Galerie LES ENLUMINURES. Le Louvre des Antiquaires 2, place du Palais Royal – 75001 Paris
Current Exhibition:
Manuscripts Exhibition In Pursuit of Manuscripts: a Gentle Madness?
February 9 – April 6, 2008
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Notre ami Steven Van Impe (conservateur à la Stadsbibliotheek d’Anvers) nous signale que le ministère de la culture des Flandres vient d’acquérir le superbe antiphonaire d’Antoine Tsgrooten, abbé mécène de Tongerloo. Ce manuscrit a été commandé en 1522 et est magnifiquement enluminé.
La Bibliothèque de l’Université de Gand, qui l’a obtenu en dépôt, a numérisé la totalité du manuscrit (337 folios) et le présente en ligne [Lien] (site uniquement en néerlandais). Cliquer \ »Handschrift\ » puis \ »Bekijk het werk\ » puis \ »Showcase\ » au menu à gauche, et puis \ »ga naar de showcase [fullscreen popup]\ » en bas de l’écran pour arriver à la version numérisée.
(c) Universiteitsbibliotheek Gent. Antifonarium Tsgrooten, f. 47v, détail.
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Le LAMOP (LAboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris, UMR 8589) présente le programme de son séminaire Livre, Manuscrit et Société dirigé par Jean-Philippe Genet (Paris I), Xavier Hermand (Namur), Ezio Ornato (CNRS):
Les séances ont lieu, sauf exception, en salle Perroy, à la Sorbonne (prendre l’escalier vers l’amphithéâtre Georges Lefèvre dans la Galerie Dumas, en rentrant par la place de la Sorbonne), le Jeudi de 17 h. à 19 h :
1. Jeudi 14 Février 2008, 17-19 heures, Salle Perroy :
– Béatrice Beys, L’hommage di livre à la cour de France (1200-1540). Approche culturelle, artistique et politique.
2. Jeudi 6 mars 2008, 17-19 heures, Salle Perroy :
– Tania Van Hemelrijk, L’écrit et le manuscrit.
3. Jeudi 13 mars, 17-19 heures, Salle Perroy :
– Hanno Wijzmann, Les livres des Luxembourg. Manuscrits et ambitions d’une lignée à cheval entre France et Bourgogne (XIVe-XVe siècles).
4. Jeudi 20 Mars, 9 h.-18 h. Institut des Traditions Textuelles, LAMOP, Villejuif
[Séance confondue avec les Journées de Villejuif, dir. Darwin Smith, Les regroupements textuels au Moyen Âge. Logiques de rassemblement, exploitation fonctionnelle :entre collections, manuscrits et archives]
5. Jeudi 3 Avril, 17-19 heures, Salle Perroy :
– Chiara Ruzzier, La production d’incunables aux Pays-Bas : les politiques éditoriales.
5. Jeudi 10 avril, 17-19 heures, Salle Perroy :
– Claire Priol, Les pratiques des imprimeurs parisiens : premier essai d’une base de données codicologiques.
Site du LAMOP [Lien]
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The following events are forthcoming at the Centre for Manuscript and Print Studies (at the Institute of English Studies, University of London) in February-March 2008:
History of Libraries Research Seminar Series
First meeting: Wednesday 27 February 2008; 5.30pm
David Pearson (Director, University of London Research Library Services) \ »Durham Cathedral Library in the sixteenth and seventeenth centuries\ » This inaugural session will be introduced by Ian Willison, CBE, who will speak on the subject of library history research.
[Link]
Senate House Library Friends Workshops
Next meeting: Monday 3 March 2008; refreshments from 5.00pm, workshop starts at 5.30pm
Michelle Brown (Institute of English Studies), Arianna Ciula (King’s College London), David Way (British Library Publications) \ »‘Luxury commodity’ for scholarly research: the fine art manuscript facsimile\ ». A special event looking at the production and growing importance of manuscript facsimiles for scholarship. An exhibition of outstanding examples, including the Lindisfarne Gospels and the Peterborough Bestiary facsimiles, from the Palaeography and Manuscript Studies Collection at Senate House Library will accompany the event.
