17 Août 2007
Jean-Luc Deuffic

Le Roman de la Rose : l’image dans le texte

Le premier Roman de la Rose, écrit vers 1230 par un poète courtois, Guillaume de Lorris, raconte les étapes initiales d’un parcours amoureux au milieu d’un jardin d’Amour. Inachevé, il s’interrompt après 4058 vers alors que l’amant, désespéré, est séparé de la Rose (la Dame) par les murailles pleines de personnages du château de Jalousie. Ce premier texte est la mise en récit, à travers la fiction d’un songe autobiographique, des thèmes de la lyrique courtoise, une sorte de synthèse poétique de la fin’amor (qui est alors à la fois à son apogée et au début de son déclin), un art d’aimer complexe et subtil, dans lequel l’allégorie est utilisée avec beaucoup de légèreté.


Copyright © The British Library Board

Le Roman de la Rose est achevé vers 1270-1275 par Jean de Meun, clerc parisien par ailleurs traducteur d’oeuvres latines. Vers le milieu de l’ouvrage il donne son nom : Jean Chopinel, né à Meun-sur-Loire, ainsi que celui de son prédecesseur. Cette deuxième partie est une longue glose critique et ironique de la première, dont le ton est beaucoup plus lourd et démonstratif. L’amant perd ses illusions courtoises, et va jusqu’à cueillir la rose, dans une scène d’une obscénité à peine voilée. Les personnages sont des figures allégoriques: le dernier mot revient à Nature, qui exalte procréation et fécondité. Les thèmes courtois sont remplacés par des conseils cyniques, des digressions philosophiques inspirées d’Alain de Lille, des exposés scientifiques, des prises de position sur l’actualité.
Le Roman de la Rose connaît un succès durable surtout grâce à cette deuxième partie. Au début du XVe siècle, il est l’objet de la première querelle écrite de la littérature française, lorsque Christine de Pizan attaque les positions antiféministes de Jean de Meun. Livre de référence pour la Renaissance, il échappe au mépris pour le Moyen Âge et est édité par Marot (site Paris BnF).

On trouvera sur notre site une brève étude sur les manuscrits du Roman de la Rose et des liens utiles pour l’étude de ce texte.

16 Août 2007
Jean-Luc Deuffic

Manuscrits médiévaux de Wallonie/Bruxelles

Le CICweb.be, organe informatique du Centre International de Codicologie et le Ministère de la Communauté française de Belgique présentent depuis juin 2007 leur site Guide en ligne des manuscrits médiévaux / Wallonie-Bruxelles.

\ »CICweb.be
est un réseau virtuel et humain qui recense actuellement 37 établissements wallons et bruxellois et réunit plusieurs spécialistes du manuscrit médiéval qui collaborent au projet.
Avec leur aide, CICweb.be propose aujourd’hui un inventaire collectif sous la forme d’un guide en ligne de tous les manuscrits médiévaux conservés en Communauté française de Belgique.\ »
Les partenaires scientifiques de ce projet:
Bibliothèque royale de Belgique
www.kbr.be
Institut de Recherche et d’Histoire des Textes
www.irht.cnrs.fr
Institut Royal du Patrimoine Artistique
www.kikirpa.be
Pour chaque manuscrit recensé: localisation, description matérielle, historique, contenu, bibliographie.
Illustration : Psautier de Louis le Hutin (Archives et Bibliothèque de la Cathédrale de Tournai  B.C.T. A 17)

15 Août 2007
Jean-Luc Deuffic

APOGRAF

Le Ministère de la culture de Roumanie &  le cIMeC – Institute for Cultural Memory – sont à l’origine du projet APOGRAF : National Digital Library for Manuscripts and Old Books. Ils proposent ainsi en ligne près de deux cent manuscrits et livres anciens numérisés avec des images de bonne qualité, provenant des collections de la Batthyaneum Library in Albia Julia (quelques livres liturgiques, livre d’heures (or. française ?) …

A découvrir …

15 Août 2007
Jean-Luc Deuffic

Jean de Derval, bibliophile breton du XVe s.

Texte publié dans : Jean-Luc Deuffic, Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Age identifiés, dans Pecia. Le livre et l’écrit, 7, 2009 [Lien].