4 Oct 2012
Jean-Luc Deuffic

Le Livre d’heures de Jean-François de La Marche, évêque de Saint-Pol de Léon


Jean-François de La Marche peint à Londres en 1793 par Henri-Pierre Danloux (Musée du Louvre, Département des Peintures RF 2270 – © Photo RMN / G. Blot)

Jean-François de La Marche a fait l’objet d’une biographie mémorable de Louis Kerbiriou publiée à partir de sa thèse soutenue en Sorbonne en 1924. Certainement, ses séjours en Angleterre (il enseigna l’anglais au collège de Lesneven) sont-ils à l’origine de ses recherches sur le dernier évêque de Léon :
Abbé Louis Kerbiriou, Jean-François de La Marche, évêque comte de Léon (1729-1806). Étude sur un diocèse breton et sur l’émigration, Quimper, Le Goaziou, 1924. On trouvera en ligne sur Persée un compte rendu de Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé (Revue d’histoire de l’Église de France, 1924, p. 507-510). De même, sur Grand Terrier, quelques extraits …

Jean-François de La Marche naquit en 1729 à Ergué-Gabéric. Il fut l’ultime évêque du diocèse de Léon (Finistère), de 1772 à la Révolution. Contraint à s’exiler à Londres, il y meurt le 25 novembre 1806. Cet évêque fut l’une des figures les plus importantes de l’émigration française à Londres pendant la Révolution. Il organisa avec un extrême dévouement les secours aux émigrés démunis.  L’abbé Charles du Chatellier prononça son oraison, laquelle fut publiée : Oraison funèbre de l’illustrissime et révérentissime Monseigneur Jean-François de La Marche : évêque et comte de Léon prononcée le 29 janvier, 1807, dans la chapelle Françoise, de Conway-Street, Fitzroy-Square. Londres : W. Marchant. 1806.  Jean-François de La Marche fut inhumé dans le cimetière de Saint-Pancrace. Très populaire dans son diocèse sous le nom d’évêque aux pommes de terre, Eskop ar patates, et soucieux des réalités économiques, il répondit à la grande enquête demandée par Turgot en 1774 sur la mendicité (voir Fanch Roudaut, \ »Clergé breton et lutte contre la misère : l’exemple du diocèse de Léon (1774)\ », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 1988 =  en ligne)

C’est au Fitzwilliam Museum de Cambridge (ms 71) que nous avons retrouvé le Livre d’heures de Monseigneur de La Marche, manuscrit qu’il offrit à Lord Fitzwilliam, comme l’indique cette note émouvante au début du volume :

Ex dono nobilis
Joannis Francisci De La Marche,
Episcopi Leonensis,
pii, venerati, dilecti

L’ouvrage possédé par l’évêque de Léon, 204 f., exécuté vers 1460, à l’usage de Rome, pourrait provenir de Champagne (Loup, Nicaise, aux litanies) ou du Nord (Bertin, Amand) … Toutes les grandes miniatures ont été hélas enlevées, ne restent comme décoration que les bordures sur une vingtaine de feuillets.

Mgr de La Marche fit imprimer pour son diocèse plusieurs catéchismes, en 1779, en 1783, 1785. Ce dernier, en langue bretonne, imprimé à Morlaix par Pierre Guyon porte le titre Catekismou imprimet dré urz an Autrou Illustr ha Reverand meurbet Yan-Frances de La Marche, Escop ha Count à Léon. Euit na vezo desquet nementa en e escopty (exemplaire à la Bibliothèque abbatiale de  Landévennec). Le Mandement de l’évêque de Léon est de 1776.


