L’étude des objets manufacturés en archéologie médiévale et l’étude des manuscrits enluminés
L’étude des objets manufacturés en archéologie médiévale et l’étude des manuscrits enluminés
O estudo dos manuscritos iluminados e dos artefactos na Arqueologia da Idade Média
O objetivo deste workshop é comparar, por meio da análise de alguns casos específicos, os métodos científicos utilizados no estudo dos manuscritos iluminados (história da arte) e dos artefactos encontrados no âmbito da arqueologia medieval. Em ambas as áreas os contextos de criação e utilização dos objectos são fundamentais para a sua caracterização e compreensão. A partir de casos específicos tentar-se-á traçar semelhanças e diferenças nos métodos de análise que caracterizam as duas disciplinas históricas. Deste modo pretende-se compreender em que medida é possível adaptar e aplicar metodologias diversas de modo a obter um conhecimento mais profundo do objecto e do seu contexto.
Programa
9:45 Abertura
I Sessão- Artefactos em contexto arqueológico
Presidente da sessão: Catarina Tente (IEM-FCSH/UNL)
10:00 Conimbriga medieval: os contextos e os materiais Adriaan De Man (IEM-FCSH/NOVA)
10:30 As cerâmicas do Gharb al-Andalus e os seus contextos Grupo de Investigação sobre Cerâmica Islâmica do Gharb al-Andalus (CIGA)
11:00 Coffee-break 11:30 Objectos arqueológicos alto-medievais em contexto doméstico: o caso da Tapada das Guaritas (Castelo de Vide) Sara Prata (IEM-FCSH/NOVA; Universidade de Salamanca)
12:00 Estudos ceramológicos em Arqueologia Clássica: problemas e metodologias José Carlos Quaresma (CIDEHUS-UÉ ; UNIARQ-UL)
12:30 Debate
13:00 Pausa para almoço
II Sessão – Manuscritos iluminados e o seu contexto
Presidente da sessão: Maria Adelaide Miranda (IEM-FCSH/NOVA)
14:30 Frontiere come luoghi di partenza: brilho e cor da iluminura medieval portuguesa Maria João Melo (REQUIMTE-LAVQ-FCT/NOVA; IEM, IHA/FCSH/NOVA)
15:00 L’apport des méthodes quantitatives à l’histoire du livre médiéval et de sa décoration Chiara Ruzzier (Université Catholique de Louvain; LAMOP) 15:30 Coffee-break
16:00 Livres à lire, livres à voir. Mesurer le luxe dans les bibliothèques privées françaises et italiennes du XVe siècle: premiers résultats d’une prospection Anne Tournieroux (LAMOP)
16:30 Compreender a materialidade do manuscrito medieval no contexto de produção e uso Inês Correia (IEM-FCSH/NOVA; ANTT-DGLAB)
17:00 Entre a história da arte e arqueologia: o estudo das dinâmicas e dos métodos da circulação dos manuscritos jurídicos iluminados na Idade Média Maria Alessandra Bilotta (IEM-FCSH/NOVA; LAMOP)
Informações adicionais
Instituto de Estudos Medievais –
Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa
Av. de Berna, 26 C, 1069-061
iem.geral@fcsh.unl.pt | www.iem.fcsh.unl.pt
Bernard Tanguy (1940-2015)
© Le Télégramme
Nous apprenons, avec beaucoup de tristesse, le décès de Bernard Tanguy, chercheur, historien et linguiste. Né à Laniscat (Côte-d’Armor), diplômé d’Etudes supérieures à la Sorbonne. Thèse de doctorat ès-lettres de 3e cycle : Recherches autour de la limite des noms gallo-romains en -ac en Haute-Bretagne.
Membre associé du CRBC (Centre de Recherche Bretonne et Celtique), président de la Société Archéologique du Finistère de 1999 à 2005.
Voir sa bibliographie sur Regesta Imperii
Ces derniers mois, cet érudit, salué à l’unanimité par ses pairs, a travaillé sur une hagiographie exhaustive des 700 saints bretons. Le manuscrit a été déposé chez Skol Vreiz avant son décès et devrait paraître en fin d’année. « Le 701e saint breton sera Bernard Tanguy », s’incline l’ancien patron du CRBC, Fañch Roudaut, qui salue l’homme serviable, abordable et à disposition de tous les chercheurs. « Et comme il était incontournable dans sa matière et beaucoup d’autres, il a beaucoup aidé » (Le Télégramme)
Les obsèques de Bernard Tanguy auront lieu le mercredi 4 février à 14 h 30 à l’église de Gouarec (Côtes-d’Armor).
