17 Mai 2019
Jean-Luc Deuffic

Des nains sur des épaules de géants : Pierre Riché (1921 – + 6 mai 2019)

La disparition récente de Pierre Riché, historien du monde carolingien, attriste en particulier les chercheurs bretons. Pour ma part, je me souviens de nos séances de travail pour l’organisation du colloque du 15e centenaire de l’abbaye Saint-Guénolé de Landévennec qui se tint en avril 1985. Plus précisément, me reviennent distinctement encore ces quelques heures passées ensemble, pour une réunion que j’avais organisée avec Léon Fleuriot (1923-1987) et Gwenaël Le Duc (1951- 2006), à son domicile parisien, puis celle qui se déroula par la suite à l’abbaye de Daoulas, en 1984. Toujours accueillant et disponible, l’homme ne cessera d’être une référence pour tous les médiévistes.

Pierre Riché, en mai 1985, à l’abbaye de Daoulas, lors de l’exposition qui s’y tenait, consacrée à l’abbaye de Landévennec.

Voir André Yves Bourgès: Disparition de Pierre Riché
http://www.hagio-historiographie-medievale.org/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Rich%C3%A9

29 Avr 2019
Jean-Luc Deuffic

Quelques manuscrits de Louis Bourguet, philosophe, mathématicien et naturaliste

Louis Bourguet (1678 – 1742), philosophe, mathématicien et naturaliste, naquit à Nîmes, le 23 avril 1678. Il était le fils de Jean Bourguet, riche négociant huguenot spécialisé dans la soie, et de Catherine Rey, tous deux réfugiés. En 1702, il épouse Susanne Jourdan.
Dans le cadre de son activité au sein de l’entreprise familiale, dès 1697, il entreprend de nombreux voyages en Italie du nord où il fréquente les grandes bibliothèques de Milan, Vérone et Venise, ville où il séjourne même quelques années. Il s’installe définitivement à Neuchâtel en 1715. Au cours de ses voyages, Bourguet se constitua un réseau de savants et de scientifiques, auprès desquels il acquit des connaissances en hébreux, mathématiques et sciences naturelles, tout en rassemblant une collection de médailles et une bibliothèque de manuscrits anciens. Il s’engage dès 1728 pour des projets journalistiques, la Bibliothèque italique, ou le Mercure suisse, et sera nommé professeur de philosophie et de mathématiques en 1731.
Pendant son séjour à Vérone, il fera l’acquisition de plusieurs manuscrits dont un livre d’heures à l’usage de Rome, conservé aujourd’hui à la Free Library of Philadelphia, Lewis E 114 : https://libwww.freelibrary.org/digital/item/3362
Manuscriptum hoc acquisivi, Veronae, mense maio, anno à recuperata salute 1698. Ludovicus Bourguetus nemausensis, Gallus, reformata religionis ergo exul ab anno 1685 ad 1702 Tiguri & Bernae Heleveticum.

Quelques manuscrits possédés par Louis Bourguet :
London, British Library, Harley 5743 : Librum hunc Tragœdiarum acquisiyit Ludovicus Bourguetus Nemansensis a Doctore Antonio de Blanchis Veronæ d 4 Octobris Anno Dom Mill Septingentesimo secundo : https://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/record.asp?MSID=5007&CollID=8&NStart=5743 Zentralbibliothek
Zürich, Arch St 22 : Bibliothecae novae Tigurinorum publico privatae album http://doi.org/10.7891/e-manuscripta-45784
Genève, Ms. heb. 5, Ms. heb. 13, Ms. heb. 16.
Hamburg, Staats- und Universitätsbibliothek, Cod. in scrin. 170b, Yaʿaqov ben Asher: Arbaʿa Ṭurim. P. I-IV : « Librum hunc acquivisit Lud. Bourguetus … a Saule Merarj Judaeo, Verona … 1701 »; « Christiani Theophili Ungeri e libris Bourguetianis » ; hebr. 47 : « Hoc Psalterium … acquisivit Ludovicus Bourguetus …. Venetiis a Rabino Boen … 1701 » ; Cod. in scrin. 132, Yiṣḥaq Dueren (often referred to as mi-Dura = of Dura), Shaʿare Dura (‘Gates of Dura‘) and Hilkhot Nidda (‘The Laws of Family Purity‘); Rabbi Meʾir of Rothenburg Hilkhot Berakhot (‘The Laws of Blessings‘) :

hebr. 265 : « Comparavit a Saule Merarij judaeo, Lud. Bourguetus Nemaus. Veronae d.3 Oct. A. 1702 ». http://dare.uni-koeln.de/sourceviewer?type=ms&docid=1055
Leipzig, Universitätsbibliothek Leipzig, B. H. 17
München, Bayerische Staatsbibliothek, Cod.ital. 261: « Codicem hunc Mss acquisivit Venetiis Ludovicus Bourguetus Nemausensis die Í5 mensis aprilis anno Domini 1702 »
Paris, Institut catholique, Lat. 23, recueil (Aristote). Italien XIVe s. « Hunc librum acquisivit Ludovicus Bourguetus Nemausensis, Venitiis die 10, mensis Aprilis, Anno … 1701 » (p. 324).

Lien : Lumières Lausanne (Fiche biographique et bibliographique) : https://lumieres.unil.ch/fiches/bio/358/
Illustration, portrait: Wellcome Collection. CC BY : https://wellcomecollection.org/works/sg2hkfj4

25 Jan 2019
Jean-Luc Deuffic

Un nourrice inconnue d’Anne de Bretagne : Yvonne Tranchefeu

Comme toute bonne princesse, Anne de Bretagne, fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, Marguerite de Foix (v. 1449-1486), née le 26 janvier 1476 (n.s.) eut certainement plusieurs nourrices à ses côtés. Antoine Le Roux de Lincy, dans la Vie de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France Charles VIII et Louis XII, Paris, 1860, mentionne effectivement la femme de Jean Eon, que l’on fit venir de Rennes, et qui donna le sein à la petite princesse, les médecins ayant écarté la demoiselle de La Vire (1). On peut certainement ajouter Yvonne, la femme de Jean Tranchefeu, connue par un article du riche recueil Fr. 22318 de la la Bnf (p. 87) : “Exemption de tous subsides pour Jehan Tranchefeu mary de la nourrice d’Anne fille du duc, 1477“. Le couple est par ailleurs connu par le baptême, le 16 octobre 1481, d’un garçon à Sainte-Croix de Nantes, prénommé Jean, lequel eut pour parrains le recteur de Musillac, “Mestre Jehan Jacquet” et Alain Gabart, et pour marraine “Jehanne de Landreville”.

(1) Volume I, p. 59-60.


Archives départementales de Loire-Atlantique

23 Nov 2018
Jean-Luc Deuffic

EXPOSITION : L’Inguimbertine – Carpentras : Les livres d’heures

Je signale l’exposition en cours à l’Inguimbertine de Carpentras sur les livres d’heures. 

https://t.co/jYyqxHYLW7

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