Les statuts de l’« Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel »
Louis XI crée par ordonnance du 1er août 1469, l’ordre de Saint-Michel, « Ordre et aimable compagnie de monsieur Saint-Michel », fondé « pour la très spéciale et singulière amour que nous avons au noble ordre et état de chevalerie, pour la défense de notre sainte mère l’église et la prospérité de la chose publique », mais essentiellement dans le but de rivaliser avec celui de la Toison d’or du Duc de Bourgogne.
Le siège de l’Ordre fut tout d’abord fixé en l’abbaye du Mont-Saint-Michel, lieu hautement symbolique car ayant toujours résisté à l’envahisseur anglais. C’est de ce fait que l’Ordre tirait sa devise « Immensi tremor oceani » traduisible par « la crainte de l’immense océan ». Sous le règne d’Henri II, le siège sera transféré sur Paris, à la chapelle Saint-Michel du Palais en l’île de la Cité, puis sous Louis XIV sera définitivement fixé au couvent des Cordeliers de Paris. L’Ordre de Saint-Michel se composait initialement de 36 « gentilshommes de nom et d’armes » dont 15 étaient désignés par le roi, Grand maître de l’Ordre, et le reste élu par les membres de l’Ordre. L’élection des nouveaux titulaires de l’Ordre se faisait lors d’un chapitre ( assemblée délibérante ), le 29 septembre, jour de la Saint-Michel. Les récipiendaires devaient s’engager à renoncer à tout autre Ordre et prêter un serment de fidélité irrévocable au Grand maître et à la couronne de France (source).
Nous sommes assez mal renseignés sur les commandes des premiers exemplaires. Au début du XVIe s. la documentation se fait plus précise :
Dans une quittance du 22 janvier 1523, le héraut roi d’armes de l’Ordre, qui était alors Antoine Tavart « confesse avoir reçu de Maitre Nicolas de Neuville … la somme de LXXXVI escus d’or soleil pour icelle somme estre baillee aux escrivains, enlumineurs et relieurs qui feront XII livres en parchemin, esquels seront declaréz, contenuz et escritz les articles, statuts et ordonnances dudict ordre ». […] Par une autre quittance, « Estienne Collaud, enlumineur, demeurant a Paris, confesse avoir reçu de Maitre Antoine Tavart, chevalier, roy d’armes de l’ordre et valet de chambre du roy, la somme de LXXII livres tournois pour avoit fait par ledit Collaud et livré VI livres contenans les chapitres, statuts et ordonnances de l’ordre du roy » (Paris, BnF, Coll. Clairambault ms. 1242, f. 1630). Le susdit enlumineur Etienne Collaud reçut encore le 10 septembre 1528 une nouvelle somme de 72 livres tournois pour le paiement de six autres livres semblables (Source : Durrieu, 1911, p. 31-32).
Parmi les différents exemplaires manuscrits des Statuts, signalons :
France
§ Albi, BM, 93. XVIe s. Papier. Livre des statuts et ordonnances de l’ordre de Saint-Michel.
§ Paris, Arsenal, 2274. Manuscrit inachevé ; la place des initiales, celle des fins de lignes ont été laissées en blanc. Il en est de même de la plus grande partie de la page 9 qui est demeurée vide, attendant le miniaturiste, ce qui prouve bien que le calligraphe et le peintre étaient deux personnes absolument différentes. A la suite de ce volume ont été reliés les Statuts de l’Ordre du Saint Esprit, imprimés chez P. Mettayer, imprimeur-libraire du Roy, Paris, MDCX.
§ Paris, Arsenal 5100. XVe s. Parchemin. 52 f. 232 × 163 mm. Relié en veau, à filets, sans ornements. A la première page se trouve une miniature d’encadrement à compartiments fleuronnés sur un fond de couleurs diverses. L’écu laissé en blanc. A la marge de droite, un chevalier couvert d’une armure assez simple se tient debout sous un pavillon vert; son casque est posé à terre ; il s’appuie, sur un pennon dont le champ, qui devait sans doute recevoir des armoiries, est resté, en blanc. Dans le coin supérieur de gauche se dessilla ; figure du roi Louis XII, en buste, costume royal fleurdelysé, col et manches bordés d’hermine ; il a la couronne en tête, le collier de l’Ordre au cou et tient la main de justice. De la bibliothèque de M. de Paulmy, « Jurisprudence, no 376 D ».
§ Paris, Arsenal, 5101. 1568. Parchemin. 35 f. 232 × 170 mm. Couvert en vélin blanc, avec ornements dorés sur le dos et sur les plats. La première page contient le titre : « L’institvtion et ordonnance des cheualiers de lordre des tres-chrestiens Roys de France. » Au-dessous, un blason ovale, portant d’argent à la fasce bandée d’or et de gueules de six pièces ; l’écu, surmonté d’une couronne de comte à sept perles, est entouré du collier de l’Ordre, le tout dans un encadrement rectangulaire doré. Ces armoiries sont celles des seigneurs de Pons, en Saintonge. Au deuxième feuillet, tête de page ornée de rinceaux de couleur sur fond d’or. Au centre, une tête d’ange surmonte un petit cartouche vert sur lequel un écusson bleu porte, en chiffres de couleur blanche, la date de 1568. De la bibliothèque deM. de Paulmy, « Jurisprudence, n° 376C ».
§ Paris, Arsenal 8562. Parchemin. 73 feuillets. 240 × 160 mm. Italien et français. Écriture de la fin du XVe siècle. Miniature au f. 1, avec au bas, armoiries peintes : d’or à une écrevisse de gueules, surmontée d’une aigle éployée de sable, becquée, membrée et couronnée de gueules ; d’un côté de l’écu, les lettres CO ; de l’autre, NI. Autour de l’écu, le collier de l’ordre de Saint-Michel. De la bibliothèque de Victor Luzarche.
§ Bibliothèque Sainte-Geneviève, manuscrit 1688, f. 1. Description sur le site CALAMES. Illustration ci-dessus. Images sur Liber Floridus.
Au f. 1, les armes de France recouvrent celles de Jean d’Humières, chevalier de l’ordre de Saint-Michel en 1514, mort en 1550.
© Musée du Louvre/P. Philibert. Les fils de Jean d’Humières. Relief provenant de la chapelle funéraire de Jean d’Humières (Pierre Bontemps)
§ Paris, BnF, Clairambault 1242, p. 1421-1469.
§ Paris, BnF, Fr. 14361. XVIe s. Parchemin. 36 f. 250 x 175 mm. Miniature au f. 7v. Provenance : Guyon de Sardière (N° 1472 de son catalogue de Paris, 1759 [ Lien ]).
§ Paris, BnF, Fr. 14362. XVe s. Parchemin. 43 f. 225 x 145 mm.
§ Paris, BnF, Fr. 14363. XVe s. (1493/1494). Parchemin. 17 f. 180 x 150 mm. Miniatures aux f. 3, 6 (Maître de Moulins). Provient des Jésuites de Clermont. Reliure d’époque. Sans doute donné par François 1er au connétable de Bourbon, dont les armes ont été rajoutées. Voir F. Avril et N. Reynaud, Manuscrits à peintures, p. 350-351.
§ Paris, BnF, Fr. 14364. XVe s. Parchemin. 40 f. 235 x 165 mm.
§ Paris, BnF, Fr. 14365. XVIe s. Parchemin. 51 f. 250 x 165 mm. Miniature au f. 8. Provenance : Estrées (n° 13397 de son catalogue, t. II, Paris, 1740), Oratoire.
§ Paris, BnF, Fr. 19806. Le Roi, sur un trône surmonté d’un dais doré portant cette inscription : Sit nornen domini bene (dictum). Cinq chevaliers, ayant au cou le collier de l’Ordre, sont assis de chaque côté du roi. Entourage d’architecture ; le fond est fermé par une draperie fleurdelysée. Le style et l’exécution n’ont rien qui sorte de l’ordinaire. Deux grandes majuscules peintes, lettre L. Plusieurs petites lettres ornées.
