Gwennole ar Menn : l’historien de la langue bretonne nous a quitté (14 juin 1938 – 15 avril 2009)
Cette semaine est à marquer d’une pierre noire. Gwennole ar Menn, l’historien de la langue bretonne nous a quitté ce mercredi 15 avril à Saint-Brieuc. Tous ceux qui sont attachés à la culture bretonne portent le deuil.
Gwennole fit une grande partie de sa carrière au CNRS, travaillant essentiellement à l’histoire de la langue bretonne, à partir des premiers textes du XIVe s. Par la création de sa propre maison d’édition SKOL il offrit au public des pièces rares, des textes en moyen breton dont il aimait à retracer l’histoire, et à en étudier la langue. On lui doit notamment la publication de la Vie de saint Yves (version française de Pierre de la Haye, version bretonne de Tanguy Gueguen, datées de 1623) (SKOLL 13, 2002), et effectuée d’après l’exemplaire unique de la Bibliothèque Mazarine. Je me rappelle sa joie lorsque je lui annonçais ma découverte d’un second exemplaire en Espagne …. Parmi les autres publications : les Canticou spirituel, premier recueil de cantiques bretons (1642) ; Les Dictionnaires du Père Maunoir (1659) ; une étude sur le vocabulaire du Catholicon breton, etc. Il se spécialisa dans l’étude des premiers imprimeurs bretons et de leur production. Il donna pour le grand public un Choix de prénoms bretons.
Gwennole était secrétaire-adjoint de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne.
En 1992, Gwennole réunit les textes des Mélanges offerts à la mémoire de Léon Fleuriot (1923-1987), notre maître à tous.
Dans le dernier Bulletin de la Société archéologique du Finistère nous avions collaboré ensemble sur plusieurs lettres contenant des passages en moyen breton de l’entourage de Christophe de Cheffontaines. Et d’autres projets communs devaient se réaliser … Hélas l’Ankou l’a frappé si brusquement … Skoet eo bet re abred gant an Ankou, kement a labour en doa war ar stern c’hoazh !
Kenavo Gwennole !
Lien : Agence Bretagne Presse
Richard Kay : Pontificalia: A Repertory of Latin Manuscript Pontificals & Benedictionals
Pontificalia : A Repertory of Latin Manuscript Pontificals & Benedictionals (296 pages), compiled by Richard Kay, is permanently available for consultation online [Link pdf]
The main catalogue identifies 1249 manuscripts, with a summary description of each one–including contents, place and date of origin, destinary, decoration, music, owners, and size–together with a bibliography. In addition, three appendices list : relevant manuscripts the present location of which is unknown ; manuscripts that for some reason have been excluded from this catalogue ; and printed editions of pontificals and benedictionals. Although much further research is required to achieve an exhaustive census of these manuscripts, the present provisional compilation should ease the way for others.
Richard Kay
Professor of History Emeritus
The University of Kansas
Lawrence, KS 66044
skipkay/@/ku.edu
Support : KU ScholarWorks is a digital repository for scholarly work created by the faculty and staff of the University of Kansas
(c) IRHT/BM Autun. ms 129, f. 36v. Pontifical romain (1483-1500).
Bénédiction des vierges. Sources : Base Enluminures
Dr. Jörn Günther – Antiquariat (Hamburg) : Passion of Collecting
Dr. Jörn Günther – Antiquariat (Hamburg) présente en ligne sa nouvelle \ »brochure\ » : Passion of Collecting, selection of illuminated manuscripts, miniatures and illustrated early printed books.
J’y ai retenu le n° 5, un Livre d’heures à l’usage de Paris, ca 1400, sans doute commandité par un Breton. Les noms des saints Yves et Tugdual, présents au calendrier et aux litanies.
(c) Jörn Günther. f. 81, détail. L’Annonce aux bergers
Site web Dr. Jörn Günther [Lien]
Séminaire IRHT : Histoire des bibliothèques anciennes
La section de Codicologie, histoire des bibliothèques et héraldique de l’IRHT organise un séminaire-atelier consacré aux recherches en cours sur les bibliothèques du haut Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, lieu de rencontre des partenaires du projet BIBLIFRAM (Les bibliothèques, matrices et représentations des identités de la France médiévale) financé par l’ANR.
Prochaine séance : vendredi 3 avril, accès libre à la bibliothèque de la Sorbonne
Sophie DELMAS (Université Lyon II), Les manuscrits non philosophiques de la bibliothèque de Godefroid de Fontaines
La bibliothèque de la Sorbonne, créée en 1257-1258 par Robert de Sorbon, a bénéficié dès ses débuts de nombreux dons. La plupart des donateurs et leurs legs ont été étudiés, qu’il s’agisse de Gérard d’Abbeville, de Pierre de Limoges ou d’Etienne d’Abbeville. Ce n’est en revanche pas le cas de Godefroid de Fontaines, maître séculier fameux, qui fit don d’une cinquantaine de manuscrits, à sa mort en 1306 (ou 1309) : seuls ses manuscrits philosophiques ont retenu l’attention. L’objet de cette intervention est donc de réparer cette lacune, tout en insistant sur les manuscrits au contenu plus pastoral, puisque Godefroid les a abondamment travaillés (abrégés, notes, index).
Claire ANGOTTI (EPHE, Paris), Eléments pour connaître la bibliothèque de la « parva Sorbona »
Il s’agit de faire le point sur la parva Sorbona ou collège de Calvi. Cette maison qui, selon les spécialistes, s’adresserait aux artiens désireux d’obtenir leurs grades à la faculté des arts, est fort mal connue. Les rares informations que l’on collecte sur ce collège sont partielles et font l’objet d’interprétations contradictoires. On ignore le fonctionnement de ce collège et les liens qu’entretenaient la « grande » et la « petite » Sorbonne demeurent mal connus. Sans prétendre résoudre toutes les difficultés posées par la rareté et le laconisme des sources portant sur la parva Sorbonna, cette intervention entend, après avoir établi un bilan aussi exhaustif que possible sur la date et les circonstances de la naissance de cette maison, en étudier la bibliothèque. Le registre de prêt du collège de Sorbonne (1402-1536) a en effet fait l’objet d’une édition magistrale en 2000 par Marie-Henriette Jullien de Pommerol qui reprenait les travaux inachevés de Jeanne Vielliard. Or un dépouillement systématique de ce registre permet de glaner un certain nombre d’informations sur la bibliothèque de la parva Sorbona. Ce sont ainsi les manuscrits, tout comme les modalités des prêts, qui permettent de saisir un peu mieux les contours flous de la petite Sorbonne.
Contact : anne-marie.turcan/@/irht.cnrs.fr