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19 Sep 2009
Jean-Luc Deuffic

Livre d’heures

A voir quelques images d’un Livre d’heures conservé par l’American Philosophical Society. Armes non identifiées semble-t-il …
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26 Juil 2009
Jean-Luc Deuffic

Colloquium : \”Manuscript and Printed Books of Hours : Rupture and Continuity\”


Colloquium
, Manuscript and Printed Books of Hours : Rupture and Continuity,
Saturday, September 19, 2009; 2:00 to 5:30 P.M; INHA (Institut National d’Histoire de l’Art), 2 rue Vivienne, 75002 Paris.
This colloquium will explore different aspects of French book production during the Age of Gutenberg between about 1485 and 1575. Between 1480 and 1600 there were some 1,775 different Horae editions printed. Then, in the middle of the sixteenth century the Catholic Church made several critical decisions, in the context of reforms following the Council of Trent, which caused the immediate decline of the Book of Hours. Two sessions explore (1) the participation of illuminators, including the Master of Anne of Brittany and Jean Pichore, in the design of woodcuts for printed Books of Hours in Paris around 1500; and (2) the legacy of early Parisian printed Books of Hours in Lyons and Rouen after mid-century. Speakers include Marie-Blanche Cousseau, Isabelle Delaunay, Severine Lepape, Caroline Zöhl, Ariane Bergeron-Foote, and Vanessa Selbach. Discussants are Eberhard König and Sandra Hindman.
Final program available after August 1 on www.lesenluminures.com.
Registration required in advance (space is limited).

Contact
Les Enluminures: info@lesenluminures.com, tel. +33 1 42 60 15 58 or Sandra Hindman: sandrahindman@yahoo.com, tel. +33 6 09 68 45 43.

27 Nov 2008
Jean-Luc Deuffic

HEURES à l’usage de Reims : « The Master of Walters 219 »

La vente publique d’objets d’art du 1er décembre à Drouot (Rieunier & Associés ; expert : Chistian GALANTARIS) propose (lot 134) un magnifique Livre d’heures à l’usage de Reims. Ce superbe manuscrit fut en grande partie enluminé par le Maître du Walters 219, artiste responsable des scènes de la Nativité, de l’Adoration des mages, de la Présentation au Temple, de la Fuite en Egypte et de la majorité des suffrages à l’exception des derniers. Cet enlumineur d’origine lombarde, doit son appellation au manuscrit de Baltimore peint aux armes de Nicolas Bouesseau et de sa femme Guillemette Jacquerou (L.M.C. Randall, Medieval and Renaissance Manuscripts in the Walters Art Gallery, vol. 1, France 875-1420, Baltimore, Londres, 1989, cat. 100, fig. 189-190). On reconnaît ses rochers étagés et abruptes communs aux Heures à l’usage de Châlons-sur-Marne conservées à la Bibliothèque de Carpentras, Bibliothèque Inguebertine ms. 52 (Fr. Avril, M. Hermant, Fr. Bibolet, Très Riches heures de Champagne. L’enluminure en Champagne à la fin du Moyen Age, Paris, 2007, fig. 55-56 et cat. 9).
Seize feuillets de peau de vélin reliés au début et à la fin ont servi de livre de raison à plusieurs familles du XVe au XVIIIe siècle. Parmi les noms cités on relève sur plusieurs générations celui de la famille de Jouffroy d’Abbans (porté par l’inventeur du bateau à vapeur).
Le fief d’Abbans ne fut pas l’apanage d’une quelconque noblesse. Les sires d’Abbans avaient leur sépulture en la cathédrale Saint-Etienne de Besançon à côté de celles des grands barons de Franche-Comté. La famille d’Abbans s’est éteinte dans la lignée des sires des Joux de Châtel-Vilain, et celle-ci s’acheva à son tour dans celle des Jouffroy lorsqu’en 1484 Jacques de Jouffroy épousa Anne de Joux qui lui apportait en dot le manoir d’Abbans. Les Jouffroy font remonter leur origine à un certain Jofroy, seigneur de Ria en Cerdagne espagnole. L’époque précise où ils vinrent se fixer en Franche-Comté est inconnue. Les princes de Châlon donnèrent aux Jofroy la terre de Bletterans. En 1450, Perrin Joffroy \”noble homme, écuyer\”, cogouverneur de Besançon fut inhumé dans la chapelle des Cordeliers. De son fils Pâris, descendent toutes les branches de cette maison. Le fils de Pâris, Jacques de Jouffroy devint le fondateur de la branches d’Abbans, par son mariage avec Anne de Joux en 1484. Les Jouffroy d’Abbans, comme leurs ancêtres, continuèrent à servir dans les milices franc-comtoises d’abord, puis dans les armées du Roi lorsque la province fut réunie à la France.

