L’art de l’enluminure au Moyen Age
Du 11 au 16 février 2008 se tiendra à l’Université Jean Moulin Lyon III une exposition dédiée à L’art de l’enluminure au Moyen Age. Dans ce cadre sera présentée une sélection de fac-similés de l’éditeur Moleiro.
Pierre Guinard, conservateur du fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Lyon fera, le lundi 11 février à 18 h, une communication sur Les manuscrits à peinture de la Bibliothèque de Lyon.
Université Jean Moulin Lyon III
Salle d’exposition
Bibliothèque de la Manufacture
6, rue Rollet 69008 LYON
Normannia Monastica
Véronique Gazeau, Normannia Monastica (Xe-XIIe siècle). Princes normands et abbés bénédictins. Prosopographie des abbés bénédictins.
Publications du CRAHM, Caen, 2007. Deux volumes reliés, coffret cartonné. Vol. 1 : 512 pages, Vol. 2 : 416 pages. 16×24 cm / ISBN 978-2-902685-38-7.
Si les Gallia christiana et Neustria pia étaient peu accessibles, peu maniables, pleins de vérités autoproclamées, les passionnés d’histoire de la Normandie, d’histoire religieuse, d’histoire tout court disposent désormais du Normannia monastica. La prosopographie présente 327 abbés bénédictins de la Normandie ducale, entre 911 et 1204. L’auteur ne s’est pas contentée de préciser la datation et le déroulement de l’abbatiat. Les origines familiales de l’abbé, sa formation religieuse, sa désignation à la charge abbatiale, son implication dans la vie politique, intellectuelle, religieuse de son temps sont passées au peigne fin. On découvre l’identité et l’activité de prélats des deux côtés de la Manche, des deux côtés des Alpes, des plus humbles aux plus prestigieux, comme Guillaume de Volpiano ou Lanfranc. Pourquoi Suppon a-t-il été chassé par les moines du Mont Saint-Michel ? À quel moment Herluin abandonne-t-il la vie chevaleresque pour embrasser l’état monastique ? Quels sont les rapports entre Robert de Torigni et Henri II Plantagenêt ?
Instrument de travail pour les spécialistes, le Normannia monastica est aussi un ouvrage qui aiguise la curiosité. Que l’on s’intéresse à un abbé, à l’histoire d’une abbaye, à ses possessions, aux familles qui gravitent autour d’elle, chacun y trouvera une source d’information essentielle…
Véronique Gazeau est professeur d’histoire médiévale à l’Université de Caen Basse-Normandie (CRAHM UMR 6577). Ses recherches portent notamment sur les relations entre aristocratie et monachisme dans les mondes normands médiévaux.
¤ Présentation de l’ouvrage et sommaire [Lien]
¤ Compte-rendu de Stéphane Lecouteux sur la revue en ligne Tabularia [Lien]
Manuel Díaz y Díaz (1924, Murgados (La Coruña) ~ †2008)
Manuel Díaz y Díaz, attaché à l’Université de Saint-Jacques de Compostelle, vient de décéder. Ce grand médiéviste espagnol, membre du Comite international de paléographie latine (CIPL) était président émérite de l’Université de Santiago de Compostela. Il occupait la chaire de philologie latine des universités de Valence, Salamanque et Saint-Jacques-de-Compostelle. Depuis les années 50, ce chercheur a consacré sa carrière au domaine de la philologie latine et aux études médiévales, étant devenu l’une des références internationales dans ces deux domaines d’études, comme le prouve les trente sept thèses de doctorat et les huit projets de recherche qu’il a dirigé. Il a reçu de nombreux prix et distinctions. Il a été nommé docteur honoraire des universités de Lisbonne, Salamanque, Léon et Coimbra, et a enseigné plusieurs cours et conférences dans de nombreuses universités européennes et américaines. Il fut l’un des principaux promoteurs des études \ »jacquaires\ », participant à de multiples projets, des publications, des congrès et à la création de centres de recherche, à travers l’Europe, pour l’étude du \ »Chemin de Saint-Jacques\ » et de son influence dans la construction de l’espace européen. Ses œuvres les plus remarquables sont, entre autres:
Libros y Librerías en la Rioja alto-medieval, Logroño, 1979.
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Isidoro de Sevilla, Etimologías, introducción general, Madrid, 1982.
Los antiguos Tumbos de Santiago, Santiago, 1985.
El Códice Calixtino de la Catedral de Santiago, Santiago, 1988.
Vie Chretienne et Culture dans L’Espagne du Viie Au Xe Siecles, (Collected Studies Series, 377), Aldershot, Londres, 1992.