Monument funéraire de Mgr de La Marche dans la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon

Description du Livre d’heures de Jean-François de La Marche : catalogue  [ en ligne ]

Notice biographique de Louis Kerbiriou (Jean-Louis Le Floc’h, ancien archiviste diocésain de Quimper et Léon)
Jean-François de La Marche (1729-1806), dernier évêque de Léon, sur Historial du Grand Terrier

3 Oct 2012
Jean-Luc Deuffic

Le Livre d’heures et de raison des Richard du Mesnil en Saint-Georges-sur-Cher

Notre ami Hanno Wijsman de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT) − informé par Max Schmitz (doctorant à Louvain-la-Neuve) −  me signalant la mise en ligne sur Flickr de quelques feuillets d’un Livre d’heures du XVe siècle (déjà passés entre les mains expertes de Scott Gwara de l’Université de Caroline du Sud), il m’a semblé utile d’en publier les notes généalogiques et de donner quelques informations sur les possesseurs de ce manuscrit. Du Livre d’heures en lui-même, seuls quelques feuillets du calendrier ont subsisté, mais qui hélas n’apportent guère de données précises sur son usage liturgique.
Par contre, les différentes additions sont d’un intérêt certain pour l’histoire de la famille Richard du Mesnil et de son entourage :

[Mars recto :]
Naissance de Noël Richard en 1584
[Mars verso :]
le vendredy vingt neufiesme jour // de May entre les cinq et six heures // du matin lan mil six cents vingt six // nasquit nostre seul filz issu de moy // Louis Richard escuyer sr Dumesnil gentil //homme servant de monseigneur le prince et // de damoiselle Suzanne Ladyre et le deux[iesme?] // juin suivant fut baptisé en leglise St//
[Avril recto, suite :]
Pierre des Corps a Tours Son parrin // Monsieur de ……………… et // sa marrayne Madame de Chesnaye // en la paroisse Dathée (= château de Chesnaye à Athée-sur-Cher) et fut // nommé Charles
Monsieur Darynt (?) son grand père maternel // est décédé ….. vendredy a unze // heures de nuict le quatorze decembre // mil six cens trente cinq
[Avril verso :]
\ »Le samedy premier jour de mars // 1642 mourut a Paris Louis // Richard mon père, escuier sr // du Mesnil et fut enterré a // Paris le dimanche en suivant\ »
f. 3 :
\ »Le samedy IXeme septembre l’an mil six cents cinquente neuf mourut au Mesnil damoiselle Susanne Ladire veufve de Mr Louis Richard escuier sr du Mesnil et est enterrée a st Georges\ »
En bas de page :
\ »Le vendredy vint deuxieme jour de juin lan // mil six cent cinquente sept a trois heures // du matin naquit Louise Richard fille de Charles Richard escuier sr du Mesnil et de damoiselle magdelaine de Montigny // Sa marienne (= marraine) damoiselle Susanne Ladire v[eu]ve de Louis Richard escuier sr du Mesnil et son parin Louis de Montigny escuier // sr du Coudray* capitaine et maior du régiment (?) de la marine\ »
f. 3v :
\ »Pierre Richard chevalier vivant // M[aitre] dhostel de la reine Marie // portoit d’or, deux lions de sables // armez et lampasez de gueülles // pour ses armes\ »
f. 4 :
\ »Joseph Richard escuier sr du Mesnil // fils de Noel Richard et de damoiselle // [le nom a été gratté ] naquit a // dix heures du matin le mercredy // dixhuitieme jour de apvril lan // mil cingt cents quarente huit\ »
f. 4v :
\ » Il est mort en la ville de // Montrichard et enterré en // la chapelle Saint Avoye en // leglise Notre Dame de Nateuil \ » ( = Nanteuil)
f. 5 :
\ »Louis Richard escuier sr du Mesnil // fils de Joseph Richard et de // damoiselle Catherine Ceré naquit // le samedy dixseptieme jour de juin // lan mil cingt cents soixante et // seize sur les quatre heures du matin\ »
f. 5v :
\ »Il est mort a Paris lan mil // six cents quarente deux le samedy // premier jour de mars et est // enterré a St Inocent devant // Notre Dame de Pityé\ »
f. 6 :
\ »Charles Richard escuier sieur // du Mesnil fils de Louis Richard // et damoiselle Susanne Ladire // naquit le vendredy vintneufieme // jour de may lan mil six cents vint // et six a cingt heures du matin \ »
f. 6v (aucune note)
f. 8 :
\ »Le jour de saint Louis 25eme doust lan // mil six cents soixante naquit Magdelaine // Richard fille de Charles Richard // escuier sr du Mesnil et de damoiselle // Magdelaine de Montigny Son parein // Jacques Moreau escuier sr du Feuillet // et sa mareine damoiselle Jeanne de//\ »
f. 8v :
\ »de Montigny. Elle fust nommée // Magdelaine, elle mourut le … // an et est enterrée en leglise de st // Georges, proche sa grand mère en // la chapelle Ste Agate\ »
f. 10 :
\ »1666 // Le vendredy dix huitieme jour // de juin mil six cens soixante six // naquit // notre premier fils yssu de moy \ »
f. 10v
\ »Le vingt cinq aoust lan mil six cens // soixante six naquit Susanne Richard // fille de Charles Richard escuier sr du Mesnil // St Georges et de damoiselle // Magdelaine de Montigny son espouse // Son parain m. Georges Pinon (?) et sa maraine // …\ »
f. 11 :
\ »Le 26eme jour de juin mil six cens // septante cingt au Mesnil // pour avoir mangé du poisson // de potirons, en 24 heures et elle // est enterrée avec sa seur Marie // Richard dedans une mesme fosse // en la chapelle Ste Agatte a St Georges\ »
f. 11v :
En marge :
\ »Le mardy troisieme may 1672 naquit Charles Richard mon fils du Mesnil\ »
En bas de page :
\ »Le mardy troi(s)ieme may mil six cent // septante deux a six heures du matin // naquit Charles Richard yssu de moy // Charles Richard escuier sieur du Mesnil // St Georges et de damoisselle …\ » **
f. 14r :
\ »Le onze juin 1737 est dessedée damoiselle // Louise Richard dame du Mesnil St George // agée de 79 ans Enterrée dans la chapelle de Ste // Agatte lieu de leur sépulture parroisse de // Saint George La ditte damoiselle restée la dernière du nom de Richard depuis trois cens // ans seigneur du Mesnil le ?…\ »