§ Paris, BnF, Fr. 19815.
§ Paris, BnF, Fr. 19817.
§ Paris, BnF, Fr. 19818. Ce manuscrit a beaucoup souffert et paraît avoir séjourné dans l’eau. En tête, au verso du premier feuillet, grande miniature représentant les armes des Montmorency, d’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur, supportées par deux griffons dorés. L’écu, entouré du collier de l’Ordre, est sommé d’un casque héraldique tourné à gauche et orné de lambrequins ; couronne d’or au-dessus du casque et pour cimier une tête de lévrier. En haut de ces armoiries le cri : « Dieux aide av premier (bar)on (chres)tien. » Et en bas la devise : APLANOS (sans tâche). Exécuté pour le connétable de Montmorency.
§ Paris, BnF, Fr. 19819. 1469/1470. Parchemin. 29 f. 205 x 150 mm. Exemplaire probablement destiné au roi Louis XI. Enluminé à Tours par Jean Fouquet [ Lien ]. « M. Paul Durrieu a montré que cet exemplaire des statuts de l’Ordre de Saint-Michel avait été écrit et décoré pour le roi, grand maître et fondateur de l’Ordre, et que la miniature dont il est orné était très probablement l’œuvre de Jean Foucquet. M. Durrieu a même cru pouvoir identifier quelques uns des personnages qui y figurent (« Une peinture historique de Jean Foucquet », dans, Gazette archéologique, XIV, 1889, p. 61-80, et pl. 14). Ce seraient, parmi ceux qui sont à la droite du roi, Jean Robertet, Gui Bernard, évêque de Langres, Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, Charles de France, duc de Guyenne, frère du roi, et parmi ceux qui sont à sa gauche, Jean Montjoie, héraut d’armes, Jean Bourré, Louis de Laval, seigneur de Chatillon, le connétable de Saint-Pol (?), Jean II, duc de Bourbon, et Louis, bâtard de Bourbon, comte de Roussillon. La scène, tout à fait semblable à la présente, que Montfaucon a reproduite, dans le t. III, p. 306, de ses Monuments de la monarchie française, a été tirée de l’exemplaire des Statuts fait pour Charles de Guyenne, frère du roi, qui est aujourd’hui conservé dans le ms, Clairambault 1242, fol. 1421. Couderc, etc., Exposition de portraits, peints et dessinés du XIIIe au XVIIe siècle, 1907, p. 34… Voir F. Avril et N. Reynaud, Manuscrits à peintures, 1993, p. 143-146.
§ Paris, BnF, Fr. 24013.
§ Paris, BnF, Fr. 25188. Statuts, puis Erection de la chapelle de l’Ordre dans la Sainte-Chapelle (1469-1502). XVIe s. Papier. 137 f. 205 x 140 mm. « Ce livre appartient a messire Estienne Petit, chevalier, conseiller du Roy nostre sire, trésorier de son Ordre Saint Michel … Mil Vc deux » (f. 1). Par la suite a appartenu à Antoine Loisel. (Notre-Dame). Sur Etienne Petit voir par exemple : Noël Valois, « Le Conseil du roi et le Grand Conseil pendant la première année du règne de Charles VIII », dans Bibliothèque de l’école des chartes, 43, 1882, p. 594-625 [ En ligne ]. Etienne Petit posséda le manuscrit Paris, BnF, Fr. 5476 sur lequel on peut lire : « Ce livre appartient a Estienne Petit, chevalier, conseiller et maistre des comptes du roy à Paris, son notaire et secrétaire, trésorier de son ordre de Saint Michel, seigneur de Croissy et de Collegien en Brie, de Valorges en Hurpois, de Perdignier, de Clarac et de Saint nazaire en Languedoc ». (L. Delisle, Cabinet des manuscrits, p. 392). Voir dans les dessins de Gaignières : (1509) Tableau peint sur bois représentant Mre Estienne Petit, chevalier, Me ordinaire en la chambre des comptes, et dame Catherine Fournier, sa femme, et leurs deux enfants, savoir : Denise Petit, morte jeune, et Estienne Petit, contre le mur à droite, dans la sacristie du collége d’Autun, à Paris. Dessin in-4 carré. Recueil Gaignières, à Oxford, t. XVI, f. 75. En 1515, Etienne Petit offrit une grande partie de sa bibliothèque (325 volumes) au Collège d’Autun. Manuscrit Sorbonne 396 : f. 53. « Fundation de feu monsieur Petit du 24 janvier 1515. f. 66v. Inventarium voluminum librorum pertinencium nobilis personis Stephano Parvo et Katherine Fournier, ejus uxoris ». Inventaire publié par Ch. Beaulieux, « La bibliothèque du collège d’Autun », dans Revue des bibliothèques, 22, 1912, p. 62-103. Etienne Petit était natif de Montpellier.
§ Paris, BnF, Fr. 25189. XVIe s. Papier. 40 f. 240 x 175 mm (Saint-Victor 1010).
§ Paris, BnF, Fr. 25190. XVIe s. Parchemin. 43 f. 230 x 160 mm. Prov. : Gaignières, 726. En tête, grande miniature occupant toute la première page. Le Roi Henry II, assis sur son trône, la tête tournée à gauche, sous un dais drapé d’étoffe bleue fleurdelysée et occupant tout le fond du tableau. Un peu au-dessous du roi siègent un certain nombre de chevaliers, vêtus de costumes variés, mais portant tous le manteau blanc et le chaperon rouge. Le greffier est assis au milieu de la scène devant une table drapée de France. Le héraut, Mont-Saint-Michel, s’avance par la gauche, la tête découverte, vêtu du hocqueton aux armes royales, tunique de dessous rouge, chausses grises et souliers noirs. Le tableau est inscrit dans un encadrement d’architecture composé de deux colonnes bleues fleurdelysées. Lettre L majuscule, dorée et couronnée, sur champ de France. Au-dessous, l’écusson royal entouré du collier de l’Ordre. Tout en bas, la lettre H et le croissant, plusieurs fois répétés.
§ Paris, BnF, Nlle Acq. Fr. 10657. XVIe s. 8 + 38 f. 190 x 130 mm. A la fin, la date : « 1551, 10 octobre ».
§ Rouen, BM, 38. XVe s. Parchemin. 47 f. 220 x 155 mm. reliure veau fauve, en mosaïque, portant sur les deux plats les armes d’un rhingrave de Salm-Kyrburg, tranches dorée.
§ Rouen BM, 1350. 1550. Parchemin. 250 x 180 mm. 45 f. Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, 1, 1886, p. 336.
§ Saint-Germain en Laye, BM, 4. Ci-dessous. XVIe s. Parchemin. 58 f. Miniature au f. 11. Henri II, entouré de chevaliers de l’ordre ; dans la bordure, deux médaillons représentant Diane chasseresse. Reliure du XVIe s., exécutée pour Charles, cardinal de Lorraine, archevêque de Reims (1538-1574) ; sur le premier plat, une pyramide surmontée d’un croissant et entourée de lierre ; devise : Te stante, virebo. Manuscrit numérisé en ligne [ Lien ]
§ Tours, BM, 1160. XVe s. Parchemin. 34 f. 243 x 167 mm. Miniature, f. 7. Catalogue général, p. 811.
§ Exemplaire passé en vente à la Galerie Les Enluminures . 42 f. 242 x 178 mm. Exemplaire sans doute commandité par François 1er. Provenance : Duke Of Marlborough (Spencer-Sunderland) ; De Ramioul ; Howell Wills ; Ellis ; Lardanchet (1960). Description en ligne, bibliographie [ Lien ]
Angleterre
§ London, British Library Harley 4485. Ca 1510/1520. Parchemin. 45 f. 260 x 185 (180 x 115) mm. Voir description et miniature [ Lien ]
§ Oxford, Bodleian Library, Ashmole 775. XVIe s. Initiales.
