10 Oct 2009
Jean-Luc Deuffic

Expositions

Quelques belles expositions à voir en ce moment :

Légende du roi Arthur

Du 20 octobre 2009 au 24 janvier 2010, se tiendra à la Bibliothèque nationale de France site François Mitterrand une exposition consacrée à La légende du roi Arthur. Apparu sous forme légendaire dès le VIIe siècle, présenté comme une véritable figure historique par Geoffroy de Monmouth au début du XIIe siècle, mis en roman par Chrétien de Troyes, sujet de grandes sommes romanesques comme le Lancelot-Graal et le Tristan en prose, objet de nombeuses adaptations cinématographiques.
La première partie de l’exposition interroge sur l’histoire des textes pour traiter de l’historicité du roi Arthur, de la légende et de sa fortune littéraire. Seront ensuite abordés des grands thèmes arthuriens, comme la Chevalerie, l’amour courtois, les grands personnages de cette légende comme Arthur, Merlin, Tristan..Enfin, sera présentée la reception du mythe , que ce soit dans l’Europe médiévale, à la Renaissance, ou plus tardivement. L’exposition, accessible à tous et érudite, présentera les plus belles oeuvres médiévales inspirés de la légende : manuscrits, objets d’orfévrerie, ivoires.
[Site de référence]
Catalogue d’accompagnement : La Légende du roi Arthur Coédition BnF / Le Seuil, 260 p., 240 ill., 40 €.


Paris BnF Fr. 105. Arthur et Merlin. Base Mandragore.

Splendeur de l’enluminure. Le roi René et les livres

Exposition internationale des manuscrits à peintures du roi René
3 octobre 2009 – 3 janvier 2010 Château d’Angers – galerie de l’Apocalypse
Organisation Ville d’Angers – Bibliothèque municipale
A l’occasion de la commémoration des 600 ans de la naissance du roi René, la Ville d’Angers a souhaité offrir aux Angevins un événement d’exception, à la hauteur de cet anniversaire : une exposition unique et originale, visant à reconstituer la bibliothèque du roi René, véritable trésor de l’enluminure médiévale.
Amoureux des arts, lui-même écrivain, le roi René fut l’un des mécènes les plus importants, les plus curieux et les plus originaux de la fin du Moyen Age, le seul à pouvoir soutenir la comparaison dans sa passion pour l’enluminure avec le célèbre duc de Berry, commanditaire des Très riches heures.
Certains des livres de sa bibliothèque sont aujourd’hui unanimement considérés comme des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale. Plusieurs de ces œuvres, par leur reproduction fréquente dans de nombreux ouvrages grand public à travers le monde ont largement contribué à façonner notre imaginaire collectif du Moyen Age, comme c’est le cas des magnifiques pleines double-pages peintes, foisonnantes de détails, du célèbre Livre des tournois, écrit par René lui-même et enluminé par son artiste favori, Barthélémy d’Eyck.
La Ville d’Angers propose, à l’occasion de cette exposition, une rencontre unique et inédite avec le patrimoine écrit, en présentant des œuvres très célèbres, mais rarement exposées. Leurs enluminures saisissent le visiteur de par leur qualité et leur éclat, mais aussi par l’écho qu’elles donnent à notre imaginaire du Moyen Age. Aux côtés de ces œuvres, d’autres moins connues, comme les différents manuscrits prêtés par la bibliothèque de Saint-Pétersbourg, et même parfois inédites comme certaines œuvres venant de collections privées, surprennent par l’originalité de leur iconographie et renouvellent notre vision du Moyen Age.
Des œuvres présentées pour la première fois en France
Dispersés dès la fin du XVe siècle au gré des passions des collectionneurs, les livres du roi René sont aujourd’hui conservés dans des bibliothèques de toute l’Europe.
L’ambition de cette exposition – réunir cette collection pour la première fois depuis la fin du Moyen Age -, se traduit par la diversité des provenances des manuscrits présentés : Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Cambridge pour l’Union européenne, Saint-Pétersbourg, Genève sont autant de provenances qui soulignent le caractère unique et fédérateur de l’exposition à l’échelon du continent européen.
La Bibliothèque nationale de France a apporté son concours exceptionnel par le prêt de treize œuvres. Plusieurs Bibliothèques municipales en régions, prêtent également quelques superbes manuscrits (Aix-en-Provence, Albi, Carpentras, Marseille, Metz, Poitiers). 47 manuscrits et feuillets peints, provenant de 20 prêteurs, seront ainsi exposés. Parmi eux, 23 sont présentés au public pour la première fois en France.


