19 Oct 2011
Jean-Luc Deuffic

Maître Thibaud le Breton, chanoine de Tours … en prêche à Bologne (XII/XIIIe s.)

La biibliothèque de l’abbaye bénédictine de Melk en Autriche conserve l’unique témoin manuscrit (Mellicensis 458) (1) d’un sermon prononcé en la cathédrale San Pietro de Bologne (peut-être à l’époque même de sa consécration, en 1184, par Lucius III) par Thibaud le Breton, un chanoine de Saint-Martin de Tours :

Abbreuiati symboli apostolorum expositio ex auctoritatibus sanctorum patrum collecta et recitata Bononiae in ecclesia beati Petri a Magistro Theobaldo Britone, Turonensi canonico.

Sapientia ingenita, da mihi sapientiam ! O uerbum aeternum, da mihi uerbum ! O sancte spiritus, amor utriusque, da mihi gratiam ! Da pater sapientiam ad intelligendum, da fili uerbum ad explicandum, da sancte spiritus gratiam ad aedificandum ! Confer summa et beata trinitas sapientiam ad intelligendum sane, uerbum ad explicandum discrete, gratiam ad aedificandum fideliter et in ipsa fide !

Dans son préambule, Thibaud fait probablement allusion à l’extension de l’hérésie dans le nord de l’Italie :

Imminentis autem de proximo periculi causa in eo consistit quod hostis ille humani generis … sicut audivimus, jam Rubiconem transivit vicinumque minax invasit Ariminum [= Rimini], nostraque res agitur paries dum proximus ardet.

L’auteur puise un vers d’Horace, cite un passage de Lucain (I, 251). Il pourrait nommer plusieurs autres villes d’Italie, d’autres pays où, \ »dans le champ du Seigneur, le bon grain est étouffé par l’ivraie de l’hérésie. Tel est le motif qui l’a conduit à publier une exposition du symbole des apôtres, afin de fortifier ses contemporains dans la vraie croyance\ » (Histoire littéraire de la France, XVe s., 1898, p. 580).
En octobre 1184/1185, le pape Lucius III, s’adressait au chapitre et à l’évêque de Rimini. Il s’était ému que le podestat et les magistrats de la ville avaient refusé d’observer le décret De fugandis hereticis. Les paterinorum principes, chassés de la cité y étaient revenus ; on détournait les dîmes réservées aux clercs …   Jacques Dalarun a traité de cette hérésie \ »non catholique et anticléricale\ » qui, à partir de la fin du XIIe siècle, s’est inscrit à Rimini, dans des tensions sociales et politiques, où la puissance financière du clergé luttait contre une autonomie communale de plus en plus pressante (2).

A vrai dire on ne connait rien par ailleurs de ce Thibaud le Breton, chanoine de Tours. L’érudit Léopold Delisle en rendant compte de l’ouvrage de S. Loewenfeld, Epistolae pontificum romanorum ineditae (1885), a identifié dans plusieurs lettres du pape Alexandre un chanoine de Tours également nommé Thibaud, avec Thibaud du Perche qui fut doyen de Saint-Martin à partir de 1197. Ces lettres pourraient tout aussi bien s’appliquer à notre Thibaut le Breton. Ainsi cette missive des années 1180 :

Il nous convient de répondre favorablement à de justes requêtes et de nous prêter à leur réalisation, d’autant qu’elles sont présentées avec autant de benignité que de dignité. Notre cher fils, maître Thibaud, dans une supplique détaillée nous a exposé son désir de demeurer dans les écoles (universités), principalement par souci de s’instruire, lequel est non moins nécessaire qu’utile à l’église de Dieu, ajoutant que dans ce but il avait emprunté une certaine somme d’argent allant presque au delà de ses moyens. C’est pourquoi nous prions affectueusement votre université, dans la mesure où il est comme l’un de vos frères et de vos chanoines, et surtout de qui l’on peut espérer que Dieu lui accordera un savoir plus riche appris dans les écoles, que vous lui offrirez l’occasion de l’acquérir juste pour deux ans, eu égard au respect que vous devez à l’église romaine et en considération de nos prières ; en sorte que lui sera tenu de vous être particulièrement dévoué, et nous après cela aurons le devoir de répondre plus rapidement et avec plus d’attention à vos intérêts et à ceux de votre église (A).