Comme bien d’autres j’ai eu recours à l’érudition et aux connaissances de Bernard Tanguy, que ce soit en matière de toponymie ou sur des questions relatives aux saints bretons. C’est vers 1975 que je l’ai rencontré pour la première fois lorsque je travaillais à l’édition des \ »Documents nécrologiques de l’abbaye de Daoulas\ » (publiés dans les BSAF 1978/1979).
Amadou Hampaté Bâ a popularisé une formule connue aujourd’hui universellement : \ » En Afrique, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle \ ». Bernard n’était pas encore un vieillard mais c’est certainement une bibliothèque qui a disparu.
Galeran le Breton, échanson et concierge du Palais sous cinq rois de France (1252-ca 1323)
Parmi les Bretons qui se sont révélés dans le Paris médiéval, Galeran le Breton prend une place toute particulière tant par la longévité de sa carrière que par son importance dans la diaspora bretonne de la capitale.
Les actes ci-dessous représentent quelques jalons de la vie de Galeran (marié à Petronille de Pontoise), qui sera développée dans une prochaine étude.
1285, janvier (1286 n. s.). Règlement de l’hôtel du roi Philippe et de la reine, ordonnance, Vincennes :
« Paneterie :
« ltem , Galeran des nappes qui fait le siege le roy prendra par jour une provende & six deniers pour son cheval pour foin , & pour heberger, pour robe trente sols par an, & sorge , & pour rester pour un cheval. ». E. Martène, Thesaurus novus anecdotorum, Tom. I, Paris, 1717, col. 1199.
1298, 12 juillet, Taverny. Au prévôt de Paris : assigner à Galeran, concierge du palais des places louées à des marchands. Paris, Archives Nationales de France, JJ 38, n° 14, inv. 113.
Philippe le Bel (1285-1314) accorde à Galeran, son concierge, les places sises devant les nouveaux murs du Palais pour qu’il puisse les louer à des marchands, ce en compensation de plusieurs maisons qui avaient été réunies au Palais et sur lesquelles il percevait un cens annuel à cause de la conciergerie.
1299, après les Brandons (mars). Décret du chapitre de Notre-Dame de Paris portant consentement à la fondation de la chapelle Saint-Louis (+ 1297) par Galeran le Breton.
Saint Louis de Toulouse (Antonio Vivarini, 1450)
Témoignage de la fondation de la chapelle Saint-Louis à Notre-Dame de Paris : le missel (Paris, BnF, Latin 8884), missel à l’usage des Frères Prêcheurs, adapté à l’usage de cette chapelle
(numérisé sur Gallica)
(f. 335v) « Cest missel est de la chappelle saint Loys fondée en l’eglise de Paris que tient à present Jehan Beaujan. Fait le premier jour de fevrier MCCCCLXV » ; « Et fut fondee l’an mil CCC et deux par Le Breton eschançon du roy Philippe et concierge du palaix à Paris et Perrenelle sa femme et est de la communauté. Et en est a present chappellain maistre Pierre Alusson prebstre docteur en medicine. Fait l’an mil CCCCIIIxx et six. Dieu ait les ames des trespasses » « Ce mecel est de la chappelle [« fondee » ajouté] à laustel saint Louys de Marceillez en lesglise de Paris que tient a present messire Denis Chardon prestre qui lamblera pendu etc.» (335v) ; « Ce [mecel (?)] est de la chappelle fondee à l’austel saint Louys de Marceillez […] en l’esglise de Paris que tient à present messire Denis Chardon […] »
Calendrier f. 2v : Au 1er février : Obit de Galeran :
Au f. 5, fête de saint Germain : 31 juillet, en marge, obit de Petronille (= Pernelle de Pontoise), épouse de Galeran :
Les Miracles de saint Spire (Exupère) font état de la guérison de Petronille : « La femme d’un nommé Gallereau (sic), concierge des sales du palais de Paris, paralytique depuis sept ans, fut guérie par le voeu qu’elle fit à Dieu & à S. Spire » (Les vies et miracles de st Spire (st Exupère) et st Leu (ou s. Loup), Jean-François Beaupied, Paris, 1735 ; édit. 1708, p. 34)
1306, vendredi après la fête de Notre Dame (9 septembre). Donation par Philippe, roi de France, à Galeran le Breton de 40 £ de rente annuelle sur le pressoir de Saint-Etienne des Grés, sur 22 arpents de vigne et sur 13 muids de vin sur les Mureaux proche Notre-Dame des Champs.