§ Oxford, Bodleian Library, Rawl. C.888. XVIe s. (Durieu, Les manuscrits, pl. VIII)
Autriche
§ Vienne, ONB, 2637. Une grande miniatures et 5 petites. Enluminé pour Charles VIII par Jacques de Besançon (?).
Italie
§ Milano, Trivulziana, ms. 1394. Source : Les Enluminures
Putaturo Murano, A. Perriccioli Saggese, Codici miniati delle Biblioteca Oratoriana dei Girolamini di Napoli, Naples, 1995, n° 35.
Pays-Bas
§ La Haye KB, 75 J 37. France ; c. 1480 1490 Papier, 37 f., 230 x 161 (140 x 87) mm. Description [ Lien ]
USA
§ Rare Book & Manuscript Library University of Pennsylvania Ms. Codex 781. Numérisé entièrement à cette adresse [ Lien ]
§ New York, Pierpont Morgan Library M 20. 50 f. 218 x 146 mm. Exécuté pour Pierre II de Bourbon (1439-1503). Voir description et bibliographie [ Lien ]
§ Folger Shakespeare Library, Source : Les Enluminures
§Lilly Library, University of Indiana. Source : Les Enluminures
Manuscrit de l’ancienne collection Didot
(catalogue de la vente de juin 1878) : « N° 69. — Statuts de l’Ordre de Saint-Michel, in-4° de 44 feuillets, avec miniature et lettres ornées ; reliure du XVIe siècle en maroquin noir à compartiments fleurdelysés, tranches dorées. Manuscrit du xvie siècle sur beau vélin et d’une belle écriture ronde. Il commence ainsi sans aucun titre : « La table des chappitres du liure de lordre du tres-chrestien Roy de France Loys vnziesme A Ihonneur de Sainct Michel ». En tête, folio 7, recto, se trouve une miniature de toute beauté, admirablement conservée, et occupant les deux tiers de la page ; elle représente la réception d’un chevalier de l’Ordre. Elle est entourée, ainsi que quatre lignes de texte écrites au-dessous, d’un beau cadre renaissance, avec les armes de France au bas. Nous en donnons une reproduction au catalogue illustré. Chaque paragraphe de la table et du texte commence par une charmante initiale en or et couleur. Provient de la Bibliothèque Yemeniz (N° 3080 de son catalogue de 1867). »
Manuscrit de l’ancienne collection de Mac-Carthy Reagh
(Catalogue des livres rares et précieux de la bibliothèque …, , Paris, De Bure frères, 1815, Volume 1, Partie 1)
1239. Le Livre des statuts et ordonnances de l’ordre Saint-Michel, établi par le Très-Chr. roi de France Louis XI. Institution de l’office de prevost et maître des cérémonies, avec autres statuts et ordonnances sur le fait dudit ordre. In-4- m. r. antiqué. Imprimé Sur Vélin.
Manuscrit de l’ancienne collection de Chardin
(Catalogue des livres rares et précieux …de la bibliothèque de M. Chardin, Paris, 1823, vente de 1824, 9 février et jours suivants) :
2307. Livre de l’Ordre du très chrestien Roi de France Loys unziesme, à l’honneur de saint Michel. ln-[\. reliure antiquée, et à compartimens. Manuscrit sur Vélin, avec des initiales peintes en or et en couleurs.
2308. Le même ouvrage. ln-4°. goth. rel. antiquée. Manuscrit sur Vélin.
2309. Le même ouvrage. In-4°. v. b. Manuscrit sur Vélin, orné de quelques miniatures et de riches bordures en or et en couleurs.
2310. Le Livre des statuts et ordonnances de l’Ordre de Saint-Michel, établi par Louis x1. Institution de l’office de prevost et maître des cérémonies, avec autres statuts et ordonnances sur le fait dudit Ordre. In-4°. m. citr. dent.
Imprimé sur Vélin.
Collection particulière. Exemplaire de Louis d’Orléans (F. Avril et N. Reynaud, p. 351).
Ancienne bibliothèque de Cheltenham
Statuts de l’ordre de Saint-Michel (n° 1323), exemplaire aux armes de Du Bellay peintes sur le feuillet de garde, contenant, conformément à la règle adoptée pour ce genre de manuscrits dès l’institution de l’ordre, une grande miniature qui représente la tenue d’un chapitre présidé par le roi, et qui est, dans le cas présent, très faible et sans la moindre valeur quelconque
Autre exemplaire des Statuts de Saint-Michel, datant de la même époque et du même format (n° 4314). Cet exemplaire devait être presque semblable au précédent, mais le feuillet sur lequel était peinte la miniature traditionnelle a été coupé. (Durieu, in Bibliothèque de l’Ecole des chartes, 50, p. 411)
Imprimés
Le Livre des ordonnances des chevaliers de l’ordre du très chrestien roy de France Loys XIe, à l’honneur de sainct Michel. Imprimé à Paris… (Avec autres statuts et ordonnances sur le fait dudit ordre, du 22 décembre 1476.) Ilz se vendent à la rue de la Juifrie, à l’enseigne des deux sagittaires… – A la fin : Cy fine le livre de l’institucion de l’ordre du roy, imprimé nouvellement à Paris, l’an mil cinq cens et douze le XIIII jour d’octobre pour Guillaume Eustace, libraire… Paris, 1512. In-8°, car. goth., 40 f. [Paris, BnF, RES- LL13- 1]
Les statuts de l’Ordre de Saint-Michel
(source : J. Vatout, Souvenirs historiques des résidences royales de France : château d’Amboise, tome VI, Paris, 1845, p. 353-365)
1er août 1469. Loys, par la grace de Dieu roy. de France, scavoir faisons à touts, présens et advenir, que, pour la très parfaicte et singulière amour qu’avons au noble ordre et estat de chevalerie, dont par ardente affection, désirons l’honneur et augmentation ; à ce que, selon nostre entier désir, la saincte foy catholicque, l’estat de nostre mère saincte Eglise, et la prospérité de la chose publicque, soyent tenuz, gardées et défendues, ainsi qu’il appartient.
Nous, à la gloire et louenge de Dieu nostre créateur tout puissant, et révérence de sa glorieuse mère, et commémoration et honneur de monsieur sainct Michel archange, premier chevalier qui, pour la querelle de Dieu, victorieusement batailla contre le Dragon, ancien ennemy de nature humainé, et le trébucha du ciel ; et qui son lieu et oratoire appelé le mont Sainct-Mjchel, a tousjours seuremént gardé, préservé et défendu, sans estre pris, subjugué, ne mis ès mains des anciens ennemys de nostre royaume : Et afin que tous les bons, haults et nobles couraiges soient esmeuz et incitez à œuvres vertueuses, le premier jour du mois d’aoust, l’an de grâce mil quatre cent soixante neuf, et de nostre règne le ix, en nostre chastel d’Amboyse, avons constitué et créé, prins et ordonné, et par ces présentes instituons, créons, prenons et ordonnons un ordre et fraternité de chevalerie, ou aimable compagnie de certain nombre de chevaliers : lequel ordre nous voulons estre nommé ordre de Sainct-Michel, en et soubz la forme, condition, statuts, ordonnances et articles cy-après escripts.
ARTICLE Ier. Il y aura 36 chevaliers, dont le Roy sera le chef, et après lui ses successeurs. — « Les compaignons de l’ordre, à l’entrée d’icelluy, seront tenuz de délaisser et délaisseront tout autre ordre.» Louis XI ne fait exception à cette règle qu’en faveur des empereurs, rois et ducs.
