13 Déc 2008
Jean-Luc Deuffic

Communauté / Community

Les chercheurs concernés par l’histoire du livre manuscrit au Moyen Age (sous toute ses formes), peuvent répondre à notre formulaire mis en ligne à cette adresse. A ce jour nous sommes 380. Les données sont disponibles par mot de passe.

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Une page Notes & Queries (Questions & réponses) est ouverte. Stephen Barney  nous interroge sur la tradition manuscrite de l’oeuvre de Pierre le Chantre (Petrus cantor) : Distinctiones Abel … [Lien]

1 Déc 2008
Jean-Luc Deuffic

Roman de la Rose : Impressions Petit et Lotrian

Vente du 4 décembre 2008 : Tajan / Paris
Lot 37– Guillaume de LORRIS et Jehan de MEUNG
Le rommant de la rose Imprime a Paris. Paris, J. Petit, [1493/1497]. Petit in-folio.
Au colophon : [Cest fin du rommant de la rose// Ou lart damours est toute enclose]
Reliure en plein maroquin rouge, dos à nerfs richement orné, mosaïqué de roses en médaillon entre les nerfs, médaillons répétés en encadrement sur les plats avec un décor criblé et au petit fer, doublé de maroquin rouge avec semis de roses dorées dans un encadrement de roulettes, double filet, pointillé, filet. Tr. dorées finement ciselées sur marbrure. Double filet sur les coupes. Etui en maroq. rouge. (Lortic)
142 f. à 42/44 lignes.
Sig. : a8, b-g6, h8, i-z6.
2 colonnes imprimées en batarde française.Marque de Jean-Petit dans un encadrement de quatre bois différents.
Seule la mention de titre est imprimé en caractères gothiques.
87 figures, à savoir 80 + 7 répét. de la largeur d’une col., avec bois final (Jeune fille assise sur une haute stalle avec phylactère Jehan de meun). Edition partagée, sans doute imprimée par Le Petit Laurens en 142 f., avec variantes: à la marque de J. Petit (au titre dans un encadrement de 4 bordures différentes = type A, Paris, Londres) ou à celle de Vérard (type B, Paris, vélin); voire sans aucune marque (type C, New-York,Oxford). Titre de petites dimensions, sans lettrine L.
P. de titre : greffe de papier sur un tiers de la p. en bordure ext. n’affectant pas la marque d’imprimeur, fente sur 3 cm sans perte de papier sur la p. de t. S3 : petite restauration dans le texte affectant trois mots. A8 : Petite restauration dans la marge en bordure sur 1 mm de large sur 10 cm de haut. D3 : correction à la ligne 23 “demeure” au lieu de “me dure”. D4: lignes 12, 13, 14, et 15 soulignées à l’encre avec une annotation à la ligne 15. F: lignes 17, 18 et 19 soulignées à l’encre. G4 : ligne 26 soulignée avec annotation. G6: ligne 26 soulignée avec annotation. H5 r°: à la ligne 19 le mot “passer” est biffé et remplacé par “plasser”, H5 v°: rectifications à la 6e, 8e 18e et 23e ligne, 1ère col., et à la 14e ligne. 2e col. H6 : rectification ligne 31. H8 r° 2e col. et au v° 2e col. : rectifications. F : tache en bordure. I2 1ère col. : annotations. K2 v°: annotations. L3: rectification. M6 1ère col. : rectification. Nv°: rectification. O5 : annotation. P3: annotation. P4 et P5: rectification. S: rectification. S2 : rectification. Dernier f. 142 vraisemblablement giloté.
Ex-libris de Robert Hoe et John Whipple Froththingham
Ex. lavé et parfaitement établi par Lortic.
[Bechtel, G-370. Brunet III-1172]