[Link]
John Coffin Memorial Annual Palaeography Lecture
Monday 10 March 2008; 5.30pm
Professor Margaret Bent, CBE (All Souls College, Oxford)
\ »The re-making of the 15th-century Veneto musical anthology MS Bologna Q15\ »
[Link]
Jon Millington, Events Officer
Institute of English Studies
University of London – School of Advanced Study
Room NG18, Senate House
Malet Street – London WC1E 7HU
Email: jon.millington[at]sas.ac.uk
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The Public Library of Troyes website give an access to its digitalised documents XML-database with more than 2700 documents fully digitalised. 161 of those books are incunabula. Other documents are medieval manuscripts (more than 450), modern manuscripts (936), peddler books (925), reviews and other old books (230). Our program about incunabula is to digitalize all french incunabula in our collection (400 titles). During the year 2008, 149 new titles wil be digitalised in our database. You can see the complete list on our website. Frame: Collection numérisés; Livres numérisés; Recherche libre: \ »incunables\ »
[Link]
All the datas are free OAI harvestabe.
Geoffroy Grassin
database administrator
Fonds ancien
Médiathèque de l’Agglomération troyenne
7, rue des Filles-Dieu – 10000 Troyes – FRANCE
g.grassin[at]mediatheque-agglo-troyes.fr
Au lendemain d’un Colloque scientifique consacrant le 15e centenaire de l’abbaye Saint-Guénolé de Landévennec (Finistère) [Lien], qui fut un succès évident (25-27 avril 1985), j’ai modestement initié avec quelques amis ce qui allait devenir le Centre de documentation et de recherche sur le monachisme celtique (Cirdomoc). J’ai encore souvenir de ces réunions préparatoires, notamment celle organisée en juin 1986 à Paris, au domicile même du professeur Pierre Riché [Lien], l’éminent historien universellement reconnu, qui alors était partie prenante dans cet ambitieux projet. Y assistaient deux amis aujourd’hui disparus, le grand celtisant Léon Fleuriot (1923-1987) [Lien] et son jeune confrère d’alors Gwénaël Le Duc (1951-2006) [Lien], lequel nous a quitté prématurément en décembre 2006. Quelques semaines plus tard une association fut créée, avec Gwénaël comme premier secrétaire, regroupant plusieurs chercheurs et universitaires intéressés par cette entreprise originale. S’y joignèrent, entre autres, Job an Irien (l’infatigable ermite du Minihy Levenez) [Lien], François Kerlouégan (l’éminent philologue exilé en Bourgogne), Bernard Merdrignac (auj. une référence dans le domaine hagiographique breton) [Lien], Louis Lemoine (spécialiste des manuscrits carolingiens), Bernard Tanguy (le maître de la toponymie bretonne) et bien entendu la caution monastique du Père Marc Simon, bibliothécaire de Landévennec. J’en oublie peut-être … surement …
Alors que mon chemin s’est quelque peu écarté de la Bretagne, après la mort de Léon Fleuriot, le Cirdomoc, sous l’impulsion de nouveaux membres très actifs, s’est étoffé, a pris de l’envergure. Tous les ans, au premier week-end du mois de juillet, elle organise une rencontre où se produisent les meilleurs chercheurs du domaine breton. Les actes sont par la suite publiés dans Britannia monastica.
Ainsi cette année, à la journée d’étude du 5 juillet, nous aurons l’occasion d’entendre les communications de deux grands spécialistes de la notation liturgique: Michel Huglo et Barbara Haggh-Huglo (University of Maryland). J’ai eu le privilège, il y a de cela bientôt trente ans (juillet 1981), de publier dans une collection éphémère, Britannia Christiana, le travail novateur de Michel Huglo sur la notation neumatique bretonne.