* MONTIGNY (de) Ec. Sgrs du Coudray, paroisse de Luzillé et de Fousseure, relevant du château de Loches. Louis de Montigny fut anobli par lettres du 30 mars 1667 : de gueules à deux fasces d’or accompagnées de 6 besants d argent 1 en chef, 2 en fasce et 3 en pointe.
** Registre paroissial de Saint-Georges : « Le jeudy dixneufiesme may 1672 ont esté par nous les cérémonies de baptesme a un fils de Noble homme Charles Richard, garde du corps de sa Majesté et sr du Mesnil et de damoiselle Magdeleine de Montigny son espouze lequel fils a esté baptizé a la maison estant en peril de mor par Charlotte Bourbon ainsy quelle nous a certifié et a esté nommé Charles par Mre Charles Boisgautier advocat en parlement et par damoiselle Louise Richard »

Nous avons retrouvé dans ces registres paroissiaux, le baptême d’une autre fille de Charles Richard : « Mercredi 17 octobre 1668 bapteme de Marie, fille de Mre Charles Richard sr du Mesnil et de demoiselle Magdeleine de Montigny son epouze laquelle Marie est née du premier d’aoust 1663 et baptizée par deffunt Mre Pierre Levesque vivant prestre curé de Chisseau ainsy que cy devant il nous en a certifié ; son parrein fut Mre Nicolas Pelerin conseiller du roy et lieutenant général criminel au siège présidial de Chastillon sur Indre y demeurant et sa mareine Damoiselle Marie Boisgautier espouse dudit Pelerin » (Le 23 février 1695, la seigneurie de Villeret est adjugée à Marie de Boisgaultier, épouse de Nicolas Pellerin de Beauvais, lieutenant criminel au bailliage de Châtillon-sur-Indre).

Les RICHARD, seigneurs du Mesnil-Saint-Georges, élection d’Amboise et de la Bourdillière (XVIIe siècle), formaient deux branches, l’une résidant à Bossay près Preuilly, l’autre à St Georges (élection d’Amboise). J. X. Carré de Busserolle, Armorial général de la Touraine, dans Mémoires de la Société archéologique de Touraine, série in 80, volume 19, 1867, p. 831.