II. Noms des premiers chevaliers de l’ordre : « Nostre très cher et très amé frere Charles duc de Guyenne, nostre cher et très amé frère et cousin Jehan duc de Bourbon et d’Auvergne, nostre très cher et très amé frère et cousin Loys de Luxembourg comte de Saint-Pol connétable de France, André de Laval, seigneur de Loheac, mareschal de France, Jehan comte de Sancerre seigneur de Bueil, Loys de Beaumont seigneur de Laforest et du Plessis-Macé, Jehan d’Estouteville seigneur de Torcy, Loys Laval seigneur de Chastillon, Loys bastard de Bourbon conte (sic) de Roussillon, admiral de France, Antoine de Chabanes conte de Dampmartin grand-maistre d’hostel de France, Jehan bastard d’Armagnac conte de Comminges mareschal de France gouverneur du Daulphiné, George de la Tremouille seigneur de Craon , Gilbert de Chabanes seigneur de Curton séneschal de Guyenne, Loys seigneur de Crussol séneschal de Pictore, et Taneguy du Chastel gouverneur des pays de Roussillon et Sardaine. »
Louis XI ne nomme que les chevaliers des susdits, et par ce même article 2e se reserve pour plus tard la nomination de ceux qui doivent parfaire le nombre des trente-six dits chevaliers.
III. Les chevaliers de l’ordre devront porter : « Un collier d’or faict à coquilles lacées l’une avec l’autre, d’un double las, assises sur chainetes ou mailles d’or, au milieu duquel sur un roc aura un image d’or de monsieur saint Michel, qui reviendra pendant sur la poitrine…
IV. « Item, s’il fallait quelque chose réparer audit collier, pour ceste cause pourra estre mis en mains d’orfévre.» Et le chevalier ne sera passif d’aucune amende. Il ne pourra donner, rendre, engager ne aliener son collier, qui appartient audit ordre.
V. Promesse de bonne et orage amour entre les chevaliers, et de faire respecter l’ordre de Saint-Michel.
VI. Obligation des chevaliers à suivre leur souverain.
VII. Le souverain des chevaliers, et ses successeurs , permettront de garder, défendre, maintenir et entretenir tous les chevaliers dans leurs préeminences , prérogatives, etc.
VIII…..
XXIV. Il y aura un greffier qui tiendra deux livres de la fondation et des ordonnances de l’ordre.
XXV. Il y aura un autre livre où seront écrits les appoinctemens, conclusions et actes des chapitres ordinaires, et les fouîtes commises par les chevaliers de l’ordre….
XXIX. Il y aura un héraut, roi d’armes, s’appelant Mont Saint-Michel, lequel aura un émail qu’il portera, et que ses héritiers rendront. \\ aura douze cents francs de pension, et recevra un.demi-marc d’argent de chacun des chevaliers à tous les chapitres ordinaires.
XXX. Ces quatre officiers de l’ordre, chancelier, greffier, trésorier et héraut, seront sous la protection du souverain.
XXXI. Le vingt-neuf septembre, jour de Saint-Michel, sera tenu Vn chapitre général, à moins, de .convention contraire. Les chevaliers, absents s’excuseront…
Addition du 22 septembre 1476.
LXVII. LXVIII. Création d’un collége. Etablissement, outre les quatre officiers, d’un prévost-maistre des cérémonies….
XCII. Les présents statuts seront enregistrés dans les livres du trésorier.
Louis s’engage de ne rien entreprendre sans consulter ses chevaliers, excepté en matières et entreprinses hastives. Les chevaliers jureront de non relever les entreprinses du souverain…
Bibliographie :
Paul Durrieu, Le manuscrit des Statuts de l’ordre de Saint-Michel, récemment dérobé à la bibliothèque de Saint-Germain-en-Laye, dans Comptes-rendus des séances de l’année… – Académie des inscriptions et belles-lettres, 51, 1907, p. 662-663 [ En ligne ]
Paul Durrieu, Les manuscrits des statuts de l’Ordre de Saint-Michel. Paris, 1911, p. 17-47. (Extrait du Bulletin de la Société française de reproduction de manuscrits à peintures, 1ere année). Voir c.r. de Max Prinet, dans Bibliothèque de l’école des chartes, 74, 1913, p. 169-170. [ numérisé ]
Dutilleux, « Note sur un manuscrit du XVe siècle contenant le texte des statuts de l’ordre de Saint-Michel, appartenant à la bibliothèque communale de Saint-Germain-en-Laye« , dans Mémoires de la Societe des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, 14, 1885, 161-316.
Recueil historique des chevaliers de l’Ordre de Saint-Michel. Vol. I, 1469-1560, rééd. par Jean François Louis d’Hozier (Michel Popoff ; préf. par Hervé Pinoteau)
Gaston de Carné, Les chevaliers bretons de Saint- Michel. Depuis la fondation de l’Ordre, en 1469, jusqu’à l’ordonnance de 1665, Nantes, Vincent Forest, Emile Grimaud, 1884.
F. Mazerolle, Documents sur les relieurs miniaturistes et calligraphes des ordres royaux de Saint-Michel et du Saint-Esprit, Paris, Librairie Techener, 1897 (Extrait du Bulletin du bibliophile : 1895-1897).
Emile Ginot, « Les statuts de l’ordre de Saint Michel, manuscrit du duc d’Orléans ». Extrait du Bibliographe moderne, 1916-1917, nos 4-5
De l’ordre de Saint-Michel à la Légion d’honneur : cinquième centenaire de la création à Amboise de l’ordre de Saint- Michel Exposition organisée par le musée national de la légion d’honneur et des ordres de chevalerie, 1970, Hôtel de ville d’Amboise.
Philippe Contamine, « L’Ordre de saint Michel au temps de Louis XI et Charles VIII », dans Mémoires de la Société des antiquaires de France, 1976, p. 212-236.
D’A. J. D. Boulton, The monarchical orders of knighthood in later medieval Europe, 1325-1520, Boydell Press, 2000, p. 427-447 (The order of st Michael the archangel, France 1469-1790).
Philippe Contamine, « Louis XI, François II, duc de Bretagne, et l’ordre de Saint-Michel (1469-1470) », dans Des pouvoirs en France 1300/1500, 1992, p. 169-190.
M. B. Cousseau, « Un manuscrit du musée Dobrée, les mémoires de Philippe de Commynes », dans Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes, 38, 2003, p. 119-142.
Ms Grenoble, BM, 1421, f. 27 : Cérémonial de la réception du sieur du Boscq comme chevalier de l’ordre de Saint-Michel. XVIe siècle.
Nantes, BM, 1848. Remise du collier de l’ordre de Saint-Michel au sieur Lespinay, seigneur du Chaffault (deux pièces du 3 septembre 1634, signées par Louis XIII). — Certificat signé : Ch. du Cambout (6 avril 1635). — Parchemin
Pour les manuscrits : CCFR
Illustration ci-contre : Louis XII. roy de France : [ Buste du roi à droite, la tête ceinte d’une couronne fleurdelisée fermée, le collier de l’ordre de Saint-Michel autour du cou ] Gallica.
« … Je me remembre Maistre Jean Binel … »
Le dix-huitième de novembre,
L’an mil quatre cent soixante-cinq,
Fut fait docteur, je me remembre (1)
Maistre Jean Binel, et y vint
Grande abondance de seigneurs
Moult nobles et de grandes valeurs.
L’Université assemblée
Bien festoya cette journée
Et si honorablement que s’en taire
Mieux cy vault que dire du contraire.
C’est ainsi que messire Guillaume Oudin, contemporain, prêtre sacriste de l’abbaye Notre-Dame de Ronceray, relate l’accession au doctorat universitaire de Jean Binel (2).
Un acte du 15 Octobre 1433 fait déjà mention de Jean Binel, seigneur de Lessé, en qualité de trésorier d’Anjou. Né à Saumur, il fut professeur de droit à Angers. « Il fut aussi docteur ès lois, juge ordinaire d’Anjou, et chancelier d’Alençon », ambassadeur à Venise (où il est traité de « famosus doctor »). Dans un compte qu’il rendit en 1486, on trouve la note d’une dépense à laquelle l’Anjou fut taxée pour la représentation du fameux mystère de la passion, composé par Jean Michel, d’Angers. M. de Caignat et le père Montfaucon ont donné le dessin du tombeau (aux Jacobins d’Angers) de Jean Binel, mais se sont trompés en plaçant sa mort en 1464, advenue en réalité à Tours le 18 mai 1491.
