12 Mai 2009
Jean-Luc Deuffic

Art de l’enluminure : les Evangiles de Gannat

Le dernier numéro (mars-mai 2009) de la luxueuse revue Art de l’enluminure fait une part belle aux évangiles carolingiens de Sainte-Croix de Gannat. Jean-Baptiste Lebigue, Claudia Rabel et Patricia Stirnemann (IRHT) nous présentent cet admirable manuscrit sans doute exécuté à Trèves dans la seconde moitié du IXe siècle.

\ » À quel moment et en quelles circonstances est arrivé à l’église Sainte-Croix de Gannat ce livre d’Évangiles d’époque carolingienne, serré dans son éblouissante reliure incrustée de gemmes, d’un camée antique, d’un ivoire carolingien et d’émaux médiévaux ? On l’ignore toujours, et la tradition locale qui le fait venir de l’abbaye voisine d’Ébreuil n’est fondée sur aucun indice probant. Longtemps aussi, les hypothèses concernant sa datation et son lieu d’origine sont restées vagues et contradictoires. Erroné encore, le nom d’évangéliaire dont on l’a affublé : c’est bien d’un livre d’Évangiles qu’il s’agit. Après une série de prologues et les canons d’Eusèbe, il présente, dans l’ordre biblique, le texte, lacunaire aujourd’hui, des quatre Évangiles. Il finit par un capitulaire des péricopes évangéliques, autrement dit par une liste des lectures pour les messes de l’année. Tout autre chose donc qu’un évangéliaire, type de livre assez rare durant le Haut Moyen Âge. Ce dernier se présente comme un recueil d’extraits des Évangiles répartis suivant l’ordre de l’année liturgique sans chercher à restituer l’intégralité de leurs textes ni à en respecter l’agencement original. \ »

La seconde partie de la revue porte sur le manuscrit Paris BnF Fr. 1051, un texte inédit de Pierre de l’Hôpital : Songe de la voie d’enfer et du chemin du paradis (XIVe s..), présenté par Laurent Ungeheuer. Sa décoration est attribuée à l’entourage du Maître de l Légende dorée de Munich,

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