16 Sep 2013
Jean-Luc Deuffic

Le copiste médiéval : outils, postures


Pierre Le Baud écrivant ses Chroniques de Bretagne

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© Paris, BnF, Fr. 8266, f. 5 [ lien ]

Voir sur le sujet l’étude de J. P. Gumbert, \ »Les outils du copiste\ », dans la Gazette du livre médiéval, n° 32, Printemps 1998 [ en ligne ]

Le copiste du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins

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Giovanni Colonna, Mare historiarum. France (Angers ?), milieu XVe siècle
© Paris, BnF, département des Manuscrits, Lat. 4915, f.1. Miniature placée en tête du Mare historiarum. Visite guidée de Guillaume Jouvenel des Ursins dans l’atelier de son copiste, lequel porte sur ses habits les emblèmes du chancelier.

Copistes au travail

Harley 4393 f. 6v Luke
© British Library, Harley 4393 f. 6v, Luc


© Cambrai, BM, 620


Jean Miélot © Bruxelles, KBR, MS 9278, f. 10r

Christine de Pisan à son pupitre …


© London, British Libray, MS Harley 4431

Le copiste Raoulet d’Orléans

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© Paris, Bibliothèque nationale de France

 Ci fine le premier volume du liure dit mireoir hystorial escript par Raoulet dorliens, lan mil trois ce[n]s quatre vins et seize, parfait / a dieu graces rendy, de juing le premier vendredy

Source : Paris, BnF, Fr. 312. Vincent de Beauvais , Miroir Historial [Speculum historiale], vol. 1, 2, 4, traduction en français par Jean de Vignay, f. 354v – Numérisé sur Gallica.  De même, le Fr. 313 (volume 1) (volume 2)
La bible de Jean Vaudetar copiée par Raoulet d’Orléans : Den Haag, MMW, 10 B 23
En ligne sur Gallica, d’autres manuscrits de Raoulet d’Orléans :
Bible historiale complétée : Français 5707 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8455785h.r=raoulet.langFR
Saint Augustin, De Civitate Dei, traduit en français par Raoul de Presles (Livre I-X) : Français 22912 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447874d.r=raoulet.langFR
Saint Grégoire, Homélies, et Hugues de Saint-Victor, Traité sur l’âme, traduction de Pierre de Hanges : Arsenal, Ms-2247 réserve http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8458136w.r=raoulet.langFR
Jean de Salisbury, Policratique , traduction en français par Denis Foulechat : Français 24287 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8449687z/f1.item.r=raoulet.langFR
Grandes Chroniques de France : Français 2813, avec le copiste breton Henri de Trévou. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84472995.r=raoulet.langFR
Ptolémée, Quadripartitum, avec glose de Ali Ibn Ridwan [Hali Abenrudian], traduction française de Guillaume Oresme :  Français 1348 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84471903.r=raoulet.langFR
Jean de Mandeville, Voyages ; Préservation de Epidémie , traduction française du De morbo epidemiae de Jean de Bourgogne. vol. I: Jean de Mandeville, Voyages : NAF 4515 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8455788r.r=raoulet.langFR Ouvrage composé pour le médecin royal Gervais Chrestien, f. 95v :

Le copiste des Heures de François Duquesne

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© Philadelphia, Free Library

En lan de grace mil cincq cens trente et sept sont escriptes ces heures en la noble maison et abbaye de Sainct Amand à la requeste de maistre Franchois du Quesne Pries pour luy

Source : Philadelphia, Free Library of Philadelphia, Rare Book Department, Lewis E 109 Description sur Digital scriptorium

Les excuses d’un copiste …

Les excuses d'un copistes
© Paris, Bibliothèque nationale de France

Lecteur, … si ce petit livre te semble incorrect, pardonne au copiste car il a copié sur un modèle très corrompu. Il n’en existait en effet aucun autre dont il pût tirer copie de ce petit texte ; et, afin de pouvoir tirer quelque chose de ce texte rocailleux, il a jugé préférable de l’avoir avec ses fautes que de ne pas l’avoir du tout, espérant pouvoir le corriger par la suite, sur un autre surgissant par hasard …

Source : Paris, BnF, Latin 14137, f. 36 [ Gallica ] – Vérone, 1375 – Edition : Denis Muzerelle, \ »Interrogatoire d’un témoin\ », dans Le livre au Moyen Âge, Paris, CNRS, 1988, p. 212.

