Nouel ! Nouel !
New York, Grolier Club, MS 10 Livre d’heures à l’usage de Rouen. Début XVIe s.
Encore un copiste breton : le cornouaillais Salomon de Kerigou (XIVe s.)
A notre liste des copistes bretons publiée dans le dernier volume de Pecia (Du scriptorium à l’atelier) [ lien / link ], ajoutons celui de Salomon de Kerigou, dont le nom se trouve au colophon d’un manuscrit de la Bibliothèque capitulaire de Tolède (Biblioteca Capitular de Toledo, ms 9-22), un recueil de textes de Bernard de Clairvaux et d’Alain de Lille, du milieu du XIVe s. Au f. 131v on peut lire : \ »Hic liber est scriptus per Salomonem Guillelmi de Kerigou, clericum corisopitensis diocesis, qui sit benedictus. Amen.\ »
Le manuscrit a appartenu à l’archevêque de Tolède, Gil Álvarez Carrillo de Albornoz (1338-1350), cardinal au titre de Saint-Clément (1350-1356).
Note au f. 322v : \ »Anno Domini M CCC LIII die Jovis decima Januarii reservavit dominus noster Innocentius papa sextus magisterium de Montesa dispositioni sue et mandavit mihi Egidio tituli sancti Clementis presbitero cardinali quod deberem scribere et hoc precepit oraculo vive vocis\ ».
Le cardinal Gil de Albornoz et le pape Innocent VI. Fresque de la chapelle des Espagnols (couvent dominicain de Santa-Maria Novella à Florence, XVe s.)
Autre note au f. 199, formule de copiste : \ »Finito libro si laus et gloria Christo. Finis adest operis, mercedem posco laboris\ » (voir par exemple, New York, Public Library, Spencer 77) . 322 f. 295 x 210 mm. 2 col. 42/44 l. Au f. 322, armes de Don Pedro Tenorio, archevêque de Tolède (1377-1399)
Salomon, fils de Guillaume de Kerigou devait exercer à Montpellier, Toulouse ou à Avignon, comme plusieurs de ses compatriotes.
Plusieurs villages de Kerigou en Cornouaille (Finistère) : un dans la commune de Crozon, près de Morgat, un autre en Saint-Ségal. Mais, comme me l’indique Hervé Torchet, il doit s’agir de celui d’Edern, lieu noble détenu en 1426 par Guillaume de Kerigou, faisant partie de la seigneurie de la Roche-Helgomarc’h. Guillaume est cité en 1421 dans le compte du trésorier Jean Mauléon, en 1425 dans celui de Raoullet le Neveu pour le voyage du duc de Bretagne à Amiens.
Biblio : Antonio GARCÍA Y GARCÍA y Ramón GONZÁLVEZ, Los manuscritos jurídicos medievales de la Catedral de Toledo, Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas ; Roma, Delegación de Roma del C.S.I.C, 1970, p. 256-257.
Voir également notre post : Quelques copistes bretons dans les bibliothèques espagnoles
« Plus que toutes » : sur quelques manuscrits de Jean Blosset, grand sénéchal de Normandie († 4 mai 1531)
Les membres de la famille Blosset, florissante au XVe et au XVIe siècle, remplirent tous d’importantes fonctions. Citons entre autres : Rogerin Blosset, époux de Marie de l’Épine, demoiselle de corps de Marie d’Anjou [1], maître d’hôtel du Dauphin [2] en 1437, puis écuyer de l’écurie du roi [3] en 1444 ; Marie Bloscete, demoiselle de la duchesse d’Orléans en 1457 [4] ; Jean Blosset, chevalier, seigneur de Saint-Pierre, conseiller et chambellan du duc de Guyenne en 1471 [5] et grand sénéchal de Normandie en 1479 [6] ; Étienne Blosset de Carouges, évêque de Lisieux de 1482 à 1505 ; etc. Quant au C. Blosset de notre manuscrit, ce doit être Charles Blosset, écuyer, que nous voyons maître d’hôtel du duc de Guyenne à la date du 23 janvier 1472 [7]. C. Blosset est auteur de 14 rondeaux et bergerettes (nos xciv à xcviii, c à civ, cvii-cviii, cxi-cxii, p. 82 à 85, 87 à 90, 92-93, 96).
