Les Heures de François Le Bigot et de Perrette Damours, citoyens de Bourges ?
La Galerie Les Enluminures présente dans son catalogue un Livre d’heures remarquable par sa reliure renaissance à la fanfare, laquelle porte les noms de \ »François Le Bigot\ » et \ »Perrette Damours\ ».
Les possesseurs de ce Livre d’heures, exécuté dans la vallée de la Loire vers 1465-1475, doivent être à rechercher du côté de la ville de Bourges, où les familles (Le) Bigot et Damours ont eut des rôles importants :
Perrette Damours, née ca 1520, épouse Claude Lamoignon, échevin de Bourges en 1563 ; porte d’argent, à trois pièces d’hermines de sable
Robert Damours, maire de Bourges en 1570-1571, 1582-1585
Robert Bigot, maire en 1540-1541.
Etienne Bigot, maire en 1599.
Voir Alain Collas, L’ascension sociale des notables urbains : L’exemple de Bourges 1286-1600), L’Harmattan, 2010 : quelques extraits en ligne
Description sur le site de la galerie Les Enluminures
Catalogue Robert Hoe
Texte, liturgie et mémoire dans l’Église du Moyen Âge
Vient de paraître
Pecia. Le livre et l’écrit, 14 (2011)
Texte, liturgie et mémoire dans l’Église du Moyen Âge
335 p., 14 b/w ill. + 29 colour ill., 210 x 270 mm.Turnhout, Brepols Publishers
ISBN : 978-2-503-54385-7
« Writing recalls history to our memory as if it had been heard… » (Guillaume Durand, Rationale divinorum officiorum, cited by J.-C. Schmitt, Le corps des images, Paris, 2002, p. 132). The history of liturgy (and liturgical books) constitutes today a special field of research for medievalists. That of memory, « by definition, increased and decreased, collective, plural and individual » (P. Nora, Entre mémoire... , p. xix-xx), enters into this interdisciplinarity, which exerts itself more and more naturally and is the subject of numerous publications during the past several decades. The current volume responds to research issues that benefit from a new perspective on the manuscript book in the largest sense of the subject.
Table of Contents
Le livre liturgique : musique, texte et image
Olivier Cullin, Le Graduel de Bellelay aux origines de la liturgie prémontrée
John Haines, Perspectives multiples sur la note carrée
Anne-Orange Poilpré, Le royaume de Charlemagne comme Ecclesia? Le témoignage d’un manuscrit liturgique et de ses images
Guillermo Nieva Ocampo, En la iglesia con alta y sonora voz : liturgia y devoción entre los dominicos reformados de Castilla (1480-1550)
Ileana Tozzi, I codici miniati della Domenicana suor Eufrasia Burlamacchi al tramonto dell’età medievale
Le livre manuscrit : mémoire de l’Église et des hommes
Stéphane Lecouteux, Les anciens légendiers de Cambrai (Xe-XIIe siècles)
Brian M. Jensen, The Bolognese martyrs Vitalis & Agricola in Ambrose and codex Angelicus 123
Eva-Maria Butz & Alfons Zettler, Two early necrologies : the examples of Verona (c. 810) and Remiremont (c. 820)
Alessandra Terracina, Raccontare la storia : un manoscritto poco conosciuto della Chronica Maiora di Beda il Venerabile
Franklin T. Harkins, Fundamentum omnis doctrinae : The Memorization of History in the Pedagogy of Hugh of St. Victor
Jean-Luc Deuffic, Des Heures… et des armes. Bertrand de Tourzel et Isabelle de Levis : un couple mécène
Index des manuscrits cités
Crédits photographiques
BREPOLS PUBLISHERS
Pecia. Le livre et l’écrit [ en ligne ]
Participez à l’acquisition d’un Trésor national, le Livre d’heures de Jeanne de France
En 2011, le ministre de la Culture et de la communication a déclaré Trésor national le Livre d’heures de Jeanne de France, un remarquable manuscrit royal enluminé sur vélin, réalisé en 1452, à l’occasion des noces de Jeanne de France, troisième fille du roi Charles VII.
