Quand l’image relit le texte
Quand l’image relit le texte
Colloque organisé en collaboration entre l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle (CEMA – EA 173) et l’Université Paris 4 Sorbonne (Sens, texte et histoire – EA 4089)
Mardi 15 et mercredi 16 mars 2011, Paris
Ce colloque a pour vocation d’approfondir, en s’appuyant sur des exemples précis et argumentés, l’étude des liens qui peuvent se tisser entre le texte et son iconographie dans les manuscrits médiévaux. Les conférenciers sont invités à montrer comment ils ont été amenés, à partir de l’illustration, à s’interroger sur la compréhension d’un texte ou même à la remettre en question, quel que soit le genre auquel ce texte appartient (romanesque, lyrique, dramatique, historique, scientifique, etc.).
Plusieurs axes peuvent être envisagés, entre autres :
– analyser le rôle que les images sont susceptibles de jouer dans la constitution de manuscrits cycliques en créant des jeux d’échos visuels chargés de souligner la continuité entre des oeuvres à l’origine indépendantes, comme c’est le cas, par exemple, dans le manuscrit de la BnF, fr. 60, où sont regroupés Thèbes, Troie et Enéas.
– étudier un corpus d’images marginales, afin de caractériser les rapports que ce type particulier d’iconographie entretient avec le texte. – dans le cas précis des écrits historiques, et l’on songe par exemple à l’illustration des Chroniques de Froissart, interroger l’image quand elle se met au service de la propagande.
– questionner aussi, de façon plus théorique, la nature du lien entre le texte et l’image, qui peut se penser en termes de traduction, de contraction, de développement, de transposition ou même de contradiction.
– penser la spécificité de la rhétorique visuelle de l’image médiévale et de sa mise en page.
A partir des cas individuels, on essaiera de dégager des perspectives propres à enrichir les études théoriques et de proposer de nouveaux outils d’analyse. Quelle que soit l’approche privilégiée, les perspectives textuelle et iconographique seront suivies conjointement : les études iconographiques seront nourries d’un travail précis sur la tradition textuelle et sur la matérialité des manuscrits.
Les Actes du colloque feront l’objet d’une publication.