1. G. de Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. II, p. 181.
2. Ibid., t. III, p. 40, note 1 et t. IV, p. 24.
3. Ibid., t. IV, p. 116, et Chronique de Charles VII de Jean Chartier, t. II, p. 165.
4. Bibl. nat., Pièces orig., dossier ORLÉANS.
5. R. de Maulde, Procédures politiques du règne de Louis XII (1885), p. 48, etc.
6. L. Delisle, Le cabinet des manuscrits, t. II, p. 341.
7. Bibl. nat., Pièces orig., dossier BLOSSET.
Voir Rondeaux et autres poésies du XVe, Paris, Firmin Didot, 1968 (1889 reprint), p. VII-VIII.
Le manuscrit Paris, BnF, Fr. 1488, Le Livre de Flourimont, filz du duc Jehan d’Orleans, et de Helaine, fille au duc de Bretaigne, porte la marque de Jean Blosset, grand sénéchal de Normandie [ numérisé sur Gallica ] : Ce liure est amons[eigneu]r de saint pierre et // de carouges gra[n]t seneschal de normendie
La maison des Blosset descendait en ligne masculine des barons d’Esneval, vidâmes de Normandie. Elle portait l’écu palé de six pièces d’or et d’azur, au chef de gueules chargé d’une fasce vivrée d’argent, penché, timbré d’un heaume cimé d’une tête de biche, supporté par deux lions. Deux branches principales, celle des seigneurs de Saint-Pierre et de Carrouges, éteinte avec Jean Blosset, et celle des seigneurs du Plessis Pâté et de Torcy qui subsista longtemps. Mais il y a beaucoup de confusion dans la filiation des Blosset du fait de plusieurs homonymes. Les historiens se contredisent sur ces familles… Aussi, ce qui suit d’informations généalogiques n’est pas véritablement assuré.
Jean Blosset, seigneur de Saint-Pierre-en-Caux et de Carrouges, fut conseiller et chambellan du roi. Selon certains, il était le fils de Rogerin Blosset, chevalier et pannetier du roi en 1441, et de Marie de l’Epine († 1484), selon d’autres fils de Guillaume Blosset dit le Borgne et de Jeanne de Cagny, dame de Carrouges, mariés en 1438. Les épitaphes de la chapelle de Carrouges assurent que Jean épousa en premières noces Marguerite de Malestroit († 27 octobre 1493), dame de Derval, veuve de Guyon de Molac, sire de Pestivien, fille de Geoffroy de Malestroit, seigneur de Combourg et de Valence de Châteaugiron), de laquelle il eut Jean II Blosset, seigneur de Carouges († 1508), décédé avant son père, sans héritiers de sa femme Jeanne de Châteaugiron, Etienne Blosset, évêque de Lisieux, Marie, qui devint dame de Carrouges à la mort de son frère et dont l’union avec Philippe Le Veneur porta en cette maison le fief, terre et seigneurie de Carrouges, Marguerite, mariée à Jean, seigneur d’Annebaut. Jean Blosset épousa en secondes noces Françoise du Chastel, vicomtesse de Dinan († 13 décembre 1534), issue d’une des plus grandes familles de Bretagne. Certains historiens le donnent sans postérité … transmettant de son vivant le domaine de Carrouges à sa soeur Marie …
Jean Blosset fut d’abord au service du duc de Bretagne, capitaine de Domfront, sous Jean II. Par la suite il trahit son bienfaiteur et passa au service de Louis XI. Simple bailli d’Alençon, il devient Grand Sénéchal de Normandie, à la place de Jacques de Brézé. \ »Homme de l’ombre\ » et exécuteur des basses œuvres de Louis XI dont il était le fervent familier, Jean Blosset s’enrichit de la dépouille des malheureux que le roi sacrifiait à sa politique. C’est ainsi qu’il reçut du monarque en septembre 1477 la vicomté de Carlat saisie sur le duc de Nemours, Jacques d’Armagnac. Ce dernier, un des plus grands bibliophiles du Moyen Âge, possédait une riche collection. Jean Blosset profita de sa situation pour en extraire quelques pièces.
Le Châtelet, entrée du château de Carrouges [ sources ] cliquer sur l’image pour agrandir.
Le château de Carrouges [ sources ] cliquer sur l’image pour agrandir
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Dans la chapelle fondée à Carrouges se trouvent les sépultures de Jean Blosset et de ses deux épouses :
Cy gissent Jeh[an] Blosset, seigne[u]r de sainct Pierre et de Carrouge [illisible] cappitaine d’Avre[n]ches et de Fallaise et Senechal de Normandie lequel trespassa l’an mil V[c] XXX et un le IIIIe jour de mai.