Le poème acrostiche du copiste Oudin de Carvanay


Pèlerinages de Guillaume de Digulleville :  © Paris, BnF, Français 823, f. 246

O très glorieuse Marie,
Vierge, de Dieu mère et amie,
Dame des cielx et de tous anges,
Joïe de tous sains et archanges,
Nostre confort, nostre espérance,
Dame, faites-nous délivrance
Enfin de maulz, si que puission
Cognoistre en recepeion,
Au point de la mort, vostre fils.
Royne puissant, qui jadis
Vîntes Teofil, vostre amy,
Acquiter du faulx ennemy,
Nous commendons, très chiere dame,
A vous nostre corps et nosti’e ame,
Yci tant com sommes en vie.
Amen, chascun de nous en die

Cet Oudin de Carvanay est probablement d’origine bretonne. Voir par exemple, un Pierre de Kervanay, abbé de Sainte-Croix de Guingamp au début du XVIe siècle … KERVANNAY est un lieu-dit de la commune de Plonevez-du-Faou (Finistère). Le \ »caer\ » breton (pour \ »village\ ») évolue en Ker- ou Car-.

11 Sep 2013
Jean-Luc Deuffic

« Livres d’Heures en lumière, vie quotidienne et prières, 1400-1533 » (Poitiers, Médiathèque François-Mitterrand, 3 septembre-2 novembre 2013)


Une exposition

Jusqu’au 2 novembre prochain, la Ville de Poitiers présente sa collection de Livres d’Heures à la Médiathèque François-Mitterrand à travers une exposition réalisée dans le cadre du pôle associé à la Bibliothèque nationale de France.
Certains documents de son fonds ont fait l’objet d’un plan de numérisation, subventionné en partie par la Bibliothèque nationale de France. 34 livres d’Heures ont été numérisés et un module de feuilletage a été créé pour l’occasion.
L’exposition « Livres d’Heures en lumière, vie quotidienne et prières, 1400-1533 » – 3 septembre au 2 novembre 2013, a été montée par les équipes de la Médiathèque en étroite collaboration avec les membres du pôle associé et sous le commissariat scientifique de Laurent Hablot (CESCM).

Un projet scientifique 

Désormais grâce à ce projet de numérisation des œuvres, les chercheurs du monde entier pourront consulter cette collection de livres d’Heures sans avoir à se déplacer ou à manipuler le document original.
De plus, sur le site de la Médiathèque François-Mitterrand de Poitiers, les 34 livres d’Heures numérisés sont mis en ligne et sont accompagnés de commentaires rédigés par des chercheurs de renom. Il s’agira d’une plateforme de recherche qui va évoluer et s’enrichir au fil du temps. La constitution de ce corpus scientifique a été coordonnée par les équipes du CESCM (Centre d’Etudes supérieures de Civilisation Médiévale)et du SCD (Service commun de la documentation : Bibliothèque Universitaire) de l’Université de Poitiers. 

La collection de livres d’Heures de la Médiathèque François-Mitterrand de Poitiers est avant tout le produit des saisies révolutionnaires opérées dans les bibliothèques religieuses et privées de la région. Cet ensemble est enrichi, depuis plusieurs décennies, par une politique d’achat des livres d’Heures à l’usage de Poitiers. En effet, si ces livres de prières proposés aux laïcs dans le courant du XIIIe siècle adoptent une structure générale identique, leur contenu varie au gré des commanditaires et des usages liturgiques spécifiques aux diocèses. La personnification des Heures se réalise notamment dans le choix des saints cités dans le calendrier, les litanies et les suffrages qui peuvent être l’objet de cultes locaux, familiaux ou personnels.

