25 Juin 2012
Jean-Luc Deuffic

Vente Millon / Cabinet d’Urfé du 26 juin 2012 : le Moyen Âge à l’honneur …

La Maison Millon et le cabinet d’Urfé, sous l’expertise de M. Roch de Coligny, pour les manuscrits, livre au public, ce jeudi 29 juin, une importante et prestigieuse collection où les médiévistes seront comblés. Parmi les pièces les plus importantes :

2. Fragments d’un obituaire de Saint-Vosy, au Puy, XII/XIIIe s.

3. Feuillet d’un calendrier clunisien des XII/XIIIe s.

4. Rouleau de l’abbaye de Troarn (Normandie), XII/XVe s. 

5. Chartrier de l’abbaye de Saint-Gilbert, en Auvergne. XIII/XVIe s.

6. Archives du fief de La Chaize, en Poitou. XV/XIXe s. dont hommage :

De vous noble escuier Guillaume Barrault seigneur de La Cheze a cause de Damoiselle Anthoinete du Boys votre femme et espouse, je Guillaume Le Beuf enffant et héritier (…) de feuz Gillet Le Beuf et Jehanne Louyse sa femme, tiens et advouhe a tenir de vous a cause de vre dit houstel fief terre et seigneurie de La Cheze seant en la paroisse de Sainct Remy sur Creuze, a foy et hommaige simple a ung roussin de service du pris de vingt solz tornoys (…) mes houstelz fiefz terres (…) de La Chaumelliere et de La Riguelliere seans en ladite de Sainct Remy sur Creuse (17 juin 1494).

9. Terrier de Saint Juéry de Gortes (Rouergue) en faveur de Jean de Narbonne, écuyer, seigneur de Salelles, de Saint Juéry etc., au diocèse de Vabres. 1538.

10. Déclaration de Châteauneuf-en-Thymerais du 12 décembre 1466.

23. Les coutumes et paréages de Lezat(comté de Foix). XIVe s. Manuscrit enluminé précédé d’un calendrier. Notes historiques.

24. Bréviaire diurnal à l’usage de Notre-Dame de Beaune. XIV/XVe s.Probablement possédé par Guygone de Salins (1403-1470), la fondatrice des Hospices de Beaune.

25. Institutions de l’empereur Justinien, avec la glose ordinaire d’Accurse le Florentin, vers 1280-1330.

47sq. Nombreux sceaux médiévaux dont un de l’abbaye du Mont-Saint-Michel (XIIIe s.).

125. Inventaire des biens meubles d’Anne de Beaujeu à Gien (13 janvier 1511).

Pour la Bretagne :
195. [Manuscrit].  Généalogie de la maison de Rieux. Slnd, vers 1760. 9 f. (Discours préliminaire) + 76 f. (Généalogie). Le Discours préliminaire débute ainsi « Rien de plus fabuleux que les anciennes genealogies, il suffiroit pour s’en convaincre de remarquer avec quelle hardiesse ceux qui se sont meslés d’ecrire ces genealogies ont fait porter des noms  de famille et des armoiries dès le VI et VIIe siecle aux seigneurs que leur caprice ou plustost leur ignorance, jugeoit a propos de faire vivre dans ces tems reculés  (…). On croyoit volontiers sans se donner la peine d’examiner, et un barbouilleur  d’ecussons en savoit assés pour faire des genealogies, les personages et les noms ne lui manquoient jamais, une imagination feconde et hardie lui tenoit lieu de titres  et les anachronismes les plus grossiers luy etoient comptés pour rien. ». La Généalogie débute à Alain le Grand, au Xe siècle, et se poursuit jusqu’à  Alexandre de Rieux, seigneur de Sourdéac, mort en 1695, et à ses enfants  morts jusqu’en  1740. La branche principale est suivie jusqu’en  1752 (naissance et mort du fils de Louis Auguste de Rieux ).

<> Catalogue en ligne [ lien ] ou pdf [ Lien ] sur Bibliorare
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<> Cabinet Honoré d’Urfé, Roch de Coligny [ lien ]

24 Juin 2012
Jean-Luc Deuffic

Marmoutier et la gloire de saint Malo


(c) Archives départementales d’Indre-et-Loire, 1 I 22, f. 14v. Bréviaire noté à l’usage de Marmoutier, XIe siècle, fête de saint Malo

L’abbaye bénédictine de Marmoutier, fondée sur un ermitage de saint Martin, une des plus importantes du royaume de France, posséda nombre de bénéfices en Bretagne, jusqu’à la lointaine Ile de Sein, sise à l’extrémité ouest du diocèse de Cornouaille (1). Elle produisit de ce fait plusieurs abbés bretons : Guillaume de Combourg, ancien archidiacre de Rennes (1114-1120), Robert de Moguer (1155-1166), Geoffroy de Corseul (1189-1216/7), etc. L’abbaye tourangelle cultiva bien évidemment le culte des saints bretons, et plus spécialement celui de saint Malo, un de nos \ »saints fondateurs\ », sans doute le plus vénéré dans toute l’étendue de la Francia, et au-delà. Saint-Malo, église donnée à Marmoutier en 1108 par Benoît, évêque d’Aleth, fut un de ses prieurés importants. De même, saint Malo patronne les prieurés de Marmoutier à Saint-Malo de Dinan (2), et hors de Bretagne, à Saint-Malo de Sablé, dans la Sarthe, où se conservaient des reliques du saint breton. 

Dans la très utile entreprise d’Yves Le Sage de La Haye, Répertoire numérique de la série I. Feuillets et fragments de livres manuscrits avec et sans notation musicale (IXe  – XVIe siècles), Vol. I, Archives départementales, Tours, 2000, p. 43-45 (fichier pdf), est décrit un ensemble composé à partir de couvertures des registres paroissiaux d’Azay-le-Rideau, Berthenay, Mettray, Monts, Noyant, Parçay, Ports, Vallières, Vallères et Veigné, tous datés de 1692, reconstituant ainsi un fragment important d’un bréviaire de Marmoutier. On y trouve, entre autres, une fête en l’honneur de saint Malo donnant en quelque sorte les premiers chapitres d’une version de la vie anonyme du saint breton (début du IXe s.) et non pas le texte bien connu du diacre Bili (fin du IXe s.) :

