Auction : Arthur de Richemont, connétable et duc de Bretagne
A noter parmi les prochaines ventes :
Pages d’histoire. Vendredi 13 février 2009 – Drouot richelieu – salle 6
Lot 10. Arthur III, comte de Richemont, duc de Bretagne (1393-1458) connétable de France et duc de Bretagne. L .S. « Artur », au siège devant Caen 30 juin 1450, aux vicomtes de Vire et de Mortain, ou à leurs lieutenants ; contresignée par O . Le Roux ; vélin oblong in-4 (21 x 31 cm).
Très rare document sur les préparatifs pour le siège de Cherbourg. [Cette ville forte était occupée par les Anglais depuis 1418 ; l’occupant en sera chassé le 22 août 1450].
… « Parceque pour le recouvrement des ville et chastel de Cierbourg occuppez par les anglois et devant lesquelz aceste cause lon espere prouchainement mettre et tenir siege, est neccessité davoir et recouvrer grant quantité de charpentiers macons tailleurs de pierres et manouvriers pour les afferes dud. siege fournis et paiez aux despens des habitans ou ils seront prins, nous vous mandons et tresexpressement enjoignons depar Monsgr le Roy, que incontinent vous faites assembler desd. vicontez le nombre de dix charpentiers, trois maçons et tailleurs de pierres, et soixante manouvriers et deux sergens, garnis cestass[avoir] chacun charpentier de hache tarière et deux a deux une scie, chacun maçon de gros martel et de martel apie et trenchant, et chacun manouvrier de houe, pic, et de une pelle ou besche ferree »… Il donne ordre de les conduire avec les sergents à Valognes pour les mettre sous les ordres du « maistre de lartillerie » avant le lundi 6 juillet, et indique les salaires qu’il faut leur verser, ainsi que la façon de lever ces sommes…
Vente de Tonnerre – 21 février 2009 :
Breviaire manuscrit – XIVe s. Nombreux manques (240 f sur 463 numérotés) – quelque feuillets découpés – lettrine décorés. Europe du Nord/ Couverture en Vélin [Lien]
Colloque saint Gildas. Rhuys : 30 et 31 janvier 2009
L’Association du Millénaire de Rhuys, la Société Polymathique du Morbihan organisent les 30 et 31 janvier 2009 un colloque consacré à saint Gildas de Rhuys et son abbaye, dont voici le programme :
Vendredi 30 janvier 2009
Matinée (début à 10 heures)
Ouverture du colloque
DE GILDAS A FELIX
Padraig O’ Riain, Gildas ; son nom et ses fêtes :
Jean-Michel Picard, Gildas et l’Irlande : mythe et réalité
Bernard Merdrignac, Rhuys : la fabrique des saints au XIe siècle
Après-midi
RHUYS AU MOYEN AGE
Michel Debary, Le culte de saint Bieuzy
Jean-Luc Deuffic, Le culte liturgique de saint Gildas de Rhuys jusqu’à la fin du Moyen Âge
Louis Lemoine, La constitution des bibliothèques de Rhuys au Moyen Âge
Pierre-Alexandre Lorjoux, Le paysage médiéval de la presqu’île de Rhuys
Raphaël Valéry, La version berrichonne de la Vita de saint Gildas
Francesca Lacour, L’abbaye Saint-Gildas de Châteauroux et ses dépendances en Bas-Berry
18 heures accueil des congressistes dans l’église abbatiale
Concert
Visite du monument
20 heures Repas dans l’abbaye
Samedi 31 janvier 2009
Matinée (début à 9 heures)
LE DEVENIR DE RHUYS
Georges Provost, Saint-Gildas-de-Rhuys dans la congrégation de Saint-Maur
Brigitte Massiet du Biest, La bibliothèque de l’abbaye en 1790
Bertrand Frélaut, Les soeurs de la Charité de Saint-Louis à l’abbaye de Rhuys de 1824 au XIe siècle
Murielle Brizai, L’église paroissiale Saint-Goustan à Saint-Gildas-de-Rhuys
LE PATRIMOINE DE RHUYS
Xavier Barral i Altet, L’architecture de Rhuys dans un contexte européen
Cécile Perrochon, Saint-Benoît-sur-Loire et Saint-Gildas-de-Rhuys : un exemple de propagation de l’architecture ligérienne en Vannetais
Après-midi
Le patrimoine de Rhuys (suite)
Anne Autissier, Le décor sculpté de l’abbatiale Saint-Gildas-de-Rhuys
Gilbert-Robert Delahaye, Les sarcophages de Gildas, Goustan, Félix et Rioc dans l’abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys
Erwann Le Franc, L’abbaye de Rhuys à l’époque classique : reconstruire et restaurer
Conclusion du colloque
Pour tous renseignements complémentaires sur le déroulement du colloque s’adresser par courriel au secrétariat :
M. Rapahael Valéry
raphaelvalery@aol.com
Illustration : chapiteau de l’ancienne abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys [site TOPOS]
Nativité
Joyeuse fête de Noël à tous, et pensée pour ceux qui souffrent …
Besançon BM 54 (ca 1260, Allemagne, Suisse ?)