En 2012, la Ville de Poitiers a procédé à l’acquisition d’un livre d’Heures à l’usage de Poitiers en vente à la galerie « Enluminures – Le Louvre des Antiquaires de Paris ». Grâce à l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication, ce manuscrit enluminé du début du XVIe siècle a rejoint les fonds précieux de la Médiathèque.
Ce livre, présenté comme l’un des 200 chefs d’œuvres de l’époque, faisait partie de l’Exposition \ »France 1500, entre Moyen Age et Renaissance\ » qui s’est tenue à Paris et Chicago en 2010 et 2011.
La provenance poitevine de ce recueil de prières est assurée par la mise en évidence, dans le calendrier liminaire, des fêtes de Saint Hilaire et de saints angevins.
Abondamment illustré, le manuscrit comporte treize peintures pleine page : six d’entre elles sont attribuées au « maître d’Etienne Poncher », enlumineur parisien actif entre 1500 et 1520. Il doit son nom au pontifical réalisé pour Etienne Poncher, évêque de Paris (BnF, Ms lat. 956). L’Annonciation, la Visitation, la Crucifixion, la Pentecôte, l’Annonce aux bergers et l’Adoration des rois mages sont donc de la main du maître. Un second artiste a peint la Nativité, la Présentation au Temple, la Fuite en Egypte, le Couronnement de la Vierge, Bethsabée, la Résurrection de Lazare et Job.
La fin de l’ouvrage apporte des renseignements sur le commanditaire puisque les armoiries de la famille Belleville, originaire  de Saintonge, y sont peintes. Cette famille de Harpedane, seigneur de Belleville, a eu une importance notoire dans l’histoire du Poitou.

Contributions scientifiques :
– François Avril, conservateur honoraire de la Bibliothèque nationale de France
– Christine Benevent, maître de conférences en Littérature et Histoire du Livre au Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours
– Thierry Claerr, chef du bureau de la lecture publique au ministère de la Culture et de la Communication
– Gregory Clarck, professeur d’Histoire de l’Art à l’Université de Sewanee (USA)
– Paola Corti, enseignante en Histoire médiévale à l’Université Adolfo Ibáñez (Chili), doctorante au CESCM, Université de Poitiers
– Jean-Luc Deuffic, rédacteur de la revue et du blog PECIA
– Marc-Edouard Gautier, directeur adjoint, conservateur chargé des fonds patrimoniaux à la bibliothèque municipale d’Angers
– Laurent Hablot, maître de conférences en Histoire médiévale à l’Université de Poitiers, membre du CESCM
– Nicholas Herman, chercheur associé au Courtauld Institute of Art (GB)
– Lieve de Kesel, chercheur indépendant en Histoire de l’Art à l’Université de Gand (BE)
– Juliette Kocher, étudiante au CESCM, Université de Poitiers
– Jean-Baptiste Lebigue, ingénieur de recherche à l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes (CNRS)
– Anne-Marie Legaré, professeur d’Histoire de l’Art à l’Université de Lille III
– Marine Maillard, étudiante à l’Université de Lille III
– Claudia Rabel, ingénieur de recherche l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes (CNRS)
– Dominique Stutzmann, chargé de recherche à l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes (CNRS)
– Anne-Sophie Traineau-Durozoy, conservatrice, responsable du fonds ancien de la bibliothèque universitaire de Poitiers
Traduction de l’anglais
– Charlotte Hubert, University of New South Wales
Textes de l’exposition :
– Blanca Angeles-Daguet (CESCM, Université de Poitiers) et Anne-Sophie Traineau-Durozoy (BUSHAMA) : les incunables
– Claude Benoist (Atelier de restauration-numérisation Claude Benoist à Ménigoute) : la numérisation
– Laurent Hablot (CESCM, Université de Poitiers) : l’écriture
– Juliette Kocher (CESCM, Université de Poitiers) : vie spirituelle et livres d’Heures
– Chrystel Lupant (CESCM, Université de Poitiers) : aspect sociaux
– Maé Sibéril (CESCM, Université de Poitiers) : l’enluminure