Saluons aujourd’hui l’initiative du Cirdomoc de mettre en ligne sur son site le cartulaire de l’abbaye de Landévennec dont une nouvelle édition est prévue [Lien]
Illustration: Troyes 960. Evangéliaire breton. Début Xe s. f. 108v. Saint Jean [Lien]
CIRDOMOC [Lien]
Dans le billet précédent nous avions fait état de l’heureuse surprise de trouver sur le site ebay quelques fragments d’une Livre d’Heures à l’usage de Nantes. Une investigation plus poussée nous a fait découvrir le sacrilège qui se trame sous nos yeux. Le dépeçage sans mesure d’un manuscrit précieux de notre patrimoine breton sur le net.
Voici ci-dessous l’endroit d’où a été enlevé le f. du mois de janvier :
Le manuscrit au complet a été vendu initialement en septembre 2006… pour 6200 $… Le nouvel acheteur, sous le pseudo de Tuscanybooks continue ainsi de vendre à bon prix les 121 f. de cet ouvrage à cette adresse…
Ci-dessous le premier f. « arraché » du calendrier avec un ex-libris (début XIXe s.) :
« de Nantes
Est à moi (Pegnot) R<ecev>eur
de l’Enregistrement » (suggestion de Denis Muzerelle, IRHT, qu’il en soit remercié)
Il semble que le Livre d’Heures s’ouvre directement au calendrier. Manquent 7 f., bien évidemment les miniatures, enlevées en priorité…
A consulter :
La page d’Erik Drigsdahl sur un recensement de Livres d’heures démembrés. En fait notre vendeur Tuscanybooks n’est pas à son premier dépecage…
La page de Klaus Graf … avec d’autres témoignages.
« Cutting up manuscripts… for profit », dans la »Gazette du livre médiéval », n° 47 (Automne 2004), p. 39-41 (voir AMARC Newsletter, n° 42, May 2004, p. 9-10, format pdf)
The Broken Book II : From a Book of Hours to a Book of Bits [ en ligne ]
La page de Jean-Claude Bourdais
[ Addition du 2 octobre 2011 : un feuillet du calendrier, le mois de janvier, acquis par RMGFYMss, à voir sur Flickr ]
[ Addition au 24 novembre 2013 : n’est plus entre les mains de RMGFYMss ]
Le couvent des frères prêcheurs de Rouen fut fondé par saint Louis, dans le manoir Saint-Mathieu, au faubourg Saint-Sever, hors le pont, que le roi avait acquis dès 1261 de l’archevêque Eudes Rigault, en échange du vivier de Martainville. Y succédèrent les religieuses dites Emmurées, et antérieurement Sœurs de Saint-Dominique. En juin 1266, le roi leur fit présent d’une épine de la sainte couronne et de magnifiques ornements. Après sa mort, on leur donna un des os de sa main, dans un reliquaire de cristal.
Farin nous apprend qu’on lisait autrefois, à l’entrée de l’église, la vieille épitaphe sur pierre, ci-après :
L’an mil deux cent soixante-neuf,
Ce monastère fut fait neuf
Que l’en dit les sœurs Emmurées,
Et lequel en temps ancien
Saint Louis, roi très chrétien.
De François fonda en ce lieu
Au titre de saint Mathieu
De son règne l’an troisième
Avec le quarantième.
(Histoire de Rouen, édition 1738)
En faite, la date de la fondation du premier monastère est inconnue. Il fut détruit en 962, et dépendait de l’abbaye de Marmoutier (Indre-et-Loire). Occupé par les jacobins de 1222 à 1247, puis par les dominicaines à partir de 1263. Chapelle construite fin 3e quart 13e siècle. Couvent ruiné lors du siège de Rouen par Henri V roi d’ Angleterre en 1418. Reconstruction de la chapelle, consacrée en 1479. Cloître 15e siècle. Couvent dévasté par les Calvinistes en 1562 et lors du siège de Rouen par Henri IV en 1591. Travaux de restauration au 17e siècle. Nef (et peut-être choeur) reconstruite en 1666. Supprimé à la Révolution. Bâtiments conventuels détruits vers 1855. Chapelle détruite par un incendie en 1876. Vestiges du cloître détruits vers 1935 © Inventaire général, 1986.