Ce livre d’heures n’a pas d’équivalent dans les collections publiques françaises. Son entrée dans les collections de la Bibliothèque nationale de France est donc de la première importance.
La BnF doit acquérir cette œuvre avant la fin de cette année. Elle a d’ores et déjà mobilisé des mécènes à hauteur de 75 % de la somme. Aidez-nous à lever les 250 000 euros nécessaires pour mener à bien cette acquisition.
Ce petit volume (108 x 76 mm) se compose de 336 feuillets. Il s’agit de l’une des réalisations les plus exquises et les plus raffinées du règne de Charles VII. La qualité de l’exécution de cet ouvrage témoigne du rang royal de sa destinataire, Jeanne, promise au mariage avec le comte de Clermont, futur Jean II de Bourbon. Les armoiries peintes ne laissent aucun doute sur son identité, notamment l’écu en losange qui se détache sur un drap d’or ; le portrait de la princesse, en prière devant la scène de Mise au Tombeau, figure également dans l’ouvrage, folio 285. Enfin, la genette, petit animal domestique, se retrouve dans l’ouvrage liée par le col à l’initiale « J » par un amusant jeu de mots sur son prénom Jeannette, comme cela existe dans d’autres manuscrits qu’elle eut en sa possession.
Le peintre qui a exécuté l’ensemble des peintures et des bordures, ainsi que la totalité du calendrier, est l’enlumineur anonyme qu’on appelle le Maître de Guillaume Jouvenel des Ursins. Ce manuscrit est assurément l’une de ses créations les plus raffinées.
Deux peintures sont d’une autre main, caractéristiques de l’art de Jean Fouquet du fait de l’étonnante maîtrise spatiale. Jean Fouquet est considéré comme le plus grand peintre et enlumineur français du XVe siècle, une figure majeure de l’histoire de la peinture.
Source : Bibliothèque nationale de France
Pierre de Bosredon, \ »chevalier de l’ordre de Sainct Jehan de Jherusalem, grant prieur en Champaigne\ »
Parmi les richesses de la Pierpont Morgan Library de New York se trouve un précieux Livre d’heures (G 55) commandité par Pierre de Bosredon, représenté à cheval dans une scène de saint Hubert. La décoration de ce manuscrit, attribuée à Guillaume Hugueniot, enlumineur à Langres, documenté en 1472 pour l’exécution de 27 miniatures d’un exemplaire des Postillae de Nicolas de Lyre (Paris, BnF, Lat. 11972-11973, 11978), offre en maints endroits les armes et devises du Commandeur.
f. 125r
On trouvera sur Corsair, le site de recherche de la PML une description et de nombreux folios numérisés.
Fils de Hugues de Bosredon, baron d’Herment 1390-1454, et de Jeanne de Chaugy, né en 1424, Pierre fut conseiller et chambellan des rois Louis XI et Charles VIII. Chevalier de Rhodes, il commanda entre autres Romagne, Robecourt, Pantaubert, Bure, et Mormant de 1485 à 1513, reçu \ » en récompense \ » à son retour de Rhodes. Grand prieur de Champagne en 1511, il fit bâtir le château de Mormant, et une partie de l’église. A sa mort, le 15 juillet 1513, il est enterré dans son mausolée aménagé sous le chœur de l’église de Mormant, où se lit : \ »A été le tombeau de frère Pierre de Bosredont, qui fut fait, l’an 1506, commandeur de Mormant Ponthaubert\ » .
La crypte de Pierre de Bosredon [source]
Blason de Pierre de Bosredon, commandeur hospitalier, (1506-1513)
Mormant Commanderie templière (Haute-Marne)
Site de l’Association de l’abbaye de Mormant
C’est à Pierre de Bosredon que Jean de Francières dédie son Livre de Faulconnerie, ca 1458-1459 [ ARLIMA ]