Edición faxsimil del manuscrito 609 del Libro de Horas de Fernando I de León, Santiago, 1995.
Sources:
Liste MEDIBER
Culturagalega.org
Compostela Group of Universities
El correo gallego
News
Institut de Recherche et d’Histoire des Textes
Le séminaire HBA du vendredi 8 février 2008 sera consacré aux bibliothèques cisterciennes (10h – 12h30, IRHT, 40 av. d’Iéna, Paris 16e, salle Jeanne Vielliard). Nous profiterons de cette séance pour faire le point sur l’état d’avancement des éditions d’inventaires médiévaux issus d’abbayes cisterciennes de France, et pour présenter la base de données « Le monde cistercien » du CERCOR. François BOUGARD (Université Paris X – Nanterre) et Pierre PETITMENGIN (Ecole normale supérieure)
Vauluisant : heurs et malheurs d’une bibliothèque cistercienne moyenne
La bibliothèque de l’abbaye cistercienne de Vauluisant (dans l’Yonne, entre Sens et Troyes) ne prétend pas rivaliser avec ses grandes soeurs de Cîteaux ou de Clairvaux, mais son histoire réserve pourtant quelques surprises. Au Moyen Âge, l’abbaye était plus renommée pour ses forges que pour ses productions intellectuelles (en dépit de Simon de Vauluisant). Elle va connaître son heure de gloire sous François Ier, qui y réside plusieurs fois (Jean de Gagny, son premier aumônier, y découvre Guerric d’Igny) ; c’est de cette époque que date le premier catalogue de la bibliothèque, connu par des copies postérieures : il recense 202 manuscrits et 50 manuscrits, disposés sur 26 pupitres dont on s’efforce de reconstituer l’organisation matérielle et bibliographique. Au XVIIe siècle Vauluisant devient une étape obligée dans les voyages littéraires, et même un petit centre de la République des Lettres, grâce à l’activité inlassable de son prieur, Claude Maillet, dont nous exploitons les lettres et la Chronique inédite. On rédige alors, en 1680, un inventaire sommaire (et incomplet) des manuscrits, à l’usage des Mauristes. La bibliothèque continue d’être modestement exploitée – et quelque peu pillée – au XVIIIe, mais il reste toujours 200 manuscrits à la veille de la Révolution. A la différence des imprimés récents (les incunables ont disparu), ils ne sont pas versés au dépôt littéraire d’Auxerre : la plupart s’évaporent, mais une trentaine prennent le chemin de la Bibliothèque impériale, de Troyes puis Montpellier, et surtout de la collection de Prosper Tarbé, à Sens, dispersée en 1849. Le catalogue de Haenel et un inventaire découvert à la Société archéologique de Sens ont permis une recherche qui n’est pas encore achevée : vous trouverez dans un hand out la description d’une demidouzaine de brebis perdues, et les indices qui permettraient d’assurer un passage par Vauluisant : à vous de jouer, merci d’avance !
The Royal Library of Denmark has recently added Latin texts to their online collection – see this blog entry
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De nouveaux catalogues en ligne sur le site Manuscripta medievalia:
Info transmise par le Dr. Robert Giel (Staatsbibliothek zu Berlin – Preussischer Kulturbesitz Handschriftenabteilung)
Hessische Landesbibliothek Fulda:
Regina Hausmann: Die historischen, philologischen und juristischen Handschriften der Hessischen Landesbibliothek Fulda bis zum Jahr 1600. B 1-25, C 1-18, 68, D 1-48. – Wiesbaden : Harrassowitz, 2000. – (Die Handschriften der Hessischen Landesbibliothek Fulda ; Bd. 2)
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Badische Landesbibliothek Karlsruhe:
Armin Schlechter und Gerhard Stamm: Die kleinen Provenienzen. Nach Vorarbeiten von Kurt HANNEMANN und Andreas DEGKWITZ. – Wiesbaden : Harrassowitz, 2000. – (Die Handschriften der Badischen Landesbibliothek in Karlsruhe ; Bd. 13)
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Historisches Archiv der Stadt Köln:
Joachim Vennebusch: Die homiletischen und hagiographischen Handschriften des Stadtarchivs Köln : Teil 2. Handschriften der Sammlung Wallraf, Handschriften des Bestandes W*, Fragmente. – Köln : Historisches Archiv, 2001. – (Mitteilungen aus dem Stadtarchiv von Köln : Sonderreihe: Die Handschriften des Archivs ; H. 7)
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Juliane Trede: Die juristischen Handschriften des Stadtarchivs Köln : Historisches Archiv, 2005. – (Mitteilungen aus dem Stadtarchiv von Köln : Sonderreihe: Die Handschriften des Archivs ; H. 8)