Sources: service régional de l’inventaire Haute-Normandie
Biblio: Paul Baudry, Le monastère des Emmurés, dans Revue de Rouen, 1848, p. 545-560. Sauvage, R.-N., Notes sur le monastère des Emmurées de Rouen, S.l.n.d. Voir cartulaire aux AD 76, H 68.
Arader Galleries de New York présente à la vente un processionnal ayant appartenu au monastère des dominicaines de Saint-Mathieu de Rouen. Le manuscrit fut par la suite en possession du bibliophile normand Jacques Ribard (sans-doute Jacques Paul Vincent Adrien Ribard (° 24/01/1738, + 11/11/1813), fils de Jean-Nicolas Ribard & d’Elisabeth Sangdelion.
Notice du catalogue:
PROCESSIONAL, for the use of Dominican nuns, in Latin and French, ILLUMINATED MANUSCRIPT ON VELLUM [France, c.1520 and 1674] 225 x 158 mm. 69 leaves: iv +18, 23 (ii a singleton), 310 (vii and viii a bifolium), 42, 5-64, 72, 88, 96, 10-144, pagination 1-132 followed here, pp.i-iv, pp.35-40, pp.65 and pp.83-134 are all part of the 1674 remodelling, when pp.133 and 134 were left blank, nine lines of music of square notation on a four-line stave of red between nine lines written in black ink in a gothic bookhand, justification: 193 x 108mm, rubrics in red, capitals touched yellow, original leaves with two-line initials of liquid gold on grounds of brick-red or blue and gold decoration within the rubrics, antiphons opening with either fine two-line illuminated initials with monochrome staves against grounds of liquid gold, usually with a flower-sprig as an infill, or with two-line black calligraphic initials with yellow wash, TWELVE LARGE HISTORIATED INITIALS with staves of liquid gold against grounds of red and blue, the biblical scenes in full colour and highlighted with liquid gold, TWO FULL-PAGE ILLUMINATED BORDERS, one of renaissance architectural forms, the other containing the standing figures of saints between flower-sprays against a liquid gold ground; the later leaves of the same format but with up to 28 lines on text-only pages, and restricted to two-line initials of red (borders rubbed, three historiated initials smudged, text erased and replaced, some text alterations made by pasting on updatings). Contemporary calf, panelled in blind with spine gilt in six compartments and with red morocco lettering-piece (some rubbing). CONTENT: Prefatory instructions ff.ii-iv; Table of contents ff.iv verso; chants for the processions on the following feasts: Purification of the Virgin, Palm Sunday, Holy Thursday, Good Friday, Easter Sunday, Ascension, Corpus Christi, Dedication of the Church, St Dominic, Assumption, St Louis, King of France, St Matthew, All Souls’ Day, St Adrian, St Roch pp.1-97; Offices for taking the veil, for the burial of the Dead and the Office of the Dead, Antiphon of St Barbara pp.97-132; chants in honour of the Virgin added in a slightly later hand pp. 133-134. The Processional has undergone extensive remodelling from its original form. This may have been to bring it into line both with post-Tridentine usage and the liturgical requirements of S. Mathieu at Rouen. Sections of text and music have been erased and replaced with detailed instructions and rubrics in French, often evoking a vivid picture of the ritual of religious life. ILLUMINATION: The historiated initials are the work of the illuminator known as the Master of Girard Acarie from his work in the splendid copy of the Roman de la Rose that Acarie presented to Francois I around 1525: Margareta Friesen, Der Rosenroman fur Francois I. New York Pierpont Morgan Library M.948, Graz 1993. The Master, along with the Master of the Ango Hours — with whom he sometimes collaborated — was part of the final phase of illuminated manuscript production in Rouen, where the trade in luxury manuscripts continued to flourish well into the 16th century, benefitting from the patronage of Cardinal d’Amboise, Louise of Savoy and other members of the court of Francois I. On a more modest scale, as befits its liturgical and monastic provenance, the present manuscript is, nonetheless, a characteristic demonstration of the Master of Girard Acarie’s decorative and suave style. The