f. 13v. In festivitate Maclovii episcopi
[Ad Vesperas. Ant.] Triumphalem tante festivitatis gloriam.
[Ad Vigilias] Invit. Regem supernum adoremus (…) mirificavit Maclovium. – Ps. Venite / — In I Noct. Ant. Generosa parentela. — Ant. Parili consanguinitatis. — Ant. Sanctissimum maris. — Ant. O merita pure vite. — Ant. Viro angelico. — Ant. Baptizatis vir sanctus Aletensis urbis. — V. Justum deduxit Dominus / — Lect. I [Vita] Gloriosus confessor Christi Maclovius britannica prosapia. — R. Gloriosus Christi confessor. – V. Parentibus. – Britannica / — Lect. II [idem] Qui dum a puericia litteratorie traderetur discipline sub Brandano. —
f. 14. R. Dum uterque parens. – V. Rerum suarum. – Hunc tamen / — Lect. III [idem] Ad inditium etiam karitatis, ejus in pectore flagrantis. — R. Qui dum studiis litterarum. – V. Tenerrimos innocentie annos. – Et superiores / — Lect. IV [idem] Qui dum ad litus maris. — R. Innocentem puerum super algam. – V. Interminata.
f. 14v – Cum agere / – Gloria. – Cum agere / — In II Noct. Ant. Virginem vita periclitantem. — Ant. Ceca vidua. — Ant. Sancti Leontii puero. — Ant. Pauci fideles. — Ant. Ad urbem. — Ant. Expectantibus populis. — V. Amavit eum Dominus / — Lect. V [idem] Mane autem facto non recuperandi spe. — R. Felix inventus. – V. Duo miracula. – Et lumen / — Lect. VI [idem] Innocentem puerum cui brevis gleba. —
f. 15. R. Beatus Maclovius tribus miraculis. – V. O virum ineffabili. – Dum vite / — Lect. VII [idem] Audistis itaque vicinia. — R. Sanctus videns demoniacam puellam. – V. Exhonerat corpus. – Compatiens / — Lect. VIII [idem] Facto itaque matutinali signo (…) tanti patris se manifestabant meritis impleri. —
f. 15v. R. Ecce admirabilem virum. – V. Ejus intercessio. – Et cujus / — In III Noct. Ant. Qui claris meritis vite tria corpora reddit nos Macute. – Cant. Beatus vir qui in sapientia / — Ev. [Matth.] Homo quidam peregre / In [Commune] Sanctorum. — R. Vir beatus Maclovius cecitate. – V. O magni imperii. – Oleo / — R. O mire abstinentie. – V. Cibo et somno. – Humane / — R. Quantus in sancti pectore. – V. Coetaneis illius hiemali bruma. – Mediis / — R. Audiens pius pastor. – V. Senilia membra. – Non distulit / Ad Laudes. Ant. Beatus Maclovius Sanctonicis finibus. — Ant. Vir beatus se celare cupiens. — Ant. Sanctonice Patrie. — Ant. Auditis vir sanctus parochie miseriis. — Ant. Regressus ergo invenit patriam. — [Ad Bened.] Ant. /

Pour l’étude des anciens livres liturgiques de la cathédrale de Saint-Malo, on consultera l’inventaire dressé en 1790. Il fait état encore de riches éléments, entre autres :

quatre livres d’épistres et évangiles, dont deux anciens et gothiques, les deux autres écrits à la main, tous quatre de bois, revêtus de lames d’argent ouvrées et ciselées en fleurs et figures relevées en bosse, et deus desquels ont été autrefois dorés ; lesquels livres ont été donnés par des évesques très-anciennement et sont armoiés de leurs écussons. Ils se mettent sur l’autel avec les reliques les jours de grandes festes et servent à chanter l’épître et l’évangile …Trois beaux missels reliés en maroquin, dont les coins sont garnis d’argent, et un livre d’oraisons pour l’officiant relié en velours vert garni d’argent. Pouillé de l’archevêché de Rennes, t. 1, p. 696.

(1) O. GANTIER, \ »Recherches sur les possessions et les prieurés de l’abbaye de Marmoutier du Xè au XIIIè siècle\ », dans Revue Mabillon, 1963, p. 93-111, 161-167, 1964, p. 15-35, 56-67, 125-136, 1965, p. 32-45, 65-80. G. BEAUCHESNE, Les possessions en Bretagne, aux XIe et XIIe siècles, des abbayes bénédictines de Touraine, d’Anjou et de Normandie, Paris, 1935 (thèse). Roger GRAND, L’Art roman en Bretagne, Paris, 1958, p. 191-198. A paraître :  Daniel Pichot (Rennes 2), \ »Les prieurés bretons de Marmoutier (xie-xiie siècles)\ », dans Britannia Monastica (Cirdomoc, Landévennec)
(2) Michel Méheut, \ »Le Prieuré Saint-Malo de Dinan\ », dans Le pays de Dinan, vol. 23, 2003, p. 287-302

Sur saint Malo et sa vita (BHL 5116-5124), voir (non exhaustif) :
Dom François PLAINE, \ »Vie inédite de saint Malo, évêque d’Aleth\ », dans Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, 16, 1883, p. 137-264.
Arthur DE LA BORDERIE, \ »Autre vie de saint Malo écrite au IXe siècle par un anonyme\ », ibid, p. 265- 312.
Louis DUCHESNE, \ »La vie de saint Malo\ », dans Revue celtique, 11, 1890, p. 1-22.
L. CAMPION, \ »Saint Malo, sa vie d’après une prose d’un missel manuscrit du XVe siècle\ », dans Revue de Bretagne, 1904, p. 64-68.
Arthur DUCHÊNE, \ »Étude sur les anciennes Vies de saint Malo\ », Revue Historique de l’Ouest, 1885, p. 61-80, 134-144, 242-264.
Albert PONCELET, \ »Une source de la vie de saint Malo par Bili\ », dans Analecta Bollandiana, 24, 1905, p. 483-486.
Ferdinand LOT, \ »Les diverses relations de la vie de saint Malo\ », dans Mélanges d’histoire bretonne, 1907, p. 97-206, 287-329, 331-430, 457-476.
J.-R. DU CLEUZIOU, \ »La Navigation du moine saint Malo\ », Mémoires de la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord, 76, 1957, p. 45-60.
Paul QUENTEL, \ »Du nouveau sur deux Saints, Malo et Servan\ », dans Annales de la Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Arrondissement de Saint-Malo, 1977, p. 238-240

Pierre RICHE, \ »Translations de reliques à l’époque carolingienne. Histoire des reliques de Saint Malo\ », dans P. Riché, Instruction et vie religieuse dans le haut Moyen Âge, 1981, p. 201-218

Joseph-Claude POULIN, \ » Recherches récentes sur les origines du diocèse d’Alet\ », dans Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, 58, 1981, p. 23-34. 
David YERKES, \ »The Accounts of saint Machutus in the Breviaries of Hyde and York\ », dans Revue bénédictine, 91, 1981, p. 383-385.
David YERKES et Robert BROWN, \ »A sermon on the birthday of st Machutus\ », dans Analecta Bollandiana, 99, 1981, p. 160-164.
David YERKES, \ »Doing a diplomatic edition of a unique, badly damaged copy : MS. Cotton Otho A, of the Old English Life of Machutus\ », dans Old English newsletter vol. 16, 2, 1983, p. 71-72.
Gwénaël LE DUC, Vie de saint Malo, évêque d’Alet ; version écrite par le diacre Bili. Texte latin et anglo-saxon avec traductions françaises (CeRAA), Rennes, 1979 (Recension F. Dolbeau, dans Analecta Bollandiana, 101, 1983, p. 194-196). 
François DOLBEAU, \ »Les sources d’un sermon en l’honneur de saint Malo\ », dans Analecta Bollandiana, vol. 101, 1983, p. 417-419.
Bernard MERDRIGNAC, \ »Samson, Malo, Brieuc et les autres ….\ », dans Le Pays de Dinan, 4, 1984, p. 137-155.