Lot 39
Sensuyt le rommant de la Rose: aultrement dit le songe vergier. Nouvellement imprime A. Paris. XXX. On les vend a Paris en la rue neufve nostre Dame a lenseigne de lescu de France. Au colophon : ‘Cy finist le rommant de la rose : nouvellement imprime a Paris pour Alain Lotrian demourant en la rue neufve nostre Dame a lenseigne de lescu de france.’
S.d., [1528]. Petit in-4. Maroquin vert signé, médaillon de feuillage encerclant une rose au centre des plats, dos à nerfs orné de quatre roses en fleurons, coupes filetées, dentelle intérieure, tr. dorées sur marbrure (Trautz-Bauzonnet).
142 f. Sig. : a8 b-k4 l8 m-p4 q8 r-z4 a4 A-C4 D8 E4 (f. E ch. D) F8. .Hauteur de page : 182 mm. Edition imprimée en bâtarde française à 2 col. de 41 l., sans titre courant; 2 fig. gr. sur bois, dont une, au titre, d’inspiration nouvelle, copiée des Gesta Romanorum, et une au v°, (imitée de la Marche, 1488), 3 vignettes in-texte. ‘Dernière édition du texte avant sa révison par Marot, qui reprend celle de Jehannot, 1521.’ (Bechtel, G-380) Petit manque de papier angulaire sans atteinte au texte au f. a4. Ex-libris Robert Hoe et John Whipple Frothingham. [Brunet, III, 1173-1174; Tchémerzine, IV, 226; Graesse, IV, 262; The library of Robert Hoe, I, 2080; Guiy Bechtel G-380].
Catalogue en ligne

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29 Nov 2008
Jean-Luc Deuffic

Copistes, libraires et enlumineurs bretons du Moyen Age

A présent en ligne, une liste (provisoire) des artisans bretons du livre manuscrit au Moyen Age (XIV/XVe s.)
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28 Nov 2008
Jean-Luc Deuffic

Bréviaire à l’usage de Paris

Manuscrits et livres rares Pas loin de 3 M€ frais compris – 2 933 283 € très exactement – étaient totalisés par cette vente où brillaient plus particulièrement les manuscrits. Le bréviaire du début du XIVe siècle dont une page est reproduite pulvérisait littéralement, à 1 470 000 €, son estimation. Il intègre une collection européenne. À résultat exceptionnel, manuscrit exceptionnel, notre bréviaire se caractérisant par une iconographie aussi riche en nombre qu’en qualité. Pour les chiffres : une grande miniature figurant en sept tableautins Dieu-le-Père et les six jours de la Création, 114 grandes lettrines historiées qui constituent de véritables miniatures, 3 500 autres lettrines non-historiées, plus de 1 500 rinceaux, certains agrémentés d’animaux réels ou fantastiques, et de nombreuses toutes petites miniatures à l’or qui ponctuent principalement les 65 premiers feuillets. Pour la qualité, l’ensemble de ce travail est indubitablement l’oeuvre d’un grand maître, non-authentifié, qui a pris la liberté de ne pas circonscrire ses scènes dans la stricte limite des lettrines, mais a permis à ses personnages de sortir, ici une main, là un pied, la plus spectaculaire étant une scène d’écartèlement où un des chevaux émerge franchement de la lettre. Les tableaux sont décrits de manière vivante, avec des visages caractérisés. Côté iconographie, on remarque, entre autres, une rare représentation de la Couronne d’épines tenue par deux anges, et un Saint Louis, canonisé en 1297, donc très peu de temps avant l’exécution du bréviaire. Le premier numéro de la vente donnait le ton, puisqu’il fusait à 450 000 € sur une estimation haute de 50 000. Il s’agit d’un manuscrit de la fin du XIe siècle, un lectionnaire temporal et sanctoral à l’usage d’une église saxonne ou anglo-saxonne. Ce Liber epistolarum compte 134 feuillets de parchemin calligraphiés ornés de 350 lettrines dorées, argentées ou peintes à l’encre rouge ou bleue sur fond bichrome, et 16 très grandes lettrines, certaines étant continuées par un titre sur fond argent. La première partie est constituée par un lectionnaire commençant par la Nativité et se poursuivant tout au long de l’année liturgique. La seconde partie est un bréviaire des saints où la présence de saints anglo-saxons permet de donner l’origine de ce manuscrit. L’écriture gothique primitive de petit module est également typique des ateliers anglo-saxons. La reliure du XVe siècle en veau sur ais estampé à froid est allemande. Mardi 18 novembre, salle 9 – Drouot-Richelieu. Thierry de Maigret SVV. M. de Broglie.  Sources : Gazette de l’Hôtel Drouot