Source : dossier de presse

Site de référence

7 Sep 2013
Jean-Luc Deuffic

Manuscript Road Trip

Lisa Fagin Davis, qui a catalogué les collections de manuscrits médiévaux de l’Université de Yale, celles de Pennsylvania, du Wellesley College, du Museum of Fine Arts de Boston, et de la Boston Public Library, comme bien d’autres collections privées, nous invite, dans son nouveau blog \ »Manuscript Road Trip\ », à voyager sur les routes américaines et à nous faire découvrir les grandes et petites collections de manuscrits médiévaux du vieux continent.
Nous lui souhaitons bon courage dans cette belle et érudite aventure …
Manuscript Road Trip

3 Sep 2013
Jean-Luc Deuffic

La renaissance des manuscrits médiévaux de Chartres

Vidéo :

La Bibliothèque municipale de Chartres, l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, et la Bibliothèque nationale de France ont organisé ensemble la campagne de traitement et de numérisation des manuscrits médiévaux de Chartres. La mission a débuté en 2009, au centre technique de la BnF, basé à Bussy-Saint-Georges, et s’est achevée à l’automne 2012.
UNE NOUVELLE VIE POUR LES MANUSCRITS DE CHARTRES


Manuscrit Chartres 14, f. 2v
 (source : IRHT / BVMM)

LIENS UTILES

Catalogue des manuscrits des bibliothèques publique de France : Chartres (archive.org) ou sur le CCFR [en ligne]

De Lépinois / Merlet : Cartulaire de Notre-Dame de Chartres [tome I] [tome 2] [tome 3]

F. de Mély : Le trésor de Chartres [en ligne]

Abbé Clerval / Merley : Un manuscrit chartrain du XIe siècle : Fulbert, évêque de Chartres … (1893) [en ligne]

Guérard : Cartulaire de l’abbaye de Saint-Père de Chartres (1840) [tome I] [tome 2] Le livre des Miracles de Notre-Dame de Chartres écrit en vers, au XIIIe siècle (1855) [en ligne]

Sur les manuscrits de Chartres on consultera la BVMM (Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux) de l’IRHT (Institut de Recherche et d’Histoire des Textes) [en ligne] – la base INITIALE [en ligne] – la base ENLUMINURES [en ligne]

B. Bischoff, Katalog der festländischen Handschriften des neunten Jahrhunderts, I, Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 1998, p. 191-195, pour les manuscrits IX/Xe s.

Sur l’école dite de Chartres [wikipedia]

\ »Bernard de Chartres et Thierry de Chartres\ » , par Jean-Barthélémy Hauréau, dans Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,  16, 1872, p. 75-84 [ en ligne ]
 