Bernard MERDRIGNAC, Recherches sur l’hagiographie armoricaine du VIIe au XVe s. Dossier CeRAA, 1985-1986.
David YERKES, The old english life of Machutus, Toronto/Buffalo/London, University of Toronto Press, 1984 (c. r. de J. R. HALL, dans American Notes and Queries, 23, 1985, p. 125-26) ; \ »The provenance of the unique copy of the old english translation of Bili, vita s. Machuti\ », dans Manuscripta, 30, 1986, p. 108-111 ; \ »The foliotation of the old english life of s. Machutus\ », dans Florilegium Columbianum, essays in honor of Paul Oskar Kristeller, Italica Press, 1997, p. 89-93.
Joseph-Claude POULIN, \ »Les dossiers de s. Magloire de Dol et de s. Malo d’Alet (Province de Bretagne)\ », dans Francia, 17/1, 1990, p. 160-178 [ en ligne ].
Bernard MERDRIGNAC, \ »La \ »désacralisation\ » du mythe celtique de la navigation vers l’Autre Monde : l’apport du dossier hagiographique de saint Malo\ », dans Ollodagos, vol. 5, 1993, p. 13-43.
J.-P. GURY, Vie de saint Malo, évêque et confesseur : édition, traduction et commentaires de la version du manuscrit Lat. 12404 de la Bibliothèque nationale, Brest, 1994, Mémoire de maitrise).
André-Yves BOURGES, \ »Passage du diacre Bili à Lanmeur : une source possible de la Vita de saint Malo\ », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 123, 1994, p. 457-464.
E. GORDON WHATLEY, \ »Lost in translation: omission of episodes in some Old English prose saints’ legends\ », dans Anglo Saxon England, 26, 1998, p. 198 sq.
Séamus MAC MATHUNA, \ »Contributions to a study of the voyages of St Brendan and St Malo\ », dans The Otherworld Voyage in Early Irish Literature, 2000, p. 157-174.
Jean-Luc DEUFFIC, \ »L’exode des corps saints hors de Bretagne : des reliques au culte liturgique\ », dans J.-L. Deuffic, Reliques et sainteté dans l’espace médiéval, Pecia, 8-11, 2005 (2006), p. 355-423.
Essentiel : Joseph-Claude POULIN, L’hagiographie bretonne du haut Moyen Âge, Répertoire raisonné, Thorbecke, 2009, p. 142-198, avec bibliographie, manuscrits.
Mickael Gendry, \ »L’immunité du \ »monastère de Saint-Méen et de l’île de Malo\ » à l’origine de la création de l’évêché d’Alet\ », dans Les dossiers du Centre Régional Archéologique d’Alet, vol. 38, 2010, p. 63-86.
En ligne :
André-Yves BOURGES, Le culte de saint Malo à Agnetz (Oise)

Annexe
Lettre d’Ingelburge, femme de Philippe Auguste, accordant au chapitre de Saint-Maclou de Bar une relique de son patron, tirée du trésor de Saint-Maclou de Pontoise. 1220 (Archives départementales de l’Aube, 7 G 1)

I., Dei gracia Francorum regina venerabilibus viris et amicis suis in Xpisto decano et capitulo S Macuti Barrensis salutem et sinceram in Domino dilectionem. Discrecioni vestre et universitati fidelium notum fieri volumus quod, cum, divina inspirante gracia, quandam antiquissimam capsam que in capella domini regis apud Pontisaram a multis retroactis temporibus fuisse dinoscitur, cum honore et reverencia debita, et invocata Sancti Spiritus gracia, faceremus aperiri ; Deus, misericordiarum Dominus, qui in sanctis suis semper est mirabilis, sanctorum nomina, quorum reliquie in eadem continebantur, tam per scripta superposita, quam per miraculosam rei evidentiam, ad laudem sui nominis dignatus est revelare. Inter quas sanctorum reliquias tres dentes beati Machuti sunt inventi. Quo facto, veniens ad nos karissimus noster frater Cristianus, karissimi domini et mariti nostri regis elemosinarius, humiliter et instanter nobis supplicavit, ut ad preces ejusdem elemosinarii, qui de Barro duxit originem, ecclesiam vestram, cujus esse patronus dinoscitur beatissimus Macutus, ejusdem inventis reliquis vellemus decorare. Nos autem elemosinarii predicti precibus tam pium quam benignum prebentes assensum, unum de sacrosanctis beati Machuti dentibus ad laudem et honorem Dei et ecclesie vestre per presencium latorem duximus transmittendum. Actum apud Sanctum Germanum in Laya anno Domini MCC vicesimo mense julio.

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Reliquaire phylactère de la dent de saint Malo, en argent doré, église de Bar-sur-Aube (Inventaire)

21 Juin 2012
Jean-Luc Deuffic

San Marino, Huntington Library, HM 1166 : les Heures de Catherine Asselin (?) et les Livres de raison des Mydorge


Catherine Ascelin ? en prières devant sa patronne
© Henry E. Huntington Library and Art Gallery, San Marino, California, HM 1164.

Le Livre d’heures HM 1166 de la riche bibliothèque Huntington de San Marino, à l’usage de Rouen, exécuté dans la seconde moitié du XVe siècle, porte au f. I l’ex-libris de Jean-Baptiste Midorge, “ex libris Joannis Baptistae de Mydorge”. Il doit s’agir ici de messire Jean-Baptiste de Midorge, seigneur de Mondorin, qui épousa dame Marie-Jeanne de Froutignière. Il était frère de Marie de Midorge, veuve en 1667 de César Fontaines, sieur de Cardonville.
Ce Livre d’heures et de raison contient sur trois précieux feuillets les naissances et baptêmes des 12 enfants de \ »Monsieur Mydorge, sieur de Fretay\ », et de son épouse \ »Marie le Bossu\ », aux “fons de St. Paul de Paris”, et la date de leur mariage, entre les années 1511 et 1561.
On peut avancer que le manuscrit leur est advenu directement de leurs père et mère, Galois Mydorge et Catherine Ascelin. Une miniature représentant une femme en prières devant sainte Catherine pourrait laisser penser qu’il s’agit peut-être – compte tenu de la date d’exécution du manuscrit – d’une parente directe de Catherine Ascelin, mère ou belle-mère, portant le même prénom, pour qui ce Livre d’heures semble avoir été exécuté.

Parallèlement nous avons retrouvé aux Archives nationales (AB/XIX/3297/C), à Paris, un autre Livre de raison des Mydorge, rédigé par Jean Mydorge à partir de la naissance de ses enfants, vers 1546, et continué par la suite jusqu’en 1742. Ce document semble être un double des notes du Livre d’heures de San Marino. Voir ci-dessous, en fin d’article.

Armes des Midorge : d’azur au chevron d’or accompagné de 3 épis d’orge de même, deux en chef, un en pointe
Armes de Catherine Ascelin : d’argent à un fer de moulin de sable

Généalogie des Midorge.
Sources : Bibliothèque historique de la ville de Paris (ms 1215-1216)

1. Galois Midorge, originaire du Dauphiné, commissaire des guerres, épouse Catherine Asselin
1.1. Jean Midorge, sieur du Fretay, bourgeois de Paris, épouse Marie Le Bossu, fille de Pierre Le Bossu, sieur de Monthyon, et de Jeanne Olivier
1.1.1. Jean Midorge, commissaire au Châtelet puis au parlement de Paris en 1596, épouse le 19 mai 1573 Madeleine de Lamoignon, fille de Charles de Lamoignon, seigneur de Basville, conseiller d’Etat, et de Charlotte de Basançon
1.1.1.1. Claude Midorge, trésorier général de France en Picardie épouse N. de La Haye
1.1.1.2. Jean Midorge, chevalier de Malte, commandeur de Beauvoir en Gâtinais
1.1.1.3. Pierre Midorge, chevalier de Malte
1.1.1.4. Raymond Midorge, commissaire ordinaire des guerres épouse N. de Noirfontaine
1.1.1.5. Madeleine Midorge épouse par contrat du 13 janvier 1602 Prosper de La Mothe, sieur de Montberaut, commissaire au châtelet de Paris
1.1.2. Gaston Midorge, trésorier de l’artillerie, épouse Louise Le Clerc, fille de François Le Clerc et de Marguerite de Larche
1.1.3. Audebert Midorge, trésorier des gardes écossaises du roi
1.1.4. Marie Midorge épouse Pierre Le Maçon, avocat en parlement
1.1.5. Rachel Midorge épouse Aymon Le Bel, trésorier principal de l’extraordinaire des guerres en Bretagne
1.2. Anne Midorge épouse Galois de Raconis, commissaire de l’artillerie et lieutenant du grand maître


La ferme de Fretay, à Tournan-en-Brie, au début du XIXe s. carte postale.