Concernant la biographie de Thibaud il y aurait peut être une référence s’y rapportant. A la fin du XIIe s., des lettres de Raoul, chancelier du roi d’Angleterre, de Guillaume de Malpalu, justicier du roi, de Barthélémy Fergint, maire de la commune de Rouen, furent données : Gautier de Castellione et Hemma, sa femme, fille de la vicomtesse, vendent à maître Gautier de Coutances, trésorier de l’église de Rouen, la dot de ladite Hemma, consistant en 10 marcs d’or sur la maison qui fut à Raoul fils d’Étienne, son mari. Parmi les personnages présents figure \ »Thibaut, chanoine de Tours\ » (Rouen, Archives départementales de Seine-Maritime, G. 4366, 4367)

Manuscrit MELK 458, f. 115v-116v. Voir catalogue en ligne [ Lien ] avec 3 illustrations (f. 1, 74, 114) – 

Notes

(1) Feuillets de garde. Hymnaire. XIVe s. Composition :
f. Ira-Ivb. Guilelmus Rothwell OP : In Sententias Petri Lombardi : In librum I, Fragm. 
f. 1ra-114rb. Thomas de Aquino : Catena aurea in Iohannem 
f. 1ra. Divinae visionis sublimitate illustratus Isaias propheta dixit : Vidi dominum sedentem… 
f. 114va-115rb. Paternoster, Expositio orationis dominicae  
f. 114va. Pater noster qui es in caelis. In hoc loco docet Christus discipulos suos orare et in eis omnes qui pie volunt nomen domini invocare. Ponit enim hic breviter summam omnium, quae in omni oratione ab ipso debemus postulare… – …Ita ascendit iste, qui est in terra, ad caelum. Et hoc ordine complentur iste septem petitiones. Explicit. 
f. 115rb. Remigius Altissiodorensis (?) : Commentarius in Matthaeum, Exyraits.
f. 115rb. Remigius in Matthaeum capitulo 351 [!]. Si anni recte computantur ab initio mundi usque ad passionem domini… – …ut non contaminarentur sed manducarent pascha. 
f. 115va-116va. Theobaldus Brito : Expositio symboli apostolorum 
f. 115va. O sapientia genita, da mihi sapientiam. O verbum aeternum, da mihi verbum… – …de infidelibus fideles faciat sancta trinitas, unus Deus, pater et filius et Spiritus sanctus. Amen. Explicit. 

(2) Jacques Dalarun, \ »Hérésie, commune et inquisition à Rimini (fin XIIe – début XIVe siècle)\ », dans Studie Medievali, 29, 1988, p. 641-683.  Pour le contexte, voir également  R.I. Moore, \ »Heresy, repression, and social change in the age of Gregorian reform\ », dans Scott L. Waugh, Peter Diehl, Christendom and Its Discontents : Exclusion, Persecution, and Rebellion, 1000-1500, Cambridge University Press, 1996, p. 19sq. Gioacchino Volpe, Movimenti religiosi e sette ereticali nella società medievale italiana, Roma, 1997.

Edition de l’expositio de Thibaud le Breton : C. P. Caspari, Kirchen historische Anecdota nebst neuen Ausgaben patristischer und kirchlich–mittelalterlicher Schriften. Bd.1 : Lateinische Schriften. Die Texte und die Anmerkungen. Christiania 1883, p. 292-300.

(A) Je remercie Juliette Desjardins Daude pour sa traduction.

19 Oct 2011
Jean-Luc Deuffic

INITIALE : catalogue des manuscrits enluminés (IRHT)

Un nouveau catalogue de manuscrits enluminés sur internet : INITIALE

Nombreux parmi vous connaissent et consultent Enluminures et Liber Floridus. Depuis 2002, ces deux sites publient des extraits de la base de données Initiale. Ce catalogue de manuscrits enluminés, établi sous la responsabilité de la Section des manuscrits enluminés de l’IRHT, est désormais accessible dans son entier sur internet à l’adresse suivante :  
    http://initiale.irht.cnrs.fr/
    Consultable en totalité, Initiale rassemble environ 10.000 notices de manuscrits et 90.000 d’enluminures. Vous trouverez sur les pages de présentation du site le détail des possibilités d’interrogation et de consultation (requêtes croisées, index et thésaurus, tris des résultats, circulation entre les fiches, etc.).
    La publication d’Initiale sur le web est aussi l’occasion de mettre à disposition de tous des données demeurées jusque-là inédites :
–    un état du recensement des manuscrits enluminés pour chaque fonds catalogué (principalement les bibliothèques municipales et universitaires de France) ;
–    le lien systématique vers Medium, base de données des manuscrits reproduits à l’IRHT (microfilms et numérisations) ;
–    une bibliographie pour chacun des manuscrits décrits dans le catalogue ;
–    un dépouillement des publications sur l’enluminure, incluant les références à de nombreux manuscrits extérieurs à la base de données (sans notice dans le catalogue).
Pour en savoir plus, consulter le site de l’IRHT : http://www.irht.cnrs.fr/actualites/initiale-catalogue-de-manuscrits-enlumines.