Les armes de Binel étaient d’argent à l’aigle éployée de gueules.
René d’Anjou, connaissant les mérites de Jean Binel, le nomma chancelier de Provence, après la mort du vénérable Jean des Martins. Binel lui répondit la lettre suivante :
Sire, je me recommande à vostre bonne grâce, tant et si très humblement comme je puis. Et vous plaise sçavoir, sire, que par Loys porteur de ces présentes, ay receu les lettres qu’il vous a pleu m’escrire, contenant que vostre vouloir est de me commettre en vostre office de chancelier, de présent vacant, par le décès de feu vostre chancelier, à qui Dieu pardoint. Sire, en ce et aultres chouses despiéça (depuis longtemps), ay cogueu et cognoys que de vostre bonté et bénignité vous avez eu et avez vouloir et affection à moy ; car me offrez le plus grant honneur et estat que jamais pourrois avoir, dont je vous remercie, si très humblement comme je puis.
Sire, l’honneur et estat qu’il vous plaist m’offrir je n’ouseraye accepter, pour ce que je sçay et cognois que de moy n’y seriez servi, comme il appartient, et que par adventure vous entendez le devoir estre. Car jamais je ne fus au pays, je ne cognois ne entends la manière de faire et coustumes de par de là, et mesmement n’en n’entends le langage ; et ainsi bonnement ne vous y sauroye servir, au moins comme l’estat et office, qui est en justice le plus grant et le plus honorable de vos pays, le requiert.
Sire, s’il vous plaist que ne croyez pas que le regret de la ville et du pays dont je suis natif, de la maison, de ce petit héritaige que je puis avoir, ne de mes parents et amys de par deçà, ne aussi la crainte de l’air de par delà, qui est peut-être plus gras et plus fort qu’il n’est icy, me le feront faire ; car il n’est chouse que ne voulsisse de bon cueur abandonner et repousser pour vostre service, non seulement mon vaillant, mais aussi bien ma personne et ma vie. Et bien mal me seroit que de vostre grâce me vouldriez avancer en si grant honneur et estat, il vous tournast par mon défault à desplaisir ou domaige.
Pourquoy, sire, vous supplie très humblement, qu’il vous plaise m’avoir pour excusé, et me tenant à vostre grâce, tousjours me mander et commander vos bons plaisirs, et je les accomplirai à mon pouvoir au bon plaisir (de) Nostre Seigneur, auquel je prye qu’il vous doint très bonne vie et longue, et accomplis, sement de vos très nobles désirs.
Escript en vostre ville de Saulmur, le samedi 23e jour d’avril 1475.
Vostre très humble et très obéissant serviteur,
Jean Binel
(Source : Théodore de Quatrebarbes, Oeuvres choisies du roi René, avec une biographie et des notices, I, Angers, 1848, p. cxxx-cxxxi
Notes
(1) \ »Fait de (se) remettre en mémoire, de (se) rappeler qqc., souvenir\ »
(2) Revue de l’Anjou et du Maine, I, 1857, p. 2-3.
Le nom de Jean Binel se retrouve sur plusieurs manuscrits :
Au f. 367 du ms Rouen BM 10 (ancien A32), une Bible du XIIIe s., est un acte de vente aux encheres (1462) de ce manuscrit, adjugé pour la somme de vingt-trois 6cus d’or par « Jean Lemercier, garde de la librairie de l’université d’Angers », à « Maistre Jehan Binel, licencie en loys, seigneur de Lesse » . Il avait appartenu auparavant à Jean de Cherbeye (ou d’Escherbaye), qui 1’avait acheté 40 francs. Une liste de livres de droit, avec les prix auxquels ils avaient été payés, probablement en 1291, couvre le f. 371v.
(C) London, British Library, Burney 209, détail. Marque des Jésuites de Paris.
Un exemplaire incomplet des Institutes de Justinien, Angers BM 334, du XVe s. porte également la marque de Jean Binel : \ »Pro me Johanne Binel, legum minimo doctore\ ». (Catalogue généra, \ »Angers\ », Paris, 1898, p. 312-313)
Angers BM 334. Détail, f. 10. © Institut de recherche et d’histoire des textes – CNRS. Base Enluminures
Enfin, citons à la British Library, sous la cote Burney 209, un Valerius Maximus, Facta et dicta memorabilia, copié en 1463 par Jean Davarant. On peut y lire :
Arietis diuo fauente num(in)e luce tercia Anno incarnac(i)o(n)is do(mini)ce mille(si)mo quadringente(si)mo sexagesimo tercio. Est hic Valerii maximi historiographi complete graficatus liber pro […lignes grattées …] D(omi)no meo colendissi(m)o mag(ist)ro Johanne binel arciu(m) mag(ist)ro ac in legibus licenciato. Me Johanne dauarant et si fas de seip(s)o talia fari foret, arciu(m) mag(ist)ro legu(m) baccalario et tu(n)c t(em)p(o)ris in fructuu(m) universitate amplissi(m)a pro norma(n)nor(um) natione procuratore. Manib(us) protrahente ; Dei genitrici laudes. Amen. (f. 179v) ;
Signature (identique à celle du manuscrit d’Angers) :
Pro Iohanne binel legum minime doctore Binel (f. 181).
Le manuscrit a fait, par la suite, partie des collections de Gilles Ménage (1613-1692), le philologue bien connu. Voir description et bibliographie de ce manuscrit sur le site de la British Library [ Lien ]
Gilles Ménage (1613-1692)
Le jeu des échecs moralisés
When it first arrived in Europe, the game of chess was played with dice and for money. It was condemned and banned by the church which later softened its stance due to the increasing popularity of the game. The allegorical treatise Innocent Morality (Quaedam moralitas de scaccorio) attributed to pope Innocent III (1198-1216) was a first tentative attempt to « moralise » the game. Later, the Dominican monk Jacques de Cessoles gave Dominican sermons inspired by the game. Around 1315 he decided to compile these sermons under title Liber de moribus hominum et officiis nobilium sive super ludum sacchorum, which begins thus:
»In the name of the Lord, amen. Here begins the prologue to this Book of the Morals of Men and of the Duties of Noblemen according to the Game of Chess, which was written by brother Jacques de Cessoles of the order of the Preaching Brothers. Having been asked by the brothers of the Order, as well as by many laymen, to write about the entertaining game of chess which covers a remarkable amount of teaching to do with morals as well as with war, I am ceding to their request. It is true that I have previously preached on this subject to the people, and this was pleasing to many noblemen. »
(c) Paris BnF Fr. 1166. Ci-dessous détail du f. 14v:
A leur apparition en Europe, les échecs se jouent aux dés et pour de l’argent. Ils sont condamnés et interdits par l’Église mais celle-ci doit s’incliner devant la popularité croissante du jeu. Le traité Innocente Moralité, attribué au pape Innocent III (1198-1216), marque une première tentative de \ »moraliser\ » les échecs. Plus tard, le moine dominicain, Jacques de Cessoles, propose des prêches dominicaux inspirés du jeu. C’est vers 1315, qu’il décide de compiler ses sermons sous le titre de Liber de moribus hominum et officiis nobilium sive super ludum scacchorum qui débute ainsi:
»Au nom du Seigneur, amen. Ici commence le prologue de ce Livre des Moeurs des Hommes et des Devoirs des Nobles, au travers du Jeu des Échecs, qui fut composé par le frère Jacques de Cessoles, de l’ordre des Frères Prédicateurs. Ayant été prié par des frères de l’Ordre, ainsi que par divers séculiers, de transcrire l’amusant jeu des échecs, qui contient un enseignement remarquable quant à la conduite des moeurs ainsi que celle de la guerre, je réalise leur désir. Il est vrai que j’en avais prêché au préalable le contenu au peuple, et cela avait plu à moult gentilshommes ».