Le Livre d’heures de la Huntington Library porte une liste précieuse de noms issus des grandes familles parisiennes de l’époque. Nous avons essayé d’en identifier certains :

Monsieur Mydorge sieur de Fretay

Jean Midorge, fils de Galois Midorge et de Catherine Assellin, épouse par contrat ( 25 juin et 12 juillet 1545) Marie Le Bossu. Trésorier, garde des artilleries et munitions du roi en la charge du Languedoc et payeur de la compagnie du seigneur de Dampierre :
\ »Jeanne Olivier, veuve de Pierre Le Bossu, seigneur de Monthyon, receveur général des Monnaies, demeurant à Paris, mère de Marie Le Bossu, s’engage à donner aux futurs époux une somme de 2550 livres tournois en deniers comptants, sur laquelle le futur sera tenu vestir et habillier sadicte future espouse, et de leur compter, le jour de leurs épousailles, une somme de 300 livres tournois, le tout pour les droits successifs de Marie Le Bossu sur les biens de son père. De plus Catherine Ascelin, veuve de Gallois Mydorge, commissaire ordinaire de l’artillerie, mère de Jean Mydorge, donne à son fils ainé la moitié de la terre et seigneurie de Fretoy-en-Brie (près Nangis). A la suite de l’acte se trouve le reçu délivré par Jean Mydorge et par Marie Le Bossu, sa fiancée, d’une somme de 1875 livres tournois en écus d’or, à valoir sur la somme de 2550 livres promise, et en outre de celle de 300 livres tournois mentionnée au contrat\ » (Insinuations Châtelet, n° 2188 : Paris, AN Y92 f. 95v).
Voir : Archives départementales seine-et-Marne, E 59 1551-1553, terrier à Jeanne Olivier veuve de Pierre Le Bossu – Généalogie LE BOSSU [ en ligne ]
\ »Jean Midorge écuyer sieur de Fretay pres Tournehan en Brie fut marié avec Marie Le Bosssu fille de Pierre Le Bossu sieur de Montyon conseiller en parlement et de Jeanne Olivier dont vinrent 3 fils et 2 filles\ » (Ms. A)

Damoiselle Marie Le Bossu

Marie Le Bossu, femme de Jean Midorge, fille de Pierre Le Bossu, sieur de Monthyon, et de Jeanne Olivier. Le Bossu, seigneurs de Monthyon depuis 1495. Armes : d’or à 3 têtes de maure de sable tortillées d’argent (Armorial 1696)

Monsieur Morler du Muse au trésor des ligues

Demoiselle Marie Mauque

Voir notice suivante.

Claude Olivier sieur de Barynuillier

20 février 1540. Hommage de partie de fief, terre et seigneurie de la Borde-Fournier, rendu par Marie Mauqué (sic pour \ »Maigné\ »), damoiselle, veuve de Claude Olivier, écuyer, seigneur de Ballaivilliers, héritière de Guérin Mauqué (sic pour \ »Maigné\ »), son frère, époux de Marie Bochard. L. Mirot et J.P. Babelon, Hommages rendus à la Chambre de France : Prévôté et vicomté de Paris ; bailliages de Senlis, Clermont-en-Beauvais et Valois, n° 281. Voir AD Seine et Marne, E 1820 : Nomenclature des anciens propriétaires de La Borde-Fournier, d’après les titres : … Guillaume Ligier. écuyer, prévôt de l’artillerie ; — Guérin Mauque, écuyer, époux de Marie Bochard ; — Marie Mauque, veuve de Claude Olivier, seigneur de Balainvilliers, fille du précédent ; — maitre Claude Pichon, notaire au Châtelet de Paris, et Claude Mauque, sa femme, etc.
\ »Claude Olivier seigneur de Balainvilliers, âgé de 12 ans le 30 juin 1480 lorsqu’il fut émancipé par son pere (= Jacques Olivier x Jeannette de Noviant) étoit sous la garde de la mere en 148S & épousa Marie Maigné laquelle étant veuve fit hommage le 20 février 1529 de la part qu’elle avoit en la terre de la Bordefournier à elle échue de la succession de son pere\ » (Père Anselme)

Anne Le Bossu

Anne Le Bossu, soeur de Jean, archidiacre de Josas, épouse de Edmond Brethe

Edmond Brette greffier des auditoirs du Chatelet de Paris

Edmond Brethe, mari d’Anne Le Bossu, ci-dessus. Voir aux Archives du château de Chantilly, 1 BA 033 : Aveu d’Emond Brethe, écuyer, bourgeois de Paris (maison et ferme à l’opposite du carrefour de la croix d’Eaubonne), 3 juillet 1550. – 1 CA 017 : Bail à loyer fait par Emond Brèthe, greffier des auditoires du Châtelet de Paris, à Jean Martin, laboureur à Vinantes, d’une maison sise devant l’église de Vinantes, avec 34 arpents de terre et dix arpents de bois en gruerie, 29 septembre 1543. – Les Brethe portaient d’azur au sautoir d’argent cantonné de 4 roses de même (Ms. A.).

Monsieur Le Bossu sieur de Montyon 

Pierre Le Bossu, seigneur de Monthyon (près de Meaux), \ »receveur des boestes, profits et émoluments des monoyes et payeur des gages des généraux\ », épouse Jeanne Olivier. Partage le 22.2.1563.

Jeanne Olivier

Jeanne Olivier, femme de Pierre Le Bossu, fille de Claude Olivier et de Marie Maugué (ou Mangné)

Jehan Mydorge

Jean Midorge : \ »Jean Midorge seigneur de la Maillarde conseiller en la Cour de Parlement de Paris en 1573, le 12 juin, lequel fit partage avec ses frères et soeurs des biens delaissez par le trépas de Jean Midorge et Marie Le Bossu leurs père et mère les 30 may et 7 juin 1606 et 26 feb. 1607, et épousa par contrat du 19 may 1573 n’estant pour lors que conseiller au Chatelet de Paris, Madeleine de Lamoignon fille de Charles de Lamoignon chevalier seigneur de Basville conseiller d’Etat et maistre des requestes de l’hotel du Roy et de Charlotte de Besançon dont vinrent 5 fils et une fille\ » (Ms. A). Sans doute le \ »Joannes Myndorgius Parisiensis\ » du Livre d’emblèmes offert par les Ligueurs au cardinal Enrico Caëtani, légat du pape (Paris, BnF, Nlle acq. Lat. 2636). Parmi les enfants : Claude Midorge, célèbre mathématicien (1595-1647), alias « D.A.L.G. », trésorier de la généralité de Picardie,  membre de l’académie du P. Mersenne, correspondant de Descartes.
Jean Midorge mourut en juillet 1580 selon d’Hozier (source)
Tombes à Saint-Paul de Paris, épitaphes :
Cy devant gist noble homme et sage Monsieur Maître Jehan Mydorge en son vivant seigneur de Maillarde, conseiller du roy en sa cour de Parlement, qui deceda le … jour de juillet 1580, et de son âge le 68e
Cy gist noble damoiselle Madeleine de Lamoignon, sa femme, qui deceda le … – Priez Dieu pour eux.
Source : Epitaphier du vieux Paris, tome XI, p. 107-108, n° 4945.