Aveu rendu au roi René par Jean de Montespedon. 15 mai 1466. AN.

Dans le cadre de cette exposition consacrée au roi René ;

Jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 novembre 2009 : Colloque universiaire international :
René d’Anjou (1409-1480) : Pouvoirs et gouernement
Organisation Université d’Angers / Ville d’Angers.
Greniers Saint-Jean et Maison des sciences humaines de l’Université d’Angers.
Renseignements : Christophe Gazon, Archives départementales du Maine-et-Loire : c.gazon@cg49.fr ou tél. : 02 41 80 80 00
Le souvenir du roi René a traversé les siècles en gardant principalement l’image d’un prince fastueux, épris de joutes et de tournois, et d’un mécène ouvert à toutes les activités artistiques. Pourtant, on oublie trop souvent qu’en qualité de prince, René d’Anjou a d’abord été un acteur politique et un homme de pouvoir : ce colloque a pour objet de mettre en lumière son œuvre politique. Cette importante rencontre scientifique rassemblera plus de vingt-cinq historiens spécialistes de la fin du Moyen Âge, venus de France, d’Allemagne, du Canada et d’Italie.
[Site de référence]
A noter également le colloque international pluridisciplinaire : Les arts et les lettres en Provence au temps de René d’Anjou. Analyses, rayonnements, mémoire dans le cadre de la Célébration du 600e anniversaire de la naissance de René d’Anjou et de la création de l’Université d’Aix. Organisation CUERMA : 18 au 21 novembre 2009.

La mémoire des ducs de Bretagne

Une exposition présentée aux Archives départementales de Loire-Atlantique (Nantes) du 16 septembre au 13 décembre 2009
Parmi les documents conservés aux Archives départementales de Loire-Atlantique, le trésor des chartes des ducs de Bretagne est considéré à juste titre comme le fonds le plus prestigieux de toute la Bretagne historique. Constitué à partir du XIIe siècle jusqu’au début du XVIe siècle des archives familiales des ducs, cet ensemble de plusieurs milliers de parchemins est devenu la mémoire officielle du duché de Bretagne, notamment quand le duc Jean IV a demandé en 1395 qu’en soit rédigé un premier inventaire. Cette exceptionnelle collection d’archives témoigne des droits et privilèges des princes bretons dans leurs relations avec la couronne de France, les puissances étrangères, la papauté, les vassaux, les villes. Matériau incontournable de l’histoire de la Bretagne, ce trésor scrupuleusement collecté, méthodiquement identifié, et très rarement montré, conforte les Archives départementales dans leur double mission de conservation des documents et d’ouverture du patrimoine au plus grand nombre. Un trésor au service de l’histoire Le trésor des chartes des ducs de Bretagne (charte vient du latin charta, feuille de papyrus, qui a fini par désigner le contenu du support de l’information) a traversé plus d’un demi-millénaire et renferme quelque 4 000 documents et près de 2 000 sceaux. Son caractère exceptionnel et sa valeur patrimoniale justifient pleinement son appellation de « trésor ».
L’exposition consiste en la présentation d’une sélection de 27 documents d’archives, la plupart écrits sur parchemin et accompagnés de sceaux, et qui rendent compte de la diversité de cette masse documentaire, tant dans ses contenus que dans ses formes. Contrats de mariage, traités d’alliance ou de commerce, hommages, testaments, rouleaux de comptes, ces documents progressivement amassés et volontairement conservés par les ducs tout au long du Moyen Âge ont revêtu une grande utilité pour marquer et fonder leurs droits. Est ainsi mise en lumière la valeur première des archives : elles prouvent et servent une action. Ces conditions qui ont présidé à la constitution et à la conservation de ce fonds d’archives peuvent sembler aujourd’hui oubliées, au profit de son intérêt historique : il témoigne de l’importance de la principauté bretonne au plan politique, religieux, diplomatique, depuis la plus ancienne trace écrite (1153) jusqu’à l’une des plus récentes (1514). À ce titre, il est incontournable pour aborder l’histoire des ducs et du duché de Bretagne. La mise en lumière du travail de conservation des archives L’appellation même de « trésor » renvoie au lieu de conservation de ces archives, à partir de la fin du XIVe siècle, la « thesaurerie de la Tour neuve de Nantes », c’est-à-dire le Château. Cette trésorerie se trouvait dans une salle voûtée d’un bâtiment appelé à l’époque moderne « du lieutenant du roi », au-dessus de laquelle était la chapelle. Y étaient aussi conservés au Moyen Âge des objets précieux et des espèces d’or et d’argent, d’où l’appellation de trésor, au sens propre du terme. À partir de 1395, se fait jour la préoccupation d’organiser matériellement et intellectuellement les pièces d’archives du trésor. Aussi, afin de ne pas en égarer, ont-elles été rassemblées dans un même lieu de conservation, rangées dans des boîtes et des armoires ; aussi, afin d’en avoir une connaissance suffisante et de pouvoir les retrouver en cas de besoin, ont-elles été inventoriées. À l’appui d’une chronologie, l’exposition présente divers inventaires successifs du trésor, auxquels font écho la mise en lumière de près de 60 cassettes en bois, fabriquées au début du XVIe siècle à la demande de la duchesse Anne de Bretagne et qui ont servi à la conservation des documents du trésor jusque dans les années 1970.
La loi du 5 brumaire an V, qui décrète la centralisation au chef-lieu du département des papiers appartenant à l’État, avait entre temps assuré la conservation définitive du trésor : celui-ci est confié depuis cette date à la garde des Archives départementales dont il suit désormais les déplacements dans ses locaux successifs. Aussi les archivistes ont-ils fait leur, à l’instar de leurs lointains devanciers, les préoccupations de conservation et d’inventaire, mais dans un sens nouveau et moderne de conservation patrimoniale et d’accessibilité du trésor à tous les historiens et amateurs d’histoire.