Besançon BM 550 (XVe s.)
© Institut de recherche et d’histoire des textes – CNRS
Les Grandes Chroniques de France
The Grandes Chroniques de France is a royal compilation of the history of France, its manuscripts remarkably illuminated. It was compiled between the thirteenth and fifteenth centuries, beginning in the reign of Saint Louis, who wished to preserve the history of the Franks from the coming of the Trojans to his own time, in an \ »official\ » chronography whose dissemination was tightly controlled. It was continued under his successors until completed in 1461. It covers the Merovingian, Carolingian, and Direct Capetian dynasties of French kings, with illustrations depicting personages and events from virtually all their reigns… [Wikipedia]
Essentiel : à consulter sur le site eScholarship Editions de l’Université de Californie, le travail admirable d’Anne Hedeman, The Royal Image : Illustrations of the Grandes Chroniques de France, 1274-1422 (Berkeley, University of California Press, 1991)
On trouvera sur la base Enluminures les manuscrits des Grandes Chroniques de France :
¤ Chateauroux BM 5. Ca 1460. Exemplaire pour Charles d’Anjou. Mutilé de plusieurs miniatures, actuellement à Paris BnF Estampes 4° Ad. 133. Décoration attribuée au Maître de Marguerite d’Orléans et au peintre du manuscrit Paris, Bibl. Arsenal 2685. Provient des Augustins de Châtillon-sur-Indre. Voir quelques photos ici.
Manuscrit Chateauroux BM 5, f. 166. © Institut de recherche et d’histoire des textes – CNRS
¤ Valenciennes BM 637. Ex. pour Philippe le Bon. Début du XVe s. Quatre artistes y ont contribué. Ci-contre, f. 14v. © Institut de recherche et d’histoire des textes – CNRS
Sur le site de la BnF :
¤ Paris BnF BNF Français 73. « Les grans Croniques et les Faiz de tous les roys qui ont régné en France … », ou Les Chroniques de Saint-Denis, commençant par : « Cil qui ceste euvre commence … » et finissant par : « … lesquelz le consentirent et orent agréable ». Vélin, miniatures, lettres ornées. XVe siècle.
¤ Paris BnF Français 2813. XIVe s.
¤ Paris BnF Français 6465. XVe s. Décoration attribuée à Jean Fouquet. Cf. l’article de Eric Inglis, Image and Illustration in Jean Fouquet’s Grandes Chroniques de France dans French Historical Studies, Volume 26/2, 2003.
Toujours sur Gallica : Paul Viollet, Les enseignements de Saint-Louis à son fils : réponse à M. Natalis de Wailly et observations pour servir à l’histoire critique des \ »Grandes chroniques de France\ » et du texte de Joinville. Paris, Pédone Lauriel, 1874. Format pdf.
¤ New-York Pierpont Morgan Library M536. Vélin. 376 ff. 2 colonnes. 54-56 lignes. 430 x 320 mm. ca. 1410-1412. 1 large et 50 petites miniatures. décoration attribuée au Maître de la Cité des Dames.
¤ Leningrad Bibliothèque Saltychov-Chtchedrine 88. Cf. T. Voronova, Les Grandes Chroniques de France, 15th century illuminated manuscript from the Saltykov-Shchedrin public library collection. Leningrad, Aurora Art Publishers, 1980.
¤ Paris Sainte-Geneviève 783. Ex. pour Regnault d’Angennes. Parchemin. 508 ff. 435 x 305 mm. ca 1400. Ci-dessous détail, f. 312v : Hommage d’Edouard Ier d’Angleterre à Philippe IV le Bel. 114 images sur la Base Liber Floridus. Photos © IRHT – BU -SDBD
Le 12 mai 1384, Regnault d’Angennes, premier valet tranchant & chambellan du roi, acquit de Guillaume Bernier le domaine de Rambouillet en échange de l’hôtel de Bouzenval (Rueil).
Editions imprimées
¤ 16 janvier 1476 (vieux style), \ »Cy finist le tiers volume des croniques de france … Et pareillement les deux volumes precedens fait a paris en lostel de pasquier bon homme lung des quatre principaulx libraires de luniuersité de paris … le XVIe iour de ianvier, Lan de grace mil CCCCLXXVI\ ». Trois volumes in-f°.
Le premier ouvrage en français, daté, imprimé à Paris. Ex. Paris BnF. New York Pierpont Morgan 25473-5; Lilly Library DC 37.G7.
¤ 1493. Imprime a Paris Par Anthoine Vérard …, l’an mil iiii. cens quatre vingts & treze.