Jehan Le Bossu Archidiacre de Jozas

Jean Le Bossu, archidiacre de Josas : Le bureau de la draperie était à la rue des Déchargeurs dans une maison appelée les Cameaux. En 1527, c’était un vieux logis qui appartenait à Jean Le Bossu, archidiacre de Josas et que les drapiers lui achetèrent pour le prix de 1,800 livres en échange d une autre maison dont ils étaient propriétaires, située vers le Chevalier du guet (Sauval, II, 472) – Jean Le Bossu, archidiacre de Josas en l’église de Paris : déclaration par lui faite à Edmond Brethe, greffier des auditoires du Châtelet de Paris, mari d’Anne Le Bossu, sa soeur et héritière, portant que les acquisitions du moulin Martinot à Eaubonne, de 22 livres tournois de rente sur les moulins, et des terres dites \ »de Maugarnye\ », audit Eaubonne, effectuées par Jean Duberle, son serviteur, ont été faites de ses deniers, et qu’il n’entend rien réclamer à ce sujet, sauf une rente de 70 sols sur une maison à Eaubonne, et ce qui se trouve enclos dans les jardins et vignes dudit Le Bossu. 29 mai 1549 (Insinuations Châtelet, n° 3077). Voir aussi aux Archives du château de Chantilly, plusieurs pièces le concernant : 1-BA-029 : Foi et hommage par Jean Le Bossu, archidiacre de Josas en l’église de Paris, héritier de Gilles Le Bossu, son père, 31 janvier 1520 [1521]. – Foi et hommage par Nicolas Brethe, chanoine de l’église de Paris, donataire de Jean Le Bossu, son oncle, 24 septembre 1562. – 1 BA 033 : Echange de biens entre Jean Le Bossu, chanoine et archidiacre de Josas en l’église de Paris, et Vaast Le Prévost, procureur général du Roi sur le fait des Eaux-et-Forêts de France ; Le Bossu cède des biens à Vinantes et à Saint-Denis en échange de biens à Eaubonne et de bois dans la forêt de Montmorency ; 11 avril 1531. Le Bossu vend ces biens et ces bois à Anne de Montmorency, 18 novembre 1531, etc…

Jaques Bochetel secretaire du roy et tresorier de la maison

En 1541, Guillaume Bochetel, seigneur de Sassy et de la forêt de Thaumier, secrétaire du roi François Ier, devient seigneur de Breuilhamenon. Son fils, Jacques Bochetel, est trésorier du dauphin, secrétaire de la chambre du roi, greffier de l’ordre de saint Michel, maire de Bourges en 1552, Ambassadeur extraordinaire du roi François Ier en Suisse puis en Flandre, gentilhomme de la chambre du roi Charles IX de France, Chevalier de l’ordre sous le roi Henri III de France et Conseiller d’État sous le roi Henri IV. Il est seigneur de Breuilhamenon des terres de Plou, de 1558 à 1575. Il donne cette seigneurie en dot à sa fille Marie qui épouse Michel de Castelnau Mauvissière, sous condition de joindre le nom de Bochetel à celui de Castelnau (Wikipedia).

Catherine Asselin

Catherine Asselin, femme de Galois Midorge. La famille Asselin parait être originaire de Normandie, d’où les caractéristiques liturgiques de ce Livre d’heures.

Galois de Mydorge esveques sieur de Fretay commissaire ordinaire de l’artillerie

Galois Midorge, \ »commissaire des guerres et natif de Dauphiné fut marié a une damlle nommée Catherine Ascelin laquelle portoit pour armes d’argent à un fer de moulin de sable.\ » (Ms. A). Décédé le 16 août 1538, inhumé à Saint-Paul (Epitaphier). Le 23 août 1548, sa veuve donne à Jean Midorge, son fils, \ »payeur de la compagnie du seigneur de Vassé\ », des terres à Crosnes, \ »nouvellement plantées en vignes par sondit fils\ » (Insinuations Châtelet, n° 3175)

Gaston Mydorge

Gaston Midorge, fils de Jean et de Marie Le Bossu, né le 5 novembre 1547. \ »Gaston Midorge trésorier général de l’artillerie tant de ça que de là les monts en 1596 fut marié 2 fois la 1. avec Louise Le Clerc fille de François Le Clerc secrétaire du Roy et de Marguerite de Larche dont il eut 2 fils et 3 filles. la 2 avec Marie Aubert fille de Guillaume Aubert advocat général en la Cour des Aydes de Paris et de Barbe Roger dont il eut encore 2 fils et 1 fille\ » (Ms. A). Paris, AN Y3894, Registres de tutelles, 20 décembre 1629 [ numérisé ] – Voir conflit entre sa veuve et François et Jean Midorge [ lien ]

Gaston Olivier grand Archidiacre d’Angers

Sur ce personnage, voir Françoise Lehoux. Gaston Olivier, aumônier du roi Henri II (1552), Bibliothèque parisienne et mobilier du XVIe siècle, Paris, l’auteur. Archidiacre et chanoine d’Angers, aumônier de Saint-Denis, il venait à peine d’être nommé l’un des aumôniers ordinaires du roi, et appelé au Louvre, lorsqu’il mourut à Paris, le 18 août 1552, à peine âgé de 45 ans.

Monsieur Ariole de La Planche cure de Deneze en Anjou

Sans doute Nicolas de La Planche, curé de Dénezé-sous-Doué. Il avait accordé aux tailleurs de pierre une chapelle dédiée à Saint-Nicolas où étaient célébrés en alternance les cultes catholiques et protestants [ source ]

Madame Marie Mauque

Marie Mauque (ou Maigné) veuve de Claude Olivier, seigneur de Balainvilliers. Plusieurs sources donnent la forme \ »Maigné\ ».

Sarra Mydorge

Sarra Mydorge, fille de Jean Mydorge et de Anne Le Bossu, née le 13 aout 1549, morte le 4 aout 1553 \ »d’une fiebvre chaulde et dune plorezie\ » (Livre de raison, AN AB/XIX/3297/C)

Jacques Olivier archidiacre Doutremarne en l’eglise d’Angers prieur de l’appy en Picardie

Jacques Olivier, archidiacre d’Outre-Maine le 20 août 1537, neveu de Jean Olivier, évêque d’Angers

Madame Denise Brette

Monsieur Savignac receveur des generaux des Monnoies et de l’hotel dieu

Jean de Savignac, receveur général des monnaies en 1557, receveur de l’Hôtel-Dieu de Paris (1541)

Estienne Mydorge

Etienne Mydorge, fils de jean Mydorge et de Anne Le Bossu, né le 2 mars 1550 (Livre de raison, AN AB/XIX/3297/C)

Galois de Raconis Commissaire <?> de l’artillerie et lieutenant a Paris de Monsieur le grand M[aitre] de d<?>dle

Galois de Raconis, commissaire ordinaire de l’Artillerie au Gouvernement de Paris et de l’Ile-de-France, lieutenant du Grand Maître. Il épouse Anne Midorge, fille de Galois Midorge et de Catherine Asselin.

Bruno Neveu, Un historien à l’École de Port-Royal : Sebastien le Nain de Tillemont 1637-1698, Martinus Nijhoff, 1966, p. 5, note 1. Voir généalogie des Raconis [ fichier pdf ]

Estienne de la Planche l’un des quatre esauffesmes de France

Etienne de la Planche, avocat, un des quatre chaufecires de la chancellerie, vers 1555. Epitaphe de son fils Jacques : \ »Aussy gist Jacques de La Planche, fils de noble homme Estienne de La Planche, L’un des quatre chaufecires hereditaires de la Chancelerie de France, et de noble damoiselle Ysabele Vincent qui trespassa en l’age de 13 mois le vendredy 5e …\ ». Epitaphier du vieux Paris : recueil général des inscriptions …1989, p. 101.