LA NOTATION NEUMATIQUE BRETONNE A CHARTRES

Le graduel de Chartres, ancien manuscrit 47 de la Bibliothèque municipale, à l’origine de l’expression « notation chartraine » pour désigner jadis la notation bretonne, reste un témoignage important de sa diffusion. Les liens entre Chartres et la Bretagne, de toute ancienneté, se sont affirmés à l’époque de l’exode des corps saints hors de Bretagne. Le fondateur du diocèse de Tréguier, Tugdual, fut honoré par les chartrains qui conservaient de lui de précieux restes dans un reliquaire où l’on voyait « sur la couverture quelque point d’histoire de la vie » du saint. Au reste, l’église de Tréguier continua jusqu’à la fin du Moyen Âge d’utiliser des livres liturgiques à « l’usage de Chartres », encore présentés dans l’inventaire de 1626. Turiaw, le saint de Dol, était de même glorifié par la cathédrale Notre-Dame : « A main gauche en entrant est une gran[…] chasse ou est le corps de st Turien E de […] en Bret. qui mourut en 841 hugues de […] chartre la fit couvrir dargent en 12[…] ». Sur ce reliquaire couvert de vermeil doré, le saint était représenté « en relief … dans un portique enrichy de pierreries ». Outre la cathédrale, le monastère de Saint-Père de Chartres, où reposait le corps de saint Guilduin (27 janvier 1077), chanoine de Dol, était certainement en contact avec la Bretagne, depuis que Nordoard, évêque de Rennes, et Mabbon, évêque de Saint-Pol-de-Léon avaient souscrit à sa fondation en 954. L’expression scottisca littera employée dans l’inventaire des manuscrits de l’abbaye chartraine semble recouvrir un ouvrage de haute antiquité, en écriture insulaire, probablement issu de Bretagne continentale. Dans la première moitié du XIe siècle Ascelin le Breton, disciple de Fulbert de Chartres (ca 960-1028), sacerdos egregius, fit don à la cathédrale de plusieurs livres précieux (librorum bonam copiam). Enfin, un recueil (début XIe siècle?) comprenant une version de l’Historia brittonum, d’extraits d’Isidore de Séville, de commentaire de Raban Maur, conservé par le chapitre, malheureusement détruit en 1944, procédait certainement d’un scriptorium (ou d’un exemplaire) breton. Si la notation française était de mise à la cathédrale et à Saint-Père, la présence ponctuelle de neumes bretons sur certains ouvrages liturgiques concrétise l’existence effective de Bretons dans ces communautés. Au reste, Saint-Père se trouvait également en contact avec Fleury, comme le prouvent certains échanges de manuscrits (Cf Chartres, BM 40, manuscrit détruit en 1944, composé en scriptura romana (onciale). Au f. 58, ex-libris de Fleury : « hic est liber sancti Benedicti abbati Floriacensi » ; au f. 1, du XVIIe siècle : « Ex-libris monasterii S. Petri Carnotenis … Ce livre a esté apporté de Saint-Benoist sur Loyre et apparemment des le temps que Ragenfredus remit icy les moynes ». L. Merlet, « Catalogue des livres », p. 266-267, n° 26) .
§ Chartres, Bibliothèque municipale, 47. S. Gregorii Magni antiphonarium. Parchemin. 85 f. 295 x 215 mm. Xe siècle. Reliure parchemin. Provenance : abbaye Saint-Père de Chartres dès le XIe siècle. Manuscrit détruit en 1944…. Edition fac-similé d’après celle de Solesmes 1912 : Le Codex 47 de la Bibliothèque de Chartres (Paléographie Musicale XI). Antiphonale Missaru. Texte & Index par Dom Amand Ménager. Les Éditions de Solesmes, Abbaye Saint-Pierre-de-Solesmes, 1997.
§ Chartres, Bibliothèque municipale, 110. Recueil patristique (Grégoire le Grand ; Sedulius). Quatre parties, la seconde, f. 40-88, Xe siècle. Au f. 88, addition du XIe siècle : hymne A solis ortus cardine, la première strophe notée en neumes bretons. Parchemin. 220 f. 240 x 170 mm. Provenance : Saint-Père de Chartres. Catalogue général des manuscrits, p. 59-60. M. Huglo, « Le domaine de la notation bretonne », p. 30. Carl P.E. Springer, The manuscripts of Sedulius : a provisional handlist, American
Philosophical Society, 1995, p. 209.
§ Chartres, Bibliothèque municipale, 152. Saint Augustin, De sancta Trinitate. Copiste : Amalbertus. Quelques antiennes de l’office de la sainte Trinité, ajoutées dans la première moitié du XIe siècle – elles précèdent l’épitaphe de l’abbé Landri, mort vers 1069 –, ont reçu des neumes bretons, mélangés à des neumes français. Parchemin. 176 f. 335 x 245 mm. IXe siècle (seconde moitié). Origine : Saint-Germain des Prés (B. Bishoff).
Extraits de :

Jean-Luc Deuffic, « La notation neumatique bretonne : manuscrits et centres de diffusion (Xe-XIIe siècle) », dans J. Haines (ed.), The Calligraphy of Medieval Music (Musicalia Medii Aevi, MUMA 1), Turnhout, Brepols, 2011, p. 63-90.

Voir pour le contexte, Les sources de la notation bretonne publié par Dominique Gatté sur Musicilogie médiévale
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