Un acte des Archives départementales d’Indre-et-Loir (3E 8) implique René Suppligeon, conseiller au grenier à sel de Montrichard, demeurant à Monthou-sur-Cher et Marguerite Richard sa femme ; Catherine Sibay, veuve de Joseph Richard, grenetier au grenier à sel de Montrichard, demeurant à Monthou-sur-Cher ; Louis Richard, sieur du Mesny, demeurant à Saint-Georges ; Charlotte Richard, soeur du dit Louis Richard, demeurant au Mesny, d’une part, et Jehan Naudet, marchand brodeur, et Jehanne Moulin sa femme (Tours, paroisse Saint-Saturnin).
29 décembre 1605).
 

Eglise de Saint-Georges-sur-Cher [ source ]

 

2 Oct 2012
Jean-Luc Deuffic

Le Livre d’heures de Jean de Popincourt et de Catherine Le Bègue

Un Livre d’heures à l’usage de Paris, ca 1440-1450, décrit il y a déjà quelques années par Joachim M. Plotzek et sans doute aujourd’hui dans une collection particulière a appartenu à trois générations successives des Popincourt (Popaincourt) : Jean de popincourt et Catherine Le Bègue, sa fille Claudine de Popincourt et Jean du Plessis, son mari, et enfin à Guillaume du Plessis, fils de ces derniers. Le manuscrit porte sur un de ses feuillets, à la Crucifixion, un couple en prières (miniature ci-dessus) : Jean de Popincourt et son épouse Catherine Le Bègue.

Jean de Popincourt, seigneur de Sarcelles et de Liancourt, fils de Jean de Popincourt, premier président au Parlement de Paris. Il était substitut du procureur général audit parlement dès l’année 1458, d’après un arrêt du 26 juillet de cette année. Il fut chargé pendant la ligue du Bien Public de la garde de la porte Saint-Denis, et envoyé en ambassade en Angleterre en 1466 avec l’amiral de France et l’évêque de Langres ; il est qualifié président en la Chambre des comptes dans des lettres du 10 juillet 1469, qui le commettent pour faire publier les lettres de don de la Guienne en apanage à Charles de France ; il fut reçu troisième président au Parlement de Paris en 1471, et l’un des commissaires chargés d’instruire le procès du comte de Saint-Pol en 1475. Il avait épousé Catherine le Bègue, fille de Jean le Bègue et de Catherine Paillard, et mourut le 21 mai 1480. (Blanchard, Les Présidents à mortier du Parlement de Paris, p. 105.)  
 
Jean de Popincourt mourut le 23 mai 1480, ainsi qu’on le voyait par son épitaphe placée sur son tombeau dans l’église Sainte-Croix de la Bretonnerie, au milieu du chœur, sous une tombe plate de marbre noir, sous le lutrin. Il laissa une fille du nom de Claudine qui épousa en 1463, Jean de Plessis.

\ »Ci gist noble homme et saige maistre Jehan de Poupaincourt, en son vivant seigneur de Sarcelles et Lyancourt, conseiller du roy nostre sire et president en sa court de parlement, lequel trespassa le XXVe jour de may M CCCC LXXX\ ».
\ »Aussy gist noble damoyselle Catherine Le Begue, femme dudict de Poupaincourt, laquelle trespassa le IVe jour d’octobre M CCCC IC\ »
\ »Cy gist noble homme Jehan du Plessis, en son vivant seigneur D’Onchamps, de Savonnieres et de la Prugne, conseiller et maistre d’hostel ordinaire des roys Louis XI et Charles VIII, lequel trespassa Le XXVe jour de may M CCCC XCIV\ »
Cy gist noble damoiselle Claude de Poupaincourt, dame de Sarcelles et de Lyancourt, femme dudict Jehan du Plessis, laquelle trespassa le XXVe jour de novembre M D X. – Priez Dieu Pour Eulx.