Cy gist Margarite de Darval, sa fem[m]e, qui fut en son temps dame de Combour et de plugriffet, // qui firent lever le chastel de Carrouges et fondèrent et édifièrent cette chapelle, laq[ue]lle trespassa l’an mil CCCC IIIIxx et treze le XXVIIe jour d’octobre. Priés Dieu pour eulx
Cy gist Dame Fra[n]çoise du Chastel, sa seco[n]de fem[m]e qui fut en son te[m]ps vico[m]tesse de Digna[n] et de la Bellière, da[m]e // de Boussiguet, Tronchon et Bellela[n]de, laquelle a bien augmenté la fo[n]datio[n] de cea[n]s et t[re]spassa le XIIIe j[ou]r de dece[m]bre M Vc XXX IIII.
© Paris, BnF, Fr. 1488. f. 34v [ numérisé sur Gallica ]
Quelques dates de la carrière de Jean Blosset
1er février 1474. — Commission donnée par le roi à M. de Saint-Pierre, bailli d’Alençon, pour la réparation et fortification des places de Normandie qu’il lui demande de visiter et faire « fortifier et réparer en toute la plus grande diligence ».
3 avril 1476. — Provisions du roi Louis, par lesquelles il donne à Jean Blosset, chevalier, seigneur de Saint-Pierre, l’office de grand sénéchal de Normandie aux lieu et place de Jacques de Brézé, comte de Maulévrier.
1476-1478. — Pièces concernant la confiscation par le roi des biens appartenant à Jacques Baisent, assis au pays de Carlades ou ailleurs dans le royaume et donnés à Jean Blosset, chambellan.
6 juillet 1477. — Gouvernement de Dijon donné à Jean Blosset, seigneur de Saint-Pierre.
27 avril 1478. — Lettres patentes qui nomment Jean Blosset lieutenant général au pays et comté d’Artois.
1483. — Don par le roi à Jean Blosset, des biens confisqués de feu Jacques d’Armagnac, duc de Nemours, comte de la Marche, vicomte de Carlades.
Septembre 1483. — Don par le roi à Jean Blosset, des terres de Fresnay en Nivernais et autres terres appartenant à Louis Ogier.
1484. — Don par le roi à Jean Blosset de l’étal de capitaine du château de Tallemont-sur-Gironde.
20 mai 1484. — Don par le roi à Jean Blosset, du gouvernement de Tallemont.
8 janvier 1485. — Don par le roi à Jean Blosset de la capitainerie d’Avranches.
19 mars 1485. — Don par le roi à Jean Blosset de la capitainerie de Falaise.
Manuscrits ayant appartenu à Jean Blosset :
Paris, BnF, Lat. 3318A
Ancien Colbert 3323 – Regius 42543
Jacobus de Theramo. Consolatio peccatorum, sive Liber Belial. Papier. 87 f. 275 × 210 mm. Reliure ancienne. 2e moitié du XVe siècle. Cursive. Miniature au f. 1. Initiales bleues, rouges et violettes à filigranes. Pieds-de-mouche en couleurs. Manchettes de la main du copiste. Quelques notes marginales et inscriptions, en français : « Quant ye penceret Die [u ]et que ye speret, parviendra … » etc. (fin XVe -début XVIe ). — Au f. 87v, ex-libris gratté lisible à la lumière ultra-violette : « Ce livre de Belial est au [duc de Nemours], comte de la Marche. Jacques », et mention partiellement effacée : « feuilles : IIIIXX III [sic ] ; histoires : I » ; il a été remplacé par celui-ci : « Ce livre est à Mons. de Saint-Pierre et de Carouges, grant seneschal de Normendie » (Jean Blosset).
F. 1-87v. « Universis Christi fidelibus… Jacobus de Theramo… Adaperiat… Quia de magnis… — … per infinita secula seculorum. Amen » (1) ; — « Incipit prohemium. Postquam per sciencie lignum duplicem mortis habuimus dampnacionem… — … de Jud. li. VI » (1-3) ; — « Sequitur constitucio procura[toris] infernalis facta de Belial con[tra] Christum » (en marge), « Quibus dictis et ab omnibus placido animo receptis… — … devotas oraciones effundat. Amen. Datum Averse … ad vitam perhempnem, ad quam nos perducat… Liber iste qui nuncupatur Belial explixit, editus per R. P. dominum Jacobum de Theramo, domini nostri pape cubicularium, scriptus per me ». L. Delisle, Cabinet des manuscrits, I, p. 86 et II, p. 341. Catalogue général des manuscrits latins, V, 1966, p. 178.