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Universitätsbibliothek Leipzig:
Peter Burkhart: Die lateinischen und deutschen Handschriften der Universitäts-Bibliothek Leipzig Bd. 2: Die theologischen Handschriften ; Teil 1, (Ms 501 – 625). – Wiesbaden : Harrassowitz, 1999. – (Katalog der Handschriften der Universitäts-Bibliothek zu Leipzig 5)
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Walther Dolch: Die Handschriften bis etwa z. J. 1550. – Prag : Calve, 1909. – (Katalog der deutschen Handschriften der K.K. Öff. und Universitätsbibliothek zu Prag ; Teil 1)
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Katalog der Handschriften der Königl. Öffentlichen Bibliothek (der Sächsischen Landesbibliothek) zu Dresden ; Im Auftr. d. Gen. Dir. d. Kgl. Sammlungen f. Kunst u. Wiss. bearb. von Franz Schnorr v. Carolsfeld, Bd. 1, Leipzig: B. G. Teubner, 1882 [Lien]
Hermann Julius Hermann: Die Handschriften und Inkunabeln der italienischen Renaissance. Teil 1: Oberitalien: Genua, Lombardei, Emilia Romagna. Leipzig 1930. [Lien]
Ders.Die Handschriften und Inkunabeln der italienischen Renaissance. Teil 2. Oberitalien: Venetien. Leipzig 1931.
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Ders.: Die Handschriften und Inkunabeln der italienischen Renaissance. Teil 3: Mittelitalien: Toskana, Umbrien, Rom. Leipzig 1932.
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Ders.: Die Handschriften und Inkunabeln der italienischen Renaissance. Teil 4. Unteritalien: Neapel, Abruzzen, Apulien und Calabrien. Leipzig 1930. [Lien]
Ders.: Die Westeuropäischen Handschriften und Inkunabeln der Gotik und der Renaissance. 1. Teil: Englische und französische Handschriften des XIII. Jahrhunderts. Leipzig 1935.
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Ders.: Die Westeuropäischen Handschriften und Inkunabeln der Gotik und der Renaissance. 3. Teil: Französische und Iberische Handschriften der Ersten Hälfte des XV. Jahrhunderts. Leipzig 1938.
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SStB Augsburg:
Wolf Gehrt/Juliane Trede: Oktavhandschriften der Staats- und Stadtbibliothek Augsburg
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UB Leipzig:
Almuth Märker: Theologische mittelalterliche Handschriften der Universitätsbibliothek Leipzig
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BSB München:
Hermann Hauke/Anja Freckmann: Mittelalterliche lateinische Handschriften aus Augsburger Bibliotheken. Band II: Dominikaner- und Dombibliothek (Clm 3680-3830) [Lien]
HAAB Weimar:
Matthias Eifler: Lateinische mittelalterliche Handschriften der Herzogin Anna Amalia Bibliothek Weimar – 2. Teil.
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SCRIPTO
In this age of globalization, the need to look after our cultural heritage has now become more important than ever.
SCRIPTO
(Scholarly Codicological Research, Information & Palaeographical Tools)
is a postgraduate programme at Friedrich Alexander University in Erlangen-Nuremberg supported by the Luise Prell Foundation, the Bayerische Staatsbibliothek in Munich and the Herzog August Bibliothek in Wolfenbüttel, and available to graduate Medievalists and Early Modern Specialists. It offers a systematic, research-oriented introduction to the study of medieval and early modern manuscripts and to methods of describing and interpreting them. SCRIPTO is a sort of bridge between research and practical work and combines research and instruction within the framework of a uniquely innovative course, at the end of which each candidate will be awarded a certificate from Friedrich Alexander University.
SCRIPTO consists of six modules that cover a broad spectrum of subjects (text typology; book illumination; palaeography; codicology; incunabula studies; informatics). There will be two SCRIPTO research seminars, one of which held by Marco Mostert (Utrecht).
The German Manuscript Centres in Berlin, Frankfurt, Leipzig, Munich, Stuttgart and Wolfenbüttel are supportive of the SCRIPTO programme. The course will take place in cooperation with the manuscript departments of the Erlangen University Library, the Bayerische Staatsbibliothek in Munich, the City Library in Nuremberg and the Herzog August Bibliothek at Wolfenbüttel.