A new Catalogue of illuminated manuscripts  online : INITIALE   
Many of you already know and are regular users of Enluminures and Liber Floridus. Since 2002, these two websites have been publishing excerpts drawn from a database called Initiale. This catalogue of illuminated manuscripts, compiled under the supervision of the Section des manuscrits enluminés at the IRHT (Institut de Recherche et d’Histoire des Textes) is now fully accessible online at the following address:
    http://initiale.irht.cnrs.fr/
    Fully searchable, Initiale contains at present c. 10,000 manuscript descriptions and 90,000 illuminations. Introductory pages on the site provide information regarding search options and modalities of consultation (multi-criteria queries, how to use indexes and thesauri, how to sort search results, how to navigate between the different sections, etc.). 
    Initiale gives access to a wealth of previously unpublished information:
–    a census of the illuminated manuscripts present in the libraries that have been catalogued (mostly French municipal or university libraries);
–    a systematic link towards Medium, the database listing all photographic reproductions existing at the IRHT (microfilms, digital images, CDRoms, etc.);
–    a bibliography for each manuscript described;
–    under the tab “Bibliographie”, references to numerous manuscripts outside the database Initiale.
For more information, see the IRHT website : http://www.irht.cnrs.fr/actualites/initiale-catalogue-de-manuscrits-enlumines.

Nicole Bériou

16 Oct 2011
Jean-Luc Deuffic

Le décrétaliste breton Guillaume Chalop († ca 1370) à l’Université de Paris : un maître ‘moult suffisant’ …


Henri Bohic enseignant les Décrétales, \ »de mane\ », au Clos Bruneau
(c) Ms Amiens, BM, 366 – XVe s. – IRHT / Enluminures

Poursuivant mes recherches sur les universitaires bretons du Moyen Age, j’aimerais faire mention ici d’un maître oublié, mais que j’espère réhabiliter au travers d’une prochaine publication.
Parmi les legentes de mane, c’est-à-dire les baccalaurei qui enseignaient les Décrétales de très bonne heure le matin, in aurora (5/6 h.), à l’Université de Paris, figure à une place très honorable, Guillaume Chalop, clerc du diocèse de Dol.  L’Alma mater rappelait ainsi en 1386, plusieurs années donc après sa mort :

Il est vray que la decrétale Omnis utriusque sexus et aucuns autres doivent estre leues à Noël et à Pasques par les docteurs. Et se la lection du matin est la plus solennele, elle est deue aux bacheliers afin qu’il profitent. Et en vérité des plus grans clercs du monde ont leu du matin comme messire Ancel Choquart, le cardinal de Paris, maistre G[uillem] Chalop, messire H[enry] Bouhic, maistre Thomas Payan, maistre Thomas Haudry et maistre Evrart de Tremagon et autres, et est la lection la plus labourieuse de la faculté (CPU, III, 438)

Ainsi, cet enseignement des Décrétales se voyait être confié non pas à des bacheliers novices, mais bien à des maîtres expérimentés :

Et est moult décorée la Faculté (de décret) de la lection du matin, car plusieurs vaillants hommes y ont lu au temps passé, comme le pape Urbain, qui paravant était docteur solennel à Montpellier …. et convient que cils qui lit matin soit moult suffisant …

Dans la liste ci-dessus, pas moins de quatre maîtres bretons. Outre Guillaume Chalop, Henri Bohic – que nous avons déjà étudié (1) – , Thomas Payen (du diocèse de Saint-Malo) et le bien connu Evrard de Tremagon, sur lequel nous avons fait une note sur ce même blog … [ Lien ].