Autour de l’exposition : une conférence Le 17 novembre 2009, à 18 h aux Archives départementales :

Hervé Le Grant, garde des archives des ducs et le premier inventaire du trésor des chartes (1395) par Michaël Jones, professeur émérite de l’université de Nottingham (Grande-Bretagne), spécialiste de la Bretagne ducale
L’inventaire du trésor des chartes des ducs de Bretagne, rédigé en 1395 à la demande du duc Jean IV, est le premier document répertoriant le fonds d’archives le plus emblématique et le plus prestigieux de l’histoire du duché. Son auteur, Hervé Le Grant, notaire public lié à la bourgeoisie nantaise, devient vers 1385 l’un des secrétaires du duc et entre ainsi dans l’intimité du pouvoir. Il peut être considéré comme le premier archiviste de la Bretagne.
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9 Oct 2009
Jean-Luc Deuffic

E procés creatiu del llibre illuminat : monestirs i ciutats durant els segles medievals (23-24 novembre 2009)

El Grup de Recerca Consolidat en Estudis MedievalsEspai, Poder i Cultura” de la Universitat de Lleida organitza el II Cicle Internacional de Conferències d’Història de l’Art. Amb aquest cicle de conferències continuem el repte, per segona vegada, de conjugar recerca i docència, mantenint la voluntat de pal·liar un buit massa pregon en la formació especialitzada, com és l’estudi dels llibres il·luminats. L’interès d’aquesta trobada científica rau en el fet d’analitzar l’elaboració del llibre miniat, efectuada a diversos centres de creació artística assentats a ciutats o monestirs, durant un període cronològic que comprèn des del segle Xns a principis del segle XVI, d’acord amb una cronologia peninsular.