Source : 

Épitaphier du vieux Paris, tome III, Chartreux-Saint-Etienne-du-Mont, publié par Emile Raunié, Paris, Imprimerie nationale, 1899, p. 433.
Popincourt : d’azur, à la croix engrêlée d’or. Du Plessis : d’argent, à la croix engrêlèe de gueules et chargée de cinq coquilles d’or — Le Bègue : D’argent à trois croix ancrées de pourpre à la bordure engrêlée d’azur
Voir le testament de Jean de Popincourt (son oncle), publié en ligne sur Corpus de l’Ecole nationale des chartes, d’après Tuetey, Testaments enregistrés au Parlement de Paris sous le règne de Charles VI.

Documentation :
Archives du château de Chantilly :
1-BA-042 SARCELLES. Aveu de Jean de Poupaincourt, dit Soullart, 22 janvier 1427 [1428] ; de Jean de Poupaincourt, licencié en lois, avocat au Châtelet de Paris, seigneur de Sarcelles, 5 janvier 1436 [1437]. Il vend à Oudin Gagnepain, laboureur, la maison qui lui est échue par la mort d’André Lasneuze, 30 décembre 1437.
2-BA-030. 1457, 6 mars, Jean de Poupaincourt, écuyer, avocat en Parlement, seigneur de Sarcelles, tiers de ladite seigneurie par lui acquis de Guillaume de Malloc et de Jean de Martainville, écuyers.
1-CD-010. Catherine Le Bègue, veuve de Jean de Poupaincourt, président au Parlement, reçoit Fiacre de Harville en foi et hommage, 4 janvier 1489 [1490].
 

Biblio :
Joachim M. Plotzek, Andachtsbücher des Mittelalters aus Privatbesitz, Köln, Schnütgen-Museum, 1987, n° 21, p. 112-114. 
Virginia Reinburg, Books of Hours, 2012, p. 65.
G. Dupont-Ferrier,  \ »Les avocats à la Chambre ou Cour des aides de Paris au XVe siècle\ », dans Bibliothèque de l’école des chartes, 93, 1932, p. 267-313 (p. 301) [ en ligne sur Persée ]
G. Dupont-Ferrier, \ »Les avocats à la Cour du Trésor de 1401 à 1515\ »,  dans Bibliothèque de l’école des chartes, 98, 1937,  p. 99-145 (p. 119) [ en ligne sur Persée ]
1 Oct 2012
Jean-Luc Deuffic

Madrid, Fundación Lázaro Galdiano, ms. IB 15716 : les Heures de Radegonde de Bray et Claude de La Haye


© Fundación Lázaro Galdiano, ms. IB 15716, f. 61

Le manuscrit ms. IB 15716 de la Fundación Lázaro Galdiano de Madrid est un Livre d’heures présenté comme étant à l’usage de Troyes, exécuté dans cette ville ca 1440. Des anciens possesseurs ont laissé leurs marques, en l’occurrence le couple Claude de La Haye x Ragonde ( pour Radegonde) de Bray :

A qui je suys voyez le nom
Et le seing cy dessoubz mys
Et pourtant mes treschers amys
Affin que nul ne soit larron
A qui je suys voyez le nom
De Bray

Ragonde de Bray
Femme de Claude
de La Haye

Amy lecteur si enquelque lieu treuver
Ce present libvre rend le moy Il est myen
Ainsi feras le rendant bonne treuve
Et si auras de moy ung amy tien

Claude de La Haye

La revue Humanisme et renaissance, Volume 5, p. 530, n° 4873,  signale une quittance paraphée par Radégonde de Bray et divers, sur vélin, datée de Paris, 20 août 1579, d’une rente due sur l’Hôtel de Ville au nom de la dite dame de Bray, veuve de Claude de la Haye, bourgeois de Paris. Nous n’avons rien trouvé de plus sur ce couple …

Manuscrit numérisé sur le site de la Fundación Lázaro Galdiano (Madrid)
Notice et bibliographie dans le catalogue de l’exposition : Mysterium Admirabile : El tiempo de Navidad en los libros de horas de la Fundación Lázaro Galdiano (16 décembre 2011-26 mars 2012), n° 10.

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