Actualité : Charles de Quimerc’h et René de Tournemine
Parmi les nombreux lots de la prochaine vente MILLON du 27 juin (Expert : Roch de Coligny) nous avons relevé pour ce post ceux ayant trait aux seigneurs bretons Charles de Quimerc’h et René de Tournemine
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Le premier, lot 75, est un
\ »Hommage rendu au roi par Charles de Kaymerch à cause de Pocé près de Saumur.
De vous, Charles, Roy tres chretien, mon souverain seigneur, Je Charles de Kaymerch, escuyer, sr de Kayh et de la moictié par indivis du chastel et chaste[lle]nie de Pocé, cougnoys estre homme de foy lege au regard de v[ost]re chastel, chastellenie et ressort de Saumur… [27 avril 1487].
L’aveu dénombre les hommes de foi simples et liges (texte du catalogue en ligne) : Baudouin de Tussé (1), Alain d’Aubigné (à cause de la Motte d’Aubigné, à La Vallée), Pierre de Sacé (pour ce quil tient à Sazille), Jehan Thibert (à cause de sa terre du Port Huault), Jehan de Vaulx (à cause de sa terre de Villiers), le seigneur de Labessière (à cause de la terre de Souze), Jehan Bessormeau (à cause de sa terre de Chambres), le seigneur de Fontaines Guérin (à cause de sa terre de Villebernier), le seigneur du Bellay (à cause de sa terre de Viefvy et de ce quil tient à Nueillé), maître Jehan Dumoulin (à cause de son fief de Chartreigne sis à Couldray), le seigneur de Maulévrier, Jehan Chasteignier, Geuffroy le Roux, Guillaume de Lospiau (pour ce quil tient à Chasteigne), maître Jehan Goupil (pour le fief Gaudin appelé Charmays) etc.
En 1450, le père de Charles, également prénommé Charles, rendait aveu \ »moitié par indivis du chastel et chastellenie de Pocé\ » (6 mars 1450, présenté le 16 avril après Pâques 1450) (Paris, AN, P. 341, n° iv). G. d’Espinay, Fiefs du comté d’Anjou aux XIVe et XVe siècles, p. 51.
(1) Voir par ex. : 1482, 27 avril. Transaction passée à Châteaudun entre nobles Baudouin de Tussé, écuyer, seigneur de Bouer, maître Jehan de Tussé, chambrier et chanoine de Chartres, et dlle Loïse de Tussé, frères et sœur, enfants de feu messire Guillaume de Tussé, chevalier, et de feue dame Gillon d’Uliers, d’une part, et Jehan de Dallonville, écuyer, seigneur de Louville-la-Chenard, et Madeleine de Prunelle, sa femme, petite-fille desdits chevalier et dame, d’autre part, pour raison de la terre de la Broce-Salière. (Province du Maine, X, 1902,p. 139n)
château de Pocé (Inventaire, avant 1932)- Distré (Maine-et-Loire)
Charles de Quimerc’h, était le fils de Charles, seigneur de Kerimerc’h († 1485) et de Marguerite, dame de la Roche-Rousse. Il épousa, vers 1465, Jeanne Le Barbu, et eut comme enfants Thibaut († 1503) et Louis.
Paris, BnF, Fr. 22318, f. 107 : 1485, don à Charles de Queimerch du rachat de feüe Jehanne le Barbu, femme dudit Charles, sans préjudice du rachat deu par le decez de feüe Aliette de Rosmadec en son vivant dame du Quiliou donné à Pierre le Laceur.