Avant tout, traité de morale, l’ouvrage connut de nombreuses traductions et adaptations en langue vernaculaire parmi lesquelles trois versions françaises dès la première moitié du XIVe siècle (Jean de Vignay, un anonyme lorrain et Jean Ferron).
It was above all a treaty of morals, and the work was translated and adapted numerous times into vernacular languages, including three in French from the first half of the fourteenth century (one by Jean de Vignay, one by an anonymous translator from the Lorraine, and another by Jean Ferron). A digital version is available online from the Lawrence J. Schoenberg Collection, ljs267 (Italy, 1409). f. 1-56:
Voir en ligne : Lawrence J. Schoenberg Collection
ljs267 (Italie, 1409). f. 1-56:
Jacobus de Cessolis, Ludo Schaccorum. Explicit : … donatem illo aquo descendit omnem donum optimum et perfectum. Deo igitur sit honor et gloria in saecula saeculorum amen.
Les traducteurs français
JEAN DE VIGNAY [Religieux hospitalier de l’ordre de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, a traduit du latin en français de nombreux textes à l’intention du roi Philippe VI de Valois … Lien Paris BnF]
Incipit prol. :
»A Tres noble et Excellent prinpce Iehan de france duc de Normandie et Ainsne fils de philippe pour la grace de dieu Roy de france frere Iehan de Vignay »
… Incipit tit. :
»Ci commencent les tiltres des chapistres du livre de la moralite des nobles hommes et des gens du pueple sur le gieu des esches translate de latin en francois par frere Iehan de vignay hospitalier de l’ordre de hault pas … »
Incipit op. :
»Ci commence le livre de la moralite de nobles hommes fait sur le Gieu des esches et soubs quel Roy ils furent trouves premierement. Entre tous les mauves signes qui puent estre en nul homme C’est quant homme ne doubte a couroucier par pecchie … »
Voir : Christine Knowles, Jean de Vignay, un traducteur du XIVe. siècle, dans Romania, 75, 1954, p. 353-383.
C. S. Fuller, A Critical Edition of Le Jeu des eschés, moralisé, Translated by Jehan de Vignay, Thèse inédite, Catholic University of America, 1974, recense 48 manuscrits.
JEAN FERRON [Dominicain du couvent Saint-Honoré à Paris et chapelain de l’écuyer Bertrand Aubert de Tarascon en 1347 … Lien ARLIMA]
Incipit prolog. :
»Au noble home Bertran Aubert de Tharascon, frere Jehan Ferron de l’ordre des freres prescheurs de Paris son petit et humble chappellain soy tout la Saincte Escripture dit que Dieux nous at fait a chescun mandement de pourchascier a tous noz prochains leur sauvement … »
Incipit op. :
»Moult ay este prie et requis de religieux et seculiers. »
Explicit :
»Or recourons donc a Celui qui est vertu et m a donné grace d escripre aucune chose a l honneur et a la doctrine des nobles selon mon petit povoir. Et nous doint en present grace sy que nous puissions vivre avec lui pardurablement. Ecce vivit et regnat etc. Amen. Explicit. » (Collet, éd. 1984, puis 1999).
Lire:
Thomas Kaeppeli, Scriptores Ordinis Praedicatorum Medii Aevi, II, Rome, 1975, n° 2323.
Quelques manuscrits
F : Ferron – V : de Vignay
§ Besançon BM 434. f. 245-292v. 1372. f. 245, ci-dessus : Jean de Vignay remettant son ouvrage à Jean II le Bon. Site Enluminures.
§ Chartres BM 419, f. 67-93v. XIVe s. (F)
§ Dijon BM 268. Jacobus de Cessolis, Jeu des echecs moralisés. Fin XIVe s. Site Enluminures.
§ Dijon BM 525, f. 185-201. 1355-1362. (F)
§ Paris BnF Fr. 578, f. 71-101. XVe s. (F)
§ Paris BnF Fr. 580. Jacques de Cessoles, Le Livre des échecs moralisés. Copie du XIVe siècle.
Livre des nobles hommes et des gens de peuple selon le jeu des eschies, translaté de latin en françois par frere Jehan de Vignay. Commence : « A tres noble et excellent prince Jehan de France, duc de Normandie et ainsné filz de Phelippe … « . Finit : » … a la gloire du roy de paradis, a l’onneur des corps et ou proufit des ames. »
§ Paris BnF Fr. 1165. Jacques de Cessoles, Le Livre de la moralité des nobles hommes et des gens du peuple sur le jeu des échecs. Traduction de Jean du Vignay.
§ Paris BnF Fr. 1166. Ibid. Paris, fin du XIVe siècle ou début du XVe. Parchemin. 305 f.
§ Paris BnF Fr. 1167.
§ Paris BnF Fr. 1170. XVe s. (F & V)
§ Paris BnF Fr. 1172. Jacques de Cessoles, Le Livre des échecs moralisés. Traduction française de Jean de Vignay.
§ Paris BnF Fr. 2000. Jacques de Cessoles, Le Jeu des échecs moralisés. Traduction française de Jean Ferron. Vers 1480-1485. Parchemin. 56 f. 237 x 155 mm. f. 4, ci-dessous : Sermon sur « les moeurs et les devoirs des hommes à travers le jeu des échecs ».
§ Paris BnF Fr. 2146. XVe s. (F & V)
§ Paris BnF Fr. 2147. XVe s. (F & V)
§ Paris BnF Fr. 2471. Jacques de Cessoles, Le Jeu des échecs moralisés. Vélin. XVe siècle. (F & V)
§ Paris BnF Fr. 12440. XVe s. (F & V)
§ Paris BnF 19115. XIVe s. (F)
§ Paris BnF Fr. 24274, f. 1-47. 156 f. 275 x 205 mm. 1487. (F) [Lien]
§ Paris BnF Nlle acq. fr. 720. Jacques de Cessoles, Le Jeu des échecs moralisés. Traduction française de Jean Ferron. Parchemin, 45 f. (28,5 x 21 cm). XIVe siècle.
§ Berlin Staatsbibliothek Ham. 349a. XVe s. (F)
§ Bruxelles BR 11045. XVe s. (F & V)
§ Chicago Univ. Libr. 392. XVe s. (F & V). De Ricci I, p. 583.
§ Huntington Library EL 26 A 3, f. 213-278v. France, Troyes? 1410/1415. (V)
§ La Haye KB 70H33. XV/2 s. Version allemande.
§ London British Library Royal 19 A VIII, f. 73-110. XVe s. (F)
§ London British Library Add. 20697, f. 1. XIVe s. (F)
§ London British Library Add. 21461. XVe s. (F)
§ Stockholm KB XLVIII. XVe s. (V & F)
§ Vatican Pal. Lat. 1965. XVe s. (F)
§ Schoenberg Collection ljs058. XVe s. (V)
§ Madrid Biblioteca Nacional de España. Jacobus de Cessolis, Tractatus de ludo Scacorum. 1430-40. Bohemia Tempera. 44 f. 183 x 128 mm. Illustration ci-dessous :
§ Voir sur le site de la librairie Les Enluminures la description d’un manuscrit copié à Avignon (1450-60). Au f 126-203, dans la traduction de Jean Ferron, le Jeu des Echecs. Au f. 207 : »Alés en la premiere église des Celestins a Avignon et y trouverés c que cy dessus est escript en un tableau auquel est painct le corps mort d’une femme.”
[En ligne]
A propos de l’exposition Prague, The Crown of Bohemia, 1347-1437
It is in such a context that we also find the versified work of Guillaume de Saint-André, an advisor to the Duke of Brittany at the end of the fourteenth century. This text, which is found as the conclusion to his Livre du bon Jehan, is an echo of the contemporary debates on the question of power. It seems to be so placed in order to act as a kind of mediating text. Addenda & Corrigenda of the first edition can be read on the site Tudchentil.