¤ 1514. Le premier (second, tiers) volume des grans croniques de France,… avecques la cronique frere Robert Gaguin contenue à la cronique martinienne … Ilz se vendent à Paris en la rue neufve Nostre-Dame, à l’enseigne de Agnus Dei… – (A la fin du tome III 🙂 Cy finist le tiers et dernier volume des Grans Croniques de France, imprimées à Paris, l’an mil cinq cens et quatorze, pour Guillame Eustace, libraire du roy et relieur juré de l’Université de Paris, demourant en la dicte ville, en la rue neufve Nostre-Dame, à l’enseigne de Agnus Dei, ou au Palais au troisiesme pillier en la grant salle … Paris, 1514. Caractères gothiques. 3 vol. in-fol. Marque de François Regnault à la fin du premier volume. Ex. Paris BnF Res-L35-333 (1-3).
BIBLIO & LIENS :
Les Grandes chroniques de France de Charles V : video sur le site Connaissance des Arts [Lien] Présentation du manuscrit de la BnF par M. H. Tesnière et Bernard Guénée.
Sur le site ARLIMA (biblio de Laurent Brun)
Le réservoir de mémoire des historiens français de la fin du Moyen Âge les Chroniques de Saint-Denis (Pascale Bourgain) sur le site de l’Ecole nationale des chartes [Lien]
Paulin Paris, Les grandes chroniques de France : selon que elles sont conservées en l’église de Saint-Denis en France, Paris, J. Techener, 1836-1838. 6 vol. [en ligne]
Ed. Henri Omont, Grandes chroniques de France, enluminées par Jean Foucquet. Reproduction des 51 miniatures du manuscrit français 6465 de la Bibliothèque nationale. Paris, Impr. Berthaud frères [1906]
Roland Delachenal, Les Grandes Chroniques de France. Chronique des règnes de Jean II et de Charles V, Paris, H. Laurens, 1910-1920. 4 tomes en 3 vol.
François Avril, Marie-Thérèse Gousset et Bernard Guénée, Les Grandes Chroniques de France. Reproduction intégrale des miniatures de Fouquet, ms. 6465 de la Bibliothèque nationale de Paris, Paris, Bibliothèque Nationale, 1987.
Christine Bousquet-Labouerie, Visages et fonctions du patriciat dans l’iconographie des Grandes Chroniques de France, dans C. Petitfrère (sous la direction de), Construction, reproduction et représentation des patriciats urbains de l’Antiquité au XXe siècle, Tours, Presses de l’Université, 1999.
Eléonore Andrieu, Michel Banniard, Les grandes chroniques de France dans la forge dionysienne, genèses d’un texte d’histoire médiéval = archéologie du sens et des formes de l’histoire des rois des Francs [S.l.], [s.n.], 2004. 2 vol. (833 p.) Thèse.
[Inist] \ »Dans le premier tiers du XIVe siècle, plusieurs tentatives menèrent le texte du « Roman des rois », premier noyau des Grandes Chroniques de France, compilé à Saint-Denis par le moine Primat, au-delà de 1223. La solution la plus consensuelle fut de recourir à la Chronique française abrégée des rois de France de Guillaume de Nangis, amplifiée et continuée à Saint-Denis après sa mort. Dans les années 1350, Richard Lescot adopta un parti sensiblement différent: retour aux Vies de Louis IX et Philippe III, puis mise au point d’un schéma compilatoire qui associe la Chronique française abrégée au Chronicon de Guillaume de Nangis et à ses deux continuations latines; après 1322, la seconde continuation, désormais source principale, fut complétée par la continuation de la chronique de Géraud de Frachet et la Chronique de Flandre. Après 1340, le compilateur n’utilise plus la chronique de Flandre mais se sert toujours de la continuation de Géraud de Frachet jusqu’à la fin de l’original du texte en 1344. En revanche il fait désormais un usage important, jusqu’en 1347, de la continuation de la Chronique française abrégée de Guillaume de Nangis. Cette continuation n’est certes conservée que dans des versions allant jusqu’au début des années 1380 et donc postérieures à la « version Richard Lescot » des Grandes Chroniques. Mais l’on peut démontrer qu’un état intermédiaire de ce texte a existé et qu’il s’arrêtait peu avant la reddition de Calais en 1347. La prise en compte de ces deux sources, dont l’une a été mal identifiée (la Chronique de Flandre) et dont l’autre a été jusqu’à présent ignorée (la continuation de la Chronique abrégée des rois de France), permet d’éclairer la manière de travailler de l’auteur chargé du règne de Philippe VI dans les Grandes Chroniques\ » : Isabelle Guyot-Bachy, Jean-Marie Moeglin, Comment ont été continuées les Grandes Chroniques de France dans la première moitié du XIVe siècle, dans Bibliothèque de l’école des chartes, 163, 2005, no2, p. 385-433, 642-643.
Richard Ingham, L’apport des Grandes Chroniques de France dans l’étude du changement syntaxique en français [en ligne]