Manuscrit à peintures sur peau de vélin. Chalons en Champagne, vers 1410-1415 ; in-4° de 164 f. le 77e blanc (212 x 146 mm), écriture textura aux encres noire et rouge, bleue et or pour le calendrier, réglure à l’encre rouge ; justification du calendrier 87 x 58 mm et 17 longues lignes ; justification du texte 87 x 58 mm et 15 longues lignes ; lacune de 3 feuillets : après le f. 12, au péricope de saint Jean ; après le f. 19 aux heures de la Vierge ; après le f. 161 au suffrage de saint Martin, reliure de 1820 environ maroquin bleu nuit avec, sur les plats, décor doré et à froid dit « à la cathédrale », dos à quatre nerfs orné de motifs dorés et à froid, dentelle intérieure et tranches dorées (reliure attribuable à Joseph Thouvenin).

. Calendrier en français. Au 4 septembre, saint Godegranc évêque de Metz (f. 1-12)
Péricopes des évangiles des saints Jean, Luc, Mathieu et Marc (lacune d’une peinture au péricope de saint Jean) (f. 13-18)
Heures de la Vierge à l’usage de Reims (lacune d’une peinture à matines) (f. 19-64r)
Les 15 joies de la Vierge : « Douce Dame de Miséricorde » (f. 64v-69)
« Les VII requestes de Nostre Seigneur : Doulx Dieu sainte Trinité » suivi de « Biau sire Dieu je vous requier conseil … » (f. 70-73r)
« Obsecro te » au masculin (f. 73v-76r)
Feuillet 77, blanc, sur lequel on lit seulement : « L’honneur conduit d’Aban 1613 »
Psaumes de la Pénitence suivis des litanies avec saint Loup évêque de Troyes, saint Baldrice confesseur de Reims, saint Godo abbé de Troyes, saint Rémi évêque de Reims, saint Sinici évêque de Reims, saint Rigobert évêque de Reims, saint Basole confesseur de Reims (f. 78-94)
Office des morts à l’usage de Reims (f. 95-133)
Heures de la Croix et Heures du Saint-Esprit (f. 134-142)
Messe de Notre-Dame, « Salve sancta pacens, Libri sapiens » ; Péricopes de saint Luc ; « Missa dei s. Spiritu, Lectio actuum apostolorum » ; Péricope de saint Jean (f. 143-146)
Messe de la Croix (f. 147-148r)
Messe de Requiem (f. 148v-150r)
Suffrages des saints Michel, Pierre et Paul, Jean Baptiste, des apôtres, des saints Christophe, Denis, Laurent, Sébastien, Nicaise, Catherine, des martyrs de sainte Marguerite, de tous les saints. « Oraisons a dire devant le corps de Ihesu Christ : Domine Ihesu Christe qui hanc sacratissimam carnem (f. 150v-164)


Catalogue en ligne (flash)  avec plusieurs images :
Rieunier & Associés
E-mail – rieunier-associes@wanadoo.fr
Tel. 01 47 70 32 32

The Walters Art Museum

8 Nov 2008
Jean-Luc Deuffic

Un Livre d’heures de Pierre de Rohan ?