Paris, BnF, Fr. 434. Parchemin. 68 f. XVe s. Possesseurs : \ »madame de Nevers, M\ » = Marie d’Albret ? fille ainée de Charles II d’Albret et de Anne d’Armagnac, épouse en 1456 Charles de Bourgogne, comte de Rethel et de Nevers, † 1464.
Préface : \ »Bonne chose est lire et escripre et souvent recorder les vies et les sainctes conversations…\ »
1) Les Lamentations monseigneur saint Bernard
f. 2. \ »Ce livre en quoy nous debvons esludier espiciallement et lire sans nulle entrelaisse\ ». Finit : \ » …et nous vueille en sa mémoire avoir et garder de mal Amen\ »
2) Compilation \ »des plus beaulx diz des sainctz Pères\ ». Commence au f. 24 \ »Pour ce que nous suymes mis es laz de legier\ ». Finit : \ »… nous vueille Dieu apprendre le maistre de la grant escolle Dieu le Pere Amen\ ».
3) \ »Le Livre des Seuls parlers de son ame à Dieu\ » (st Augustin). Commence au f. 43 : \ »Sire Dieu je désire que je te congnoisse\ ». Finit : \ »qui tant longuement mas espargné en pechant Amen\ ».
A la fin, armes de Blosset avec au-dessus la devise Plus que toutes. Au-dessous, Jehan Blosset. Biblio : E. Droz, \ »Six manuscrits de Claude-Enoch Virey (XVe s.)\ », dans Bulletin de l’IRHT, 15, 1967-1968, p. 168. Catalogue des manuscrits français, I, 1868, p. 434. L. Delisle, Cabinet des manuscrits, II, p. 341.
Paris, BnF, Fr. 1843. Instruction pour la confession, attribuée à Gerson.
— Exhortations aux mourants. — AB C des simples gens (f. 16). — Différence du péché mortel et du péché véniel (f. 19). — Les dix commandements, en vers (f. 47).
— Traité de la mort et passion de N. S. (f. 50). — XVe s. — A la fin du volume, on lit : « Plus que toutes, Jehan Blosset. »
Merci à M. René Stuip (UNIV. D’UTRECHT) de m’avoir rappelé ce manuscrit …. (voir commentaire ci-dessous)
Chantilly, Musée Condé, 127. Même ex. que le précédent. Lamentations et méditations de saint Bernard. Contemplations et Soliloque de saint Augustin, en français. XVe s. Parchemin. 79 f. 300 × 203 mm. Reliure veau marbré, aux armes de Bourbon-Condé. Au f. 79, inscription effacée : « Messire Jehan Blosset, escuier, conseiller et chambellan du roy et capitaine des archers françois de sa garde et seigneur du Plessis-Pasté. Et est appelé ce livre les Meditations sainct Bernard. Armoyé de ses armes ». Ces armes ont été remplacées par celles d’Antoine de Chourses et de Catherine de Coëtivy, qui, avec leur monogramme, sont répétées aux f. 1, 29 et 51. [ description sur Calames ] Ce Jean Blosset est cousin du précédent.
Un exemplaire de La moralite des nobles hommes et des gens de peuple selon le gieu des escheces, (Jacques de Cessoles, trad. de Jean de Vignay) passé par la galerie Les Enluminures, et acquis par la Koninklijke Bibliotheek (79 K 19) porte diverses notes de Jean Blosset. ca 1490/1525. “Se present livre et [sic] a moy. Qui me apelle le seymeur en […]. Qui le treuvera le moy rendera et je payré le vin en bonne companye et qui ne le moy randera, pandu sera pour le coup an plus vil (?) gibet qu’il se trouvera et moy desoubz [signé] Jehan Blosset.” Au f. 10 : “Je confesse avoyr heu et receu de noble Jehan Roux la somme de troys sept[iers] [de] froment […] pour chause de rante due a monsieur de Gaz (*) de la feste de tous les seyns procheyne passé de quoy […] ay signé devers luy et moy desoubz signé le xiiie jour du moys de may. Jehan Blosset. 1545.” Au f. 12 : “Se present livre et a moy Jehan Blosset, qui le trouvera les moy randra et je poyerey…”. Compte tenu des dates il s’agit de Jean Blosset, seigneur du Plessis-Pasté. * Relation avec le premier possesseur ?
Catalogue d’une importante bibliothèque composée d’ouvrages anciens, rares et précieux. Ancienne bibliothèque de D[enys] de Salvaing de Boissieu (1600-1683), Grenoble, Librairie dauphinoise, 1897, p. 52.
