouge, le 17 juin), Désiré (27 juillet), Donat (7 août), Germain (11 octobre) et Renebert (24 octobre) Litanies : Etienne, Agapite, Ferrëol, Ferjeux, Epyphane, Ysidore, Germain, Antide … Vincent, Nazaire, Léger, Lazare, Mammès, Gengulphe, Cimphorien, … Hyrénëe (sic) et ses compagnons, Julien et ses compagnons, Quintin. Parmi les martyrs : Martin, Désiré, Donat, Ysidore … Nicholas, Alexis, Augustin …, Claude, … Brigitte. – Suffrages : saint Claude, entre autres.
Décoration: 11 grandes miniatures, sans doute d’un atelier local.
Provenance: le manuscrit a servi de Livre de raison, mais les inscriptions marginales sont inutilisables car elles ont été soigneusement grattées.
 
Sources: Catalogue de la vente, en ligne sur le site de la maison Alde
[Lien]

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