1312, mercredi avant Noël. Donation par Galeran le breton de 20 £ tournois de rente annuelle à prendre sur le Trésor royal le jour de l’Ascension.
1312 : Permission à Galeran le Breton, échanson du roi, pour le salut des âmes du roi, de ses aïeux et de feüe la reine Jeanne, d’acquérir jusqu’à 8 £ par. de rente, sans aucune justice, dans les censives, royales ou non, de Paris ou ailleurs, pour augmenter la dotation de la chapelle qu’il a fondé dans la cathédrale de Paris, avec amortissement pour le desservant de cette chapelle.
1317, janvier. Lettre de Philippe le Long (roi du 19 novembre 1316 au 3 janvier 1322) par laquelle il donne au chapelain de la chapellenie fondée par Galeran le Breton une maison ….
Fondation à la Sainte Chapelle :
1318, janvier (n. s.). A la prière de Galeran le Breton, concierge du palais royal de Paris et jadis échanson de Philippe le Bel (5 octobre 1285 au 29 novembre 1314) et de Louis le Hutin (29 novembre 1314 au 5 juin 1316), don (avec amortissement) au chapelain de la chapellenie (Saint-Michel et Saint-Louis, au côté droit de la nef) fondée par ledit Galeran dans la Sainte-Chapelle de Paris, de la maison sise au-dessous de la cuisine de bouche du roi, à l’intérieur de la clôture du palais, pour servir d’habitation audit chapelain.
1322 : Enquête menée pour l’annulation du mariage de Charles IV avec Blanche de Bourgogne, (AN L 682, n° 1 et 2). Les témoins 3 et 4, Galeran le Breton et Pernelle de Pontoise, sont âgés tous les deux de 70 ans, donc nés vers 1252.
1323, 7 janvier. Extrait du testament dans lequel Galeran le Breton et sa femme ont fondé 3 messes par semaine en la chapelle Saint-Louis, pour lesquels ils ont assigné à la dite chapelle 24 £ de rente annuelle et se sont réservés la collation et à défaut elle appartiendra au roi. 2 notaires dont le Breton Yves de la Cour (« Yvo de curia »), du diocèse de Saint-Pol-de-Léon ; Yves de Kerlouan (Yvo de Villalouan), alors desservant de la chapellenie. Présents : Yves de Bonneval, procureur du roi (voir notre étude à venir) ; Girard, neveu de Galeran (Girardo nepote dni Galeranni) (Paris, AN, L 535, n° 22)*. [* Les trois YVES sont des Léonards : peut-on supposer que Galeran est du « Pays de Léon » ?)]
Seing manuel du notaire breton Yves de la Cour
Philippe le Bel, roi du 5 octobre 1285 au 29 novembre 1314
Louis le Hutin, roi du 29 novembre 1314 au 5 juin 1316
Jean Ier « le Posthume », roi du 15 novembre 1316 au 19 novembre 1316
Philippe le Long, roi du 19 novembre 1316 au 3 janvier 1322
Charles IV « le Bel », roi du 3 janvier 1322 au 1er février 1328
Enluminures en grisaille
La grisaille est une peinture ton sur ton, en camaïeu utilisant plusieurs niveaux de gris, du blanc au noir. Apparue dans les fresques de Giotto au début du XIVe siècle, cette technique s’applique à la peinture, à la miniature et au vitrail… (L’art de la grisaille d’après Pierre Cockshaw et Lieve Watteeuw)
Paris, BnF, Lat. 1183
Livre d’heures à l’usage de Paris
Paris, Arsenal 5187
« Croniques compillées par Jehan Froissart, contenant les guerres et les occasions d’icelles qui durerent longuement entre le roy de France Phelipe et le roy Edouart d’Angleterre et plusieurs aultres leurs successeurs »
Paris, Lat. 1171
Horae ad usum romanum
Lille, BM, 392, f. 2
Christine de Pizan, Espitre Othea
Vie de sainte Catherine
Paris, BnF, fr. 6449, f. 5 (Jean Miélot remettant son oeuvre à Philippe le Bon), vers 1457