L’ancien château fortifié de Quimerc’h, sis à Bannalec (Finistère). Dessin de Fréminville postérieur à sa démolition en 1828 et avant 1835 [ source ]
Quelques sources sur Charles de Quimerc’h :
Nantes, ADLA, B 2065. – Liasse, 5 pièces et 107 feuillets parchemin ; 1 pièce papier. BARONNIE DE QUIMERCH. — Aveux et dénombrements des levées et revenus de la terre et seigneurie de Quimerch, dans le ressort de la sénéchaussée de Quimperlé : aveu produit par Jeanne de la Feuillée, veuve de Yvon, seigneur de « Keynmerch », et tutrice de leur fils Charles, pour le château de Quimerch, en Bannalec, et toutes ses dépendances ; pour plusieurs manoirs, tènements, rentes, ligences, dans les paroisses de Bannalec, Clohars, Mellac, Tréméven, etc. ; pour les pêcheries de la rivière d’Ellé ; pour le droit de sergentise féodée en la ville de Quimperlé avec l’énumération de tous les revenus et de toutes les charges qui y sont attachés (1426) ; autre aveu rendu par Charles de Kynmerch, seigneur du Hautbois, de la Rocherouxe (ici), etc. (1485) ; autre aveu pour les seigneuries de Quimerch, du Hautbois, de la Rocherouxe, de la Noë-Sèche, par Charles de Kynmerch et Thébaud, son fils, seigneur du Quilliou, de la Morandaye et de Kerangar, lesdites seigneuries s’étendant aux paroisses de Bannalec (Baznalec), Clohars, Moëllan, Tréméven, Bey, Saint-Thurien (Saint-Ourhan) et Mellac (1502) ; … ; autre aveu, contenu en un registre de 107 feuillets parchemin, dont la première page, enluminée, porte en tête les armoiries de la famille de « Kynmerch »
Quimerc’h. – D’hermines au croissant de gueules en abysme. J’ay veu dans des Mémoires : Argent au croissant de gueules, à un escu or, chargé de 3 tourteaux de gueules. –
1424, Mre Jean de Keinmerc’h, seigneur de Trésiguidy, eust C livres de don du Duc, sur l’amende de l’héritière de la Villeneufve
1496, au mois de juillet, messire … de Keinmerch décéda, Janne de la Feillée, son espouse, et tutrice de Charles, son fils, paya le rachapt au Duc.
1457, Messire Charles, sire de Keymerc’h, institué capitaine de Concq, dont Mre Hervé du Juch fust deschargé.
1458, don de rachapt fait à Charles de Quimerch, par le décès de Mre Charles de Quimerc’h, son père.
( www.tudchentil.net Armorial du Vaumeloisel)
Le sceau de Charles de de Quimerc’h (1485 à 1524), représentait \ »sur un champ deux roses avec un quartier en brisure\ » (BSAF, 2006, p. 182), armes également données par un aveu de 1539.
Bibliographie : Rémi Toupin (SAHPL), QUIMERC’H en BANNALEC : Une exceptionnelle concentration de sites castraux et de voies anciennes [ en ligne ]
Le second, lot 138, est un recueil de sonnets, daté de 1607, et adressé à :
A tres hault et
Très puissant et très illustre seigneur
RENE DE TOURNEMINE
Seigneur et Baron de la Hunaudaye
Et de Montafilant, Seigneur de La
Guerche, Jasson, et Mallenault hac
Sainct-Tual La Houssaye, Moniardin
Et la Gaudinaie Vicomte de Pleherel
Et de Mejusseaume, Et capitaine
De cent hommes d’arme des
Ordonnances Du Roy ; Et conseiller
En ses conseils d’état et privé.
De la part et du petit labeur de
Esme Tisse dit Caillon de vostre
Grandeur à Jamais
Très humble, et très obéissant
Bien affectionné fidèle serviteur
De Caillon.
« Les sonnets de M. de Caillon à la louange de René de Tournemine peuvent être considérés comme un curieux spécimen de la poésie intime en Bretagne pendant l’époque de transition qui marqua la limite entre la littérature du Moyen-Âge et celle du Grand Siècle » E. de Brehier, « Le manuscrit du sieur de Caillon », dans Mélanges historiques, littéraires bibliographiques, publiés par la Société des bibliophiles bretons, tome II, Nantes, 1883, p. 135-146 [ en ligne sur Archive.org ] – Il semble bien pourtant que Caillon ait plagié Joachim du Bellay \ »pour réaliser ce recueil tout à la flatterie de son maître\ ».
Manuscrit de 19 f. , petit in-f°. Voir Bulletin de la Société archéologique du Morbihan, 1857 (source)
La fiche de René de Tournemine (écartelé d’or et d’azur) sur la base Noblesse Bretonne [ en ligne ]
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Catalogue de la vente MILLON du 27 juin