The international academic committee of the SCRIPTO programme is made up of the following scholars: Prof. Jacques Berlioz (Ecole nationale des chartes, Paris), Prof. Guglielmo Cavallo (Università degli studi «La Sapienza», Rome), Prof. David Ganz (Kings College, London), Prof. Eef Overgauuw (Staatsbibliothek zu Berlin Preussischer Kulturbesitz, Representative of the German Manuscript Centres) and Prof. Ursula Rautenberg (Friedrich Alexander University, Erlangen-Nuremberg).
SCRIPTO sessions will take place in Erlangen (Universitätsbibliothek), Munich (Bayerische Staatsbibliothek), Nuremberg (Stadtbibliothek) and Wolfenbüttel (Herzog August Bibliothek) at a fee of 750 Euros per participant. Further information may be obtained online:
[Link] SCRIPTO II 2008
SCRIPTO II is from 20 October 2008 till 31 January 2009. Applicants should write enclosing a full CV (not before 1 February 2008) to:
Prof. Dr. Michele C. Ferrari
Mittellatein und Neulatein
Kochstr. 4/3
91054 Erlangen (Germany)
The application deadline is 31 August 2008. The language of instruction is German. Foreign participants, however, will be able to take German language courses at Friedrich Alexander University if they wish so. Those applicants accepted for the course will be charged 750 Euros and will receive a document stating the terms of agreement and detailed information about the course, including the timetable.
L’office de la susception de la couronne d’épines reconstitué…
En août 1239, alors qu’il se trouve dans son manoir de Vincennes, Louis IX est averti que la couronne d’épines du Christ qu’il a achetée à l’empereur latin de Constantinople, va entrer dans son royaume. Il se rend par la Marne et la Seine dans la cathédrale de Sens où il reçoit cette insigne relique le 11 août par un office composé par Gautier Cornu, archevêque de Sens et conseiller du roi. La relique, toujours par la voie d’eau, est ensuite conduite à Vincennes d’où saint Louis organise son entrée solennelle dans la capitale le 19 août. Déposée au palais de la Cité, elle sera installée quelques années plus tard dans le trésor de la Sainte Chapelle que le saint roi fera construire pour l’abriter ainsi que les autres reliques de Passion qui arriveront dans le royaume quelques années plus tard.
La fête de la susception de la couronne, fixée au 11 août, sera inscrite dans le calendrier de la Chapelle royale et restera célébrée à cette date dans les diocèses de Sens et de Paris jusqu’à la fin du XIXe siècle avec des versions modernisées à plusieurs reprises du texte et de la musique. Des épines de la couronne et des fragments du bois de la vraie croix seront déposés dans ses principales résidences, dont Vincennes, par Louis IX, la couronne d’épines proprement dite étant actuellement conservée dans le trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
L’office de la susception de la couronne d’épines célébré le 11 août 1239 est lié à un événement exceptionnel, l’arrivée à Paris d’une insigne relique qui marque la place de premier plan de la capitale du royaume de France dans la Chrétienté. C’est à juste que le groupe Questes en avait fait en janvier 2008 la première page de son bulletin n° 13, Figures royales à l’ombre du mythe.
Il a semblé intéressant de reconstituer dans sa forme originale cet office exceptionnel à plus d’un titre. Nous disposons pour cela du texte, donné par plusieurs bréviaires des XIIIe-XIVe siècles, dont un de la seconde moitié du XIIIe siècle qui est noté et donne la musique, représentative de la polyphonie contemporaine de l’école de Notre-Dame : il faut rappeler que Gautier Cornu, avant de devenir archevêque de Sens en 1222, avait été chanoine puis doyen du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Le 19 février 2008 à 20 h 30 cet office sera présenté dans la cathédrale Notre-Dame de Paris par l’ensemble Diabolus in musica (Vente des billets à l’accueil de Cathédrale Notre-Dame. Participation aux frais : 15 € – Réductions : 10 € – Gratuit pour les moins de 18 ans accompagnant leurs parents ; pour tous renseignements : Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris, 39 Bd Saint-Germain – 75005 Paris – Tél 01 44 41 49 99. www.musique-sacree-notredamedeparis.fr).
Auparavant, le jeudi 14 février 2008 à 12 h 30 dans une conférence dans la salle du Frigidarium des thermes antiques du musée national du Moyen Age (entrée libre dans la limite des places disponibles), Jean Chapelot, directeur de recherche au CNRS, et Antoine Guerber, directeur de l’ensemble Diabolus in Musica, présenteront l’histoire de ces reliques et de cet office et la manière dont ce dernier été reconstitué (Renseignements : musée national du Moyen Age : 01 53 73 78 16).