Damoiselle Bochetel

Marie Bochetel ? épouse de Michel de Castelnau Mauvissière

Monsieur Bourdin conseilleur du roy et secretaire de ses finances

Jacques Bourdin, fils de Jacques Bourdin, notaire et secrétaire du roi, et de Catherine Brinon, appartenait à une famille influente. Son frère Gilles, avocat très distingué, était devenu procureur général au parlement. Quant à lui, il devint, en 1549, secrétaire des finances après avoir été attaché à Guillaume Bochetel, secrétaire d’État, dont il avait épousé la fille. Il fut chargé de dresser les instructions des envoyés du roi au concile de Trente … C’est encore lui qui avec M. de Morvillier, évêque d’Orléans, négocia le traité conclu à Troyes le 9 avril 1564 qui enleva définitivement Calais à l’Angleterre malgré les réserves de cette puissance. Il mourut le 6 juillet 1567, assisté par Claude d’Espence. On lit dans Moreri qu’il demanda par son testament à être enterré sans pompe et voulut que son corps fût porté dans la fosse publique de l’hôpital de la Trinité, rue Saint Denis, précédé d’une lanterne seulement. Ses armes qui étaient d azur à trois têtes de cerf d’or se voient aux voûtes de l’église de Medan [ source ].

Marie Mydorge

Marie Midorge, fille de Jean Midorge et de Marie Le Bossu, née en 1551 : \ »Marie Midorge femme de Pierre Le Maçon advocat en parlement\ » (Ms. A)

Monsieur le Bossu sieur de Montyon

Madame la receveuse de l’escurye du roy lyomec (?)

Madame la tresoriere de Raconis

Audebert Mydorge

Audebert Midorge, fils de Jean Mydorge et de Anne Le Bossu, né en 1553. Trésorier des Gardes Ecossaises du Roi, fils de Jean Midorge et de Marie Le Bossu. \ »Audebert Midorge escuyer trésorier des gardes escossoises du Roy en 1596\ » (Ms. A)

Monsieur Audebert Catin sieur de Clermont

Audebert Catin, auditeur des Comptes, seigneur du Vau et de Chartrettes, conseiller notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France, trésorier et payeur des gens d’armes du connétable Anne de Montmorency. Ci-dessous exemplaire relié en maroquin aux armes d’Audebert Catin : JUSTINIANUS. Institutiones juris civilis, Justiniani magni imperio per Triumviros Tribonianum, Dorotheum ac Theophilum conscriptae et Fr. Accursii glossis illustratae. Fontes juris civilis, id est, Numae Pompilii ac XII. tab. leges. Genevae, Excudebant G. Symon à Bosco & Gulielmus Gueroult, 1555 (Catalogue Bonnefoi 137, lot 12)

Monsieur Francois d’Abra dit Raconis tresorier <?> de l’armee (?) et des <?> payes de Picardie

François d’Abra de Ranconis, naturalisé en 1549, acquit successivement les seigneuries de Neuville, près de Montfort-l’Amaury, de Perdreauville et de Haulu. Nommé en 1556 receveur extraordinaire de l’artillerie, et l’année suivante trésorier des guerres. Chargé en 1591 d’une mission auprès des cantons suisses. Henri III accorda au Raconis, par lettres patentes de 1577, le droit de porter en France le nom d’Abra. Voir qq notes sur son château de Neuville.

Anne Mydorge

\ »Anne Midorge femme de Galois de Raconis commissaire de l’artillerie et lieutenant du grand maistre de ladite artillerie\ » (Ms. A). Voir : 30 décembre 1593 : Quittance de Martin de Bragelongne, conseiller du roi au Parlement et président en la Chambre des enquêtes, lequel, au nom et comme tuteur d’Anne de Raconis, fille mineure de feu Nicolas de Raconis, contrôleur général des guerres, et héritière de feu Anne Midorge, veuve de (Gallois), sieur de Raconis, lieutenant du grand maître de l’artillerie au gouvernement de Paris et de l’Ile-de-France, confesse avoir reçu de Jean de Ligny, commis au rachat des rentes et paiements des arrérages dus par le feu roi à plusieurs particuliers, une somme pour les arrérages d’une partie d’une rente vendue en 1586 à la dite Anne Midorge par Pierre Chaillou, secrétaire de la Chambre du roi, au nom et comme procureur de M. de Joyeuse, pair et amiral de France, et de plusieurs autres seigneurs (Reims, Carnégie, Coll. P. Tarbé. Carton XII. N° 50).

Monsieur le commissaire de Raconis

Jean de Raconis, commissaire ordinaire de l’artillerie, 1536-1541 ; ou François, occupant les mêmes fonctions en 1557

Marguerite Mydorge

Marguerite Mydorge, fille de Jean Mydorge et de Anne Le Bossu, née en 1554

Monsieur Lyomec (?) sieur de Cueilly receveur de l’escurie du roy

Marguerite Pichon

Monsieur le Seche

Marie Mydorge

Marie Mydorge, fille de Jean Mydorge et de Anne Le Bossu, née en 1556.

Monsieur de Vandargene

Damoiselle Catherine Rappouel

Catherine Rappouel, fille de Jacques Rappouel et de Catherine de Bragelongne, épouse le 28 octobre 1571 Jean Boileau, commissaire des guerres, trésorier provincial en Bourgogne. Paris, AN, AD75 6AZ900 05 : Histoire généalogique des conseillers au Parlement de Paris jusqu’en 1712 [ numérisé ] – Aïeule de Nicolas Boileau. Voir dans les pièces justificatives des oeuvres de Boileau. Rapouel : d’azur, à un aigle essorant à senestre, à la tête contournée à dextre, d’argent, accompagné de trois chaperons d’oiseau de même, deux en chef et un en pointe.
Monsieur Coigne

Phyles le Bossu

Philippe (philippine) Le Bossu qui épousa avant 1563 Louis Ribier, écuyer seigneur de Villebrosse.

Monsieur de Villebrosse

Louis Ribier, écuyer, seigneur de Villebrosse, fils de Guillaume Ribier, écuyer, seigneur de Villebrosse, Trésorier de la Vénerie, et de Jeanne du Val.

Abraham Mydorge

Abraham Mydorge, fils de Jean Mydorge et de Anne Le Bossu, né en 1557.

Monsieur Johanne conseiller et argentier du roy

Antoine Fayer conseiller du roy et tresorier de le <?> de la guerre

Damoiselle Lamie (?) Le Bossu

Lois Midorge

Monsieur Re< > sieur de Villebrosse

Monsieur de Grantrue (?) receveur des tailles de Paris

Demoiselle Catherine de Bragelongne

Catherine de Bragelongne, fille de Martin de Bragelongne, seigneur de la Cour et de Mareau, prévôt des marchands de Paris, échevin de Paris en 1533, et de Marguerite Chesnard (Roglo). Epouse Jacques Rappouel.

Monsieur Rappouel conseiller du Roy au Chatelet de Paris

Jacques Rapouel, seigneur de Varatre (près de Lieu-Saint, en Seine-et-Marne), conseiller au Châtelet de Paris, épouse Catherine de Bragelongne, fille de Martin et de Marguerite Chesnard (De La Chenaye-Desbois, III, 1864, p. 962)

Rachel Mydorge

Rachel Midorge. Voir ci-dessus 1.1.5. Fille de Jean Midorge et de Marie Le Bossu, née en 1561 :  \ »Rachel Midorge femme de Simon Le Ber trésorier provincial de l’extraordinaire des guerres en Bretagne\ » (Ms. A).