© Koninklijke Bibliotheek
Description et illustrations du manuscrit sur le site de la galerie Les Enluminures [ en ligne ] — de la KB [ en ligne ]
Ce manuscrit a également appartenu à André Beranger du Gaz. Au f. 66v : “Se livre a moy André Berangier, sieur Duga.” Puis : “Se livre et a moy André Berangier sieur Dugaz.”
Les archives dauphinoises mentionnent au 6 décembre 1552 : Vente par « damoiselle » Madeleine de Tauligniac, femme de Jean-Antoine Marc, écuyer, seigneur de Saint-Jeyme, à Mre André Bérengier, seigneur du Gaz (Gua), d’une cense annuelle de 3 sols due par les hoirs de Guigues de Miribel, écuyer, sur immeubles situés à Vis, au prix de 9 florins, monnaie courante. Fait à Grenoble, devant Jean Nizeys, écuyer de Varces, &c. (Henry Morin-Pons, Inventaires des archives dauphinoises, p. 191). Claudine Bérenger, sa fille, épousa François de Bonne, duc de Lesdiguières, connétable de France.
Pierre de Bérenger épousa en 1309 Catherine du Gua, héritière de la terre de son nom, dans le Graisivaudan, dont sa descendance a conservé le nom. Raymond de Bérenger, décédé en 1373, fut grand maître de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Pierre de Bérenger, sgr de Morges, et Claude de Bérenger, sgr du Gua, commandaient des brigades de l’arrière-ban de l’an 1419. Aimar de Bérenger fut tué en 1465 à la bataille de Montlhéry avec ses deux neveux, Jacques et Claude. André de Bérenger, sgr du Gua, se signala en 1524 à la bataille de Pavie (ce doit-être le possesseur du manuscrit : il testa en 1564) ; Brantome fait mention de lui en parlant du brave du Gua, son fils. (Dictionnaire des familles françaises anciennes, Volume 3, 1904, p. 386)
Berangier du Gaz : Gironné d’or et de gueules.
De cette famille : \ »Imprécations sur la mort du seigneur Loys du Gaz, prises du latin de M. de PP\ » (= Vaillant de Guede, abbé de Paimpont). (Louis Béranger du Gaz, ou du Guast, assassiné le 31 octobre 1575, ami de Ronsard et de Bourdelle, capitaine des gardes et favori du roi Henri III. Il était le fils puîné d’André Bérenger et de Madeleine de Bérenger-Pipet)
Armorial du Dauphiné, Lyon, 1867, p. 66.
Guy Allard, Nobiliaire du Dauphiné, Grenoble, 1671, p. 44-45.
Voir à la Bibliothèque de Grenoble, ms 2025 à 2030, plusieurs archives concernant les Berenger, par ex : \ »Procès entre Philippe de la Tour, écuyer, et André Bérenger, seigneur du Guà, au sujet de la dissolution du mariage de ce dernier. 1557\ ».
Renoncement d’amours, poème attribué à Jean Blosset [ numérisé sur Gallica ] :
On lit à la fin :
Et l’a fait, faisant les escoutes,
Ung jeune enfant peu renommé
Qui porte en son mot : Plus que toutes ;
Autrement ne s’est point nomme,
De paour qu’il a d’estre sommé
D’avoir ou livre chose myse
Dont par aulcun fust consommé
Envers luy quelque folle emprise.