Guillaume Chalop doit êre apparenté au notaire Geoffroy Enguelor, dit Chalop, auquel Elisabeth Lalou a attribué une continuation du Roman de Fauvel (Voir : \ »Le Roman de Fauvel à la chancellerie royale\ », dans Bibliothèque de l’école des chartes, 152, 1994, p. 503-509 [ Lien ]). Sur le personnage voir, entre autres, Boutaric, Actes du Parlement de Paris [ Lien ]

Le rotulus adressé le 4 décembre 1362 au pape Urbain V pour 27 clercs et conseillers du parlement de Paris offre des éléments biographiques essentiels sur Guillaume Chalop. Ainsi, nous apprenons qu’alors âgé de 59 ans (donc né en 1303), originaire du diocèse de Dol, il était clerc et conseiller du roi Jean le Bon, primo in camera inquestarum et tandem in magna parlamenti camera in quo adhuc est de presenti. Maître ès-arts et docteur in utroque jure, il enseigna : 26 an. et amplius sunt elapsi qui adhuc postmodum 2 an. in nonis b. marie parisien. et 11 an. de mane legit continue parisius decretales cum magna et honorabili comitiva
Chevecier (2) de Saint-Merry de Paris (3), Guillaume possédait plusieurs canonicats : prébendes à Dol, à Rouen, charge pour laquelle il est en compétition (avec Milon de Dormans, qui l’emporta), à Saint-Rieul de Senlis, à Saint-Thomas du Louvre (bénéfice que le duc de Bretagne avait coutume de conférer), à Saint-Marcel de Paris. Il postulait alors pour Amiens ou Coutances…

Canoniste distingué, Guillaume Chalop le fut certainement. Par chance inouïe, ignoré de l’érudit Johannes Friedrich von Schulte (Die Geschichte der Quellen und Literatur der canonischen Rechts, Stuttgart, 1875), un témoin de ses reportationes nous a été conservé dans un manuscrit de la Bibliothèque Carnégie de Reims, 768 (en grande partie exécuté par Guillaume Filastre), manuscrit sur lequel nous reviendrons très largement dans une étude à paraître. Cet insigne codex, étudié minutieusement par la docte Colette Jeudy († 2008, IRHT), porte une intéressante marque de pecia au f. 185 : « Hec pecia est P. Teneyt ». Nous avons identifié ce dernier avec Pierre Teynet, connu pour avoir été licencié in utroque, chantre de Nantes et chanoine de Saint-Aubin de Guérande … Un rotulus du 26 novembre 1378, adressé à l’antipape Clément VII par l’Université d’Angers, porte a des degrés différents, les noms de Pierre Teneyt, de Guillaume Fillastre … et d’Hugues de Keroullay

(1) Jean-Luc Deuffic, « Au service de l’Université et au conseil du duc : notes sur le canoniste breton Henri Bohic (+ v. 1357) », dans Pecia, 4, 2004, p. 47-101 [ Lien ] – « Henri Bohic, et le receveur Yves de Cleder », dans Notes de bibliologie. Livres d’heures et manuscrits du Moyen Age identifiés, Pecia. Le livre et l’écrit, 7, 2009, p. 57-62 [ Lien ] – Comme exemple de l’influence d’Henri Bohic, voir la publication récente par Rijcklof Hofman des sermons de Geert Groote pour qui Bohic était a major source of information  : Gerardi Magni Opera Omnia, Pars II.1. Sermo ad clerum Traiectensem de focaristis – Opera minora contra focaristas, cura et studio Rijcklof Hofman, Corpus Christianorum, Continuatio Mediaeualis 235, Turnhout, 2011, 653 p.
(2) Chevecier : \ »Dignitaire qui surveille la partie de l’église où est le chevet et qui est chargé du luminaire et de la garde du trésor\ »  [ Lien ]
(3) Constant Baloche, Église Saint-Merry de Paris. Histoire de la paroisse et de la collégiale, 700-1910, Paris, Oudin, 1912, 2 vol. numérisé sur Gallica.

Bibliographie : Edouard Fournier, « L’enseignement des Décrétales à l’université de Paris au Moyen Âge » Revue d’histoire de l’Église de France, 26, 1940, p. 58-62 [ En ligne ] – Colette Jeudy, « La bibliothèque de Guillaume Fillastre », dans D. Marcott (éd.), Humanisme et culture géographique à l’époque du Concile de Constance : autour de Guillaume Fillastre, Actes du colloque de l’Université de Reims, 18-19 novembre, 1999, Turnhout, 2002, p. 245-291 (p. 262).  Ci-dessous : Henri Bohic remet son ouvrage à Clément VI, Tours, BM, 575, f. 1 (ca 1360) – débat judiciaire, Tours, BM, 575, f. 117 [ (c) IRHT / Enluminures ] :

14 Oct 2011
Jean-Luc Deuffic

Humain / Animal : 9e symposium annuel de la Société Internationale des Médiévistes

 

La Société Internationale des Médiévistes de Paris (IMS-Paris) sollicite l’envoi de communications et de thèmes de sessions complètes pour son colloque de 2012 portant sur le thème de humain / animal dans la France médiévale.