Monsieur Le Bossu sieur de Montyon advocat au parlement

Damoiselle Brigide d’Abra

Brigitte d’Abra de Raconis, ép. Louis de Morainvillier, mort vers 1610, seigneur d’Orgeville et de Graveron-Jumelles

Catherine de Raconis

Catherine d’Abra de Raconis, fille de Gallois d’Abra de Raconis, et de Anne Midorge, épouse de Martin II de Bragelongne, président aux enquêtes du Parlement, seigneurde Charonne (1543-1623), fils de Martin de Bragelongne, seigneur de Mareau (1495-1569) & de Marguerite Chesnard (Pierfit)


Château de Monthyon [ source ]

Le Livre de raison des Mydorge, petit cahier de 10 feuiilets, conservé aux Archives nationales (AB/XIX/3297/C) porte en première page :

Papier de laage de // mes enffans // Ce papier est escript de la main // de feu Jean Mydorge seigr // de Fretay et continué par // François son petit fils et par // Nicolas Mydorge arriere petit // fils

Les premières notes :

f. 2r 1538 – Le XVIe jour de aoust lan mil cinq cens trente huict mouru feu Galoy Mydorge en son vivant seigneur de Fretay en Brye et commissaire ordinaire de lartillerie du roy et enterré en leglise de St Pol pres et joignant le dessoubz des cloches tenant a la chapelle St Eutrope
1556 Le mercredy huictieme jour de juillet M Vc cinquante six mourut feu dame Catherine Asselin en son vivant femme dud. feu Galoys Mydorge
1511 Le XIIeme jour doctobre M Vc unze fut né Jean Mydorge leur filz aisné qui fut baptizé sur les ffons dudict saint Pol [changement de main : ] lui fut seigneur de Fretay et trespassa le jour ste Croix XIIIIe de septembre M Vc soixante huit a une heure apres midy
1527 Le mercredy XIe jour de decembre M Vc vingt et sept fut née Marye Le Bossu fille de Pierre Le Bossu sr de Monthyon et de dame Jehanne Olivier sa femme entre deux et trois heures du matin et fut baptizée sur [// f. 2v] les fons de st Germain de … qui fut femme dud. Jehan Mydorge laquelle trespassa le jour de ste Catherine XXV jour de novembre M Vc IIIIxx dix
1545 Le XIIIe jour de juillet M Vc quarante cinq furent mariez et conjoincts par mariaige en lad. eglise de st Pol lesd. Jehan Mydorge et Marie Le Bossu.

Images et description du manuscrit Huntington Library, HM 1166 [ en ligne ]

19 Juin 2012
Jean-Luc Deuffic

The Artz Hours : le Livre d’heures des Maillé de Guéritaude


© Morgan Kay, Franck and Jonathan Kay. Oberlin College Library’s Special Collections

Pour ceux, et ils sont de plus en plus nombreux je crois, qui étudient les Livres d’heures – de près ou de loin, profanes ou experts – le site d’Erik Drigsdahl (Late Medieval and Renaissance Illuminated Manuscripts – Books of Hours 1400-1530), entreprise remarquable, est devenu un espace incontournable. 

Parmi les manuscrits présentés par  Erik Drigsdahl et dont il nous donne le texte intégral [ en ligne ], figure The Artz Hours, que la bibliothèque d’Oberlin College, où elles sont conservées, a eu l’excellente idée de numériser [ en ligne ]. Elles portent le nom de leur donateur, Frederick Binkerd Artz (1894 -1983).
Si l’usage liturgique de ce Livre d’heures reste orienté vers Le Mans / Angers (les litanies étant nettement angevines, le calendrier parisien), la personnalité des commanditaires ne semble pas avoir été relevée. En effet, l’origine des Artz Hours doit être cherchée du côté de la puissante famille de Maillé, illustre en Touraine, alliée à d’imposants lignages, notamment en Bretagne, avec les Rohan, Penhoët, Châteaubriant, du Refuge, Rougé, Ploësquellec, Avaugour, de Plœuc, etc. L’ouvrage de référence sur cette famille reste celui, déjà ancien, des abbés Ambroise Ledru, et  L.-J. Denis, La Maison de Maillé, accompagné de nombreuses pièces justificatives (table alphabétique des noms par Eugène Vallée), A. Lemerre, Paris, 1905, numérisé sur Gallica.

Le château de la Gueritaulde au début du XXe siècle

Nous avons eu l’occasion ici de décrire plusieurs de ces Livres d’heures qui ont servi également de Livres de raison. Peut-être un jour en donnerons nous une liste … The Artz Hours appartiennent à cette catégorie, les derniers feuillets ayant été notés des naissances de quelques membres de la famille de Maillé, de la branche de Guéritaude, laquelle blasonnait d’or à trois fasces ondulées de gueules, brisé d’un point d’azur en chef. Le domaine de la Guéritaulde (nom actuel), s’étendait au sud de Veigné, proche de Tours, et de cette terre relevait entre autre le moulin du Lavoir, sur l’Indre, attesté dès le Xe s. et dont une des 2 roues était possédée par le puissant monastère de Marmoutier (Molendini de Lavatorio, XIIIe s. dans Chronicon abbatiae Majoris Monasterii, t. I, p. 224). La Guéritaulde formait un fief relevant de Montbazon, les premiers propriétaires connus en étant Guy de Maillé et Jeanne de Sazillé, \ »dame de l’Islete et de la Gueritaude\ », qui firent en 1372 une importante fondation à l’abbaye de Cormery. Il resta dans la famille de Maillé jusqu’à la mort d’Hercule de Maillé qui eut pour successeur son beau fils, François de la Barre, maire de Tours. Voir aux AD 37 :  G. 226. XVIIIe siècle. Plan des fiefs de la Gueritaude et de la Villaine, paroisses de Veigné et Esvres, dépendants du chapitre de Tours et enclavés dans divers fiefs appartenant à l’abbaye de Cormery.


Le Moulin du Lavoir à Veigné.

Parmi les annotations du Livre d’heures, voici celles que nous avons tenté de relever :

f. 119v :

[1497] Len mil CCCC iiiixx xiii // VI jour de juing nasquit // René de Mayllé (1) filz de // Ianon de Mayllé (2) et de // Anne Pommarde

[1526] Lan myl CCCCC vynt et syx // le XVIme jour de feuvryer // naquit Janne de Mayllé fille de // René de Mayllé et de Anne de // la Vove parain mons. de ?? // …? et marayne ma //demoyselle Dupré et made // moyselle de la Droui?

f. 120r :

[1530] lan myl scynt sans trante le // vynt et Viii me jour doutoubre // feut née // Renée de Mayllé et furent son par// [en interligne : fille de René de Mayllé et de Anne de la Vove] //ayn Françoys Guyneuf et mara//yne madame de ??? et ma//demoyselle de cusytois ?

[1531] Le vynt et troysyeme jour de dessambre // myl scynt sans trante et vng fut // né Jenon demoyselle fille de René de Mayllé et de Anne de la Vove et // furent ses parayns meus. de Lafonne//rie? et mons. de Meny..? et marayne // mademoyselle d…?

f. 120v :

[1575] L’An mil cinq cens soixante et quinze // la nuict d’entre le vendredy et sabmedy // vintz huictiesme et vinctneufuiesme du // mois d’oc[to]bre trespassa noble damyselle // Anne de la Vove dame de la Quiritaude // et le dyme[n]che ensuyvant feste de la // dedicace de l’église de Veigné fut inhumé en leur chapelle dud. Veigne par moy Me Estienne Colynet soubz signé et vicaire pour lors dud. Veigné. [signature]


© Morgan Kay, Franck and Jonathan Kay. Oberlin College Library’s Special Collections

(1) René de Maillé, seigneur de la Gueritaude, de l’Olive & Verrière, né le 6 juin 1493 (The Artz Hours, note) épousa Catherine d’Avaugour, fille de Charles d’Avaugour, chevalier seigneur de Cherville (Bretagne) & de Catherine de Bernesay, dont il n’eut aucun enfant. II se remaria par contrat du 12 janvier 1525 (n.s.), passé à Chinon, avec Anne de la Vove, fille de Louis de la Vove, seigneur de la Pierre & des Prés & de Jeanne Ie Picard, décédée selon The Artz Hours dans la nuit du 28 au 29 octobre 1575.