C’est dans cet environnement que l’on situe l’oeuvre versifiée de Guillaume de Saint-André, conseiller du duc de Bretagne à la fin du XIVe s. Ce texte, placé en conclusion de son Livre du bon Jehan, se fait l’écho de débats contemporains sur la question du pouvoir. Il s’y place, semble-t-il, en médiateur.
Jean-Michel Cauneau et Dominique Philippe, Guillaume de Saint-André. Chronique de l’Etat breton : Le bon Jehan et Le jeu des échecs : XIVe siècle. Rennes, PUR, 2005.
Lire sur le site Tudchentil Addenda & Corrigenda de la première édition.
Les impressions incunables
§ Libro di givocho di scacchi. Firenze 1493. [Image La Haye KB]
§ Paris, pour Antoine Vérard, 1504. [Image Paris BnF]
Liens
Le jeu d’échecs. Incontournable : Dossier pédagogique sur le site de la Biblothèque nationale de France.
The Chess Theory Virtual Museum of Art
Sur le site ARLIMA:
Jacques de Cessoles
Jean de Vignay
Jean Ferron
Bibliographie
Thomas Kaeppeli, Scriptores Ordinis Praedicatorum Medii Aevi, II, Rome, 1975, n° 2066, p. 312-317, donne une liste des manuscrits du Libellus de moribus hominum et de officiis nobilium super ludo scaccorum de Iacobus de Cessolis. De même les manuscrits des traductions anglaise (Buke of the Chess), catalane, française, allemande (Schachzabelbuch), italienne, hollandaise (Scaecspel). Importante bibliographie.
Jean Rychner, Les traductions francaises de la Moralisatio super ludum scaccorum de Jacques de Cessoles, dans Mélanges Brunel, II, Paris, Société de l’Ecole des chartes, 1955, p. 480-493.
H.-J. Kliewer, Die mittelalterliche Schachallegorie und die deutschen Schachzabelbücher in der Nachfolge des Jacobus de Cessolis (thèse), Heidelberg, 1966.
Jacques de Cessoles, Le Livre du jeu d’échecs ou la société idéale au Moyen Âge, XIIIe siècle. Traduction et présentation de Jean-Michel Mehl. Paris, Stock-Moyen Âge, 1995.
Jacques de Cessoles, Le Livre des eschaz moralisé, traduction de Jean Ferron, 1347. Édition publiée par Alain Collet. Paris, Honoré Champion, 1999. Cf. du même, Jean Ferron, Le Jeu des Eschaz moralisé, 1347, édition critique, dans Perspectives médiévales, 10, 1984.
Jacques de Cessoles, Le Livre des moeurs des hommes et des devoirs des nobles au travers du jeu d’échecs, vers 1315. Adaptation de Jean-Michel Péchiné. Paris, Gallimard, « Découvertes », 1997.
F. Lecoy, Guillaume de Saint André et son jeu des échecs moralisés in Romania, 67, 1942-43, 491-503.
J. Berlioz, L’invention du jeu d’échecs d’après Jacques de Cessoles (XIIIe s.). dans : Pays d’Islam et monde latin Xe-XIIIe siècles. Textes et documents, p. 277-281.
Jean-Michel Cauneau et Dominique Philippe, Guillaume de Saint-André. Chronique de l’Etat breton : Le bon Jehan et Le jeu des échecs : XIVe siècle. Rennes, PUR, 2005. Lire le compte-rendu de D. Dominé-Kohn sur le site des Cahiers de recherches médiévales [En ligne]
Jacques de Voragine : La Légende dorée
The Golden Legend remains one of the classic works of the Middle Ages. It was compiled in Latin by Jacques de Voragine between 1261 and 1266, and contains 180 lives of Christian saints and martyrs, together with episodes from the lives of Christ and the Virgin Mary, all ordered according to the liturgical calendar. Right from the beginning the work was widely distributed, and it is estimated that more than one thousand manuscripts still exist today of this text which, along with the bible, was the most read work of the Middle Ages. The oldest known manuscript dates from 1282 and is conserved in Munich at the Staatsbibliothek (clm 13029). The first French translation of the work, by Jean de Vignay in the fourteenth century, was printed by Barthélémy Buyer in Lyon in 1476.
Below you will find links to digitised manuscripts and early printed editions of the Golden Legend.
I would like to thank in advance any readers who can provide any others.
La vitrine de Krown & Spellman Booksellers recèle quelques petits trésors. Ainsi, sous le n° 18136 :
Jacques de Voragine <Legenda Aurea> … legenda sanctorum … Manuscrit daté du premier (?) septembre 1468 d’après le colophon (lecture très douteuse du catalogue en ligne) :
\ »Anno d[atu]m millo mjiii lxviii fuit septub pris lib[e]r De opus ut utilitat[e]r Auth gasellyany m[a]g[ister] in artibus de montrbrisor lugd dyocises] dGasellyany\ ». Anthoine, je suppose, était maître ès arts. De quelle université ?
3 bl. + 399 f. 280 x 208 mm. 2 colonnes de 37 lignes. Initiales.
Peut-être s’agit-il du nom Chazelle encore présent à Montbrison au XVIIe s.? Montbrison était une ancienne collégiale et église royale du diocèse de Lyon, fondée par Guy IV (1196-1241), de la dynastie des comtes de Forez. (Perhaps it refers to the name Chazelle which was still found at Montbrison in the seventeenth century? Montbrison was an old collegiate and royal church in the diocese of Lyon, founded by Guy IV (1196-1241), count of Forez)
Voir aussi cet autre magnifique manuscrit du XIVe s. de la Légende Dorée, en vente à la librairie Les Enluminures.
Il provient de l’abbaye cistercienne de Vallis Dei ou Säusenstain (diocèse de Passau), à Ybbs-an-der-Donau, en Autriche :
192 f. 165 x 220 (180 x 57 x 57) mm. 35 lignes sur deux colonnes.
Inscription au premier f. : Catalogo Monasterii B.V. in Valle Dei inscriptus
(c) Les Enluminures
Quelques liens vers des manuscrits numérisés de la Légende Dorée :
Some links to digitised manuscripts of the Golden Legend :
§ Lund University Library, Medeltidshandskrift 19. Pomerania (?), couvent des chartreux de Szczecin/Stettin. XIV/XVe s. Parchemin. 258 f. 2 colonnes. 245 x 175 mm.
§ Legenda aurea. Manuscrit, France, première moitié du XIV s. de la Phyllis Goodhart Gordan Collection.
§ Huntington Library ms HM 3027. France, fin du XIIIe s. Passe à Fountains Abbey, dans le Yorkshire. Parchemin. 164 f. 350 × 247 (245 × 145) mm.
(c) Henry E. Huntington Library and Art Gallery, San Marino, California
§ Heidelberg Universitätsbibliothek Cod. Pal. germ. 144. Legenda aurea, version allemande, signée et datée : Anno domini millesimo quadragentisimo xix etc. Johannes Ziegler (f. 412v.)
Liste de quelques manuscrits de la Légende dorée
Dans la base Enluminures :
§ Angers BM 808 : fin XIV e s. Ouest de la France? Angleterre? Abbaye de Saint-Aubin d’Angers.
§ Angers BM 809. Fin XIIIe s. Saint-Aubin d’Angers.
§ Avranches BM 165. XIVe s.
§ Beaune BM 22. Italie. XIVe s.
§ Besançon BM 813. Ca 1450, pour Quentin Ménart.
§ Carpentras BM 471. Seconde moitié du XVe s., pour la famille d’Este. Détail ci-dessous (c) Bibliothèque de Carpentras):
§ Charleville-Mézières BM 177. XIVe s.
§ Dijon BM inc. 20471. 1480. Italie. Couvent des Cordeliers de Dijon.
§ Dijon BM 221. Fin XIIIe s.