La devise des Blosset : Plus que toutes
[ numérisé sur Gallica ]
La bibliothèque de Louis Blosset, doyen de Rouen :
– Inventaire et adjudication des biens de Louis Blosset, 1489 : Liber decretorum, papireus, ex impressione, 9 libras. – liber decretalium, ex impressione, in papiro, 4 libras 2 solidos 6 denarios ; – Sextus decretalium, papireus, ex impressione, 40 solidos ; – Liber Clementinorum, papireus, ex impressione, 25 solidos ; – Lectura Panormitani super décrétâles, in quinque voluminibus papiri, ex impressione, 12 libras ; – Répertorium Panormitani, papireum, ex impressione, 27 solidos 6 denarios ; – Aliud Repertorium Panormitani papireum, ex impressione, 27 solidos 6 denarios ; – Prima pars Dominici de Sancto-Geminiano super Sexto Decretalium, 40 solidos ; – Repertorium Brixiense, papireum, in duobus voluminibus, 105 solidos ; – Consilia Bartholi, ex impressione, in papiro, 35 solidos ; – Liber Egidii de Roma, papireus, ex impressione, 12 solidos 6 denarios ; – Augustinus de Civitate Dei, papireus, in commento, ex impressione, 100 solidos ; – Titus Livius, in pargameno, 4 libras 5 solidos ; – Alter Titus Livius, papireus, ex impressione, 70 solidos ; – Secundo secunde Sancti Thome, pargamenea, 77 solidos 6 denarios ; – Epistole familiares M. Tullii, papireus, ex impressione, 22 solidos 6 denarios ; – Consilia Oldradi, papirea, ex impressione, 25 solidos ; – Virgilius commentatus, in papiro, ex impressione, magistro Johanni Masselin, decano, 42 solidos 6 denarios ; – Parvum repertorium juris, papireum, ex impressione, 12 solidos 6 denarios ; – Textus Sententiarum in pergameno, 42 solidos 6 denarios ; – Textus Terentii, papireus, ex impressione, 12 solidos 6 denarios ; – Breviarium doctorum, in papiro, ex impressione, 18 solidos
Opposition sur ladite vente par des fournisseurs, domestiques et autres, notamment par Jean Roussel, prêtre, âgé de 63 ans, chanoine de Rouen, Jean Landigoy, prêtre, âgé de 54 ans, Guillaume de Blacarville, prêtre, de 65 ans, serviteurs et commensaux de Blosset, ayant demeuré avec lui à Paris, au presbytère de S. Paul (occupé par ledit Roussel), à Bayeux où demeurait le doyen ; n’ont point été payés de leurs gages ni de leurs frais (Sources ADSM, G 3669)
Georges Blosset, son frère, est à Angers.
Catalogue édité dans Bulletin du bibliophile, 1878, p. 75-82.
BIBLIO :
Louis Bergès, Château de Carrouges : chartrier et papiers de la famille Le Veneur, 1394-1925 : répertoire numérique détaillé de la sous-série 34 J (Alençon, Archives départementales de l’Orne, 1995).
Les manuscrits de Jacques d’Armagnac :
(Source : Philippe Ménard, Le Roman de Tristan en prose, t. 1, Droz, 1987, p. 20)
Ch. Samaran, \ »De quelques manuscrits ayant appartenu à Jean d’Armagnac\ », dans Bibliothèque de l’école des chartes, 66, 1905, p. 246-255 [ en ligne sur Persée ]
S. A. Blackman, The manuscripts and patronage of Jacques d’Armagnac Duke of Nemours (1433-1477), PHD University of Pittsburgh, 1993.
C. de Merindol, \ »Jacques d’Armagnac bibliophile et commanditaire. Essai sur l’aspect religieux et la part méridionale de sa bibliothèque\ » , dans cahiers de Fanjeaux, 31, 1996, p. 387-415.
Liens
Les Blosset seigneurs du Plessis-Pâté
Le château de Carrouges, monument national
Exposition : Miniatures flamandes
Lien : MINIATURES FLAMANDES
Âge d’or de l’enluminure flamande, le XVe siècle marque un tournant dans l’histoire du livre manuscrit. Le siècle de Bourgogne s’inscrit dans les églises gothiques, les retables brabançons, la tapisserie, les splendeurs de la musique polyphonique ou la peinture des Primitifs flamands. Mais cette efflorescence artistique voit surtout l’essor sans précédent dans les anciens Pays-Bas méridionaux de l’art de l’enluminure, la peinture des livres. De l’avènement de Jean sans Peur (1404) à la mort de Marie de Bourgogne (1482), des villes opulentes comme Bruges, Gand, Audenarde, Bruxelles, Valenciennes, Lille ou Tournai s’imposent comme de véritables pépinières de copistes, de relieurs et de miniaturistes au centre d’une production écrite d’une qualité exceptionnelle…
Exposition à Bruxelles
Du 30 septembre au 30 décembre 2011
Bibliothèque royale de Belgique
Boulevard de l’Empereur 2
1000 Bruxelles
+32-(0)2-519.53.11
miniatures@kbr.be
www.kbr.be
Commissaires
Bernard Bousmanne et Sara Lammens
Exposition à Paris
Du 6 mars au 10 juin 2012
Bibliothèque nationale de France
Site François-Mitterrand, Galerie François Ier
Quai François-Mauriac 75013 Paris
www.bnf.fr
Commissaires
Ilona Hans-Collas et Pascal Schandel
Lien : MINIATURES FLAMANDES