Dr. Aires Augusto Nascimento, catedràtic de la Universidade de Lisboa, “En las fronteras occidentales: la vida del monasterio masculino de Lorvão y sus manuscritos (la resistencia de la tradición)”.
Dra. Soledad Silva Verástegui, catedràtica de la Universidad del País Vasco, “Los monjes como artistas: trayectoria de un scriptorium monástico en la Edad Media. El ejemplo de San Millán de la Cogolla”.
Dra. Giulia Orofino, professora de la Università degli Studi di Cassino, “Abbazia, cattedrale e città: l’iconografia del vescovo nei rotoli liturgici dell’Italia meridionale”.
Debat
17:00 Segona sessió. Presidida pel Dr. Amadeo Serra, professor titular de la Universitat de València.
Dr. Eberhard König, catedràtic de la Freie Universität de Berlín, “La presencia de códices amencos en los reinos y estados mediterráneos durante los últimos siglos medievales”.
Dra. Giuseppa Zanichelli, catedràtica de la Università degli Studi di Salerno, “Gli scriptoria dell’Italia settentrionale nell XII secolo: tradizione e innovazione”.
Debat
Dimarts, 24 de novembre de 2009
Visita guiada al Museu de Lleida, conduïda per la seva directora, Sra. Montserrat Macià i Gou. Recepció i visita guiada a l’Arxiu Municipal de Lleida.
16:30 Quarta sessió. Presidida per la Dra. Emma Liaño, catedràtica de la Universitat Rovira i Virgili.
Dr. Valentino Pace, catedràtic de la Università degli Studi di Udine, “Fra Sicilia e Campania: miniatura intorno al 1200”.
Dr. Michele Bacci, catedràtic de la Università degli Studi di Siena, “Un codice del Nuovo Testamento nel Museo del Katholikossato di Cilicia (Antelyas) nel cuadro dei rapporti italo-armeni nel secolo XIV”.
Debat
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9 Oct 2009
Jean-Luc Deuffic

Lex scripta: The Manuscript as Witness to the History of Law

2nd Annual Lawrence J. Schoenberg Symposium on Manuscript Studies in the Digital Age
October 30-31, 2009

Lex scripta : The Manuscript as Witness to the History of Law

In partnership with the Rare Book Department of the Free Library of Philadelphia and the Biddle Law Library of the University of Pennsylvania, Penn Libraries are pleased to announce the 2nd annual Lawrence J. Schoenberg Symposium on Manuscript Studies in the Digital Age. This year’s symposium is dedicated to the history of handwritten law and legal documents in Western Europe and the Middle East up to the early modern period in honor of the 100th anniversary of the death of Henry Charles Lea, whose library containing a significant collection of works on ecclesiastical legal history was conveyed to the University in 1926.
Nine speakers will present papers on various topics relating to the history of handwritten law and legal documents. The symposium will conclude with a panel of digital humanities scholars who will discuss specific projects and issues related to the digitization of legal manuscripts and documents.

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Illuminated initial with the jurist Angelo de Gambiglioni, from a copy of his Tractatus de maleficiis (Free Library of Philadelphia, Hampton L. Carson Collection, LC 14 23, fol. 1r)

Participants include :
Jonathan E. Brockopp, Penn State University
Hugh Cayless, New York University
Simon Corcoran, Projet Volterra, University College London
Gero Dolezalek, University of Aberdeen
Abigail Firey, University of Kentucky
Jessica Goldberg, University of Pennsylvania
Kathleen E. Kennedy, Penn State University-Brandywine
Susan L’Engle, Vatican Film Library, St. Louis University
Kenneth Pennington, The Catholic University of America
Edward Peters, University of Pennsylvania
Timothy Stinson, North Carolina State University
Georg Vogeler, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich
Anders Winroth, Yale University

The symposium will be held at the University of Pennsylvania and the Central Branch of the Free Library of Philadelphia. For locations, schedule, and program details, click here.
Registration is $35 (Free to students with valid student ID). To register, click here.
The symposium is made possible by the generous support of E. Ann Matter, Associated Dean of Arts and Letters, and the Department of History at the University of Pennsylvania.
For further information or problems with registration, please contact Lynn Ransom at lransom@pobox.upenn.edu or (215) 898-7851. For more information on the Schoenberg Symposium Series, click here.
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30 Sep 2009
Jean-Luc Deuffic

Ovides moralisés

Vendredi 23 octobre 2009, Journée d’étude Les manuscrits enluminés de l’Ovide moralisé (XIVe siècle) Organisé par Marylène Possamai
Lieu : ENS LSH, 15, parvis René-Descartes, Lyon 7e, salle F106
Programme :
§ Françoise Clier-Colombani, Les programmes iconographiques : filiations entre les différents manuscrits de l’Ovide moralisé.
§ Romaine Wolf-Bonvin, L’iconographie des XV dieux dans les manuscrits Vatican Reg. Lat. 1480, Genève fr. 176, Thott 399 et BNF 373
§ Laurence Harf-Lancner et Maud Pérez-Simon, Une lecture profane de l’Ovide moralisé : le manuscrit BNF français 137, une mythologie illustrée.