§ Dijon BM 645. Début XIVe s.
§ Lyon BM 217. XIVe s.
§ Le Mans BM 2. XIVe s.
§ Marseille BM 1232. XIVe s.
§ Mâcon BM 3. Vers 1470. 379 x 270 mm. Pour Jean d’Auxy; Charles de Chabannes, seigneur de La Palisse; Henriette de la Guiche, femme de Louis Emmanuel de Valois, duc d’Angoulême; couvent des Minimes. La décoration due à l’entourage de Willem Vrelant, au Maître de la vraie cronicque descoce, au Maître de Sapience, au Maître du Froissart (BL, Harley), au Maître de Margaret d’York et à Loyset Liédet.
Ci-dessous f. 256v : saint Yves plaidant.
(c) Bibliothèque de Mâcon.
Ce manuscrit fait partie d’un ensemble de cinq volumes dont quatre se trouvent à New-York (This manuscript is one of five volumes, of which four are in New York 🙂 Pierpont Morgan Library, ms. M.0672. Un f. provenant de ce dernier est localisé au Musée Marmottan, Paris (Wildenstein Collection ms 197); les quatre vol. de la PML sont ms M.672 (124 ff); ms M.673 (145 ff.); ms M.674 (127 ff.); ms. M.675 (155 ff.)
§ Nice BM AF I (11). 1485.
§ Tours BM 1009. XIVe s. François de Bonne de Lesdiguières; abbaye Saint-Martin de Marmoutier.
§ Tours BM 1011. XVe s.
§ Tours BM 1012. XIVe s.
§ Troyes BM 954. XIVe s.
§ Vendôme BM 155. 1327. Angleterre? Pour Reginaldus U<suranus>; Johannes Lambertus; abbaye de la Trinité de Vendôme.
§ Vendôme BM 164. Première moitié du XIVe s.
Sur la base Liber Floridus :
§ Paris Bibl. Sainte-Geneviève 551. Deuxième tiers (?) du XIVe s.
§ Paris Bibl. Sainte-Geneviève 1292. Première moitié du XIVe s.
§ Paris Bibl. Sainte-Geneviève 1829. Normandie. 1326. Souscription du scribe au f. 430v : Alermus de Fevis, clericus de choro in ecclesia Lexoviensi, scripsit istam legendam Lex<ovii> anno milesimo trecentesimo vicesimo sexto. Mention contemporaine d’une autre main : Anno Domini milesimo trecentesimo vicesimo sexto scripsit Alernus de Fevis, clericus, istam legendam ad requestam domini Rogeri de Victrelico, anonico Lexoviensi (sic).
Sur la base Digital Scriptorium :
§ Columbia, University of Missouri, Ellis Library, fragmenta Manuscripta 043. France. Orléans? Parchemin. f. 1r-v. 100 X 82 mm. XIIe s.
§ San Francisco, San Francisco State University, J. Paul Leonard Library, De Bellis La. 04. Papier. i-iv + 302 + i-iv f. 330 x 210. Italie. Seconde partie du XVe s.
Sur le Digital Catalogue of Illuminated Manuscripts de la BL de Londres :
§ London Brirish Library Yates Thompson 49. Ca 1480. Deux volumes. 442 x 315 (310 x 220) mm sur trois colonnes. Papier et parchemin. décoration en partie attribuée au Maître de Coëtivy. Château d’Anet; Louis Léon-Félicité, duc de Brancas et comte de Lauraguais (XVIIIe s.). Certaines illustrations ne sont pas achevées.
Sur la banque images de Paris BnF.
§ Paris BnF Fr. 184.
§ Paris BnF Fr. 241. Traduction de Jean de Vignay. Daté de 1348. Enluminé par Richard de Montbaston (images sur le site de la BnF).
§ Paris BnF Fr. 242. XVe s.
§ Paris BnF Fr. 244-245. 1480/1490. Traduction de Jean de Vignay. Enluminé par Jacques de Besançon. Armes de Catherine de Coetivy (images sur le site de la BnF, et facsimilé).
Vente du fds Pierre Perès du 28 ocotbre 2005, lot 5. <Jacques de Voragine>. Der Heyligen Leben. Winterteil Augsbourg, Gunther Zainer, 25 octobre 1471. In-folio (400 x 277 mm)
Exemplaires numérisés sur le site de La Biblioteca Virtual del Patrimonio Bibliográfico (Espagne):
§ Biblioteca Pública del Estado en Tarragona ms 38 [En ligne]
§ Biblioteca de Castilla-La Mancha/Biblioteca Pública del Estado en Toledo ms. 81 [En ligne]
Bois représentant saint Jérôme, tiré de l’édition de Caxton. Westminster, 20 novembre 1483. [Site de la BU de Glasgow]
Impressions incunables
§ La version imprimée de Günther Zainer, Augsburg, 1472. détail ci-dessous:
§ La version imprimée de Cologne, Conrad Winters de Homborch, 1478 (sur le site de la Bibliothèque royale de Belgique)
§ La version imprimée à Nuremberg, chez Georg Stuchs de Sulczpach, Octobre 1488; l’édition de Cologne, <Ulrich Zel>, 19 Mai 1482, sur le site de la Verteilte Digitale Inkunabelbibliothek de Cologne. (info sur Netbib weblog)
§ La version imprimé de Urach, Conrad Fyner, 1481, en ligne sur le site de la Bayerische Staatsbibliothek.
§ La version imprimée de Strasbourg, 1482. En ligne sur le site de la fédération des librairies polonaises religieuses (présentation multilingue, française).
Sur le site Gallica de Paris BnF :
§ Legenda aurea [incunable] (ca 1477)
§ Legenda aurea [incunable] (Lyon, 1478?)
§ Legenda aurea [incunable ] (ca 1487-1490, s.l., s.d.)
§ Legenda aurea [incunable] (ca 1495, s.l., s.d.)
§ Edition de Lyon, 1483 [incunable]
§ Fac-similé (1843?) du manuscrit Paris BnF Fr. 244 [manuscrit] (XVe s.?, Catherine de Coetivy, décoration Jacques de Besançon)
Bibliographie
La Légende Dorée de Jacques de Voragine, traduction française de Teodor de Wyzewa. Première édition, Paris, Perrin, 1910 (en ligne sur le site Gallica, BnF). Reprise par les Editions Diane de Selliers.
Voir la traduction récente dans la Bibliothèque de la Pleiade de Gallimard (2004, 1664 pages), avec une excellente présentation d’Alain Boureau, une étude iconographique de Dominique Donadieu-Rigaut, des notes de Pascal Collomb.
L’Edition de l’abbé J.-B. M. Roze, Paris 1902, est accessible en ligne sur le site de l’abbaye Saint-Benoît de Port-Valais.
Extraits de la Légende Dorée :The Latin Library; Medieval Sourcebook. Intratext.
Hillary Maddocks, The Illuminated Manuscripts of the Légende Dorée : Jean de Vignay’s Translation of Jacobus de Voragine’s Legenda Aurea, 1990.
Barbara Fleith & Franco Morenzoni, De la sainteté à l’hagiographie. Genèse et usage de la Légende dorée, Genève, éd. Droz, 2001.
The Golden Legend or Lives of the Saints by William Caxton.
Voir une bibliographie détaillée de Laurent Brun sur l’excellent site ARLIMA (Archives de littérature du Moyen Age), avec liste de manuscrits.
A lire : La communication de masse au Moyen-Âge : Jacques de Voragine et ses sermons, une présentation de Jacques Berlioz [En ligne]
On trouvera sur le site de l’Union Catalogue of Incunabula Database (Staatsbibliothek zu Berlin) une description des diffèrents incunables de la Légende dorée.
Liens
M. Burghart, « Annotation collaborative d’un corpus de documents médiévaux :
outils pour l’analyse de la structure et du contenu des sermons de Jacques de Voragine », Le Médiéviste et l’ordinateur, 43, 2004 [En ligne]