4 Fév 2012
Jean-Luc Deuffic

Doulce dame de misericorde, mère de pitié, fontaine de tous biens…

La maison Petrus Plancius propose actuellement à la vente le feuillet d’un Livre d’heures où l’on reconnait une miniature de la Lamentation, associée ici aux XV joies de Notre Dame, une prière très populaire au Moyen Âge. Voir Jean Sonnet, Incipit des prières en ancien français, n° 358 [ en ligne ] Ici :

Doulce dame de mi//sericorde mere de // pitie fontaine de // tous biens qui portastes Ihesu//crist .ix. mois en vos precieux // flans et la leitastes (= lalaitastes) de vos // doulces mamelles. Belle tres // [verso : ]
doulce dame ie vous crie mercy // et vous pri que vous vulle (=vueille) // prier vostre chier filz quil ait // pitie et mercy de moy et me //  doint en telle maniere uiure // en se siecle que ie puisse uenir // a sa misericorde et a la fin // vraye confession et vraye repe[n]//tence de tous les pechez que ie // fis oncques et me doint so[n] // benoit corps receuoir au // proufit de mon ame. Belle // très doulce dame et ie me age//nouilleray .xv. fois devant // vostre ymaige en lonneur // et en la remenbra[n]ce des .xv. [ioies]

Je laisse le soin aux spécialistes de déterminer de quel atelier sort ce Livre d’heures (Paris ? Rouen ?), du dernier quart du XVe s.
Dimensions du feuillet : 180 x 130 mm

28 Jan 2012
Jean-Luc Deuffic

Manuscrits médiévaux et marques de provenance

Quelques nouvelles références sur notre site :

Manuscrits médiévaux et marques de provenance

26 Jan 2012
Jean-Luc Deuffic

Consignes à l’enlumineur (XVe s.)

Le manuscrit Paris, BnF Fr. 12466, un exemplaire du Pèlerinage de la vie humaine, de l’âme et de Jésus Christ, de Guillaume de Digulleville (XVe s.) porte aux f. 220v-222 quelques consignes à l’enlumineur chargé de sa décoration, (malheureusement) réduites par le relieur.
Par exemple, au f. 221 :

… Regarde contre le ciel et au bas de la montaigne a villes chasteaux …


0_a_a_Notes_a_l_enlumineur.jpg
©Paris, BnF, Fr. 12466. Manuscrit numérisé sur Gallica

Guillaume de Digulleville sur ARLIMA

26 Jan 2012
Jean-Luc Deuffic

Simon d’Orléans, enlumineur (XIIIe s.)

Assez rares sont les enlumineurs à signer leurs oeuvres. Simon d’Orléans (Simon Dorliens) se présente ainsi comme l’exécuteur d’un exemplaire du traité de fauconnerie de Frédéric II, dans une traduction française, faite à la demande de Jean, sieur de Dampierre, d’Isabelle de Brienne, sa femme, de Guillaume, son fils et de demoiselle Jeanne de Vignory (= Jeanne de Chalon, dame de Vignory), épouse de ce dernier. (Paris, BnF, Fr. 12400, fin XIIIe s.)


« simon ¤ dorliens // anlumineur ¤ // dor ¤  anlumina // se livre ¤ si » (f. 186)


f. 1v : iehan cheualier descendu de // tres noble lignie nei de sainte // racine signor de dampierre et // de st disier et a la reuerence de // ma douce dame ysabel dame // de ces meismes leus descendue // de tres haute sainte lignie de // roys et a lonor de tres noble da//moisel Guillaume lor fil et a // la grace de tres noble damoisel//le iehanne de woingnonri ma//dame ione…


© Paris, BnF, Fr. 12400, f. 1. Un fauconnier renseigne un moine, assis devant un copiste,


© Paris, BnF, Fr. 12400, f. 167.

L’enlumineur Simon, de par son nom, doit être originaire d’Orléans. Son style, par contre, est encore discuté :  le Rémois ou la Champagne, Metz ?. Jean Wirth, Isabelle Engammare, Andreas Bräm, Les marges à drôleries des manuscrits gothiques, 1250-1350, Droz, 2008, p. 47, note 12.

Manuscrit numérisé sur Gallica

BIBLIO :
Manuscrits à peintures, Paris, 1955, p. 45, n° 97.
\”Du Traité de fauconnerie composé par l’empereur Frédéric II, de ses manuscrits, de ses éditions et traductions\”, dans Bulletin du Bibliophile, 16e série, 1864, p. 885 sq. [ en ligne ]
The Art of Falconry, by Frederick II of Hohenstaufen, translated and edited by Casey A. Wood, F. Marjorie Fyfe [ en ligne ]

Patrick M. de Winter, \”Simon d’Orléans enlumineur des ducs de Bar\” : résumé. In : Congrès national des sociétés savantes (103 ; 10-15 avril 1978 ; Nancy, Metz). Paris : Ed. du C.T.H.S., 1978, p. 67.
Hélène Toubert et Laura Minervini, éd. — Federico II. De arte venandi cum avibus. L’art de la chace des oisiaus. Facsimile ed edizione critica del manoscritto fr. 12400 della Bibliothèque Nationale de France. Naples, Electa Napoli, 1995 (présentation en ligne)

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