subjects of the historiated initials are as follows: p.1 Presentation in the Temple with full-page border; p.7 Entry into Jerusalem; p.18 Agony in the Garden; p.22 Christ washing Peter’s feet; p.41 Resurrection with full-page border; p.44 Transfiguration; p.49 Ruler offering bread and wine; p.55 Dedication of a Church; p.61 St Dominic; p.67 Assumption; p.73 St Louis; p.77 Apostle. Provenance: 1. The presence of three Dominican saints in the border of p.41 and the provision for the procession on the feast of St Dominic, p.61, suggest that the manuscript was originally made for the use of a Dominican convent. The style of illumination indicates that the manuscript was made in Rouen around 1425. 2. The title-page identifies the manuscript as ‘Pour le Chantre du Royal Monastere de S. Mathieu dit les Emmurees … Rouen‘ in the year 1674. The manuscript does contain the chants for the feasts of the Dedication of the Church and St Louis of France — founder of S. Mathieu — processions that the introduction says are specific to that convent, but it is unlikely that it was originally intended for the use of the precentress there. The manuscript was extensively modified in order to customise it, and other feasts specifically marked with a procession at the convent of S. Mathieu are part of the later additions, or, in the case of St Matthew, an adaptation of the feast for the Common of an Apostle. 3. M. Ribard, rue Morand [Rouen]: his label inside the upper cover. 4. Sir Thomas Phillipps (1792-1872): Ms 4393 (spine label and inscribed on flyleaf), bought from Royez; British Library, Loan 36/18.
Catalogue en ligne [Lien]
Commentaires
We have to establish a little working group preparing a declaration against such practices.
Then we have to search famous scholars who would sign such a declaration.
Then should we contact dealers associations to speak about an ethic code.
Then we should contact libraries and museums to boycott buying leafs which are not proofed to be older than 50 years.
We cannot hope that a government would be inclined to make cutting up manuscripts illegal. Dealers’ lobby would be too strong.
But I think step one (the little working group) is utopia. But please feel free to contact me at klausgraf at googlemail.com
Et surtout, cela n’est pas une nouveauté rendue possible par le commerce électronique. Pendant longtemps (et peut-être encore) on a pu trouver dans les boîtes des bouquinistes des quais de Seine, au milieu de romans défraîchis et de manuels écornés, des feuillets d’antiphonaires manuscrits vendus à la pièce. Pour remonter plus haut encore, les feuillets des « Heures d’Etienne Chevallier » peints par Jean Fouquet, aujourd’hui conservés au Musée Condé (Chantilly), ont ainsi été dépecés au XVIIIe siècle. (Ceci pour ne prendre qu’un exemple parmi tant d’autres.)
Il faut aussi souligner qu’il ne s’agit « que » d’un livre d’heures, c’est-à-dire d’un livre produit en masse dont nos bibliothèques conservent d’innombrables spécimens. Les heures à l’usage de Nantes sont bien représentées dans les fonds du Musée Dobrée, et la disparition de cet exemplaire ne nous privera d’aucune information essentielle.
Il est évident que ces pratiques n’en sont pas moins lamentables et moralement condamnables (juridiquement, c’est une autre question). Mais il se passe aujourd’hui, dans le monde du manuscrit, des choses infiniment plus graves, qui ne mettent pas en jeu l’intégrité matérielle d’un volume isolé, mais l’existence même de collections entières. Le plus alarmant est que ces crimes culturels ne sont pas le fait de marchands sans scrupules, mais d’institutions « respectables », telles que la Fondation Martin-Bodmer (à Cologny-Genève) ou le gouvernement du Land de Bade-Württemberg (concernant le fonds de manuscrits de Karlsruhe).
On trouvera également des informations sur ces deux scandales dans la Gazette du livre médiéval, n° 49 (Automne 2006, actuellement sous presse), p. 105-106 et 126-127.
P.S. Malgré le manque de définition de l’image, je pense que le nom de l’ancien propriétaire doit se lire « Pegnot ». L’écriture est du début du XIXe siècle.