Ce manuscrit, passé en vente publique à Paris /Drouot le vendredi 19 mai 1989, lot 8, est un Livre d’heures sur vélin, 117 f., dans une reliure de peau brodée de fleurs et feuillages :

Au verso du mois de juillet (où l’on remarque la fête du saint breton Samson) se trouve cette inscription contemporaine :
\” Votre passe temps // P. de Rohan\”.

Un autre Livre de prières dont Pierre de Rohan fut peut-être le possessseur :
New York Pierpont Morgan Library 292
On en trouvera une description précise (avec bibliographie et images sur le catalogue Corsair de la PML.

Pierre de Rohan, fils puîné de Louis de Rohan, 1er du nom, seigneur de Guémené, et de Marie de Montauban. Seigneur de Gié-sur-Seine (cédé par le roi de Navarre au premier Guémené, vers 1400), du Verger, de Porhoët, etc., etc., né à Mortiercrolles vers 1451, il fut fait maréchal de France par Louis XI, le 11 octobre 1476, et se maintint en faveur et à la tête des armées de Charles VIII et de Louis XII, ainsi que de leurs conseils, jusqu’en 1504, époque où, poursuivi par la haine de la reine Anne de Bretagne et traîné de juridiction en juridiction, il fut privé de ses charges et de ses pensions. En effet, Louis XII étant tombé malade, Anne croyant sa mort prochaine, se disposa à retourner en Bretagne. Elle expédia ses bagages à Angers, dont le maréchal était gouverneur. Ce dernier les fit arrêter et en instruisit le roi, qui lui témoigna toute sa satisfaction de sa conduite. Mais la reine ne lui pardonna jamais, et pour se venger, elle fit instruire son procès par le Parlement de Toulouse. Vers 1475, il avait épousé Françoise de Penhouët, vicomtesse de Fronsac, qui lui apporta la terre seigneuriale de la Motte-Glain que devait conserver pour quelque temps les Rohan. Le maréchal de Gié perdit sa femme d’assez bonne heure (1497), et se remaria avec Marguerite d’Armagnac, fille aînée de Jacques, duc de Nemours ; il mourut lui-même à Paris, dans le palais des Tournelles, que le roi lui avait donné à vie, le 22 avril 1513. Son corps fut ensuite apporté au Verger, inhumé dans l’église de Sainte-Croix, proche de son château, au milieu du chœur, sous un magnifique mausolée où sa statue de marbre blanc le représentait au naturel avec son collier de l’ordre de saint Michel. Cette église du prieuré de Sainte-Croix-du-Verger, en Anjou, il l’avait fait bâtir peu de temps après avoir acquis, le 9 mars 1482, le vieux castel du Verger, sis en la paroisse de Seiches, résidence qui par ses soins et ses larges dépenses devint bientôt la plus imposante du pays. Il portait De gueules à neuf macles d’or posées trois, trois et trois. Sa vie a été particulièrement étudiée par M. De Maulde, Coll. des doc. inédits. Procédures du règne de Louis XII, Paris, 1886, in-4°. Dans la curieuse tapisserie dite de M. de Rohan, appartenant à la cathédrale d’Angers et qui date du commencement du XVIe siècle, l’artiste a représenté une grande dame, (très-probablement Marguerite d’Armagnac, seconde femme de Pierre de Rohan), accompagnant sur l’orgue un seigneur magnifiquement costumé, qui chante les yeux fixés sur un phylactère noté. Le costume du noble chanteur est d’une richesse inouïe. Sur son escarcelle, à demi cachée par son manteau, se lit la lettre P. Un page, coiffé d’une toque ornée de trois longues plumes de faisan, fait mouvoir le soufflet du petit orgue. Derrière la princesse, deux autres pages se divertissent, l’un à faire miauler un chat qu’il tient suspendu par la queue et l’autre à faire aboyer un chien.
Catalogue des livres imprimés et des manuscrits de M. le prince de Soubise, Paris, Le Clerc, 1788, in-8. br. (n° 593 ?) Lien
[ En ligne ]
Pierpont Morgan Library, Liturgical manuscripts (John Plummer), New York , 1984, p. 50, n° 67.

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