(2) Janon de Maillé, seigneur de la Gueritaude, fils puîné d’Hardouin de Maillé & d’Anne Rabasté, fut marié par contrat le 7 Janvier 1490 avec Anne Paulmart, fille de Philippe Paulmart, écuyer, seigneur de l’Olive & de Jeanne d’Aubigny.  Après le décès de sa femme, il épousa en 1518, Charlotte de Salignac, dame de Saint Martin, veuve de Jean de la Touche. De son premier mariage il eut  1) René de Maillé, seigneur de la Gueritaude, qui suit. 2) Françoise de Maillé,  mariée le 20 aout 1519, à Georges d Anglou, écuyer seigneur de Beauregard en Savoie, maréchal des Logis du roi, capitaine du Mans &t de Valence. De son second : Françoise de Maillé, alliée à Gui d’Ausseure, assesseur à Poitiers. 

René de Maillé est mort le 26 décembre 1585, date du partage de sa succession entre ses enfants.
Le remariage d’Anne indiqué par les abbés Ledru et Denis (p. 317-318) semble être contredit par la date de son décès, situé au moins dix ans avant celle de son mari. Peut-être ce dernier s’est-il marié une 3ème fois ?
Anne, sa veuve, se remarie avec N. de Bieury (Beuris) dont elle eut :
Jean, écuyer, sieur du Dauson, avocat au parlement de Paris ; Anne; Guillemine, religieuse à l’abbaye du Pré, et Louise.

De René de Maillé et d’Anne de la Vove naquirent :
§ Yves de Maillé, chevalier, seigneur de la Guéritaude et de l’Olive. Il partagea avec ses frère et soeurs l’héritage de leurs parents, le 26 décembre 1585. Étant en son lit, malade, au château de la Guéritaude, il y dicta ses dernières volontés, le 18 juillet 1588, d’être inhumé en l’église paroissiale de Veigné, dans la chapelle de la Guéritaude. Il faisait différents legs à l’église et aux enfants du second mariage de sa mère et choisissait Hélie de Maillé, son frère, pour exécuteur testamentaire. Il mourut peu après, car le 27 janvier suivant son frère et ses soeurs se partageaient les biens qu’il laissait. Il était fiancé, lors de son décès, avec Anne de Chambes-Montsoreau (AD d’Indre-et-Loire, G 1036, n° 21) :

Aussi veult et ordonne ledict sieur testateur que, apres que l’asme sera séparée d’avec le corps, sondit corps estre mis en ung sceurcul de bois neuf et que les gans d’église de la parroisse de Vesgné et autres qui assisteront a son anterrement viennent quérir sondit corps et cadavert en se lieu, maison seigneurial de la Gueritaude, et le conduisent jusque en ladicte église de Vesgné avec la croix, chantant suffrages et autres prieres acoustumées, etque lesdites gens d’église soyent satisfaictz de chacun ung teston …
Davantage, veult et ordonne ledict sieur testateur que seur sa fosse soict eulevé ung arceau en forme d’arcadde de pierre de taille, pres et contre la muraille de la chapelle de la Gueritaude, seur sa fosse, sur lequel arceau sera portraict la figure dudit sieur, tirée au vif a deulx genoux, lequel portraict et figure sera faict d’une pierre la plus propre et blanche qui sce pourra recouvrer … (La maison de Maillé, preuves 549)

§ Renée de Maillé, née le 28 octobre 1530 (The Artz Hours, note), nommée dans les partages de 1585 et de 1589. Elle testa à la Guéritaude, le 30 mars 1591. De même que son frère, elle choisit sa sépulture en la chapelle de la Guéritaude. AD 37, G 1036 :

… et seront tenuz les procureurs fabriciers de ladite parroisse faire dire et selebrer en ladite esglise de Veigne, tous les dimanche des annees, une messe basse davant l’autel Sainct Sebastien en la chapelle de la Gueritaud , entre la premiere messe et la grande messe paroischialle dudit lieu, et au matin de ladite messe se retournant ledit chappellain  dira ladite messe sera tenu de dire en ses motz ou semblable : « La messe qui se dit ycy par chacun dimanche se dit a l’intention pour l’ame de deffunct Renee de Maille et Jehanne de Maille, fille de la Gueritaude ; s’il vous plaist, a 1’intention, vous direz devotement ung Pater noster et ung Ave Marya, et nous dirons nos De profondys a l’heure presente avecque Fidelium. »

§ Jeanne de Maillé, née le 16 février 1526 (The Artz Hours, note), nommée également dans les partages de 1585 et de 1589. Elle fit son testament à la Guéritaude, le 22 décembre 1593, avec codicille du 3 janvier 1594, à peu près dans les mêmes termes que sa soeur.  AD 37, G 1036, n° 6.
§ Janon, née le 23 décembre 1531 ( (The Artz Hours, note)
§ Hélie de Maillé, chevalier de l’ordre du roi, seigneur de Verrières, puis de la Géritaude et de l’Olive après son frère aîné, fit partage avec lui et avec ses soeurs le 26 décembre 1585 et le 27 janvier 1589. Il épousa : I° Marguerite de Ceps, fille de Pierre de Ceps, seigneur de la Ferrière, et de Charlotte Le Cirier ; 2°, par contrat du 21 décembre 1596, Madeleine de Chérité, fille de François de Chérité, écuyer, seigneur de Voisin, et de Madeleine de Bournen. Il mourut avant le 22 novembre 1618.

Source : Paris, BnF, Fr. 28282, n° 105 – La Maison de Maillé, par l’abbé Ambroise Ledru, et l’abbé L.-J. Denis ; avec table alphabétique des noms par Eugène Vallée, A. Lemerre, Paris, 1905, 3 vol. Numérisé sur Gallica.
Voir aussi : Histoire du Berry – Moréri, Dictionnaire

La Chapelle-de-la-Guéritaulde. Cne de Veigné (37). La Chapelle de la Guéritaude, 1648 (Pouillé de Tours, p. 48) ; La chapelle du château de la Gueritaude, paroisse de Veigné, 27 juillet 1776 (acte Thenon-Tours) ; Veigné. A la Guéritaude, château appartenant à M. Rouzel, thrésorier de Monsieur, en bon état, excepté l’un des vitraux et quelques crevasses à remplacer ;  cette chapelle est utile au canton selon le témoignage du Sr curé ; expédiée, 1775 (AD 37, G 14, f. 3 r) ; A la Guéritaude, château appartenant à M. du Rouzel, en bon état, 1787 (AD 37, G 14, f. 24r). Chapelle domestique fondée le 18 juillet 1588 par Yves de Maillé, desservie au château de la Guéritaulde. [ source Denis Jeanson ]


Veigné et son église au début du XXe s.

Litanies du Livre d’heures [ CHD ] : f. 78 // martine, germane, nicholae, iuliane, maurile (Angers), albine (Angers) // [ f. 78v :] renate (ep. Andegavensis), brice, serenede (Angers), licini (ep. Andegavensis), segi (= sergi), bache, magnobodi (ep. Andegav.), augustine, ieronime, germane, hylari, remigi, lupe (ep. Andegav.), benedicte (ep. Andegav.), anthoni, fiacri, //

Biblio
Seth Hindin, The Artz Hours. Analysis of a Fifteenth Century Book of Hours.
Liens
Erik Drigsdahl & CHD Center for Håndskriftstudier i Danmark [ en ligne ]
The Artz Hours numérisées : Explore the Artz Hours [ en ligne ] ou [ en ligne ]

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