Les animaux, tant réels que fantastiques, occupent une place importante dans la culture, la pensée et la production artistique du Moyen Age. Ce symposium s’intéresse à un aspect particulier de leur rôle : leur relation avec les hommes et la façon dont cette relation fut imaginée, définie et redéfinie au cours de l’histoire et dans la culture médiévale. La distinction entre l’humain et l’animal a pu évoluer d’un point de vue historique comme dans les mentalités. Certains historiens ont avancé que la notion même d’animal et l’idée qu’ils ont une forme de vie différente de celle des êtres humains ont été mises à mal au cours du XIIe siècle. Ce phénomène se constate dans la terminologie utilisée pour désigner les animaux, dans la représentation animale dans les arts et la littérature, ainsi que dans l’évolution de textes fondamentaux comme le Physiologus ou ses dérivés que sont les bestiaires. Dans ce contexte, les frontières entre le monde humain et animal, qui peuvent être fondées sur des faits tels que la maîtrise du langage, la capacité à rire ou la responsabilité légale, ont pu évoluer et être remises en cause. Ce colloque discutera des questions soulevées par cette relation mouvante entre humains et animaux au Moyen Age d’un point de vue historique et dans une perspective pluridisciplinaire, en s’intéressant plus particulièrement à certains points :
– Comment les relations entre humains et animaux étaient-elles conceptualisées, représentées et remises en question dans la culture médiévale (en philosophie, littérature, arts, architecture, et musique notamment) ?
– Quelle signification avait cette relation (ou cette distinction) entre humains et animaux dans un contexte social et légal ?
– Selon quelles modalités l’humain et l’animal étaient-ils pensés comme des catégories distinctes ou au contraire se confondant ? Comme cela peut-il être mis en relation avec des facteurs sociaux, linguistiques, physiques, culturels ou autre ?
– Dans quelle mesure la réflexion sur les animaux au Moyen Age a-t-elle pu servir à définir la notion d’humain ? A-t-on pu se pencher sur la question animale indépendamment de la notion d’humain ?

Les intervenants peuvent interpréter ces questions de façon large, selon leur domaine de spécialisation. Seront privilégiées les interventions qui concernent la France et le monde francophone. Merci d’adresser un résumé de 400 mots maximum (en français ou anglais) pour une communication de 20 minutes à contact@ims-paris.org au plus tard le 15 janvier 2012.

Veuillez inclure également vos coordonnées complètes, un CV, et une liste indicative de tout équipement audiovisuel nécessaire à votre communication.

L’IMS-Paris examinera les propositions et fera connaître sa réponse par courriel avant le 6 février 2012. Les titres des communications retenues seront disponibles sur le site internet de l’IMS-Paris. Les auteurs dont les communications auront été sélectionnées prendront en charge leurs dépenses personnelles de voyage et leurs frais d’inscription au colloque (35 € par personne, tarif réduit pour les étudiants, gratuit pour les membres de l’IMS-Paris).

Pour plus d’informations sur l’IMS-Paris, merci de consulter notre site internet : www.ims-paris.org

IMS-Paris Prix pour doctorants
Cette année la Société Internationale des Médiévistes propose un prix qui sera décerné pour la meilleure proposition de communication par un(e) doctorant(e).
Le dossier de candidature consistera en :
1) la proposition de communication,
2) une esquisse du projet de recherche actuel (thèse de doctorat),
3) les noms et coordonnées de deux références universitaires.
Le lauréat sera choisi par le bureau de l’IMS-Paris et un comité de membres honoraires ; il en sera informé dès l’acceptation de sa proposition. Une prime de 150 euros pour défrayer une partie des coûts d’hébergement et de transport à Paris depuis la France (350 euros depuis l’étranger) lui sera versée lors du Symposium.


(c) Verdun BM 107, f. 14v. Détail. IRHT / Enluminures

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