Des Heures : témoins de la piété (ou de la richesse?) des bourgeois de Paris à la Renaissance
L’ouvrage d’Ernest Coyecque (1) nous a fourni quelques inventaires après-décès avec plusieurs mentions de Livre d’heures, certains \ »prisés\ » juqu’à 8 livres …
1515, Andri Jouette, épicier et bourgeois de Paris :
Une Heures en parchemain, escriptes à la main, commansant au premier feullet, après le calendrier : In principio, et fainisant au penultime, garnie de deux fermouez d’argent doré\ » (C, p. 21)
1519, Nicolas Boudier, marchand et bourgeois de Paris :
Unes Heures, escriptes en parchemin, en lettre de forme, enlumynées et hystoriée, commencent au second feuillet d’après le kalendrier : lumine, et finissant au penultime : visa, reliés entre deux ays, couvertes de cuir rouges, garnyes de deux fermouers d’argent doré, à tringles d’or, esmaillées, à un Sainct Jehan et Saincte Katherine, à deux boutonneuses de perles, rivés sur deux tissus de velours carmoisy, avec une cjemisete de velour tenné, doublée de damas noir, VIII l. p. (C, p. 23)
1521, Jeanne Videron, veuve de Jean Boucher :
Unes Heures en parchemyn, reliées entre deux aiz, couvertes d’une chemysette de satin noir, doublé de satin tanné, garnys de deux fermouers d’argent doré, à tringles d’or, IIII l. p. (C, p. 20)
1522, Jacques Daniel de Cernay :
Une paire d’heures, en parchemin, dont les eages de feu monsr et de mademmoiselle sont dedens par escript, XXIIII s. p. (C, p. 50)
1522, Isabeau Mercier, veuve de Jean Hamelin, marchand et bourgeois de Paris :
Deux paires d’Heures, en parchemyn, lectre d’impression, historiés, à lectre d’or, dont l’une garnye d’une chemysette de camelot et l’autre couverte de velours noir, XLVIII s. p. (C, p. 55)
1525, Guillaume Poireau l’aîné, chandelier de suif et bourgeois de Paris :
Une peres de heures, en parchemyn, usaige de Paris, escriptes à la main, historiés et enlumynés, à lectre d’or ou d’azur, relyé entre deux ays, garnyes d’une chemise de camelot noir, bordées à l’entour d’or de Chipre, garnyes de clous et fermoyrs d’argent doré, à houpes d’or de Chipre et boutons à perles, IIII l. t.(C, p. 60)
Un cheval de selle vaut à peu près 20 livres en 1520 ; la livre de beurre, 1 sol ; un pourceau maigre, 2 livres.
Source de l’image : Quentin METSYS (Louvain, 1465/1466 – Anvers, 1530) Le prêteur et sa femme – 1514 – Musée du Louvre.
(1) Ernest Coyecque, Recueil d’actes notariés relatifs à l’histoire de Paris et de ses environs au XVIe siècle], t. I, 1498-1545, Paris, 1905